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Lutte contre la corruption : le gouvernement passe à l’offensive

 A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la lutte contre la corruption, trois ministres, à savoir les ministres en charge de la bonne gouvernance, de la fonction publique et de la santé ont Co-animé un point de presse sur les actes de corruption constatés dans les services publics. 

Il en ressort la facturation de certains services gratuits, le trafic illicite de poches de sang. Les Ministres ont réaffirmé la volonté de l’Etat à mettre hors état de nuire toutes les pratiques de corruption.

Source Par Angela Diallo / Moussa Konaté (RTI 1) Publié le 11-12-2021 à 13:31 GMT | facebook twitter whatsapp email

Zoro Epiphane : « La corruption est une réalité qui déséquilibre les fondamentaux de la solidarité nationale »

 JOURNEE DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION  :  L’adoption de la convention des nations Unies contre la corruption, le 31 octobre 2003, a permis à l’Organisation des Nations Unies de déclarer le 9 décembre comme la Journée de la lutte contre la corruption, afin de sensibiliser le monde entier sur ce fléau qu’est la corruption. Cette année, le thème adopté au niveau international est : « Votre droit, votre défi, dites non à la corruption ».

La Côte d’Ivoire, à l’instar de bon nombre de pays du monde entier, a également célébré cette Journée internationale autour du thème : « Agissons ensemble, et ensemble disons non à la corruption ». A l’Hôtel Sofitel-Ivoire, le ministre d’Etat ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, qui représentait, hier, jeudi 9 décembre 2021, le Premier Ministre, président de la cérémonie, a salué la lutte que mène l’actuel ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Zoro Epiphane.

« Cette journée nous donne l’occasion de passer au scanner notre plan de lutte contre la corruption, y apporter les amendements nécessaires et opérer tous les agissements afin de le rendre plus performant, efficace dans un contexte où tout évolue si vite. Le cap fixé par le Président de République est, désormais, la tolérance zéro contre la corruption et les infractions assimilées », a-t-il indiqué. C’est pourquoi, s’inscrivant dans la dynamique du Chef de l’Etat, Adjoumani Kobenan a appelé ses paires du gouvernement à prêter mains fortes au ministre Zoro. « Nous sommes convaincus qu’il (Zoro Epiphane) va réussir.

Tous, autant que nous sommes, je nous demande de peser tous de notre poids, accordons mains fortes afin qu’il évite la dérision et l’échec dans cette noble mission », a appelé le représentant du PM, Achi Patrick. La célébration de cette journée, à en croire le ministre Zoro, est un événement majeur pour toutes les nations soucieuses de bonne gouvernance. La création d’un ministère, exclusivement dédié à la bonne gouvernance et à la lutte contre la corruption, a-t-il dit, vient confirmer et conforter la volonté du pays de venir à bout de cette gangrène que constitue la corruption. « La corruption est un cancer qui infecte notre économie et ralenti les efforts consentis par les gouvernants pour l’amélioration du cadre de vie pour nos populations. Elle alourdi les dépenses de l’Etat. C’est un frein à l’efficience des dépenses publiques, au bon usage de l’impôt de nos citoyens », a révélé le ‘‘gendarme ivoirien de la corruption’’.

Il a fait savoir que tout est possible pour le changement. Pour lui, c’est seulement la nature qu’on ne peut changer. Par contre, on peut la changer. « Et nous devons changer notre culture nocive et négative », a-t-il insisté. Cette corruption, selon les informations révélées par le ministre, fait perdre de l’argent à la Côte d’Ivoire.

L’estimation faite de ces pertes est de 1 300 milliards de FCFA. « C’est un chiffre alarmant. 4 fois l’aide public au développement qui pourrait être utilisé de façon plus efficace. La corruption est une réalité qui déséquilibre les fondamentaux d la solidarité nationale en permettant à quelques à quelques individus de s’enrichir illégalement, illicitement d’un labeur collectif de l’ensemble de la communauté.

Nous devons la combattre », a-t-il persisté. Le Secrétaire générale de la Haute autorité de la Bonne gouvernance, Augustin Aka, qui représentait le président N’Golo Coulibaly, a annoncé que son institution proposera, dès l’année prochaine, des textes prenant en compte des exigences. Des normes ISO 37000, ISO 37001, ISO 37002 seront proposées sous forme de textes. « La Haut autorité et ses partenaires travailleront de concert pour renforcer notre cadre juridique et institutionnel de lutte contre la corruption, et surtout pour faire en sorte qu’il existe des dispositifs pratiques au sein des organismes publics et privés, pour garantir l’efficacité de la lutte », a-t-il informé.

Hilaire Gueby 

OPERATION ‘‘MAINS PROPRES’’ DANS LE SECTEUR DE LA SANTE

14 structures sanitaires investiguées Après le point de presse animé conjointement avec le Commissaire du gouvernement Ange Kessi Bernard au sujet des agents des forces de défense et de sécurité impliqués dans des actes de racket, le 17 septembre dernier, le ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Zoro Epiphane, était face à la presse, hier jeudi 9 décembre 2021, avec ses collègues de la Santé et de la Fonction Publique. Avec la pandémie de Covid 19, le système de santé est exposé à des risques de corruption supplémentaires. Il est donc apparu plus que jamais important pour le ministre Zoro d’intensifier les efforts de la lutte contre la corruption et de renforcer, en particulier, l’intégrité des agents de santé.

Dans sa mission de promotion de la Bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le Ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption, a instigué dans 14 structures sanitaires, dont 11 publiques et 03 privées : « Les CHU de Treichville et Cocody ; les hôpitaux généraux FHB d’Abobo, de Koumassi, de Port-bouët ; le CHR Agboville ; FSUCOM de Yopougon Niangon sud ; le Centre de santé d’Abobo Clouetcha ; le Centre de santé communautaire d’Abobo Baoulé ».

Les formes de corruption constatées, a informé Zoro Epiphane, sont la « facturation » des soins réputés gratuits dans les établissements sanitaires publics ; le « détournement » de patients des voies normales, telles que recommandées, vers des cliniques privées ; le « Trafic illicite » de poches de sang ; et les « conflits d’intérêt et abus de fonction », avec trop perçu…

Plusieurs catégories de personnes sont mises en cause. Il s’agit de 03 médecins ; 9 du personnel paramédical et 2 du personnel d’appui et 2 vigiles. Le ministre a recommandé aux autorités compétentes pour l’intensification des opérations et la sensibilisation des agents de la santé, la poursuite des investigations dans toutes les structures sanitaires et à l’échelon national, des poursuites judiciaires et des sanctions administratives contre les personnes mises en causes. La ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, Anne Ouloto, a fait savoir que son ministère a en son sein, un Conseil de discipline pour statuer sur ces manquements.

« La fonction publique jouera son rôle à vos côtés dans la sensibilisation », a-t-elle promis au ministre Zoro Epiphane. Quant à celui de la Santé, Demba Pierre, il a indiqué que le système de la Santé a de nombreux acquis, mais surtout de nombreuses faiblesses. Il a promis des mesures vigoureuses les jours à venir.

Source Le MANDAT

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Mali: Oumar Mariko placé sous mandat de dépôt il restera en prison jusqu’à son procès.

"Car les propos reprochés à Oumar Mariko -il a injurié Choguel Maïga et l’a notamment traité de « menteur »- ont été tenus dans un enregistrement vocal privé qui n’avait pas vocation à se retrouver dans le domaine public. 

 Oumar Mariko restera en prison jusqu’à son procès. Le président du parti Sadi était retenu depuis hier matin dans les locaux de la gendarmerie. En garde-à-vue pendant près de 48 heures, il a finalement été placé sous mandat de dépôt ce mardi après-midi 7 décembre. Ainsi que deux autres personnes accusées avec lui d’avoir tenu et diffusé des propos qualifiés d’injurieux contre le Premier ministre Choguel Maïga. Les trois hommes ont été transférés en début d’après-midi à la Maison centrale d’arrêt de Bamako.

Selon le parquet du tribunal de la Commune IV de Bamako, il est reproché à Oumar Mariko des faits d’injures contre le Premier ministre, « par le biais d’un système d’information et de communication. ». Son co-accusé, Bakary Camara, est poursuivi pour avoir diffusé ces propos sur les réseaux sociaux. Tout comme Boubacar Soumaoro, dit Bouba Fané, prévenu de « violation du secret de la communication ». Car les propos reprochés à Oumar Mariko -il a injurié Choguel Maïga et l’a notamment traité de « menteur »- ont été tenus dans un enregistrement vocal privé qui n’avait pas vocation à se retrouver dans le domaine public.

Or c’est précisément ce qui constitue la ligne de défense d’Oumar Mariko, figure de la contestation qui avait conduit à la chute du dictateur Moussa Traoré en 1991, éternel opposant depuis lors, et de ses deux co-accusés. Leurs avocats « contestent » en effet « le bienfondé et la légalité » de cette procédure, au motif que les enregistrements en question ont été obtenus, selon eux, de manière illégale. 

« Elle est infondée parce qu’il s’agit d’un enregistrement vocal envoyé à son collaborateur, expliqueMaître Mamadou Ismaila Konaté, l’un des quatre avocats qui se sont regroupés pour défendre collectivement les trois accusés. On ne sait pas les conditions dans lesquelles cet enregistrement s’est retrouvé sur les réseaux sociaux. Est-ce que cet enregistrement a été capté, est-ce qu’un mauvais esprit a pu disposer de cet enregistrement ? On ignore les conditions. »

Maître Mamadou Ismaila Konaté indique ainsi qu’il déposera une plainte contre X- elle vise en fait le parquet du tribunal de la Commune IV- pour « utilisation de moyens de preuve obtenues dans des conditions frauduleuses ». « Les gens qui sont aujourd’hui à la poursuite ont pu disposer d’un enregistrement dont ils ne peuvent ignorer qu’il a été obtenu dans des conditions totalement illégales, explique l'avocat. Et on ne va pas se gêner pour déposer une plainte pour poursuivre toutes les personnes qui ont pu posséder cette preuve obtenue dans des conditions totalement frauduleuses. »

Le parquet a fixé au 15 février prochain la comparution d’Oumar Mariko et de ses deux co-accusés. 

Publié le : 07/12/2021 - 19:43 

Oumar Mariko.Oumar Mariko. www.facebook.com/DrOumarMariko

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20211207-mali-oumar-mariko-plac%C3%A9-sous-mandat-de-d%C3%A9p%C3%B4t?fbclid=IwAR1FvYsAIih31cq2yJVyQYtTrebHlRUafKVUPPrW7Uu7vTRxB74258QIhXg&ref=fb_ip style="text-align: justify;">

Source RFI

  • Publié dans Afrique

Can 2022. La Coupe d’Afrique finalement délocalisée au Qatar ? Le Cameroun pourrait ne pas être prêt à temps pour accueillir la Can 2022. | AFP

À un mois du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2022, l’incertitude flotte toujours autour de l’événement. Interrogé par la chaîne égyptienne Al-Hayah TV, Abdel Moneim Hussein, ancien membre de la Confédération africaine de football, a révélé que le Cameroun n’était pas prêt pour accueillir la compétition.

Plus le début de l’édition 2022 de la Coupe d’Afrique des nations s’approche, plus le flou sur sa tenue et les conditions du déroulement de la compétition s’épaississent. À quatre semaines du début de la compétition, le 9 janvier prochain, le Cameroun pourrait ne pas être prêt à temps et contraint de laisser la main.

C’est en tout cas ce qu’a déclaré Abdel Moneim Hussein, ancien joueur et membre de la Confédération africaine de football, à la chaîne égyptienne Al-Hayah TV. La délégation qui s’est rendue au Cameroun a constaté que le comité d’organisation camerounais manquait de temps pour être prêt le jour J. La FIFA a même ouvert un bureau sur place pour tenter de résoudre les problèmes​, a expliqué celui que l’on surnomme « Shatta ».

Vers une annulation ou une délocalisation ? 

Malgré le report d’un an de la compétition, le Cameroun ne serait pas en mesure d’assurer le bon déroulement de l’événement. Cela serait dû en grande partie à l’augmentation du nombre d’équipes participant au tournoi.Lorsque le Cameroun a obtenu l’organisation de la Can pour 2022, le nombre de participants à la phase finale était de 16 et non de 24​, souligne Abdel Moneim Hussein. Un surplus de travail que le pays hôte n’arriverait pour l’instant pas à gérer.

https://twitter.com/BeneddraNaim/status/1467774265273589761?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1467774265273589761%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_c10&ref_url=

À l’heure actuelle, le stade Olympique censé accueillir l’ouverture de la compétition n’est toujours pas prêt, les travaux ayant pris du retard. Face à cette situation, la possibilité d’une annulation de la Can 2022 grandit. L’apparition du variant Omicron renforce les incertitudes sur la tenue de la compétition.

L’autre solution serait la délocalisation de l’évènement. Le Qatar, qui accueille actuellement la Coupe Arabe, serait le plus en mesure de récupérer la compétition. « Shatta » estime que cela peut arriver : Tout est possible. La CAF est sous l’égide de la FIFA et seule la FIFA peut approuver la délocalisation d’un tournoi en dehors de son continent ».

Source / Ouest-France. Publié le 06/12/2021 à 16h49

  • Publié dans Sport

"La Côte d’Ivoire a fait des efforts dans la lutte contre la corruption" Amadou Koné, directeur de cabinet au ministère de la Bonne gouvernance

 La corruption désigne le fait pour une personne investie d'une fonction déterminée (publique ou privée) de solliciter ou d'accepter un don ou un avantage quelconque en vue d'accomplir, ou de s'abstenir d'accomplir, un acte entrant dans le cadre de ses fonctions. 

Depuis son accession au pouvoir en 2010, le Chef de l’Etat Alassane Ouattara, a pris à bras-le-corps ce phénomène, en vue de l’éradiquer du territoire ivoirien.

Sur le plateau du Magazine du Dimanche du journal télévisé de 13 heures de RTI 1 du 05 décembre 2021, Amadou Koné, directeur de cabinet du ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption, a dit, "selon l’indice de perception de Transparency, la Côte d’Ivoire occupe la 104e place sur 180 pays et territoire, contre la 113e place en 2012".

Il a également évoqué les acquis et perspectives en matière de lutte contre la corruption.

Source RTI Par Hamza Diaby / Constant Cocora Publié le 06-12-2021 à 20:57 GMT

Epiphane Zoro Ministre de la promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption aux Sénateurs :

« Nous travaillons à la mise en place du Conseil national de la bonne gouvernance » Le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption, Zoro Epiphane, a défendu, le samedi 04 décembre 2021, face aux sénateurs, le budget 2022 alloué à son département. Trois axes prioritaires ont été déclinés, à cet effet, par le membre du gouvernement, afin de réduire le phénomène de la corruption.

La question de promotion des valeurs d’intégrité, de travail, d’intensification des actions de sensibilisation, la formation des fonctionnaires, des travailleurs du secteur privé et des mandataires du secteur public étaient au menu de la rencontre entre parlementaires et le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption. 

Plusieurs sujets liés à la corruption dans les entreprises publiques ivoiriennes ont été soulevés par les vénérables sénateurs. Répondant aux préoccupations des membres de la Commission des affaires économiques et financières (CEAF) du sénat, Zoro Epiphane a tout d’abord dressé le tableau sombre de la corruption dans notre pays : « Le dernier rapport du projet justice mondial, une organisation américaine, ne nous honore pas. On doit partager tous cela et prendre conscience. Nous sommes classés 113ème sur 139 dans le monde, en matière d’absence de corruption.

C’est inquiétant. Ce sont des sous-indicateurs d’évaluation. Dans la majorité des cas, nous utilisons nos fonctions à quelque niveau que ce soit, à des fins privées et personnelles. », a-t-il décrié. Pour soigner l’image de l’administration ivoirienne, et lui adapter une thérapie adéquate, il parait impérieux pour le ministre Zoro Epiphane de passer à l’amélioration du cadre intentionnel. C’est pourquoi, du haut de la tribune qui lui a été offerte pour la circonstance, il n’a pas manqué de dévoiler les grands chantiers en cours : « Nous travaillerons sur un nombre de textes de loi pour opérationnaliser l’ordonnance de 2013 sur la corruption. Il y a le texte de loi sur la protection des lanceurs d’alerte qui est attendu de nos concitoyens, des organisations de la société civile et partenaires au développement.

Le décret sur la conformité anti-corruption des entités publiques, nous allons y travailler également.

En ce qui concerne, le renforcement de cas de détection, le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance va développer une plateforme de signalement des cas de corruption, à la disposition des populations et des acteurs de l’administration du secteur public et du secteur privé. Avec un numéro vert », at- il indiqué. En défendant le budget devant les sénateurs, le ministre a affiché beaucoup de satisfaction quant à l’engagement des sénateurs sur la thématique gouvernance et sur la thématique lutte contre la corruption. Qui est une préoccupation partagée par tous. Dans le cadre de l’année 2022, le budget mis à la disposition dudit ministère sera utilisé sur trois axes, l’a annoncé Epiphane Zoro : « Nous allons nous appuyer sur trois axes majeurs : il y a l’axe amélioration institutionnelle avec le renforcement du cadre institutionnel de lutte contre la corruption ; l’axe amélioration de la politique de détection des cas de corruption, et l’axe visant à sensibiliser nos concitoyens ».

Joseph Kouakou Source Le Mandat 

 Vers la mise en place du Conseil national de la bonne gouvernance 

Il est su de tous que la lutte contre la corruption est une question transversale. Afin de lutter efficacement contre ce fléau qui gangrène le navire ivoire, des stratégies et autres méthodes seront mises en place par le gouvernement afin d’épingler les fonctionnaires indélicats au coeur de l’administration et des entreprises ivoiriennes. Le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption, Zoro Epiphane, a décliné, devant les sénateurs, la vision de son département ministériel en matière de lutte contre la corruption et la pratique de la bonne gouvernance. Au cours de son grand oral devant la Chambre haute, il a révélé la mise en place, dans quelques jours, du Conseil national de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.

Ce nouvel outil permettra, selon le membre du gouvernement, de solidifier les bases de la lutte contre la corruption dans notre pays : « Le Conseil national de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, qui est d’ailleurs un produit du plan national de gouvernance, va être mis place, et permettra de mettre en synergie les moyens de chacune des institutions. Ce Conseil va permettre de s’assurer que chaque institution joue son rôle en matière de bonne gouvernance et en matière de lutte contre la corruption », a-t-il confié. 

La structure qui sera mise sur pied, très prochainement, va réunir tous les acteurs de l’écosystème gouvernance et lutte contre la corruption. Chacun dans sa spécificité et en fonction de ses attributions.

JK Source Le Mandat

La Côte d’Ivoire lance un mandat d’arrêt contre le congolo-malien Oumar Diawara condamné à 20 ans de prison et 50 milliards d’amende

Le tribunal correctionnel d’Abidjan a reconnu ce jeudi 2 décembre 2021 l’homme d’affaires congolo-malien, Oumar Diawara coupable des faits de ‘’complicité d’abus de biens sociaux et blanchiments de capitaux’’, au terme d’un procès qui s’est déroulé en l’absence du prévenu.

 En effet, Oumar Diawara était poursuivi devant les juridictions nationales pour des faits de complicité d’abus de biens sociaux et de blanchiment de capitaux portant sur la somme de 15 milliards de francs CFA.

 Cette procédure est consécutive à une plainte de l’Agent Judiciaire du Trésor (AJT) de Côte d’Ivoire, suite à une transaction réalisée en fraude des intérêts de l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers la BNI, société d’Etat, et BNI GESTION, société à participation publique majoritaire, avait expliqué le porte-parole parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly; précisant que le prévenu ne s’était jamais présenté devant le juge « se prévalant d’une qualité, celle de diplomate, qu’il n’a pas » .

Ainsi, le tribunal a lourdement condamné Oumar Diawara entre autres à 20 ans de prison ferme, 50 milliards FCFA d’amende, 25 milliards FCFA de dommages et intérêts à payer à l’Etat de Côte d’Ivoire, la confiscation de ses biens, l’interdiction de séjour sur le territoire ivoirien.

 Un mandat d’arrêt a, également, été lancé contre lui.

Le 22 novembre 2021, un incident est survenu à l’aéroport de Bamako (Mali) , avec la tentative de saisie d’un aéronef de la compagnie AIR Côte d’Ivoire par Oumar Diawara , sur le fondement d’une décision de la Cour de Justice de la CEDEAO condamnant l’Etat de Côte d’ivoire à lui payer la somme d’un milliard deux cent cinquante millions de francs CFA en réparation de la violation de ses droits.

Une décision de la Cour de Justice de la CEDEAO que le gouvernement ivoirien estime avoir été « prise en violation de ses droits » et entend user de toutes les voies de droit pour la contester. Source / Rk/ Abidjan.net News

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 L’homme d’affaire Oumar Diawara sera jugé le 25 novembre prochain pour des faits de complicité d’abus de biens sociaux et blanchiment de capitaux, apprend KOACI de sources proches du dossier.

Il ressort de nos investigations qu'en 2018, sans la vigilance de l‘agent judiciaire du Trésor, il coulerait des jours tranquilles en Côte d’Ivoire. Avec la complicité de cadres de la BNI, dont deux sont poursuivis, Oumar Diawara, Malien né au Congo et de nationalité malienne, congolaise et guinéenne avait failli réaliser un grand coup, gagner frauduleusement 15 milliards d’actifs (terrains, ndlr) de l’Etat au prix d’un investissement d’1,05 milliard. Les faits

Le 10 Aout 2018, Madame l’Agent judiciaire du Trésor, avait saisi le Doyen des Juges d’Instruction d’une plainte avec constitution de partie civile contre le sieur Diawara Oumar, gérant de la Société Ivoirienne des Dépôts (SIDD) pour des faits de complicité d’abus de biens sociaux et blanchiment de capitaux.

Au soutien de sa plainte, l’Agent Judiciaire du Trésor avait expliqué que la BNI-Gestion, est une société à participation financière publique majoritaire (65 % de son capital social) ayant pour objet la gestion d’Organisme de Placement Commun en valeur Mobilière (OPCVM) et dirigée à l’époque des faits de la cause par Madame Fatoumata Konaré.

Conformément à son objet, la BNI-Gestion avait mis sur le marché deux produits dénommés FCP Capital Croissance et FCP Dynamic Savings auxquels avait souscrit largement le public. Dans le cadre de son fonctionnement, cette entité financière, avec les fonds en provenance de ces Fonds Communs de Placement (FCP), avait acquis dans le courant de l’année 2016, par différents actes notariés de multiples terrains non bâtis dans les communes d’Assinie, Cocody et Bingerville pour un montant de treize milliards quatre cent cinquante-huit millions quatre-vingt-quinze mille cinq cent quatre-vingt-neuf (13.458.095.589) de francs CFA. Poursuivant, nous apprenons que la plaignante avait indiqué que suite à ces différentes acquisitions faites par cette structure financière, le Conseil Régional de l’Epargne Publique (CREPMF), l’autorité de régulation du marché financier de la zone UEMOA, avait fait injonction à la BNI Gestion d’avoir à cesser toute opération immobilière car n’étant pas autorisée à gérer des actifs immobiliers conformément à la règlementation bancaire en vigueur.

Pour se conformer à cette injonction du régulateur, la BNI Gestion avait alors choisi de céder tous ses terrains non bâtis à la somme de quinze milliards (15.000.000.000) de francs CFA à la société PERL INVEST SASU.

La plaignante avait précisé que la BNI Gestion était l’associée unique et détenait 100% du capital social de PERL INVEST SASU et les dirigeants étaient les mêmes que ceux de BNI Gestion.

Elle avait ajouté que pour pallier ce déficit causé aux deux Fonds Communs de Placement (FCP), la société PERL INVEST SASU avait sollicité et obtenu un prêt de quinze milliards (15.000.000.000) de francs CFA auprès de la BGFI Bank CI, avec comme garantie le compte principal de la BNI Gestion et les deux sous comptes des Fonds Communs de Placement (FCP), signée par Madame le Directeur Général de la BNI Gestion, sans autorisation préalable du Conseil d’Administration.

L’Autorité de régulation le CREPMF avait elle, dénoncé cette cession, motifs pris de ce que la BNI Gestion étant l’associé unique de la société PERL INVEST SASU, exerçait indirectement la gestion non autorisée d’actif et l’a sommé d’y mette fin. Pour se conformer à cette nouvelle injonction, le 18 Juillet 2017, la BNI Gestion avait cédé la totalité des actions et des actifs immobiliers de PERL INVEST SASU à la Société Ivoirienne de Dépôt de Douane SIDD, société à responsabilité unipersonnelle, avec pour gérant le Nommé Diawara Oumar, à la somme d’un milliard cinquante-neuf millions (1.059.000.000) de francs CFA.

Il ressort de notre enquête, que l’Agent Judiciaire du Trésor avait révélé que sans informer le conseil d’administration, Madame Fatoumata Konaré en même temps qu’elle signait l’acte de cession de la société PERL INVEST avec le transfert de ses passifs et actifs, a procédé également à la signature au profit de la BGFI Bank CI, d’une autorisation de remboursement permettant à celle-ci de se faire rembourser la dette de 15 milliards (15.000.000.000) de francs CFA de la société PERL INVEST par le débit des comptes de Fonds Communs de Placement de la BNI Gestion.

L’Agent Judiciaire du Trésor avait précisé que suite à la cession de PERL INVEST SASU à la SIDD, la BGFI Bank CI a débité effectivement les comptes donnés en garantie de la somme de quatorze milliards quatre cent quatre-vingt-cinq millions trente-trois mille cinq cent cinquante-et-un (14.485.033.551) francs CFA pour se rembourser le prêt consenti à PERL INVEST SASU.

L’Agent Judiciaire du Trésor avait soutenu par ailleurs, que selon ses investigations, les fonds des FCP n’avaient pas été utilisées entièrement à l’achat des terrains comme convenu. Enfin, l’Agent Judiciaire du Trésor a déclaré que Madame Konaré épouse Sakandé Cissé, parmi les deux cadres de la BNI poursuivis, ayant cédé PERL INVEST au prix d’un milliard cinquante-neuf millions (1.059.000.000) de francs CFA alors qu’elle savait que PERL INVEST SASU avait un patrimoine immobilier acquis à quinze milliards (15.000.000.000) de francs CFA, a abusé des biens de la société BNI Gestion.

Selon la plaignante, ce montage financier et ces différentes cessions immobilières ont été effectuées en fraude des intérêts de BNI Gestion. Une information judiciaire était ouverte à l’encontre de Diawara Oumar et autres pour les faits de présomptions graves de complicité d’abus de biens sociaux et de blanchiment de capitaux.

Plusieurs fois convoqué, il avait refusé de comparaitre sous couvert d’être un diplomate avant de s’enfuir. Après investigations, les enquêteurs découvriront qu’à défaut de son épouse, Oumar Diawara n’a jamais été diplomate. Il s'est toujours présenté comme commerçant ou directeur de société, comme en attestent plusieurs documents consultés lors de notre enquête.=

Oumar Diawara jouira néanmoins de l'aide de la représentante de l'Union Africaine en Côte d'Ivoire, la congolaise Joséphine-Charlotte Mayuma Kala, qui n'hésitera pas à s'ingérer dans ce dossier, comme l'attestent des documents consultés. Enfin, à titre conservatoire, le magistrat instructeur prenait le 05 décembre 2018, une ordonnance portant interdiction de toutes transactions immobilières sur les parcelles litigieuses à la requête de l’État de Côte d’Ivoire, représenté par l’Agent Judiciaire du Trésor (AJT).

Une bien sale affaire qui sera donc jugée jeudi à Abidjan. Source Amy Touré  KOACI.COM

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Affaire Oumar Diawara VS BNI Gestion: la Côte d’Ivoire fait fi de la décision de la Cour de justice de la CEDEAO

L’homme d’affaire congolo-malien Oumar Diawara a remporté, le 22 octobre dernier, une bataille judiciaire inédite contre l’Etat de Côte d’Ivoire dans l’affaire qui l’oppose à la BNI Gestion. La plus haute instance judiciaire de la zone CEDEAO lui a donné raison. La cour basée à Abuja condamne la Côte d’Ivoire à payer les dommages et intérêts fixés à un milliard deux cent cinquante millions de Franc CFA (1 250 millions FCFA) en sus d’une restitution des terres dont la valeur est fixée à vingt milliards de francs Cfa.

Genèse d’un imbroglio: quand BNI Gestion a cédé Perl Invest Pour comprendre l’affaire, un bref retour en arrière est nécessaire. En dates du 12 décembre 2016 et du 6 Juin 2017, le régulateur du marché financier (CREPMF) de l’UEMOA a adressé des injonctions à BNI Gestion l’invitant à céder l’ensemble de son actif immobilier détenu par le biais de sa filiale Perl Invest au motif que cela ne répondait pas à l’agrément de gestion qui lui a été accordé.

En exécution de ces injonctions, le Conseil d’Administration de BNI Gestion a décidé de céder ladite filiale. C’est dans ce cadre que la société SIDD dont Oumar Diawara est le patron s’est portée acquéreur de Perl Invest par acte de cession en date du 18 Juillet 2017. Selon le rapport du cabinet d’expertise comptable Excelsior, au moment de sa cession, la société Perl Invest détenait un patrimoine immobilier estimé à 16 milliards de Francs Cfa et une dette de 15 milliards de Francs Cfa dans les livres de BGFI Bank Abidjan. 

En conformité avec le rapport de ce cabinet d’expertise comptable, l’homme d’affaire Oumar Diawara a à cet effet procédé à l’opération de l’acquisition de la société Perl Invest en déboursant la somme de 2 472 535 103 de Francs Cfa repartie comme suit : 1 059 000 000 (un milliard cinquante-neuf millions de francs CFA) payés cash; 1 413 535 103 FCFA (un milliard quatre cent treize millions cinq cent trente-cinq mille cent trois francs CFA) par compensation des fonds payés à BNI Gestion par les souscripteurs des programmes immobiliers.

A la suite de cette acquisition, Oumar Diawara a adressé deux courriers à la BGFI Bank pour discuter des modalités de remboursement de la dette de la société Perl Invest dans ses livres. Malheureusement, les deux courriers sont restés sans suite. Ce n’est qu’à postériori que l’homme d’affaire a été informé par BNI Gestion que Madame Sakandé Cissé Fatoumata, son ex Directrice Générale, licenciée pour abus de biens sociaux et contre qui une plainte au pénal a été portée, avait, le jour même de la cession de Perl Invest, donné autorisation écrite à BGFI Bank pour se faire rembourser sa créance détenue sur Perl Invest par l’utilisation des avoirs de BNI Gestion domiciliés dans ses livres.

Par ailleurs, BNI Gestion a saisi le Tribunal de Commerce pour voir BGFI Bank être condamnée à rétrocéder ses avoirs utilisés pour le remboursement de la dette de Perl Invest. 

C’est ainsi que le 28 décembre 2017, par un courrier, Oumar Diawara saisit la BNI Gestion pour proposer de lui rétrocéder les terres qui ne faisaient pas l’objet d’investissement et de faire le point sur la balance des dettes. Cette énième tentative est restée infructueuse.

Après avoir épuisé toutes les voies administratives, l’homme d’affaire congolo-malien a décidé de déposer une plainte avec constitution de partie civile contre BNI Gestion et Madame Sakande Cissé Fatoumata (Directrice générale de la BNI) pour escroquerie, car la superficie réelle des terres du patrimoine immobilier de Perl Invest était largement en deçà de la superficie indiquée lors de l’acquisition.

Envoyée au Gnouf, la DG de BNI Gestion libérée contre caution. Puis grosse surprise Les différentes plaintes de Oumar Diawara ont eu pour conséquence l’emprisonnement de la directrice générale de la BNI Gestion pour une durée de trois semaines avant que des interventions de tierces personnes ne permettent son élargissement contre paiement d’une caution de 100 millions de FCFA et la levée de son interdiction de sortie du territoire pour une affaire dont le préjudice est estimé à 8 milliards FCFA. C’est dans ce contexte pour le moins rocambolesque que le juge du 9 éme cabinet d’instruction auprès de qui l’affaire avait été confiée a commandité une expertise immobilière qui a conduit à la production d’un rapport de constat sans équivoque sur la superficie réelle des terres. Mais, au plus grand étonnement des conseils de l’homme d’affaire Oumar Diawara, le dossier pénal suivi contre Madame Sakandé Cissé Fatoumata (Directrice de la BNI ) a disparu du 9 éme Cabinet pour se retrouver au 5ème Cabinet sans que les avocats de Monsieur Oumar Diawara ne soient informés. 

Selon les informations, l’actuel ministre des finances de la Côte d’ivoire, Adama Coulibaly, qui fut administrateur à la BNI, n’a menagé aucun effort pour bloquer cette affaire pendante devant la justice. Parallèlement à la procédure engagée par Oumar Diawara, une plainte contre l’argentier a été déposée courant août 2018 par l’Agent Judiciaire du Trésor, la nommée Kadiatou Ly avec constitution de partie civile, pour complicité d’abus de biens sociaux et blanchiment de capitaux. Puis c’est la surprise. 

Comment en une nuit, passer du statut privé au public Par un mystère connu d’elle seule, Madame Kadiatou Ly a tenté d’attribuer à Perl Invest un statut de société à participation financière publique.

 C’est dans cette confusion et sans même auditionner une des parties, en l’occurrence Monsieur Oumar Diawara, que la juge du 5ème Cabinet d’instruction a procédé à la saisie des terrains appartenant à Perl Invest, le 17 décembre 2018, en violation de toutes les procédures, estime le conseil de l’homme d’affaires. Lequel a fait appel de l’ensemble des ordonnances émises par le juge d’instruction du cabinet.

19 mois d’obstruction plus tard Durant plus de 19 mois en appel, la juge d’instruction du 5 ème cabinet en charge de l’affaire a manifestement fait obstruction de transmettre le dossier au second degré afin que les juges d’appel puissent statuer. C’est face à cet état de faits que le conseil de l’homme d’affaire Oumar Diawara a fini par saisir la Cour de Cassation pour demander le dessaisissement du juge du 5 ème Cabinet en la personne de Madame Blanche Abanet Esso. Suite à la requête du conseil de l’homme d’affaire Oumar Diawara, la Cour de Cassation a donné droit à cette requête par décision rendue le 27 Octobre 2020. Dans l’intervalle, le 20 Octobre 2020, BNI Gestion a définitivement remporté son procès contre BGFI Bank qui s’est vue condamner à lui rembourser les fonds (FCFA 14,4 milliards ) indument utilisés pour l’apurement de la dette de Perl Invest. Ainsi, après le dessaisissement du juge du 5ème Cabinet par la cour de cassation, Madame blanche Abanet Esso aurait, selon nos sources, usé de son influence auprès du Ministre de la justice Sassan Kambilé qui aurait exercé une pression sur les juges de la Cour de Cassation afin que cette haute institution puisse par conséquent annuler sa décision de dessaisissement du juge du 5eme cabinet.

La médiation avortée du ministre des Finances de l’époque Face à la tournure des événements, le Ministère de l’Économie et des Finances de l’époque, Adama Koné, avait proposé sa médiation et un accord avait même été trouvé avant que BNI Gestion ne fasse volte-face et ne refuse de signer le protocole d’accord validé par toutes les parties. Ainsi cette tentative de règlement à l’amiable initiée par le ministre des Finances a échoué, laissant la place à un acharnement judiciaire contre l’homme d’affaire Oumar Diawara à travers l’Agent Judiciaire du Trésor en charge de la défense des intérêts de l’Etat, en complicité avec la juge d’instruction du 5ème Cabinet, Mme Abanet Esso Blanche. Cette magistrate avait pourtant été dessaisie du dossier par la Cour de Cassation qui l’avait sanctionnée et réaffectée du fait des nombreuses irrégularités dont elle s’était rendue coupable dans l’instruction de l’affaire. Mais en dépit de cette sanction, elle avait été néanmoins autorisée par la Présidente de cette même instance de cassation à garder son dossier.

Le recours à la justice communautaire Au terme de quatre années de batailles judiciaires et après avoir épuisé toutes les voies de recours ordinaires et extraordinaires, l’homme d’affaire Oumar Diawara s’ est finalement résolu à saisir la cour de justice de la communauté qui a tranché, le 22 octobre 2021 dernier.

Les juges indépendants de cette juridiction ont annulé tous les actes judiciaires délivrés par la justice de l’Etat de Côte d’Ivoire contre l’opérateur économique congolo-malien. L’affaire Oumar Diawara vs BNI Gestion s’est donc soldée par la condamnation de l’Etat ivoirien par la Cour de justice de la CEDEAO, au paiement de la somme de « un milliard deux cent cinquante millions (1. 250. 000.000) de francs CFA en réparation de la violation des droits du requérant », plus un franc symbolique pour le préjudice moral. ==== Les fausses déclarations à l’actif et au passif de Perl Invest, faites sur des surfaces fictives, des biens immobiliers et le détournement de plusieurs milliards dont se sont rendus coupables les administrateurs de la Banque Nationale Ivoirienne, à travers leur filiale BNI Gestion, ont été mises à nu par la justice communautaire. L’affaire fait ressortir nettement l’implication de hauts responsables de l’Etat ivoirien, en l’occurrence l’Agent Judiciaire du Trésor et les magistrats, dont la Présidente de la Cour de Cassation ainsi que la magistrate en charge du dossier au 5ème cabinet qui aux dernières nouvelles a été nommée au 11 éme cabinet.

 La BNI Gestion est une entreprise privée que les magistrats ivoiriens, en violation du traité de l’OHADA, ont voulu faire passer pour une entreprise publique sans le moindre début de preuve. L’arrêt de la Cour de la CEDEAO met en évidence le spectaculaire revirement de la présidente de la Cour de Cassation de Côte d’Ivoire, qui avait pris un arrêt contre la juge du 5ème cabinet avec «pour conséquence de lui retirer tous ses pouvoirs sur les affaires de la 5ème chambre d’où elle a été transférée et de les confier au nouveau juge qui lui succède». Néanmoins, la juge en question a gardé le dossier par devers elle et continué à instruire l’affaire.

 Pour la Cour de la CEDEAO, le fait qu’elle ait continué à retenir le dossier après l’ordre de transfert jetait un doute légitime sur sa partialité.

La Cour de la CEDEAO estime donc que les actes de la juge de la 5ème chambre, Madame Blanche Ananet Esso , constituent des atteintes graves au droit de l’homme d’affaires Oumar Diawara à un procès équitable. Le constat des juges de la cour de justice de la CEDEAO est clair : «sur la base des faits qui lui sont présentés, la Cour constate que la procédure conduisant à l’extinction des droits du requérant sur le bien est illégale, car elle n’est pas conforme à la loi et qu’elle a violé le droit à un procès équitable… ».

La Cour de Justice de la CEDEAO conclut donc que «l a violation du principe du procès équitable, dans le cadre d’un tribunal, d’une procédure ou d’une décision rend les décisions qui peuvent en découler nulles et non avenues et sans effet».

 Dans leur épilogue, les juges de la CEDEAO arguent que l’opérateur économique Oumar Diawara avait fourni des preuves irréfutables de ses droits de propriété sur Perl Invest et qu’il avait donc légalement acquis la société.

Dernière minute …

Au moment où nous mettions sous presse, une information de dernière minute fait état du renvoi du dossier suscité en jugement pénal mais l’audience, fixée initialement le 11 novembre, a été renvoyée au 25 novembre, le conseil de monsieur Diawara évoquant le fait qu’il ne pouvait pas assister à une audience pour laquelle il n’avait pas été informé. Pour les avocats de l’homme d’affaire, c’est une guerre de clochers qui commence après le revers d’Abuja. Les avocats comptent désormais lancer les procédures de saisies du patrimoine de la Côte d’Ivoire à l’étranger au cas où le pays refuserait d’exécuter la décision rendue par la cour de justice de la CEDEAO dont il est membre.

Source https://www.financialafrik.com Par Rodrigue Fenelon Massala, grand reporter.

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Le procès d’une quarantaine de policiers et gendarmes pour des faits de corruption s’ouvre au tribunal militaire d’Abidjan.

Source https://www.lemonde. / Pour ne rien manquer de l’actualité africaine, inscrivez-vous à la newsletter du Monde Afrique depuis ce lien. Chaque samedi à 6 heures, retrouvez une semaine d’actualité et de débats traitée par la rédaction du Monde Afrique.

Sept policiers et gendarmes comparaissent vendredi 5 novembre devant le tribunal militaire d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, pour « extorsion de fonds ». Au total, quarante-trois membres des forces de l’ordre sont appelés à prendre place dans le box des accusés ces prochaines semaines pour des faits de « racket ». Un nombre de procès inédit pour ce tribunal militaire qui jugeait en moyenne jusqu’ici chaque année une trentaine de cas de ce genre.

Cette subite profusion découle de l’opération « coup de poing » menée au sein des services publics par les autorités ivoiriennes. Première cible dans le viseur de l’ancien juge Epiphane Zoro Bi Ballo, ministre de la promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption : les contrôles routiers « payants » menés par les forces de l’ordre.

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« Cette forme de harcèlement des transporteurs de marchandises a une incidence directe sur le coût de la vie et donc sur le quotidien de nos concitoyens », a-t-il expliqué au Monde Afrique, en allusion à l’inflation générée par ces pratiques sur le prix de certains produits vivriers. ==== Ces « arrangements financiers » sont le quotidien des Ivoiriens, à tel point que dans son enquête datée de 2019, le rapport Afrobaromètre (réseau panafricain indépendant) concluait que « la police est l’administration publique la plus impliquée dans la corruption en Côte d’Ivoire ».

Réalité vécue ou « ressenti collectif » ?

L’étude révélait également que plus de la moitié des personnes interrogées admettait avoir versé un pot-de-vin à un agent de police au cours des douze derniers mois afin « d’éviter des problèmes ». 42 % des sondés indiquaient avoir fait de même pour « obtenir une assistance » des forces de l’ordre au cours de la même période.

Selon l’indice de perception de la corruption établi par l’ONG Transparency International, la Côte d’Ivoire figurait en 2020 à la 104e place sur 180 pays, une performance certes meilleure qu’il y a dix ans mais qui reste embarrassante pour l’une des principales puissances économiques d’Afrique de l’Ouest.

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D’autant plus que dans son rapport, l’ONG indiquait que 40 % des Ivoiriens considéraient que la corruption avait empiré par rapport à l’année précédente. Qu’il s’agisse d’une réalité vécue ou d’un simple « ressenti collectif » – comme défend le ministre –, la corruption empoisonne la vie des Ivoiriens et ces données alarmantes expliquent en partie l’offensive, notamment médiatique, du pouvoir contre ce phénomène.

Le mal est profond : aucun secteur, même les plus essentiels comme la santé, l’éducation ou la justice, n’y échappe et les professionnels de ces milieux sont régulièrement accusés de s’enrichir au lieu d’assurer leur mission de service public. « La corruption est devenue la norme, notamment dans le secteur public où tous les services deviennent des marchandises ; cela encourage l’incompétence et l’irresponsabilité », prévient le sociologue Francis Akindès.

La « petite corruption du quotidien »

Sur les réseaux sociaux, on ne compte plus les témoignages d’étudiants en colère après avoir échoué à un concours faute d’avoir pu soudoyer leurs examinateurs. Mais si pour le chercheur, dénoncer la « petite corruption du quotidien » est essentiel, une lutte efficace contre ce phénomène qui « désorganise la société » nécessite de « s’attaquer aux intouchables qui se cachent derrière leur totem d’immunité ».

Cette critique de l’impunité des puissants est lancinante en Côte d’Ivoire, mais elle ne semble avoir été entendue par les autorités que dernièrement. Depuis le mois de juillet et le lancement de l’opération « mains propres », plusieurs directeurs généraux d’entreprises publiques et parapubliques ont été suspendus. Des audits ont été lancés pour identifier d’éventuels cas de détournement de fonds publics et d’enrichissement illicite. Une affaire que suivent de près les partenaires internationaux de la Côte d’Ivoire. 

« Les bonnes performances économiques du président Ouattara avaient jusque-là permis de masquer les problèmes majeurs de gouvernance, mais la dernière présidentielle a laissé des traces », analyse un diplomate en poste à Abidjan, en référence à l’élection d’octobre 2020, tenue dans un climat de tension et qui a vu le président être réélu pour un troisième mandat controversé.

Passé par les organisations internationales, le chef de l’Etat est conscient que les partenaires internationaux attachent désormais autant d’importance aux enjeux de gouvernance qu’au respect des règles démocratiques. « En s’attaquant bruyamment au phénomène de la corruption, il se rachète une image à peu de frais », commente le même diplomate.

Une stratégie payante à condition que cette politique volontariste change le quotidien des Ivoiriens. Ces dernières années, plusieurs officines chargées de lutter contre la corruption ont été créées, sans véritable résultat. « Patience », répond cette fois le ministre, qui promet que « d’autres grands noms vont tomber. Ce n’est que le début ».

PHOTO Une patrouille de police à Abidjan, en août 2018. THIERRY GOUEGNON / REUTERS

Par Yassin Ciyow(Abidjan, correspondance LE MONDE AFRIQUE CÔTE D'IVOIRE

Côte d’Ivoire, Ghana : réveillez-vous ! La Chine exporte du cacao vers la Belgique

Premiers fournisseurs mondiaux, les exportateurs africains de cacao ne touchent que 5 % des revenus de l’industrie du chocolat, sur un total annuel mondial de 130 milliards de dollars. Ils doivent maintenant faire face à l’arrivée de la Chine sur le marché.

 Agroalimentaire : le défi de la transformation Côte d’Ivoire, Congo, Tchad : les sucriers, Somdiaa en tête, repassent à l’offensive Sucre : comment la Côte d’Ivoire veut devenir autosuffisante en cinq ans En 2013, Mondelez, la société mère de Cadbury Australia, avait annoncé qu’elle allait investir 59 millions de dollars dans des essais de culture de cacaotiers le long de son usine de Hobart, en Tasmanie, au nord de l’Australie. Le but était d’augmenter la production annuelle de fèves.

Cela aurait dû être un premier signal d’alarme pour les producteurs africains. C’est désormais la Chine qui se lance dans la production de cacao, avec des projets expérimentaux qui ont déjà permis l’exportation de fèves vers la Belgique.

L’Afrique subsaharienne fournit aujourd’hui 86 % de la production mondiale de fèves de cacao, les 14 % restants étant apportés par le Brésil (12 %) et Trinidad-et-Tobago (2 %), mais elle ne touche que 5,35 % des revenus générés par l’ensemble de l’industrie (de la fève brute aux tablettes de chocolat).

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 Pourquoi ? Pour certains, cela tient au fait que l’Afrique consomme elle-même peu de ses produits dérivés, avec seulement 1 % de la consommation mondiale.

 D’autres estiment que l’Afrique, contrairement à l’Europe, n’a pas encore la capacité technique de construire des modèles intégrés pour transformer la matière première en produits finis et gérer la chaîne d’approvisionnement.

D’aucuns mettent en avant le manque d’investisseurs industriels, dû à des conditions d’emprunt difficiles (taux trop élevés, garanties exigées trop strictes), d’une préférence pour la liquidité et plus globalement d’un manque de confiance dans l’économie.

Une vision trop réduite des choses Ces trois arguments sont tout à fait recevables. Mais si nous ne parvenons pas à capter plus de la valeur de la chaîne d’approvisionnement c’est parce que nos petits exploitants agricoles, nos coopératives, nos organismes de réglementation et les gouvernements en place ne voient pas assez grand.

Ils laissent l’ensemble de l’industrie locale planter les fèves, les récolter et les vendre à des courtiers internationaux à des prix inférieurs à ceux acceptés sur les marchés internationaux des matières premières.

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La chaîne de valeur est donc biaisée, au détriment des pays qui dépendent de la production primaire. En effet, l’agriculture comprend quatre socles : la production primaire, le stockage, la transformation et la distribution, mais ces différents niveaux ne sont pas rémunérés de la même manière. Plus on avance dans la chaîne d’approvisionnement, plus on gagne.

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Menace chinoise C’est dans ce contexte inquiétant qu’il faut placer l’arrivée de la Chine sur le marché du cacao. L’Académie chinoise des sciences agricoles tropicales (CATAS) a travaillé à la culture du cacao dans la province de Haina et a récemment exporté 500 kg de fèves de cacao vers la Belgique, pour une valeur dérisoire de 3 044 euros (pour l’instant).

NOUS DEVONS CHANGER AU PLUS VITE LA FAÇON DONT NOUS PRODUISONS LE CACAO

Alors que le Cocobod du Ghana (l’organisme paraétatique qui organise la production de cacao du pays) a assuré que cette exportation chinoise n’avait rien d’inquiétant, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs agricoles du Ghana, Edward Kareweh, s’est montré lui beaucoup plus préoccupé. « Nous devons changer au plus vite la façon dont nous produisons le cacao dans ce pays. Nous utilisons des pioches et des couteaux dans nos exploitations depuis plus de 100 ans », a-t-il déclaré.

La Chine a compris qu’elle pouvait tirer parti de la fragilité du modèle africain en produisant suffisamment de fèves pour le vendre à l’Europe, dans le but de réduire sa balance commerciale due à l’importation de chocolat.

Elle songe même à développer ses propres industries pour fabriquer des barres de chocolat et d’autres produits dérivés qui serviront à nourrir 1,4 milliard de Chinois. La fève de cacao est riche, et peut être utilisée dans les barres de chocolat donc, mais aussi dans les préparations pour gâteaux, les aliments pour le petit-déjeuner, les boissons, la crème glacée.

Des solutions malgré tout Pour tenter de s’emparer d’une plus grande partie de la chaîne de valeur le Ghana et la Côte d’Ivoire ont créé un « Chocopec », avec un prix plancher en dessous duquel les agriculteurs ne peuvent pas vendre leurs matières premières.

Mais la décision du Cocobod au Ghana et du gouvernement ivoirien de fixer un prix plancher pour la fève est en réalité contre-productive. Car si l’Afrique subsaharienne contrôle 86 % de la chaîne d’approvisionnement mondiale en intrants primaires, elle ne contrôle pas la division « achat » des produits dérivés, ni les sections secondaire (autrement dit la fabrication) et tertiaire (la logistique et la distribution) de la chaîne de valeur ajoutée.

La réponse se situe en partie dans l’intégration en amont, c’est-à-dire par la substitution des importations.

 Certains pays comme la Côte d’Ivoire ont déjà entamé ce processus. Mais la plupart des additifs primaires nécessaires à la transformation du beurre de cacao en chocolat, comme le lait et le sucre, sont encore importés d’Europe.

 Cacao Cacao © Flickr/Licence CC

Pour que la Côte d’Ivoire puisse tirer pleinement profit de sa production primaire de fèves de cacao, elle doit en outre trouver des marchés dans son pays et sur le continent, car elle ne peut pas construire une chaîne d’approvisionnement sans acheteurs.

 Une solution envisageable serait de veiller à ce que le Nigeria développe son plan national de transformation de l’élevage (NLTP) dans le cadre de son programme de développement laitier. Cela lui permettrait de fournir à ses voisins les matières premières et les additifs nécessaires à la transformation du cacao, sans avoir à aller les chercher en Amérique du Sud.

 Autre possibilité, la construction au Ghana de fermes d’élevage entièrement mécanisées pour la production de lait, ou encore la mise en place de modèles verticalement intégrés pour pouvoir transformer la canne à sucre.

À LIRE Côte d’Ivoire-Ghana : bras de fer entre « l’Opep du cacao » et les négociants Ces projets doivent être débattus au niveau régional, par exemple lors des sommets économiques organisés par les dirigeants politiques du continent.

L’Institut de recherche sur le cacao du Ghana (CRIG) a de son côté produit des échantillons de produits issus de ses recherches sur les utilisations futures du cacao. Les usages futurs sont nombreux : cosmétiques, produits de toilette, engrais, boissons, biocarburants etc. La commercialisation des résultats de cette étude pourrait être très intéressante, à condition toutefois de trouver un financement privé.

Read this article in english on The Africa Report logo Repenser le modèle de financement Or les projets qui émergent ont en effet souvent du mal à se financer.

Aujourd’hui les entrepreneurs ne peuvent pas obtenir un prêt sans fournir aux banques des actifs physiques en garantie car il n’existe pas de système conçu pour analyser la solvabilité des emprunteurs. Autrement dit, il est impossible d’avoir accès au capital de long terme avec des garanties moins exigeantes.

Le cas d’Edmond Poky l’illustre bien. Cet homme d’affaires ghanéen, qui a obtenu un MBA à Columbia, a décidé de quitter son emploi chez Goldman Sachs pour créer son entreprise. Mais au moment du lancement de son projet, il n’a pu lever au Ghana que 2 millions de dollars sur les 40 qu’il espérait obtenir et a finalement dû se financer sur les marchés américains. Son entreprise, Niche Cocoa Processing Limited, a engrangé l’an dernier 120 millions de dollars de revenu.

 À LIRE Le renouveau attendu des banques agricoles en Afrique

 Seul un fonds d’investissement dédié aux entreprises aux entreprises ayant des modèles commerciaux et financiers bancables de transformer la fève de cacao en produits finis permettrait de lever ces obstacles au financement.

Les gouvernements, en partenariat avec la Banque africaine de développement, la Banque africaine d’import-export (Afrexim) et la Société financière africaine, ainsi que les banques de dépôt, doivent s’unir pour fournir des capitaux « patients », au coût raisonnable aux entrepreneurs ayant des projets intéressants.

 Comme le dit un célèbre proverbe chinois : « Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans, le deuxième meilleur moment est maintenant ». C’est aujourd’hui l’occasion pour le continent africain de récupérer sa part du gâteau.

source  https://www.jeuneafrique.com/1219115/economie/cote-divoire-ghana-reveillez-vous-la-chine-exporte-du-cacao-vers-la-belgique/

Mis à jour le 9 octobre 2021 à 10:24 Kelvin Ayebaefie Emmanuel Par Kelvin Ayebaefie Emmanuel

Kelvin Ayebaefie Emmanuel est le co-fondateur et le DG de Dairy Hills Séchage des fèves de cacao au Ghana © Nyani QUARMYNE/PANOS-REA

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KKB « la Côte d’Ivoire face aux défis de la cohésion nationale et de la paix ».

KKB a salué la volonté « inébranlable » du président Alassane Ouattara « à promouvoir la paix », car, a-t-il expliqué, « sans la paix, il ne peut y avoir de développement ». Le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Bertin Kouadio Konan dit KKB a présenté dans un discours chargé d’histoires et d’émotions son rêve aux ivoiriens.« Mon rêve est que demain, aucun ivoirien ne tire sur un autre ivoirien », a-t-il dit, souhaitant que « nous vivions ensemble comme auparavant, dans un pays stable, en paix ». 

Les festivités officielles de cette commémoration se sont déroulées à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative du pays en présence de plusieurs membres du gouvernement, de présidents d’institution et de diplomates.

La libation de la chefferie traditionnelle, les prières et les bénédictions conduites par les représentants des chrétiens et des musulmans ont constitué le premier acte de cette célébration présidée par le ministre d’Etat, ministre de la défense, Téné Birahima Ouattara, représentant le premier ministre, Patrick Achi.

 Ils ont tour à tour non seulement invité la classe politique à privilégier l’intérêt supérieur de la nation, mais également les populations à être des chantres de la paix et de la cohésion sociale.

 Le défilé des forces vives composées notamment d’élèves, d’étudiants, d’ONG, de planteurs et autres acteurs de la société civile au son de la fanfare a été le deuxième tableau de cette cérémonie. Au plan artistique, Bohou Mamadou, NGuess Bon Sens, Yodé et Siro ont égaillé les participants rassemblés à la ‘’Place Jean Paul II’’ de la ville en revisitant des tubes à succès. =

Le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Bertin Kouadio Konan dit KKB a présenté dans un discours chargé d’histoires et d’émotions son rêve aux ivoiriens.« Mon rêve est que demain, aucun ivoirien ne tire sur un autre ivoirien », a-t-il dit, souhaitant que « nous vivions ensemble comme auparavant, dans un pays stable, en paix ». 

« La tolérance, telle est en démocratie, l’hymne qui devrait vibrer en nous, avant, pendant et après les consultations électorales pour ensemencer notre quête permanente d’un vivre-ensemble harmonieux, cohérent et fécond » a poursuivi le ministre KKB. Pour lui, « la paix doit être un bréviaire à réciter nuit et jour » après le « feu mortifère et dévastateur » que le pays a connu.

« La paix n’a pas de couleur, d’odeur (…) », a-t-il insisté, relevant que le processus de paix et de réconciliation en cours en Côte d’Ivoire « n’est rien d’autre que l’expression d’une volonté » du président Alassane Ouattara.

A ce propos, il a cité les élections législatives de mars 2021 qui se sont déroulées sans violences, le retour de l’ex-président Laurent Gbagbo de la Cour pénale internationale (CPI), le retour de la quasi-totalité des exilés, la réintégration des exilés non encore à la retraire dans leurs corps professionnels.

 Enfin, KKB a salué la volonté « inébranlable » du président Alassane Ouattara « à promouvoir la paix », car, a-t-il expliqué, « sans la paix, il ne peut y avoir de développement ».

Dans le même élan, le ministre d’Etat, Téné Birahima Ouattara a invité les ivoiriens à s’accepter dans leurs différences et leurs diversités pour faire de la nécessité de la paix et de la cohésion sociale, la priorité.

 « En dépit des turbulences et des vicissitudes qui sont le lot des nations qui se fraient le chemin vers le développement, la Côte d’Ivoire tient bon, notre pays est débout et continue d’être un pôle d’attractivité », a expliqué le ministre d’Etat.

Selon lui, « cette performance récente, nous la devons » au Président Alassane Ouattara qui en plus de marcher dans le sillon tracé par nos illustres devanciers a imprimé sa marque personnelle, son aura particulière, son génie singulier ».

 Un planting d’arbres dans la cours de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix et un recueillement sur le caveau de Félix Houphouët-Boigny, premier président de la Côte d’Ivoire indépendante ont mis un terme à cette commémoration officielle qui a été précédée d’un forum scientifique et de séances de prière à la Grande mosquée de Yamoussoukro et à la Basilique. La Journée nationale de la paix a été instituée en Côte d’Ivoire le 07 mars 1996 par décret.