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NON AU CARTEL DES PUTSCHISTES Une contribution de l’écrivain guinéen, Thierno Monénembo, sur la situation au Niger et en Afrique de l’Ouest.

Si ces mauvais plaisantins de Niamey réussissent leur coup, s’ils destituent le président Bazoum, s’ils le tuent, s’ils le jettent en exil ou en prison, c’en serait fini de la démocratie en Afrique. Ce serait la mort de la chose instituée, la réactualisation des coups de force, la porte ouverte aux médiocraties : les politiciens véreux, les caporaux avides de diamant et de gloire, etc.

Cette évidence doit sauter aux yeux de nos élites les mieux averties autant qu’à ceux de la Communauté Internationale. C’est au Niger et maintenant que se joue l’avenir démocratique de l’Afrique. Son président légitime revêt depuis le 26 juillet une dimension hautement symbolique. Bazoum dans les mains de Tchiani, c’est Mandela à Robben Island, c’est Allende au palais de la Moneda ! La Cedeao est en droit, la Cedeao est en devoir d’agir le plus vite et par tous les moyens pour le libérer des mains de ses ravisseurs et le rétablir dans ses droits.

Nous avons soutenu ici en nous bouchant le nez, les coups d’Etat au Mali, en Guinée et au Burkina parce que dans une certaine mesure, ils se justifiaient. IBK et Kaboré ne maîtrisaient plus rien. Sous leur égide, le Mali et le Burkina partaient en lambeaux. Dans l’un comme dans l’autre pays, le djihadisme se répandait avec la facilité d’une épidémie et pour ce qui est du premier tout au moins, l’impopularité du pouvoir menaçait de saper les fondements du pays.

D’ailleurs, si Assimi Goïta a joui un certain temps d’un semblant de légitimité, c’est bien parce qu’il a bénéficié alors du soutien des forces sociales et religieuses organisées au sein du Mouvement du 5 Juin. Quant à la Guinée, nul n’ignore que sans les errements d’Alpha Condé (son idée d’un troisième mandat ne fut pas simplement un parjure, ce fut une véritable folie !), la Guinée n’aurait pas connu le règne catastrophique des militaires.

En revanche, rien mais alors rien ne justifie l’énorme bourde qui vient de se produire à Niamey. L’alternance dans ce pays s’est déroulée de manière exemplaire. Après ses deux mandats réglementaires, le président Mahamadou Issoufou s’est retiré comme le lui ordonnait la Constitution, laissant à la postérité un bilan que l’Histoire lui reconnaîtra. Alors qu’il est menacé de partout (toutes ses frontières se trouvent infestées de foyers de djihadistes), le Niger est de tous les pays sahéliens, celui qui a contenu, le mieux, l’expansion des terroristes. Mais ce n’est pas tout : le président Bazoum a hérité aussi une économie en bonne santé et il s’est bien gardé de dilapider le legs de son prédécesseur. Contrairement aux affirmations fallacieuses de ses tortionnaires, le bilan sécuritaire s’est légèrement amélioré et selon la Banque mondiale, l’économie a fortement rebondi en 2022.

Tchiani a pris le pouvoir uniquement pour des raisons personnelles, probablement pour échapper à une destitution. Il nous parle de « dégradation continuelle » de la sécurité mais à qui la faute si les terroristes gagnent à tous les coups : aux civils ou aux militaires ? Des troupes vaincues au front peuvent-elles gagner la bataille économique et sociale ? Non, les Africains savent ce que pouvoir militaire veut dire : il est synonyme de corruption et de répression, il n’a rien d’autre à donner même pas le gîte le couvert. ////;;;; Ce putsch est une provocation et l’arrogance dont fait montre le quarteron de colonels qui sévit à Bamako, Conakry, Ouagadougou et Niamey, un pied de nez à la Communauté Internationale. Laisser faire ces dangereux usurpateurs reviendrait à légitimer pour de bon le pouvoir kaki. La Cedeao doit prendre ses responsabilités. Elle doit tout faire pour que les générations futures ne la condamnent pas pour non-assistance à démocratie en danger. 

Thierno Monénembo, écrivain guinéen. Publié dans le Point Afrique.

Sommet crucial de la Cédéao après l'échec de l'ultimatum aux putschistes du Niger le chef de l'ONU "très préoccupé"

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est déclaré mercredi "très préoccupé" par les conditions de détention du président nigérien renversé Mohamed Bazoum, et a exigé sa libération. Antonio Guteres a dénoncé "les déplorables conditions dans lesquelles vivraient le président Bazoum et sa famille", a indiqué l'ONU dans un communiqué.

Les conditions de détention du président nigérien renversé Mohamed Bazoum, et a exigé sa libération. Antonio Guteres a dénoncé "les déplorables conditions dans lesquelles vivraient le président Bazoum et sa famille", a indiqué l'ONU dans un communiqué. Les dirigeants des pays d'Afrique de l'Ouest opposés au coup d'État au Niger se réunissent jeudi 10 août à Abuja pour un sommet crucial, après l'échec de leur ultimatum aux militaires qui ont pris le pouvoir.

"D'importantes décisions" sont attendues lors de ce sommet, a prévenu mardi la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui a réaffirmé privilégier la voie diplomatique pour restaurer l'ordre constitutionnel au Niger, tout en maintenant sa menace d'un recours à la force. La Cédéao, par la voix du Nigeria qui assure la présidence tournante du l'organisation, s'exprimait pour la première fois depuis l'expiration dimanche soir d'un ultimatum de sept jours lancé aux militaires pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Or les nouveaux maîtres du Niger ont semblé jusqu'ici fermés aux tentatives de négociations de la Cédéao.

Ce qui fait craindre que le sommet de jeudi matérialise la menace d'intervention militaire, aussi redoutée que critiquée dans la région. Paris a fermement démenti mercredi les accusations du régime militaire du Niger, selon qui la France a violé l'espace aérien du pays et "libéré des terroristes". En parallèle, le fils de l'ambassadrice de ce pays d'Afrique de l'Ouest en France a été arrêté à Niamey, mercredi.

Avec AFP et Reuters

 

Au Niger, l’accès à la résidence du chef de l’Etat bloqué par des membres de la garde présidentielle

Selon un proche du président joint par « Le Monde », Mohamed Bazoum et son épouse sont « sains et saufs » et « il ne s’agit pas d’un coup d’Etat ». L’accès à la présidence du Niger, à Niamey, était bloqué, mercredi 26 juillet au matin, par des membres de la garde présidentielle pour une raison qui n’a pas été précisée, a appris l’AFP d’une source proche de la présidence. Tant les accès à la résidence du président nigérien, Mohamed Bazoum, qu’aux bureaux du complexe présidentiel étaient interdits. En revanche, aucun dispositif militaire particulier n’était visible dans le quartier où se trouve la présidence, la circulation y était normale et aucun coup de feu n’a été entendu, a constaté un journaliste de l’AFP.

 Selon un proche du chef de l’Etat joint par Le Monde, le président Bazoum et son épouse sont « sains et saufs » et se trouvent dans la résidence présidentielle. Sans être en mesure d’en dire plus, cette source assure qu’« il ne s’agit pas d’un coup d’Etat » mais que cette tension provient d’« un problème avec la garde présidentielle ». Pour l’heure, les objectifs des militaires à l’origine de ce mouvement d’humeur restent flous.

Mohamed Bazoum avait déjà vu son pouvoir vaciller au lendemain de son investiture, en mars 2021. Dans la nuit du 30 au 31 mars, des tirs à l’arme lourde avaient retenti aux abords de la présidence. Le gouvernement avait alors annoncé avoir arrêté plusieurs personnes et repris la situation en main, qualifiant les faits de tentative de coup d’Etat. Le tout nouveau président avait ensuite fait le ménage au sein de la Sécurité rapprochée, le groupe qui, avec la garde présidentielle, est chargé d’assurer la sécurité au sein du palais. Selon une source sécuritaire nigérienne, Mohamed Bazoum avait alors remplacé la plupart des effectifs de ce groupe, espérant ainsi se prémunir de tout nouveau mouvement d’humeur.

 Le Niger, partenaire privilégié de la France au Sahel, une région en proie à la violence djihadiste, est dirigé par le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis avril 2021. L’histoire de ce pays vaste, pauvre et désertique est jalonnée de coups d’Etat. Depuis l’indépendance de cette ex-colonie française, en 1960, il y en a eu quatre : le premier en avril 1974 contre le président Diori Hamani, et le dernier en février 2010, qui a renversé le président Mahamadou Tandja. Sans compter les nombreuses tentatives de putsch.

Le Monde avec AFP Le président nigérien, Mohamed Bazoum, à Niamey, en juillet 2022. BERTRAND GUAY / AFP

Non, cette vidéo de France 24 n’annonce pas un coup d'Etat au Niger en février 2023 Un extrait vidéo du journal télévisé de la chaîne française France 24, très partagé sur les réseaux sociaux depuis le 17 février, est présenté par des internautes comme un direct depuis Niamey relatif à une récente "tentative de coup d’Etat au Niger". Attention : la vidéo est authentique mais elle ne date pas de 2023. Ce putsch raté remonte à la nuit du 30 au 31 mars 2021, 48 heures avant la prestation de serment du président nigérien Mohamed Bazoum alors tout juste élu. Cette vidéo fait partie des images qui circulent en ligne depuis début février, utilisées pour relayer plusieurs rumeurs au sujet de la situation politique nigérienne. "Coup d’Etat au Niger" : voici la brève description qui accompagne une vidéo de près de six minutes partagée sur Facebook le 18 février. Dans cette séquence où figure le logo du réseau social TikTok, on remarque les inscriptions "tentative de coup d’Etat au Niger" puis, en rouge dans la partie inférieure de l'image, les mots "coup d’Etat échoué".

Dans la vidéo, visiblement tirée de l’antenne de France 24 au vu du logo qui figure dans le coin inférieur droit de l’image, la présentatrice commente la situation alors en cours dans la capitale du Niger avant de donner la parole au correspondant de la chaîne sur place, Cyril Payen. Celui-ci revient sur des échanges de coups de feu autour du palais présidentiel, décrit le climat sécuritaire dans la capitale nigérienne avant d’évoquer "une situation sous contrôle".

La même vidéo partagée sur Facebook est aussi relayée sur TikTok, où plusieurs publications (1, 2, 3…) ont cumulé près d’un million de vues en une semaine. Capture d'écran d'une publication Facebook, effectuée le 24 février 2023 Depuis l’indépendance du Niger, quatre coups d’Etat ont été enregistrés dans ce pays d’Afrique francophone, le premier en avril 1974 contre le président Diori Hamani et le dernier en février 2010 qui a renversé le président Mahamadou Tandja. Entre 2011 et 2021, plusieurs tentatives de coup d’Etat ont été dénoncées par les gouvernements successifs. Le Niger est voisin du Mali et du Burkina Faso, deux pays du Sahel dirigés par des militaires.

Ces trois Etats sont en proie aux violences jihadistes depuis les années 2010 - elles ont d'abord frappé le Mali et le Niger se sont ensuite étendues au Burkina Faso, puis de manière moins intense à plusieurs pays du golfe de Guinée. Encore le 10 février, au moins 17 soldats ont été tués lors d'une embuscade tendue par un "groupe d'hommes armés terroristes", dans l'ouest du Niger, à la frontière avec le Mali, selon le dernier bilan de cette attaque communiqué le 17 février par le ministère nigérien de la Défense. Face à ces violences, les stratégies sécuritaires des gouvernements diffèrent, notamment dans leur rapport avec les forces françaises présentes jusqu'à récemment dans de ces pays au titre de la lutte contre le jihadisme : les autorités du Mali et du Burkina Faso ont notamment demandé le départ des forces spéciales françaises alors que le Niger est pressenti pour accueillir en partie ces militaires. Parallèlement, plusieurs déclarations récentes laissent présager d'une présence plus appuyée de la Russie dans la région. Le 7 février, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a promis l'aide de Moscou aux pays du Sahel et du Golfe de Guinée face aux jihadistes, et laissé entendre une implication accrue en Afrique, confrontée selon lui aux "instincts néocoloniaux" des Occidentaux.

C'est dans ce contexte de tensions régionales que circule cette vidéo, aux côtés d'autres images utilisées par les internautes sur les réseaux sociaux pour relayer plusieurs rumeurs au sujet de la situation politique nigérienne. Ces allégations ne sont pas nouvelles : déjà en février 2022, l’AFP avait vérifié une autre vidéo décontextualisée de France 24 utilisée par les internautes pour faire courir la même rumeur. Dans les commentaires sous les vidéos publiées sur Facebook et TikTok, de nombreux internautes ne cachent pas leur volonté de voir le président Mohamed Bazoum, cible récurrente de critiques visant notamment ses origines tribales, quitter le pouvoir ; parmi eux, certains accusent également le Niger d’être devenu la base arrière de la France. D’autres se montrent plutôt sceptiques et soutiennent que ces images censées montrer un coup d’Etat récent au Niger sont anciennes. Suy Kahofi, AFP Côte d'Ivoire Publié le

lundi 27 février 2023 à 14:41 Copyright AFP 2017-2023. Droits de reproduction réservés.

L’ancien chef de l’État John Dramani Mahama a été choisi dimanche pour représenter le principal parti d’opposition à l’élection présidentielle de 2024, à l’issue des primaires de sa formation, le Congrès national démocratique (NDC).

L’ex-président ghanéen John Dramani Mahama, 64 ans, a remporté le soutien écrasant des délégués de sa formation, le Congrès national démocratique (NDC), qui l’ont désigné à 98,9 % des voix – contre 1,1 % pour l’autre candidat en lice, l’ancien maire de la ville de Kumasi (sud), Kojo Bonsu –, ce dimanche 14 mai, candidat du principal parti d’opposition à l’élection présidentielle de 2024, à l’issue des primaires.

Plus de 355 000 délégués du NDC étaient attendus dans 401 centres de vote à travers le pays pour le scrutin de samedi. Un temps en lice, l’ancien gouverneur de la banque centrale Kwabena Duffuor s’était retiré de la course vendredi soir, affirmant que le parti n’était pas prêt à conduire « une élection libre et juste ».

« Il a fait ses preuves » John Dramani Mahama avait été battu lors de la présidentielle 2016 par Nana Akufo-Addo, du Nouveau Parti patriotique (NPP), et avait encore échoué en 2020. Sa victoire à la primaire de son parti ne faisait guère de doute pour nombre d’analystes, en raison de son expérience et de son influence au sein du NDC. « Il a fait ses preuves et possède une grande expérience […]. Le parti a plus de chances de revenir au pouvoir avec Mahama qu’avec n’importe quel autre candidat », a déclaré Kwame Asah-Asante, professeur de sciences politiques à l’université du Ghana.

 Le parti au pouvoir tiendra sa primaire en novembre 2023. Le scrutin présidentiel est prévu le 7 décembre 2024. Après deux mandats de quatre ans, le président Nana Akufo-Addo doit quitter le pouvoir en 2024, comme prévu par la Constitution. Le prochain président devra répondre à l’une des pires crises économiques que le Ghana, grand producteur d’or et de cacao, mais qui a vu la charge de sa dette exploser sous l’impact de la pandémie de Covid-19 et du conflit ukrainien, ait connues depuis des décennies.

Le pays s’est finalement résolu à faire appel au FMI et a conclu en décembre avec l’institution un pré-accord pour obtenir 3 milliards de dollars de prêts étalés sur trois ans et conditionnés à la mise en place de réformes économiques, pour repousser le spectre d’un défaut de paiement évoqué par certains économistes. Le Ghana, tout comme ses voisins togolais et béninois, fait également face au risque de contagion des violences jihadistes du Sahel dans le nord de son territoire.

(avec AFP) /14 mai 2023 à 17:26 Par Jeune Afrique Mis à jour le 14 mai 2023 à 17:26

Mort du chef de cabinet d’Assimi Goïta : le GSIM revendique l’embuscade Quatre personnes, dont deux militaires ont été tués au cours de l’attaque survenue le 18 avril près de la frontière entre la Mauritanie et le Mali.

Mort du chef de cabinet d’Assimi Goïta : le GSIM revendique l’embuscade Quatre personnes, dont deux militaires ont été tués au cours de l’attaque survenue le 18 avril près de la frontière entre la Mauritanie et le Mali.

 Affilié à Al-Qaïda, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans s’est aussi dit responsable d’une autre embuscade, au cours de laquelle sept militaires ont été tués.

Le chef de la junte malienne et président de la transition, le colonel Assimi Goïta. © AP/SIPA. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM selon l’acronyme arabe), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué l’embuscade meurtrière qui a coûté la vie le 18 avril au chef de cabinet du colonel Assimi Goïta, président de la transition au Mali, selon son communiqué relayé le 21 avril par SITE Intelligence Group, un organisme spécialisé dans l’étude des groupes extrémistes.

Deux otages ont également été faits au cours de l’attaque, survenue près de la frontière mauritanienne, indique le GSIM dans son communiqué. Il s’agirait vraisemblablement du chauffeur Kissima Keïta, qui n’a pas réapparu, et du chef d’un village voisin, Sidy Mohamed Ould Lamba, également introuvable.

La délégation « des œuvres sociales du président » était venue inspecter des forages de puits pour les populations locales à proximité de la ville de Nara, non loin de la forêt du Wagadou, connue pour abriter des bases jihadistes. Un responsable administratif dans la région a affirmé que « la mission n’avait pas une escorte adéquate ».

 Dans un communiqué diffusé le 20 avril, la présidence bukinabè avait confirmé la mort de l’adjudant Oumar Traoré, dit Douglass, et du sergent-chef Mohamed Sangaré, agent de sécurité. Alassane Diallo, chauffeur, et Moussa Touré, opérateur du forage, figurent aussi parmi les victimes.

 Une autre embuscade revendiquée

Outre cette embuscade, le GSIM a également affirmé en avoir mené une autre le 19 avril, tuant sept soldats dans une attaque entre Sokolo et Farabougou, dans le centre du Mali, indiquant que trois de ses combattants ont alors été tués, selon SITE. L’armée malienne n’a pas confirmé l’incident.

 L’an passé, ce groupe terroriste avait revendiqué l’attaque suicide visant Kati, cœur de l’appareil militaire malien, aux portes de Bamako. Cette attaque avait tué au moins un soldat malien, fait six blessés dont un civil, tandis que sept assaillants avaient été « neutralisés » et huit autres arrêtés. Le GSIM s’était dit par la suite capable d’intervenir à Bamako « de jour comme de nuit ».

Un mois après cette annonce, à la fin d’août 2022, les services de sécurité burkinabè étaient parvenus à éliminer un chef local de l’organisation terroriste, Sadou Dicko au cours d’une offensive à l’est du pays. Originaire de Mourdeni, il avait débuté ses activités terroristes en 2019.

(avec AFP)

Au Mali, une enquête ouverte contre trois magistrats critiques du gouvernement

Tiémoko Meyliet KONE : ‘’Notre Banque centrale est reconnue comme une institution moderne, efficace et crédible à l’échelle internationale ’’

 Aujourd'hui, notre Banque centrale est reconnue comme une institution moderne, efficace et crédible à l'échelle internationale et régionale

 C'est sans doute la dernière interview accordée à un média par Tiémoko Meyliet KONE en tant que gouverneur de la BCEAO. Prévu de longue date et réalisé début avril 2022 pour ce numéro, bien avant sa nomination en qualité de Vice-président de la Côte d'Ivoire, cet entretien a permis à cet économiste très respecté d'échanger sur le parcours de l'institution d'émission monétaire qui célèbre cette année son 60ème anniversaire. En fonction depuis 1975, il fait partie de la seconde génération d'Africains qui a pris en main la destinée d'une institution qui aura contribué à aider les économies de l'UEMOA à faire face à de nombreux défis, de la crise des années 1980 à la crise sanitaire de la Covid-19 et les tensions à l'Est de l'Europe, en passant par le tournant de la dévaluation du Franc CFA.

Tiémoko Meyliet KONE avait en outre entamé les réflexions sur l'avenir de la banque centrale qui doit nécessairement tenir compte des évolutions de son temps avec les problématiques du changement climatique, de la digitalisation des économies et de l'émergence des crypto-monnaies. De vastes chantiers qu'il partage ici et qu'il laisse en héritage à la relève.

Interview. 

En 60 ans, la BCEAO a fait du chemin, réussissant à construire une zone de stabilité monétaire.

Quels ont été les faits marquants de ces 6 dernières décennies ?

Parmi la multitude de moments forts qui ont jalonné l'histoire de la BCEAO au cours des dernières décennies, quatre me paraissent particulièrement marquants. Tout d'abord, il y a bien évidemment la création de l'UMOA et de la BCEAO en 1962 par des pays nouvellement indépendants qui voulaient se doter d'une monnaie stable et convertible, en vue de favoriser le développement de leurs économies, attirer les investisseurs et préserver le pouvoir d'achat de leurs populations à travers une certaine stabilité monétaire. Pour donner corps à cette vision, les pères fondateurs ont décidé de se mettre ensemble, dans un élan de solidarité, en créant l'Union Monétaire Ouest Africaine.

 Le deuxième fait marquant a été la première réforme institutionnelle de l'UMOA et de la BCEAO qui s'est traduite en 1973 par la signature d'un nouveau traité. C'était une réforme de souveraineté. Après une décennie de fonctionnement, les pays de l'UMOA ont voulu se réapproprier leur banque centrale et lui donner les moyens de mettre en œuvre une politique monétaire plus favorable au développement de leurs économies. C'est ainsi que le siège de la BCEAO a été transféré du 29 de la rue du Colisée à Paris vers un des pays de l'Union, et Dakar a été choisie pour l'abriter. Un signal fort qui matérialisait alors une étape importante de l'histoire de la Banque.

 Dans la même dynamique voulue par la réforme de 1973, le personnel a été africanisé, un nouveau gouverneur ressortissant de l'Union a été nommé. Il s'agissait de Monsieur Abdoulaye FADIGA, un éminent et ambitieux visionnaire. On lui doit d'ailleurs le Centre Ouest Africain de Formation et d'Etudes Bancaires (le COFEB), qui a été créé afin de promouvoir une élite africaine de qualité, formée suivant les meilleurs standards internationaux. C'est ainsi que plusieurs générations de cadres formés au COFEB ont pu disposer des compétences attendues pour relever les nombreux défis du secteur financier et monétaire.

(…) après plus d'une décennie de politiques d'ajustement structurel infructueuses, les pays de l'Union ont finalement décidé, en janvier 1994, de dévaluer le franc CFA de 50% … Sur le plan de la gestion monétaire justement, la BCEAO s'est vue dotée de nouveaux instruments de politique de la monnaie et du crédit, avec l'arrivée d'Alassane OUATTARA, qui a succédé à Abdoulaye FADIGA après son décès. Ces nouvelles dispositions ont alors permis une utilisation directe de la monnaie centrale pour le financement des économies, dans un cadre administratif de régulation monétaire. Les Etats membres avaient, en effet, affiché leur volonté de mettre en place une politique d'industrialisation, qui devait s'appuyer, entre autres, sur l'utilisation d'instruments de politique monétaire mieux adaptés et susceptibles d'accroître la participation des nationaux à la gestion de l'économie. Le troisième fait marquant est la dévaluation du franc CFA en 1994.  Charles Konan BANNY, est à ce moment, gouverneur de la BCEAO.

Lorsque la dévaluation survient, elle est considérée comme l'épilogue de la grave crise économique, monétaire et financière à laquelle les pays de l'Union ont été confrontés à partir du début des années 1980. La détérioration des termes de l'échange, née de l'effondrement des cours des matières premières exportées, et la hausse des taux d'intérêt internationaux se sont traduits au sein des économies de l'UMOA par de profonds déséquilibres internes et externes et une dette publique insoutenable. De plus, et après plus d'une décennie de politiques d'ajustement structurel infructueuses, les pays de l'Union ont finalement décidé, en janvier 1994, de dévaluer le franc CFA de 50%, afin de rétablir les grands équilibres macroéconomiques. Parallèlement à cette dévaluation, il a été également décidé de la création de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), afin de conforter la base économique de la monnaie. Pour préparer et accompagner ces réformes, la Banque centrale avait décidé, dès 1989, de libéraliser les instruments de politique monétaire, avec un mode de régulation orienté vers les mécanismes de marché.

Aujourd'hui, notre Banque centrale est reconnue comme une institution moderne, efficace et crédible à l'échelle internationale et régionale.

Dans ce nouveau système, les taux d'intérêt débiteurs des banques ne sont plus déterminés administrativement, mais basés sur les règles du marché en vue de mieux préserver les équilibres internes et externes des économies.

Enfin, le quatrième fait majeur que je voudrais mentionner est la grande réforme institutionnelle intervenue en 2007. Autant la réforme de 1973 était une réforme de revendication de souveraineté, autant je pourrais qualifier celle de 2007 de réforme de maturité. Elle avait pour but de moderniser le cadre de gestion de l'UMOA et de mettre aux normes internationales l'ensemble des règles et opérations de la Banque centrale. C'est elle qui a assigné à la politique monétaire de la BCEAO, un objectif explicite et prioritaire de stabilité des prix, puis renforcé l'indépendance de ses organes dans la formulation de la politique monétaire et dans le choix des moyens nécessaires pour lui permettre de réaliser ledit objectif. Enfin, cette réforme a permis de moderniser et de mettre aux normes internationales le mode de fonctionnement, les règles et les procédures de la Banque Centrale. De vastes chantiers de modernisation ont été lancés pour faire évoluer les principales missions de la Banque Centrale, notamment la politique monétaire, la stabilité financière et la supervision bancaire, l'inclusion financière, et les systèmes de paiement.

 Cette longue marche, qui a permis à la BCEAO de garantir la stabilité de notre zone et de réaliser la vision des pères fondateurs, est le fruit du leadership de dirigeants qui se sont succédés à sa tête et en son sein. Aujourd'hui, notre Banque centrale est reconnue comme une institution moderne, efficace et crédible à l'échelle internationale et régionale.

La dévaluation du Franc CFA a été un tournant pour la région UEMOA alors plongée dans une grave crise économique. Pouvez-vous revenir sur le contexte et les raisons d'un tel choix ?

La dévaluation du FCFA est en effet intervenue en 1994, dans un contexte particulièrement difficile pour les pays. Elle a été la dernière séquence d'une série d'ajustements des économies de l'UEMOA, adoptés à partir des années 80, afin de permettre aux pays de la Zone franc de retrouver les grands équilibres macroéconomiques.

 Après les bonnes performances des décennies 60 et 70, les économies ont effectivement connu une période moins favorable. Comme déjà indiqué, elles ont souffert de la détérioration des termes de l'échange, avec l'effondrement des cours des principales matières premières. Ensuite ces économies ont dû endurer la mise en œuvre de politiques budgétaires qui avaient provoqué des déficits publics excessifs. Enfin, l'accroissement du service de la dette n'était pas pour arranger les choses, avec la hausse brutale des taux d'intérêts internationaux qui avaient atteint des niveaux records. Ces trois situations que je viens de décrire sont certainement à l'origine des déséquilibres macroéconomiques qui avaient plongé les économies de nos pays dans une crise profonde.

Pour résorber ces déséquilibres, les Etats ont dans un premier temps, adopté des mesures d'ajustement réel telles que la réduction des dépenses et la restructuration des entreprises publiques qui n'ont malheureusement pas donné les résultats escomptés, comme je l'ai déjà indiqué précédemment. Aussi, face à la persistance des déséquilibres, l'ajustement du taux de change était donc la dernière option susceptible de rétablir la compétitivité interne et externe des économies, de réduire les déficits publics et de relancer la croissance. Cet ajustement du taux de change fut effectif le 11 janvier 1994, par une dévaluation du franc CFA de 50%, décidée par les quatorze chefs d'État et de gouvernement des zones UEMOA et CEMAC. ====== Avec le train de mesures d'accompagnement ayant suivi la dévaluation, le bilan de l'ajustement monétaire ainsi décidé a été globalement positif. Les économies ont renoué par la suite avec la croissance et le changement de parité n'a pas créé la spirale inflationniste tant redoutée.

 Quel est votre regard sur l'évolution de l'agence UMOA-Titres, un organe essentiel dont vous êtes à l'origine, puisque sa création est le fruit d'une réflexion issue de la BCEAO ?

En effet, l'agence UMOA-Titres a été créée à l'initiative de la BCEAO en 2013 pour aider les Etats membres de l'UMOA à mobiliser sur les marchés financiers les ressources nécessaires pour la couverture de leurs besoins de financement, et surtout à des coûts modérés. Après neuf ans d'existence, je me réjouis que UMOA-Titres soit devenu un acteur majeur du marché régional de la dette publique. Au-delà des opérations de structuration et d'émissions de titres publics, UMOA-Titres apporte son assistance aux Etats en matière d'élaboration de Stratégie de Gestion de la Dette à Moyen terme, d'analyse de la viabilité de la dette, de gestion active du portefeuille de dette et de la trésorerie des Etats membres.

Depuis 2013, UMOA-Titres a donc permis aux Etats membres de l'UEMOA de lever des volumes substantiels de ressources sur le marché à des conditions favorables. Depuis 2013, UMOA-Titres a donc permis aux Etats membres de l'UEMOA de lever des volumes substantiels de ressources sur le marché à des conditions favorables. Le stock de la dette publique de marché est ainsi passé de 5 068,8 milliards en 2014 représentant 8% du PIB à 16 997,5 milliards en 2021, soit 17,1% du PIB. Au niveau du coût des émissions, les taux moyens pondérés des titres publics ont significativement baissé entre 2014 et 2021, passant respectivement de 5,2% à 3,1% pour les obligations du trésor et de 6,6% à 5,7% pour les bons du trésor. Enfin, la maturité des émissions s'est allongée. Ainsi, la maturité la plus élevée enregistrée sur les émissions est passée de 8 ans en 2014 à 15 ans en 2021. Ces évolutions, qui contribuent à préserver la viabilité de la dette publique des Etats membres, sont appelées à se renforcer au cours des prochaines années.

Enfin, il faut souligner que UMOA-Titres met à la disposition des acteurs du marché financier régional, acteurs internes comme externes à l'Union, une gamme d'informations utiles pour leurs prises de décisions. Globalement, depuis sa création, et ses résultats parlent d'eux-mêmes, cette agence a permis de développer sensiblement le marché financier régional.

 En 2020, Umoa-Titres lançait les bons sociaux Covid-19 sur le marché des titres publics, une initiative qui a permis de soulager les finances publiques des Etats confrontés à une forte hausse des dépenses. Quelle est l'histoire de cet instrument qui est une vraie innovation en matière d'appui aux économies en temps de crise ? La pandémie de la Covid-19 a entraîné une crise économique profonde au niveau mondial et nos pays n'ont pas été épargnés. Les Etats ont donc dû prendre des mesures pour, à la fois, lutter contre la pandémie et relancer les économies. Bien sûr, ces mesures nécessitaient un financement en urgence dans la mesure où elles n'étaient pas prévues dans les budgets ...

Retrouvez la suite de l'interview dans le dernier numéro du trimestriel Sika Finance à télécharger gratuitement via le lien ou en cliquant sur la une du magazine ci dessous.

Jean Mermoz Konandi Publié le 31/08/22 17:27

Tiémoko Meyliet KONE, Gouverneur de la BCEAO (2011-2021) et Vice-Président de la Côte d'Ivoire :

Au MALI : les nombreux coups d'ÉTAT foireux vous ont avancé à quoi ! Tous les politiciens Maliens ont leurs biens et familles ici, chez nous en COTE d'Ivoire.

Je leur demande donc, la modération quand ils attaquent notre président de La République, Alassane OUATTARA, nos relations doivent dépasser les démagogies politiciennes. 

Mali : 5 coups d'Etat depuis l’indépendance L'ex-Soudan français, actuel Mali, a enregistré 5 coups d’État depuis son indépendance de la colonisation française, le 22 septembre 1960.

Modibo Keita, alors premier président, a mis en place un processus de réformes de l’économie en s’appuyant notamment sur l’agriculture avant de créer en 1962 sa propre monnaie, le franc malien, et rompt avec le franc CFA.

Le 19 novembre 1968, le régime de Modibo Keita est renversé par des jeunes officiers, conduits par le lieutenant Moussa Traoré à la suite d'une grogne populaire. Ainsi le lieutenant Moussa Traoré, héritait d’un pays économiquement à bout et politiquement divisé. Le Comité militaire pour la libération nationale (CMLN) qu’il dirigeait d’une main de fer abandonna dès 1984, le franc malien et retourna au franc CFA.

Les réformes n'ont pas été accompagnées du changement politique tant réclamé par la population.

Après la répression d’une manifestation qui a fait plusieurs dizaine de morts, l’ancien lieutenant devenu général est renversé le 26 mars 1991 par le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré.

Amadou Toumani Touré surnommé « ATT » installa un comité transitoire pour le salut du Mali. Il organisa en 1992 les premières élections démocratiques de l'histoire du Mali. Ainsi Alpha Oumar Konaré, enseignant de son état, devient le premier président démocratiquement élu. ATT revenait au pouvoir après les élections de 2002. Une crise sécessionniste s'est installée en 2011 conduit le Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA) avec le soutien du MUJAO.

Des centaines de soldats maliens ont été égorgés à Aguelhoc en 2012. Le renversement du régime d'Amadou Toumani Touré interviendra le 22 mars 2012 par le capitaine Amadou Aya Sanogo.

Arrivé au pouvoir en 2013, Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK) a promis de relever le pays en luttant contre la corruption et en ramenant la paix. Sept ans après ces promesses, l'insécurité et la corruption se sont généralisées dans le pays. Le 18 août 2020, un coup d'état est intervenu, mené par le colonel Assimi Goïta, après de nombreuses manifestations organisées par le Mouvement du 5 Juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Bah N’Daw, colonel à la retraite et ancien ministre de la Défense est désigné président de la transition, alors que le Colonel Assimi Goïta, meneur du coup d'Etat est désigné vice-président chargé des questions de défense et de sécurité.

Un changement de gouvernement a conduit à un second cop d’Etat dit aussi « coup de force », le 25 mai 2021, le colonel Assimi Goïta déposa Bah N’Daw président de la Transition et prit la tête de la présidence.

Mali : 5 coups d'Etat depuis l’indépendance 

>À lire aussi :Idriss Dagnogo · PUTSCHS À RÉPÉTITIONS AU MALI / À QUAND LA PRISE DE CONSCIENCE ?

19 Novembre 1968 : Coup d'Etat de la junte militaire dirigée par le Lieutenant Moussa TRAORÉ en 1968 contre le Président Modibo KEÏTA père de l’indépendance. Le Président Modibo KEÏTA a su sauvegarder de par son génie politique l’intégrité du territoire malien nonobstant le soulèvement des Touaregs, qu'il a d'ailleurs maté avec rudesse en 1964 Causes du coup d'Etat : difficultés économiques et financières aggravées par une sécheresse accrue en 1968 qui a engendré l’antipathie de la population contre le gouvernement. Le coup d'Etat est bien accueilli par les populations.

Les jours suivant le coup d’État, le nouvel homme fort, Moussa Traoré, promet un régime démocratique avec libertés individuelles, organisations syndicales, multipartisme et élections libres…Des promesses hélas jamais tenues. Devenu président, il fait adopter par référendum en 1969 une Constitution et ne tolère qu’un seul parti, le sien : l’Union démocratique du peuple malien (UDPM).

Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Le Mali s’enfonce dans la dictature. Moussa TRAORÉ est frappé par les mêmes maux que son prédécesseur. Les mêmes graves crises économiques et financières réapparaissent, résultante de sécheresses successives. La contestation s'intensifie et la soif de démocratie en 1990 dans un contexte de multipartisme en accentuent la révolte. Des grèves syndicales et estudiantines paralysent le Mali. Le régime militaire de parti unique réprime dans le sang toutes velléités démocratiques.

Un groupe de militaire mené par le lieutenant-colonel Amadou Toumani TOURÉ renverse le général président le 26 mars 1991. Celui-ci contrairement à Moussa TRAORÉ mettra en place une transition et procède aux élections présidentielles le 26 Avril 1992 qui verront la victoire de Alpha Oumar KONARÉ. Ce dernier engage le Mali sur la voie de la démocratie et est réélu en 1997, pour un second mandat qui s'achève en 2002.

Le Président KONARÉ sera remplacé par Amadou Toumani TOURÉ à la suite des élections de 2002. Il faut noter qu'il est redevenu civil après sa retraite anticipée de l'armée en 2001. Il est réélu pour un deuxième mandat en 2007 qu'il n'aura pas le temps de terminer car il sera victime d'un coup d'Etat perpétré par le Capitaine Amadou SANOGO le 22 Mars 2012.

Les raisons avancées par la junte militaire sont donc la mauvaise gestion de la rébellion Touareg. Cette fois la CEDEAO sous l’égide de la présidence de Alassane OUATTARA a réussi à imposer la mise en place d'une transition conformément à la constitution aux militaires, qui a permis donc au Président de l’Assemblée Nationale Dioncounda TRAORÉ d’être le Président de la transition. Il organisa les élections présidentielles qui portèrent à la tête du pays, Ibrahim Boubacar KEÏTA (IBK) le 11 Août 2013. Il sera réélu en 2018.

Un autre Putsch renversa (IBK) le 18 Août 2020. Cette junte militaire est dirigée par le Colonel Assimi GOÏTA. Les raisons de ce coup d'Etat est l'escalade de l’insécurité et mauvaise gouvernance. La CEDEAO est à l'œuvre à nouveau pour trouver des solutions idoines et pérennes pour la stabilité du Mali. Le problème Touareg est une situation sociopolitique que le Mali n'a jamais réussi à résoudre depuis la colonisation jusqu’à nos jours.

Vouloir accuser d'autres Etats responsables de votre incapacité à trouver des solutions entre maliens est irresponsable et lâche.

AFFAIRE LES MALIENS DÉDAIGNENT LES IVOIRIENS À TRAVERS LEUR PRÉSIDENT, ET SI ON EN PARLAIT ? TROP C'EST TROP / Par Moustapha Ben BobI "

MAIS ON VOUS ATTEND CAR UNE FOIS AU MUR L'ON NE PEUT QUE SE DÉFENDRE. NE POUSSER VRAIMENT PAS LES IVOIRIENS À DES REPRÉSAILLES CONTRE LEURS FRÈRES MALIENS"

LE JEU DANGEREUX ET INACCEPTABLE DE L'OPPOSITION IVOIRIENNE

Les Maliens vivants en République du Mali et pro putschistes pensent que le monde se limite qu'à Bamako et environs par conséquent ils peuvent se permettre de tout sans aucune retenue. 

Hier, lors de la fameuse marche contre la Ecowas - Cedeao nous avons eu l'impression que c'était à la vérité une marche contre la Côte d’Ivoire par ricochet contre son excellence Alassane Ouattara. Les Maliens pro putschistes ont finit par nous montrer hier qu'à la vérité ils nourrissent un dédain inouïe et exécrable contre leur voisin d'à côté.

LE COMBLE DE LA BÊTIS

Grand fut notre émoi mais pas étonnant d'entendre l'un des bouffons de la tribune populiste des nouveaux panafricons maliens, de chialer ceci en bambara " que les terroristes attaquent Abidjan et fassent de la CI une base ..." et voir une foule en liesse face à de tels propos. Mais cette foule ignorante oublie que c'est parceque c'est ADO qui est là sinon si c'était leur soutien panafricon GBAGBO LAURENT ,les jeunes patriotes de Blé Goude Charles officiel envahiraient les commerces Maliens et les attaquer dans les différentes communes de Abidjan . Mais, tellement que Ouattara a su bien éduqué son peuple et sa jeunesse en particulier, on continue de garder notre harmonie fraternelle avec les ressortissants maliens résidents chez nous .

La CI est le seul pays qu'un malien peut engager un bras de fer avec un ivoirien sur n'importe quoi et le malien peut avoir gain de cause s'il est dans la vérité. C'est en CI que des secteurs d'activités tel que les WC publics sont la chasse gardée que des Maliens. Même si des ivoiriens s'y invitent nos frères maliens font tout pour l'évincer, il existe plusieurs autres secteurs comme ça.

TROP C'EST TROP

On a beau été pacifique à un moment donné on sera obligé de se faire entendre et cela très bruyanment si la bêtise continue. Ce n'est pas la CI seule qui constitue les 15 autres États de la Cedeao_Ecowas , et nous n'avons rien contre les maliens pour se réjouir de leur malheur en conséquence que ces va-nu-pieds maliens panafricons pro putschistes arrêtent leurs parjures contre notre cher et noble chef d'État car si ça continue, un bon matin on apprendra que les ivoiriens sont entrain d'arracher les biens maliens résidents chez eux et sont entrain de procèder à leur expulsion tout azimut.

LES OPPOSANTS IVOIRIENS DE LA HONTE

Dans leur soucis de diaboliser son excellence Alassane Ouattara à tout prix, les opposants ivoiriens qui selon eux sont des démocrates, ont trouvé à travers la situation malienne pour se faire une ossature afin d'en profiter pour en découdre avec le pouvoir d'Abidjan. Nous avons vu des affiches du P-P-A CI arborant fièrement l'effigie de Laurent Gbagbo officiel lors de la manifestation où des panafricons ont prôné le chaos à Abidjan où koudou et toute sa famille y vivent sans oublier ses partisans. C'est cela la haine sans retenue contre un adversaire même si cela doit nous nuire pourvue que l'autre soit entaché.

LE COMBLE DE LA BÊTISE DES OPPOSANTS IVOIRIENS 

Les soroistes de Générations et Peuples Solidaires-GPS ont fait de la situation au Mali leur choux gras car pour eux c'est une aubaine pour avoir enfin leur base arrière de déstabilisation de la République de Côte d’Ivoire par conséquent toute forme de communication allant dans le sens des éternels transitaires putschistes est élaborée et distillée par les canaux de Chris Yapi Officiel . 

Ainsi, le fameux El Hadj Mamadou Traore a directement sans porter de gants accusé son excellence Alassane Ouattara d'être celui qui en complicité avec l'État français chercherait vaille que vaille à déstabiliser le 1/3 restant de l'état de droit tenu par la junte . À la vérité Christ YAPI Offiel et ses talibets du parjures sont dans une dynamique afin d'avoir l'assentiment des putschistes maliens qui leur permettraient de leur céder leur territoire pour enfin mettre en exécution le vœu du maudit qui a souhaité à la face du monde que les terroristes attaquent Abidjan.

En vrai, ce n'est pas les terroristes mais plutôt la bande à Chris Yapi qui tenterait cet ignoble projet. Tout est une planification bien ficelée et bien mûrie. La femmelette de maimouna camara dite La Guêpe et le taulard proxénète Souley DeParis B-52 sans oublier le camer Franklin Nyamsi ont déjà depuis quelques fait croire aux niais maliens incultes pro putschistes que leur damnation vient d'Abidjan . 

MAIS ON VOUS ATTEND CAR UNE FOIS AU MUR L'ON NE PEUT QUE SE DÉFENDRE. NE POUSSER VRAIMENT PAS LES IVOIRIENS À DES REPRÉSAILLES CONTRE LEURS FRÈRES MALIENS

Nb : le peuple malien silencieux et anti putschistes est celui là même qui incarne la vraie majorité. Le 27 Février prochain date butoire de la transition de 18 mois ceci se fera entendre et pour ceux qui aiment bien les comparaisons populistes auront le temps de faire leur comparaison.

Allah an-dêmin 🙏🙏🙏 Par Moustapha Ben BobI

Se rebeller contre tout le monde comme le font assez bien les autorités maliennes est un nid pour l'instabilité politique économique susceptible d'une impasse lourde de conséquences.un peu de réalisme...pour sauver le Mali

Sortir de la CEDEAO, battre sa propre monnaie, bouter hors du Mali toutes les forces étrangères, appeler les peuples africains, particulièrement maliens à résister contre les sanctions, patati patata....

Ce sont les analyses d'experts politiques improvisés ou patentés des réseaux sociaux, à la suite de la batterie de sanctions infligée à l'Etat du Mali par la CEDEAO lors du sommet des chefs d'Etats tenu à Accra.

Je suis perplexe face à des sorties du genre, non pas celles qui proviennent des internautes ordinaires mais de personnages du net, relativement pointilleux, sensés analyser la situation du Mali avec un peu plus de hauteur de réalisme et de recul. Les propositions faites par ces internautes à vau l'eau et sous le coup, sans doute de l'émotion panafricaniste ou de la colère subite ne me semblent guère réalistes dans la moindre tentative d'exécution.

Aucun pays dans un contexte géopolitique et géostrategique assez sensible comme celui du Mali ne peut se donner le luxe d'engager un bras de fer avec une organisation sous régionale. Aucun !

Aucun n'a cette capacité diplomatique, économique, financière ou militaire pour tenir tête à un collège de Chefs d'états bien ou mal élus et qui réagissent par solidarité entre eux ou par soutien et relai à des puissances "ennemies" au Mali. Si cette tendance d'affranchissement étatique était chose aisée, il y a longtemps que l'Otan aurait cédé sous les menaces de la Chine ou de la Russie, de la Corée du Nord ou des États Unis de Donald Trump ou encore d'autres États allergiques aux respect de lois et décisions inspirées de regroupements.

Il y a longtemps que l'Union Européenne aurait periclité sous les menaces de certains États membres ou non à l'humeur anarchiste et à allure provocatrice.... Il y a longtemps que la Cemac, le regroupement de l'Afrique Centrale, moins structuré et moins organisé que la CEDEAO se serait effondré sous le poids des instabilités politiques en Centrafrique, en RDC, au Burundi.

Il y a longtemps donc que l'ONU elle-même se serait embourbée sous les pressions fantaisistes de certains États voyous de la planète qui ont tendance à résumer le monde à leur biotope stratégique zelateur et narcissique.

Une décision de cette envergure issue de l'unanimité de chefs d'Etats de la CEDEAO ne devrait pas être prise avec autant de légèreté que je constate chez des experts de claviers de smartphones.

Battre sa propre monnaie est un processus plus fastidieux qu'on ne le pense. S'isoler de gré ou de force sur les plans politique, diplomatique, économique , militaire et frontalier pour un pays enclavé comme le Mali en proie à des concerts djihaddistes récurrents est un suicide.

Se rebeller contre tout le monde comme le font assez bien les autorités maliennes est un nid pour l'instabilité politique économique susceptible d'une impasse lourde de conséquences. Pour ma part, j'inviterais les nouveaux patrons du Mali à faire profil bas vis à vis de la CEDEAO, en jouant sur les pays amis qui y restent, tout en maintenant leur attachement aux principes d'intégrité et de sécurité de l'Etat malien, au nom du peuple malien.

Engager très rapidement un dialogue, débarrasser les discours politiques de couleurs et de saveurs trotskystes et rebelles qui n'ont plus droit de cité dans un monde infecté par des jeux d'intérêts même les plus meurtriers et les plus machiavéliques.

Comprendre l'inquiétude de la CEDEAO et partenaires sur le caractère un peu trop barbare d'une transition de cinq ans qui est une porte ouverte sans ambages à une instabilité politique et militaire imminente.

Pour ma part, je pense que Assimi Goita, le Président de la Transition est déjà un héros si c'est ce qu'il voudrait être pour le Mali, mais le temps use le destin des héros, c'est pourquoi la nature d'elle même, par sélection met un terme assez tôt à leur posture en vue de préserver pour longtemps leur image et leur intégrité historique. En ce qui concerne la CEDEAO, j'enrage.

La CEDEAO devrait éviter l'accumulation des PARADOXES, comme elle le réussi dans sa ligne de conduite.

Comment comprendre et tolérer dans une rencontre, des États qui se montrent ouvertement hostiles à la limitation de mandat dans leurs pays, et préférer s'acharner contre des gouvernements qui arrivent à corriger par des coups d'Etat cette dérive atavique de certains hommes qui ont décider de se maintenir au pouvoir contre la volonté des peuples inscrite dans les constitutions ! 

Comment comprendre cette injustice permanente et révoltante ? Les sanctions, les opérations militaires, les mesures d'isolement dans une logique géopolitique saine et responsable devraient d'abord être infligées aux cumulards de mandats, catalyseurs de coups d'Etats.

C'est la première et ultime solution à la prolifération des prises de pouvoir par la force, conséquences des transitions inconfortables.

C'est là où se situe l'inconsequence de la CEDEAO et de ses animateurs de Chefs d'Etats. Quand aux peuples africains, il leur revient tout simplement de prendre leur destin en main en évitant de continuer à déifier leurs gouvernants, anciens comme nouveaux, en veillant de façon active à l'application des textes constitutionnels pour lesquels ils ont mandaté leurs compatriotes, appelés à les sauvegarder dans l'intégrité, le respect et la parole donnée. Ce qui revient à dire avec Barack Obama que les États n'ont pas besoin des hommes forts, mais des institutions fortes, encore que les textes de ces institutions soient solidement sécurisés et respectés.

Un peu de réalisme dans les propositions. Force au Mali et à son peuple.

Source : Carlos KETOHOU

Le 10 janvier 2022

CAN 2021 : Motsepe met fin au suspense ! «Je vous donne rendez-vous le 9 janvier. Je serai là dès le 7 avec ma femme et mes enfants, parce que nous sommes tous Camerounais ! (…) Donc si je suis là à partir du 7

«J’ai confiance en mes frères, je suis impatient, je suis fier, très fier d’eux, du gouvernement, de mon vieux ‘Eto’o-Eto’o-Eto’o’ (rires), du vice-président de la CAF, de ‘mon frère’ Véron (Mosengo-Omba, le secrétaire général de la CAF, ndlr) 

Avant même sa rencontre prévue mardi avec le président de la république camerounais, Paul Biya, le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, a mis un terme au débat sur le maintien ou non de la CAN 2021 (9 janvier-6 février 2022). Malgré la pression exercée par la FIFA et les clubs européens pour un report ou une annulation, le patron du football africain a assuré que le tournoi aura bel et bien lieu aux dates prévues !

«Nous serons tous présents au Cameroun dans quelques semaines. Ce tournoi, c’est pour les Camerounais et les Africains. Je suis si fier et excité du travail effectué. On peut se rendre compte de l’ampleur des engagements pris pour que les problèmes évoqués ces derniers jours soient réglés. Mon message est pour l’Afrique et pour le monde : Nous allons organiser cette CAN, en partenariat avec le gouvernement du Cameroun, le peuple du Cameroun, la CAF et le nouveau président de la Fédération camerounaise (Samuel) Eto’o. Nous sommes prêts à montrer au monde le meilleur du football africain, le meilleur de l’hospitalité africaine. Ce sera une CAN réussie, la plus réussie de toutes !», a lancé le Sud-Africain à l’issue d’une visite du stade d’Olembe, qui accueillera le match d’ouverture et la finale.

Motsepe prend rendez-vous 

Relancé par un journaliste pour savoir s’il faisait bien référence à une CAN au mois de janvier, le dirigeant a tenu un discours sans ambiguïtés. «Je vous donne rendez-vous le 9 janvier. Je serai là dès le 7 avec ma femme et mes enfants, parce que nous sommes tous Camerounais ! (…) Donc si je suis là à partir du 7, tout le monde doit être là le 7, pour le coup d’envoi de l’épreuve le 9», a clamé le successeur d’Ahmad Ahmad, avant d’adopter un ton plus grave, qui peut être interprété comme une réponse aux réticences venues d’Europe.

«Nous devons croire en nous, nous devons cesser d’être négatifs et sceptiques sur nos propres capacités. Parfois, nous sommes excessivement critiques vis-à-vis de nous-mêmes. Si nous-mêmes n’avons pas confiance en les Africains, qui aura confiance en eux ?», s’est interrogé l’homme d’affaires. «J’ai confiance en mes frères, je suis impatient, je suis fier, très fier d’eux, du gouvernement, de mon vieux ‘Eto’o-Eto’o-Eto’o’ (rires), du vice-président de la CAF, de ‘mon frère’ Véron (Mosengo-Omba, le secrétaire général de la CAF, ndlr). Notre génération doit être celle qui croit en les Africains. Nous pouvons organiser une compétition de football aussi qualitative que celle organisées en Europe et ailleurs dans le monde.» Enfin le genre de discours que tous les fans de football africain attendaient !

Par Romain Lantheaume - 21 décembre 2021

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