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Guinée : Mohamed Béavogui nommé Premier Ministre Chef du Gouvernement & Amara Camara, Ministre Secrétaire Général à la Présidence : «je reste très engagé…»

Guinée : Mohamed Béavogui nommé Premier Ministre Chef du Gouvernement A travers un décret lu à la Télévision nationale ce Mercredi 06 octobre 2021, le président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, a nommé Mohamed Béavogui à la tête de la Primature. 

Ce diplomate de carrière est né à Porédaka, son père Koma Béavogui, ancien diplomate et sa mère feue Hadja Laila est la sœur aînée feu Diallo Telli. Mohamed a fait l’école primaire à Coléah 3 puis le secondaire au CER (Centre d’Enseignment Révolutionnaire) (actuel lycée Donka) avant d’être orienté à l’Institut Polytechnique Gamal Abdel Nasser en 1972.

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Amara Camara, Ministre Secrétaire Général à la Présidence : «je reste très engagé…»

 Quelques heures seulement après sa nomination au poste de Ministre Secrétaire général à la présidence de la République, ce mercredi 06 octobre 2021, Amara Camara s’est exprimé. Perçu jusque-là comme le porte-parole du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), ce Colonel a avant tout remercié le président de la transition pour la confiance placée en lui. Par ailleurs, il se dit déterminé à accompagner le Col. Doumbouya dans sa mission.

«Je veux à ces instants rendre grâce à Dieu, pour la santé et également remercier le président Colonel Mamadi Doumbouya pour sa confiance pour appartenir à l’équipe de filles et de fils du pays qui vont mener cette mission de transition. Je reste très engagé et très déterminé à mettre toute ma volonté et mon énergie à l’aider pour combler les aspirations légitimes du peuple de Guinée»

 

Source et Mis en ligne par Mamadou Oury Diallo 6 octobre 2021 à 20:35

Les Etats-Unis ont appelé lundi 4 octobre le chef de la junte au pouvoir en Guinée à établir un calendrier électoral, après sa prestation de serment vendredi comme président par intérim.

Le colonel Mamady Doumbouya avait lors de la cérémonie juré de «consolider les acquis démocratiques» après avoir assuré que la junte rendrait le pouvoir aux civils après des élections organisées à la fin d’une période de transition, dont la durée n’a jamais été précisée depuis le coup d’Etat du 5 septembre.

«Les Etats-Unis appellent la junte militaire en Guinée à nommer un civil à la tête du gouvernement de transition et à s’engager sur un calendrier pour des élections libres et équitables et un retour du pays à la loi civile, la démocratie et l’ordre constitutionnel», a déclaré une porte-parole du département d’Etat. La population civile, dont les dirigeants de l’opposition, les femmes et les groupes marginalisés devront avoir «un rôle central» dans cette transition, a-t-elle ajouté. Le coup d’Etat a été condamné par une bonne partie de la communauté internationale.

La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), inquiète de l’instabilité et d’un effet de contagion, a réclamé des élections présidentielle et législatives sous six mois et la libération du président déchu Alpha Condé. A la tête des forces spéciales guinéennes, le colonel Doumbouya a conduit le troisième putsch en un an en Afrique de l’Ouest en renversant Alpha Condé, 83 ans, réélu en octobre 2020 pour un troisième mandat controversé.

Les forces spéciales disaient vouloir mettre fin à «la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique» dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Le coup d’Etat a fait un nombre indéterminé de vies humaines, les médias faisant état d’une dizaine à une vingtaine de morts.

Source / Le Figaro avec AFP

Les 10 meilleurs pays africains pour investir en 2021 pendant la Covid-19 (Rand Merchant Bank) "La Côte d'Ivoire y figure aussi, notamment pour la hausse enregistrée de l'investissement privé"

VOIR LA VIDÉO Le rapport Où investir en Afrique 2021 de RMB positionne l'Égypte comme la première destination d'investissement en Afrique, suivie du Maroc et de l'Afrique du Sud à la troisième place. Sur la base de leurs environnements opérationnels, d'autres pays à haut score ont progressé dans le classement, notamment le Rwanda et le Botswana, désormais respectivement en quatrième et cinquième position.

Les 10 meilleurs pays africains pour investir en 2021 pendant la Covid-19 (Rand Merchant (Agence Ecofin) - La Rand Merchant Bank (RMB), institution financière sud-africaine, a publié son classement annuel des pays les plus attractifs pour les investisseurs en Afrique, pendant et après la Covid-19. L'Afrique du Nord est dominante avec l'Égypte et le Maroc en tête des destinations d'investissement.

Destiné aux investisseurs ciblant des actifs réels dans une économie ou cherchant à développer des entreprises physiques, le classement annuel de la Rand Merchant Bank (RMB) a dévoilé fin septembre les pays africains les plus attractifs en la matière. Le rapport de cette année évalue l'impact de la Covid -19 en brossant un tableau des résultats réels et potentiels pendant et après la pandémie. 

Les meilleures destinations d'investissement en Afrique sont généralement classées sur la base des principes de l'activité économique et de l'environnement opérationnel des entreprises. Cependant, l'approche de cette année prend en compte des facteurs clés tels que les scores fiscaux et les plans de développement, qui sont essentiels à l’attraction des investissements à l’ère de la Covid-19.

L'Égypte occupe la première place de ce classement, ceci grâce aux mesures rapides qu'elle a mises en place pour maintenir la croissance de son économie malgré les défis de la Covid-19. Le Maroc vient en deuxième position, du fait que son économie continue de bénéficier d’une stabilité politique précieuse dans la région. Un fonds spécial de lutte contre la pandémie a été créé en 2020, représentant 2,7 % du PIB. Deux tiers des fonds devaient être fournis par des sources privées et le reste par le gouvernement. 

L’Afrique du Sud occupe le troisième rang de ce classement, le pays offrant une solide base manufacturière et de vente au détail qui continuera à soutenir les économies régionales d'Afrique australe avec des biens et des services. En quatrième position, le Rwanda, en raison des efforts qu'il a déployés pour améliorer son environnement des affaires. En outre, dans le cadre de la stratégie nationale de transformation (NST), divers investissements devraient y soutenir les secteurs de la construction et de l'énergie au cours des prochaines années. 

Le Botswana, cinquième sur la liste, dispose de réserves de change élevées qui lui ont permis de traverser mieux que la plupart la tempête économique induite par la pandémie. Grâce au Pula Fund, un fonds souverain créé en 1994 et qui finance une grande partie du déficit budgétaire, la dépendance vis-à-vis de la dette a été faible. Vient ensuite le Ghana, dont l’économie a connu des changements majeurs au cours des dernières années, ce qui lui permet d'envisager une croissance importante à l'avenir. Son économie est soutenue par des industries du secteur primaire comme le pétrole et l'or et par un développement accéléré du secteur tertiaire. 

L'île Maurice apparaît dans ce classement grâce à son régime fiscal très favorable aux investissements. Le secteur financier restera l'un des principaux moteurs de l'économie mauricienne à l'avenir, notamment grâce aux activités d'investissement transfrontalières et aux services bancaires. La Côte d'Ivoire y figure aussi, notamment pour la hausse enregistrée de l'investissement privé, qui devrait continuer à alimenter la construction, l'agro-industrie et les services (commerce, transport et TIC notamment). L'investissement privé bénéficiera de l'impulsion donnée par les fonds publics dans le cadre du Plan national de développement 2016-20. 

Le Kenya occupe la neuvième position de ce classement pour les efforts de son gouvernement dans la mise en œuvre du plan ‘’Big Four’’ axé sur l'industrialisation, la couverture sanitaire universelle, la sécurité alimentaire et le logement abordable. Il conduira invariablement à une croissance économique rapide. Enfin, la Tanzanie, absente des deux classements précédents, fait son entrée en 10ème position, à cause de son développement rapide ces dernières années. Cette croissance peut être attribuée aux investissements constants du gouvernement dans les secteurs secondaire et tertiaire clés, allant de l'énergie aux avancées dans les secteurs des télécommunications et de la finance.

La Rand Merchant Bank n’est pas la seule proposant un tel classement. Le Center for International Finance (CIF) | IESE Business School par exemple, classait plus tôt cette année l’Afrique du Sud en 1ère position pour ce qui est du capital-risque et capital-investissement. La Banque mondiale, le cabinet Deloitte et l’Africa CEO Forum publient également des classements annuels sur l’attractivité des pays africains en termes d’investissements. Celui de la RMB se veut une approche différente axée sur la résilience des économies africaines face aux défis de la Covid-19.

Pour accéder au classement, ici. 

Communiqués de presse Le RMB publie la liste des 10 pays africains les plus attractifs pour les investissements en 2021 ENTRER EN CONTACT Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne possible. Lisez notre politique de cookies.

Accéder aux marchés des capitaux LE RMB PUBLIE LA LISTE DES 10 PAYS AFRICAINS LES PLUS ATTRACTIFS POUR LES INVESTISSEMENTS EN 2021 Environnements opérationnels, scores fiscaux et plans de développement – ​​la clé de l'attractivité de l'investissement dans un monde Covid

VOIR LA VIDÉO Le rapport Où investir en Afrique 2021 de RMB positionne l'Égypte comme la première destination d'investissement en Afrique, suivie du Maroc et de l'Afrique du Sud à la troisième place. Sur la base de leurs environnements opérationnels, d'autres pays à haut score ont progressé dans le classement, notamment le Rwanda et le Botswana, désormais respectivement en quatrième et cinquième position. 

Le sentiment mondial positif qui a vu l'année 2020 a été de courte durée lorsque le SRAS-CoV-2 a commencé à ravager le monde. La nature du virus et la législation sur le verrouillage ont exigé une nouvelle construction sociologique qui fait encore pencher la balance de l'équilibre travail-vie personnelle. Coup de récession - mettant entre autres l'accent sur les aspects saillants de l'interaction humaine. COVID-19 a mis en évidence les vastes disparités dans l'accès aux services de santé et de bien-être de base entre les pays. C'était aussi un catalyseur pour l'adoption et l'utilisation de la technologie comme moyen d'interface. 

Selon l'auteur, l'économiste de RMB Africa Daniel Kavishe, un nouveau monde a appelé à une nouvelle approche de la publication et le rapport de cette année évalue l'étendue de l'impact de la pandémie en esquissant le paysage du continent avant COVID-19, puis en peignant un image de ses résultats réels et potentiels pendant et après la pandémie. Là où les éditions précédentes projetaient positivement les perspectives de l'Afrique, discernées à travers des données fiables et facilement disponibles, COVID-19 a brouillé les pistes analytiques et contraint l'équipe à adapter sa méthodologie.

L'approche nécessitait une couche supplémentaire de sophistication. Dit Kavishe : « Nous avons créé un nouvel ensemble de classements qui incorporaient certains des défis inévitables induits par COVID-19, dont le score de l'environnement d'exploitation était l'un. »

-Un score fiscal faisait également partie de la méthodologie. Cela, dit Kavishe, était essentiel car « les scores fiscaux sont des indicateurs importants de la façon dont les gouvernements réagissent au COVID-19 ». Troisièmement, la publication devait explorer des thèmes clés émanant des aspirations de développement de l'Afrique. « Parmi ceux-ci, trois sont essentiels pour lutter contre la pandémie et relancer les conditions économiques », soutient Kavishe. "Ce sont l'intervention du gouvernement, l'accent mis sur nos secteurs à triple menace et les soins de santé."

Historiquement, les destinations d'investissement en Afrique ont été classées en fonction des principes de l'activité économique et de l'environnement d'exploitation des entreprises. Destiné aux investisseurs ciblant des actifs réels dans une économie ou cherchant à développer des entreprises qui s'appuient sur des infrastructures physiques, les classements offrent une base solide pour investir. 

Cette année a demandé plus de nuances. En plus des indicateurs traditionnels, les entreprises et les investisseurs devaient être sensibilisés à l'état des finances publiques d'un pays et à sa capacité à aider son économie en crise. « L'inclusion d'un score fiscal dans nos classements visait à évaluer les positions fiscales des gouvernements et a fourni une base à partir de laquelle les investisseurs peuvent comprendre des juridictions spécifiques », explique Kavishe. 

«Bien que la pandémie ait causé beaucoup de ravages, elle a également permis de réinventer les politiques et les relations commerciales. Il est de plus en plus clair maintenant que des stratégies locales pour lutter contre la pauvreté, les inégalités et le chômage à travers l'Afrique doivent être mises en œuvre. Si ce n'est pas le cas, c'est toute l'Afrique qui en souffre », a déclaré Kavishe, ajoutant que les capitaux iraient naturellement vers les économies offrant un bon mélange d'opportunités et de facilité de faire des affaires. 

C'est au niveau du pays. L'interdépendance des économies élargit le champ d'investissement : les parties prenantes peuvent considérer le continent d'un point de vue régional, en tirant parti des performances d'un État (pays) par rapport à un autre.

Où investir en Afrique 2021 AFRIQUE RECHERCHE Où investir en Afrique 2021 Alors que le monde continue de s'adapter à COVID-19, nous proposons notre analyse d'experts et nos recherches approfondies pour comprendre ce que cela signifie pour l'Afrique et investir sur le contin...

DEMANDER LE RAPPORT Top 10 des pays classés en termes d'attractivité de l'investissement :

Égypte : alors que l'économie égyptienne a été durement touchée par la pandémie, elle a également été l'une des premières à rebondir sur le chemin de la croissance. Ceci, en raison des mesures rapides qu'il a introduites et du fait qu'il était sur une base plus solide lors de l'épidémie de COVID-19.

Maroc : L'économie du Maroc continue de bénéficier de la stabilité politique. Un fonds spécial de lutte contre le COVID-19 a été créé en 2020, représentant 2,7% du PIB. Les deux tiers des fonds devaient être fournis par des sources privées et un tiers par le gouvernement.

Afrique du Sud : Le pays le plus au sud de l'Afrique offre une solide base de fabrication et de vente au détail qui continuera à soutenir les économies régionales d'Afrique australe avec des biens et des services.

Rwanda : Le Rwanda continue de bénéficier des efforts qu'il a déployés pour améliorer son environnement opérationnel. Par ailleurs, dans le cadre de la Stratégie Nationale de Transformation (SNT), divers investissements devraient soutenir les secteurs de la construction et de l'énergie au cours des prochaines années.

Botswana : Le pays dispose de réserves de change élevées, ce qui lui a permis de mieux résister à la tempête économique provoquée par la pandémie. Le Fonds Pula, un fonds souverain créé en 1994 qui finance une grande partie du déficit budgétaire, a permis de réduire la dépendance fiscale vis-à-vis de la dette.

Ghana : Le Ghana est entré dans la crise actuelle sur une base relativement plus solide que ses pairs africains. Structurellement, son économie a connu des changements majeurs au cours des dernières années, la positionnant pour une croissance significative à l'avenir. Ceci est soutenu non seulement par les industries du secteur primaire comme le pétrole et l'or, mais aussi par le développement accéléré du secteur tertiaire.

Maurice : Aidé par un régime fiscal extrêmement favorable, son secteur financier restera l'un des principaux moteurs de l'économie mauricienne à l'avenir, notamment par le biais d'activités d'investissement et de services bancaires transfrontaliers.

Côte d'Ivoire (CIV) : La hausse de l'investissement privé devrait continuer à alimenter la construction, l'agro-industrie et les services (commerce, transports et TIC notamment). L'investissement privé bénéficiera de l'impulsion donnée par l'investissement public dans le cadre du Plan National de Développement 2016-20.

Kenya : Les efforts du gouvernement kenyan pour garantir que la mise en œuvre du plan « Big Four » axé sur l'industrialisation, la couverture sanitaire universelle, la sécurité alimentaire et le logement abordable conduiront invariablement à une croissance économique rapide.

Tanzanie : La Tanzanie a connu un développement rapide au cours des dernières années. Cette croissance peut être attribuée à l'investissement public constant du gouvernement dans les secteurs secondaires et tertiaires clés, allant du secteur de l'énergie aux avancées dans les secteurs des télécommunications et de la finance.

Par Aïsha Moyouzame

Actualités 43 hommes politiques africains cités dans l’enquête des « Pandora Papers »

Patrick Achi figure dans la liste de l’enquête de l’International Consortium of Investigative Journalists ((ICIJ) qui, au terme de deux ans d’investigation, a publié, dimanche 3 octobre 2021, un nouveau dossier sur l’évasion fiscale touchant des hommes de pouvoir.

L'actuel premier ministre est le seul ivoirien du dossier Pandora Papers sur les 35 personnalités citées.

 Il a été épinglé dans une affaire de contrôle jusqu’à au moins 2006, d'une société offshore aux Bahamas, crée en 1998 alors que le franco-ivoirien était dans le privé en qualité de consultant.

À sa décharge, aucun élément de transaction illicite ou irrégulière n’a été à cette heure publié par l’enquête.

Du côté de Patrick Achi, les communicateurs avancent que la société n’a pas servi à réaliser des affaires illicites ou délictueuses en Afrique et qu’il ne s’agit pas d’une entreprise cachée, voire secrète ayant pu faire des affaires pour dissimuler une fortune, ou pour échapper au fisc local ivoirien ni ailleurs contrairement à l’esprit de l’enquête dite Pandora Papers.

Sidya Touré sur le discours du Col. Doumabouya: «Nous sommes parfaitement satisfaits»

A l’occasion de la prestation de serment du colonel Mamadi Doumabouya, ce vendredi 01 octobre 2021, plusieurs opposants à l’ancien régime ont pris part à cette cérémonie d’investiture. Au sortir du Palais Mohamed V, qui a abrité la cérémonie, le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR) s’est montré satisfait du discours du désormais président de la transition.

Sidya Touré se dit réconforté par le discours du président de la Cour suprême, Mamadou Syma Sylla, ainsi que les engagements pris par le nouvel homme fort de Conakry.

«C’est un sentiment de satisfaction qui m’anime. Nous avons assisté à une très belle cérémonie avec de très bons discours, mais également des engagements fermes, notamment de la part du président de la transition. Un très bon discours du président de la Cour Suprême également qui conforte tout ce que nous avons vu dans la charte de la transition. Donc nous sommes parfaitement satisfaits», a-t-il fait savoir.

Mis en ligne par Tidjane Diallo 1 octobre 2021 à 18:18 Sidya Touré sur le discours du Col. Doumabouya: «Nous sommes parfaitement satisfaits»

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AFRIQUE L'actualité au MaliAu Sahel, la guerre contre les djihadistes Paris juge "inacceptables" les propos du ministre malien sur un "abandon" de la France au Mali

 Florence Parly, ministre française des Armées a réagi vivement aux propos du Premier ministre malien tenu à la tribune de l'ONU sur un "abandon en plein vol" de la France au Mali. Le discours du chef du gouvernement de transition malien tient "à s'essuyer les pieds sur le sang des soldats français".

         La ministre française des Armées fermement rejeté lundi les accusations "inacceptables" et "indécentes" d'"abandon" du Mali portées par le Premier ministre malien à la tribune de l'ONU. Les propos du Premier ministre malien consistent à s'essuyer les pieds sur le sang des soldats français Florence Parly, ministre française des Armées, lors d'une conférence devant des étudiants de Sciences-Po Paris "Il n'y a pas de désengagement français, je tiens à commencer par rétablir des contre-vérités (...) Quand on a 5.000 soldats et qu'on se désengage de trois emprises, et qu'on a l'intention d'en laisser encore plusieurs milliers, lorsqu'on déploie au Sahel des blindés dernier cri (...) ce n'est pas l'attitude normale d'un pays qui a l'intention de s'en aller", a fait valoir la ministre des Armées Florence Parly lors d'une conférence devant des étudiants de Sciences-Po Paris. Selon Florence Parly, ici en 2019 en déplacement en 2019 sur la base de Gao avec le général François Lecointre, réfute toute forme d'abandon du Mali par l'armée française. Selon Florence Parly, ici en 2019 en déplacement en 2019 sur la base de Gao avec le général François Lecointre, réfute toute forme d'abandon du Mali par l'armée française.

Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a accusé samedi à l'ONU la France d'un "abandon en plein vol" avec la réorganisation de sa présence militaire au Sahel, et ainsi défendu la décision de Bamako d'engager des discussions avec la société paramilitaire privée russe Wagner.

"C'est beaucoup d'hypocrisie, c'est beaucoup de mauvaise foi, beaucoup d'indécence surtout parce que ces propos ont été tenus le samedi 25 septembre, or le vendredi 24 septembre un 52e militaire français a donné sa vie pour combattre le terrorisme au Sahel", s'est indignée Florence Parly. L'objectif" du recours à Wagner "est de ne pas tenir les engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale"

     Florence Parly sur un éventuel report des élections au Mali "L'objectif" du recours à Wagner "est de ne pas tenir les engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale" prévoyant que la junte militaire rende le pouvoir aux civils en organisant des élections en février 2022 au Mali, a commenté la ministre française. 

"J'ai l'impression que la date" sur laquelle les autorités maliennes, arrivées au pouvoir via un coup d'Etat en août 2020, se sont engagées "ne leur convient pas parfaitement, et qu'ils ont envie de faire durer la chose. Mais de là à s'essuyer les pieds sur le sang des soldats français, c'est inacceptable", a-t-elle lancé. 

La transformation de notre dispositif militaire au Sahel ne constitue ni un départ du Mali, ni une décision unilatérale 

 "La transformation de notre dispositif militaire au Sahel ne constitue ni un départ du Mali, ni une décision unilatérale et il est faux d'affirmer le contraire", avait assuré plus tôt mardi la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. L'adaptation de ce dispositif a fait l'objet de "consultations avec les autorités sahéliennes et maliennes depuis le sommet de Pau (France) en janvier 2020".

Joint par TV5MONDE, le ministère français des affaires étrangères a également réagi.

"La transformation de notre dispositif militaire au Sahel ne constitue ni un départ du Mali, ni une décision unilatérale, et il est faux d'affirmer le contraire. Cette adaptation de notre dispositif militaire a fait l'objet de consultations avec les autorités sahéliennes et maliennes depuis le Sommet de Pau en janvier 2020", réagit le Quai d'Orsay. La diplomatie française réfute tout abandon du Sahel "La France reste engagée aux côtés du Mali et des autres États du G5 Sahel, à leur demande, dans la lutte contre le terrorisme qui demeure une priorité absolue", ajoute le ministère français des affaires étrangères .

Plus de 5100 soldats français sont déployés dans le cadre de l'opération Barkhane. Paris a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en prévoyant de réduire ses effectifs dans la région d'ici à 2023 à 2.500-3.000 hommes, contre plus de 5.000 aujourd'hui. ;;;;

Le commandant de la force française Barkhane a aussi réfuté toute absence de consultations et tout abandon. 

"Le projet de quitter Kidal, Tessalit et Tombouctou (...) a été élaboré avec les chefs d'Etat de la zone G5" (G5 Sahel : Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad), a déclaré le général Laurent Michon au cours d'un déplacement à Nouakchott, en Mauritanie, soulignant que les Casques bleus de la Mission de l'ONU (Minusma) et l'armée malienne restaient présents dans ces trois endroits.

La France a averti Bamako qu'une implication du groupe Wagner au Mali serait incompatible avec sa présence militaire et celle d'autres pays et organisations internationales sur le terrain.

Lire : Élections au Mali : le Premier ministre Maïga préfère un report plutôt que de la contestation 

Paris a par ailleurs réitéré lundi à l'ONU son appel à l'organisation d'élections législatives et présidentielle le 27 février au Mali, conformément aux engagements pris devant la communauté internationale par la junte qui pris le pouvoir dans ce pays.

Le Premier ministre malien a affirmé dimanche à l'AFP qu'elles pourraient être reportées de quelques semaines ou de quelques mois.

"Il est impératif de respecter" ce calendrier, a déclaré dans une vidéo pré-enregistrée et diffusée à l'Assemblée générale de l'ONU le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, chargé de prononcer le discours annuel de la France au sein de cette enceinte internationale. Le gouvernement malien pour l'instant n'a pas réagi

AP 28 SEP 2021 Mise à jour 28.09.2021 à 18:57 par Pierre Desorgues Florence Parly, ici en 2019 lors de annonce de la mort de 13 soldats français au Sahel, juge les propos du Premier ministre malien sur un

Guinée: les points clés de la charte de la transition dévoilés par la junte "Aucun membre ne pourra se présenter aux prochaines élections"

La charte prévoit que toutes les personnes participant à la transition seront interdites de candidature aux prochaines élections nationales et locales, à commencer par le meneur des putschistes et actuel chef de l’État, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya. La charte prévoit que toutes les personnes participant à la transition seront interdites de candidature aux prochaines élections nationales et locales, à commencer par le meneur des putschistes et actuel chef de l’État, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya. 

La charte, qui s’appliquera jusqu’à l’instauration d’une nouvelle Constitution guinéenne, a été dévoilée lundi 27 septembre au soir. Elle détermine le cadre juridique de la période de transition, dont la durée n’a toujours pas été fixée. Mais on connaît désormais les organes qui seront mis en place et les règles qui les régissent. Le journal de la RTG, habituel relais des communiqués d’État, s’ouvre avec une heure et demie de retard ce lundi 27 septembre. La présentatrice, Adèle Camara, entame le JT par la lecture intégrale de la charte de la transition définie par la junte qui a renversé Alpha Condé le 5 septembre dernier.

Une fois les principes démocratiques de base énumérés, le texte dévoile les institutions qui accompagneront la transition, à savoir le Comité national du rassemblement et du développement (CNRD), son président, un gouvernement et un Conseil national de transition (CNT) qui fera office de Parlement. Ce dernier sera composé de 81 membres, allant des partis politiques aux forces vives de la nation, dont les organisations syndicales, patronales, de jeunesse et des forces de défense et sécurité.

Aucun membre ne pourra se présenter aux prochaines élections Après avoir précisé les missions et devoirs des différents organes, le document impose un minimum de 30% de femmes dans chaque groupe nommé dans ce CNT. Mais une mesure attire toute l’attention : toutes les personnes participant à la transition seront interdites de candidature aux prochaines élections nationales et locales, à commencer par le meneur des putschistes et actuel chef de l’État, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya. « Une disposition n’étant susceptible d’aucune révision », souligne le texte.

 Comme promis par le CNRD, les membres du gouvernement et les responsables d’institutions en vigueur sous le régime du président déchu Alpha Condé sont exclus de la transition dont la durée sera fixée par le CNT et les forces vives de la nation.

AFP - JOHN WESSELS Texte par : RFI Avec notre envoyé spécial à Conakry, Sidy Yansané le : 28/09/2021 - 06:44

Dalein au colonel Doumbouya : ‘’lorsqu’on a le pouvoir en Guinée, il y a trop de sirènes et de pressions’’

L’ancien Premier ministre affirme que la Guinée était dans un régime d’exception. Cellou Dalein Diallo estime qu’Alpha Condé exerçait un troisième mandat illégal et illégitime avant d’être chassé au pouvoir par la junte militaire. ‘’Nous avons justifié ce coup de force.

Nous nous sommes exprimés pour dire que ce n’est pas un coup d’Etat. On était déjà dans un régime d’exception puisqu’Alpha Condé exerçait un pouvoir illégitime et illégal arraché dans le sang et dans la douleur à l’issue du double scrutin du 22 mars et du hold-up électoral du 18 octobre’’, dit-il à qui veut l’entendre. 

‘’En mettant fin à ce régime illégal et illégitime à cette période d’exception, nous avons dit que c’est un pas vers le retour à l’ordre constitutionnel. Il n’est certes pas suffisant mais en se référant aux discours qu’il a tenus et aux actes qu’il a posés, nous pensons que nous allons vers le retour à l’ordre constitutionnel par la mise en place d’institutions démocratiques, crédibles et légitimes issus d’élections inclusives, transparentes et crédibles’’, assure Cellou Dalein Diallo.

L’ancien Premier ministre encourage le colonel Mamady Doumbouya à aller dans ‘’cette direction et à résister aux pressions.

Parce que les pressions ne manquent jamais lorsqu’on a le pouvoir’’.

Il se demande ‘’si Alpha Condé était animé dès le départ par des mauvaises intentions ou bien c’est avec la folie du pouvoir et les pressions qu’il s’est mis en dictateur intraitable ?’’ 

‘’Il faut que nous encouragions le colonel Mamady Doumbouya à résister. Parce que lorsqu’on a le pouvoir en Guinée, il y a toute sorte de sirènes et de pressions. Comme il l’a dit, qu’il mette le peuple de Guinée en avant et qu’il restitue au peuple la souveraineté de choisir ses dirigeants au niveau local, législatif et exécutif. Qu’il fasse confiance à la maturité du peuple’’, recommande-t-il. 

Il se dit plus que jamais convaincu que ‘’s’il fait preuve de courage comme il l’a déjà fait et qu’il résiste à toutes les sirènes, le peuple va aller enfin vers la démocratie et la réconciliation’’

Source +in Politique 18 septembre 2021 Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info 00224 666 90 54 16/Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Coup d’Etat en Guinée, nouvel épisode de la guerre froide 2.0 ? /Le magazine Jeune Afrique a détaillé par le menu les événements du 5 septembre.

L’entêtement d’Alpha Condé à se représenter à un troisième mandat et à se déclarer élu après une élection non-crédible en octobre 2020 a favorisé un changement brutal de régime. Les putschistes qui ont perpétré le coup d’Etat du 5 septembre 2021 se sont engouffrés dans la brèche ouverte par le président guinéen. Ce postulat de départ posé, il n’est pas illégitime de s’interroger sur les véritables raisons de ce coup de force et sur le rôle de certains Etats. Qui pourrait avoir eu quelques intérêts à agir dans un pays où les ressources minières sont éminemment stratégiques et détenues majoritairement par la Russie et la Chine qui s’est taillé la part du lion au cours des deux mandats d’Alpha Condé ?

Une opération commando très professionnelle… Le magazine Jeune Afrique a détaillé par le menu les événements du 5 septembre. Le Groupement des Forces spéciales guinéennes, avec à leur tête le colonel Mamadi Doumbouya, aurait arrêté Alpha Condé au saut du lit. Ce groupe serait intervenu vers 8 heures du matin et se serait affronté avec la garde présidentielle, faisant une vingtaine de morts dans les rangs des soldats loyalistes. Hormis les militaires décédés, tout le reste du récit de Jeune Afrique est une fable. Un témoignage très précis d’un membre de la garde présidentielle, présent au palais cette nuit-là, relate une histoire fort différente (1). Selon lui, les forces spéciales se sont infiltrées à l’intérieur de Sekoutouraya par les étages supérieurs entre 2h et 4 h du matin. Personne ne les a vu arriver, aucune présence, aucun mouvement n’a été détecté sur les écrans de surveillance et les affrontements ont eu lieu à l’extérieur du palais vers 8h. Selon un expert en sécurité, cette version est parfaitement crédible : « C'est un coup avec infiltration préalable. Les renforts, avertis, tombent dans la nasse croyant secourir les assiégés. Mais la place est déjà investie et tenue. Classique et efficace. »

Les Etats-Unis sur la sellette Joli coup donc avec une question à la clé : les forces spéciales guinéennes ont-elles agi seules ?

L’interrogation est d’autant plus pertinente que ce groupe est accompagné et formé par des Français et des Israéliens. En prime, le New York Times confirme que depuis la mi-juillet, le commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) avait détaché une dizaine de Bérets verts auprès de Mamadi Doumbouya et de ses troupes

(2). Trois jours après le putsch, une vidéo montrant des militaires américains tout sourire, accompagnés de soldats guinéens à bord d’un 4X4 qui fendait la foule en liesse, a fait le tour des réseaux sociaux. Pour tenter de désamorcer la polémique naissante, le consul de Californie en Guinée a twitté :

« Pour ceux qui partagent la vidéo de soldats américains dans un 4 x 4 je tiens à vous signaler que c’est l’escorte de l’Ambassade américaine à Conakry rien de plus… ».

Une explication peu crédible au vu des images et ce d’autant que le véhicule en question emprunte le même chemin que le convoi des putschistes qui transporte Alpha Condé du palais présidentiel à la base des forces spéciales. L’analyse des deux vidéos montre les mêmes manifestants scandant le même slogan « Liberté, liberté ». La déclaration du consul n'a pas éteint l'incendie, obligeant l'Africom à se justifier : « Le gouvernement et l'armée américains ne sont en aucun cas impliqués dans cette apparente prise de contrôle militaire. » Au Pentagone, le malaise est palpable et les justifications maladroites s’enchaînent, un porte-parole d’Africom, Kelly Cahalan, a déclaré : « Dimanche, une fois que les Bérets verts ont réalisé qu'un coup d'État était en cours, ils se sont rendus directement à l'ambassade des États-Unis à Conakry », en faisant un détour pour accompagner le convoi des putschistes ?

Le silence édifiant de Paris et Tel Aviv L’embarras de Washington est d’autant plus grand que Mamadi Doumbouya n’est pas un inconnu de leurs services. Il a, comme beaucoup d’autres officiers des armées nationales africaines, participé à l’exercice militaire Fintlock à Ouagadougou en 2019 (3). En 2018, il posait fièrement devant l’ambassade US à Conakry. Mais les Etats-Unis ne sont pas les seuls à être dans une posture délicate.

Agé de 41 ans, le colonel est un ancien soldat de la légion étrangère et possède la double nationalité franco-guinéenne. Par ailleurs, son épouse est toujours commandante dans la gendarmerie française. Ceci explique peut-être le silence observé par le Quai d’Orsay et l’Elysée. Depuis le 5 septembre, seul un communiqué condamnant du bout de la plume le coup d’Etat a été publié. Ce service minimum détonne après les propos outragés prononcés lors du « coup dans le coup » de mai 2021 à Bamako.

Israël est resté silencieux, il n’empêche que ce pays est aussi sur la sellette. Après 49 ans de rupture des relations diplomatiques, suite à la guerre des Six Jours (1967), Alpha Condé et Benjamin Netanyahu ont restauré les liens entre leurs deux Etats en 2016. Puis, comme ils le font dans de nombreux pays d’Afrique, les Israéliens ont obtenu la formation et l’accompagnement des forces spéciales et des grandes oreilles de Conakry, un marché qu’ils dominent sur le continent, comme l’a montré l’affaire Pegasus. De deux choses l’une, ou du haut de leurs deux postes d’observation, les experts israéliens n’ont rien vu venir et leur réputation en prend un sérieux coup, ou, au mieux, ils ont fermé les yeux et c’est la confiance des chefs d’Etat envers leurs services qui est remise en question. En tout état de cause, dans le landerneau, « l’affaire guinéenne » laissera des traces.

Au silence d’Israël et au mutisme de la France se sont ajoutées les condamnations molles de la Cedeao, de l’Union africaine, des Nations Unies. Quant aux Etats-Unis, en exhortant les autorités militaires à « continuer » de respecter leur responsabilité en matière de protection des citoyens et des biens américains en Guinée, ils ont en quelque sorte acté le coup d’Etat (4). Si tous ont appelé à la libération immédiate d’Alpha Condé, en revanche, aucun n’a demandé le retour du président au pouvoir. Etonnant, car contrairement à Ibrahim Boubacar Keïta lors du putsch d’août 2020, le président guinéen n’a pas démissionné. Cette manière d’agir sonne comme un aveu et montre que tous ont, dès les premières heures, entériné le changement.///// Chine, Russie, Turquie, entre agacement et inquiétudes Les réactions ont été très différentes du côté de Pékin, Moscou ou Ankara. D’ordinaire adepte d’une diplomatie feutrée, le porte-parole des Affaires étrangères chinoises, Wand Wenbin, n’a pas caché son agacement lors d’un point presse le 7 septembre. Si sa déclaration reste très diplomatique, elle tranche avec les habituelles réserves de Pékin : « Nous suivons de près la situation en Guinée. La Chine s’oppose au coup d’Etat et appelle à la libération immédiate du président Alpha Condé ». Un proche des milieux d’affaires guinéens constate sur place que les Chinois sont très nerveux « ils risquent gros, les plus gros barrages ce sont eux, la bauxite c’est eux, le fer et l’or ce sont encore eux… » De fait, Pékin est le principal partenaire économique de Conakry.

Conscient du danger concernant leurs activités dans le pays, le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a déclaré dans un communiqué « nous espérons que les intérêts commerciaux de nos entrepreneurs et de nos entreprises ne seront pas affectés et seront garantis » (5). Signe de l’inquiétude, dès le mercredi 7 septembre, l’ambassadeur russe en Guinée a rencontré Mamadi Doumbouya (6). Le groupe Rusal est très présent en Guinée où il exploite les mines de bauxite de Friguia, Dian-Dian et Kindia. Les Présidents Erdogan et Condé étant très liés, Ankara (qui aussi de nombreux intérêts commerciaux dans le pays) n’a pas tardé à dénoncé vigoureusement le coup « La Turquie se tient contre les tentatives de remplacer illégalement des gouvernements élus » (7) Les marchés des matières premières se sont montrés eux-aussi très nerveux. En une semaine, le cours de la bauxite s’est envolé et a pris près de 30%, la Guinée disposant du quart des réserves mondiales de ce minerai, dont est extrait l’aluminium (😎.

« Le nouvel homme fort de la Guinée » Que va faire celui qui a très vite, dès les premières heures du coup, hérité dans les médias du titre du « nouvel homme fort de la Guinée », entérinant à la fois le coup de force et sa place de futur président de la transition ? Moins de 24 h après le putsch, il a tenu à rassurer les investisseurs. « Il est demandé aux compagnies minières de poursuivre leurs activités. (…) Le comité rassure les partenaires qu’il respectera toutes ses obligations liées aux conventions minières et rappelle son engagement à favoriser les investissements étrangers dans notre pays » (9). Les promesses n’engagent que ceux qui les croient...

Pour rappel, peu après son arrivée au pouvoir en 2010, Alpha Condé, conseillé alors par le milliardaire Georges Soros, avait réécrit le code minier et rebattu les cartes des concessions (10). Le bras de fer homérique entre Beny Steinmetz, sa société BSGR, et la Guinée a duré des années, avec des procédures à n’en plus finir. Selon la Lettre du Continent du 10 septembre, malgré la médiation de l’ancien président Nicolas Sarkozy, tout n’est pas encore complètement soldé (11).

Par conséquent, fatalement, il y aura des changements. Mamadi Doumbouya et son équipe font courir la rumeur selon laquelle ils souhaitent rester cinq années au pouvoir. Une manière de placer la barre haut afin sans doute d’obtenir une durée de trois ans, sachant que dans la riche histoire des coups d’Etat en Afrique de l’Ouest, la Cedeao n’a jamais accordé aux putschistes un délai de plus de deux ans. C’est toutefois plus de temps qu’il n’en faut pour bouleverser la donne et nous éclairer sur ce nouvel épisode de la guerre froide 2.0. Mais d’ores et déjà, ce coup d’Etat sonne comme un avertissement aux présidents illégitimes, aux abonnés aux mandats multiples, gardez-vous de sortir des clous…

A qui le tour ?

13 septembre, 2021 Note Leslie Varenne Source Leslie Varenne Colonel Doumbouya devant l'ambassade des Etats-Unis à Conakry en 2018

Pour lire la suite : https://www.iveris.eu/.../537-coup_detat_en_guinee_nouvel...

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