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Sénégal : Ousmane Sonko dévoile un gouvernement de 25 ministres et 5 secrétaires d'Etat

Nommé Premier ministre le 3 avril 2024, Ousmane Sonko était attendu sur la nomination de son premier gouvernement. C’est désormais chose faite avec un exécutif restreint, qu’il a qualifié de « gouvernement de rupture ».Le Sénégal a son nouveau gouvernement. Dans un décret lu le vendredi 5 avril 2024, les nouvelles autorités ont dévoilé la liste des nouveaux ministres et secrétaires d’Etat qui composeront l’exécutif.

Au total, 25 ministres et 5 secrétaires d’Etat feront partie de l’équipe du Premier ministre Ousmane Sonko (photo). Composé de 4 femmes et de 21 hommes, ce nouvel exécutif est plus restreint que le précédent qui comptait 34 ministres. Une stratégie, conforme à la vision de réduction du train de vie de l’Etat portée par le président Bassirou Diomaye Faye durant sa campagne.

 « Le chef de l’Etat m’a chargé de lui proposer un gouvernement conforme à notre projet pour le Sénégal. Le gouvernement ainsi mis en place est un gouvernement de rupture et d’appropriation des aspirations et attentes légitimes des populations », a indiqué le Premier ministre Sonko.

Dans ses propos, le responsable a rappelé les priorités du nouveau gouvernement qui se veut de « proximité » et « d’efficacité ». Il s’agit notamment de la jeunesse, l’Education de la lutte contre la vie chère et l’amélioration du pouvoir d’achat des populations, la justice, la souveraineté économique et la consolidation de l’unité nationale.

 Aux Affaires étrangères, on retrouve Madame Yacine Fall, qui sera chargée des dossiers brûlants de l’actualité sous-régionale, notamment en ce qui concerne les relations du Sénégal avec la CEDEAO, les partenaires occidentaux ou encore les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

A la Justice, à l’Economie et aux Finances ont été respectivement nommés Ousmane Diagne, Abdourahmane Sarr et Cheikh Diba. Ces trois ministères seront au cœur de l’action gouvernementale, qui sera portée sur le renforcement de l’indépendance des institutions judiciaires ainsi que le déploiement de nouveaux programmes économiques.

 Birame Souleye Diop et Fatou Diouf, respectivement ministres de l’Energie, du Pétrole et des Mines et ministre des Pêches, auront la lourde tâche de mettre en œuvre les projets de renégociation des accords de pêche et d’exploitation pétro-gazières signés sous la précédente administration, tels que promis par le président Diomaye Faye.

Par Moutiou Adjibi Nourou

Liste du gouvernement Monsieur Ousmane Sonko : Premier ministre

Ministres Madame Yacine Fall : ministre de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères Général

Birame Diop : ministre des Forces armées.

Monsieur Ousmane Diagne : ministre de la Justice, garde des Sceaux

Général Jean-Baptiste Tine : ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique.

Monsieur Birame Souleye Diop : ministre de l'Energie, du Pétrole et des Mines.

Monsieur Abdourahmane Sarr : ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération.

Monsieur Cheikh Diba : ministre des Finances et du Budget.

Monsieur Malick Ndiaye : ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.

Monsieur Daouda Ngom : ministre de l'Environnement et de la Transition écologique.

Monsieur Amadou Moustapha Ndiék Sarré : ministre de la Formation professionnelle, porte-parole du gouvernement.

Monsieur Cheikh Tidiane Diéye : ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement.

Monsieur Alioune Sall : ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.

Monsieur Elhadj Abdourahmane Diouf : ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.

Monsieur Serigne Gueye Diop : ministre de l'Industrie et du Commerce.

Madame Fatou Diouf : ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires.

Madame Maïmouna Dieye : ministre de la Famille et des Solidarités.

Monsieur Yankoba Diémè : ministre du Travail, de l'Emploi et des Relations avec les institutions.

Monsieur Balla Moussa Fofana : ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement des territoires.

Monsieur Moustapha Mamba Guirrasy : ministre de l'Education nationale.

Monsieur Ibrahim Sy : ministre de la Santé et de l'Action sociale.

Monsieur Olivier Boucal : ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public.

Madame Khady Diene Gaye : ministre de la Jeunesse, d'Espoir et de la Culture.

Monsieur Mabouba Diagne : ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Elevage.

Monsieur Alioune Dione : ministre de la Microfinance et de l'Economie sociale et solidaire.

Monsieur Montaga Diao : ministre du Tourisme et de l'Artisanat

Secrétaires d'Etat : Monsieur Ahmadou Cherif Diouf : secrétaire d'Etat aux Sénégalais de l'extérieur. Monsieur Ibrahim Thiam : secrétaire d'Etat au Développement des petites et moyennes industries. Monsieur Mohamed Talla Ndao : secrétaire d'Etat à l'Urbanisme et au Logement. Monsieur Alpha Ba : secrétaire d'Etat aux Coopératives et à l'Encadrement paysan. Monsieur Bakary Sarr : secrétaire d'Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique.

(Agence Ecofin) -Source /

Sénégal 🇸🇳 : le message du Président fraîchement élu SEM Bassirou Diamaye Faye

Sénégalaises, Sénégalais Mes chers Compatriotes Hôtes étrangers Qui vivez parmi nous La tenue de l’élection présidentielle que nous venons de vivre consacre avant tout la victoire du peuple Sénégalais dans le combat engagé pour la défense de sa souveraineté et des valeurs démocratiques.

Cette victoire est donc celle de toutes les Sénégalaises et de tous les Sénégalais d’ici et de la diaspora. Je salue la posture des autres candidats qui, sans exception, ont honoré une tradition bien sénégalaise, sans même attendre la proclamation des résultats officiels par les instances habilitées de l’Etat Je remercie et félicite aussi tous les leaders de partis politiques, associations, mouvements citoyens et personnalités indépendantes qui ont cru en notre projet et rejoint ou soutenu la Coalition Diomaye Président.

Pour donner corps à l’immense espoir suscité par notre projet de société a suscité et donner corps à ses aspirations, je m’engage à gouverner avec humilité, dans la transparence et à combattre la corruption à toutes les échelles. Je lance un appel à nos frères et sœurs africains pour qu’ensemble nous consolidions les acquis obtenus dans les processus de construction de l’intégration dans la CEDEAO, tout en corrigeant les faiblesses et en changeant certaines méthodes, stratégies et priorités politiques.

Je voudrais dire à la communauté internationale, à nos partenaires bilatéraux et multilatéraux, que le Sénégal tiendra toujours son rang. Il restera le pays ami et l’allié sûr et fiable pour tout partenaire qui s’engagera, avec nous, dans une coopération vertueuse et respectueuse Dans les prochains jours, je mettrai en place mon premier gouvernement. Il sera composé d’hommes et de femmes de valeur et de vertu. De sénégalaises et sénégalais de l’intérieur et de la diaspora connus pour leur compétence, leur intégrité et leur patriotisme.

Au vu des urgences qui nous étreignent et de l’espérance placée en nous, nous travaillons de manière acharnée, diligente et méthodique autour de chantiers prioritaires : 1- La réconciliation nationale et la reconstruction des bases de notre vivre-ensemble ; 2- La refondation des institutions 3- L’allègement sensible du coût de la vie pour alléger les fardeaux du quotidien ; 4- Les concertations nationales inclusives sectorielles sur l’évaluation et la relance des politiques publiques. Nous marcherons ensemble, agirons ensemble et réussirons ensemble ! 

Vive le Sénégal ; Vive la République ; Vive l’Afrique.

Election présidentielle au Sénégal: Qui est Bassirou Diomaye Faye, le probable prochain président du Sénégal ?

Au Sénégal, le vote s’est déroulé dans le calme. Les bureaux de vote ont fermé, laissant la place au dépouillement. Déjà, ils sont nombreux les Sénégalais à jubiler avec les premières tendances largement favorables au candidat Bassirou Diomaye Faye. Ils sont nombreux les Sénégalais à prendre d’assaut les rues pour jubiler. Et ce sont des coups de klaxon et des cris de joie un peu partout. C’est l’extase, comme si les jeux sont déjà faits en faveur de Bassirou Diomaye Faye au premier tour.

Qui est Bassirou Diomaye Faye ?

Il a été libéré en même temps que son leader Ousmane Sonko, incarcéré depuis juillet 2023. A 43 ans, Bassirou Diomaye Faye, lieutenant d’Ousmane Sonko dont la candidature a été invalidée, a été désigné comme candidat de substitution par Ousmane Sonko lui-même. Leur libération fait suite à la promulgation de la loi d’amnistie adoptée par l’Assemblée nationale portant sur« tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques, y compris celles faites par tous supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non ».

Il est décrit comme l’architecte du projet Pastef. Son choix qui a surpris beaucoup d’analystes et d’observateurs de la scène politique, est pourtant évident et logique selon Ousmane Sonko lui-même. « Mon choix sur Diomaye n’est pas un choix de cœur mais de raison. Je l’ai choisi parce qu’il remplit les critères que j’ai définis. Il est compétent et a fait la plus prestigieuse école du Sénégal. Après presque 20 ans aux Impôts et Domaines où il a abattu un travail exceptionnel, personne ne peut dire qu’il n’est pas intègre. Je dirais même qu’il est plus intègre que moi. Je place le projet entre ses mains « , a déclaré Ousmane Sonko à son sujeElection présidentielle au Sénégal: Qui est Bassirou Diomaye Faye, le probable prochain président du Sénégal ?

 Né en 1980 à Ndiaganiao dans le département de Mbour (Ouest), Bassirou Diomaye Diakhar Faye est issu d’une famille modeste.

 Après son baccalauréat obtenu en 2000 au Lycée Demba Diop de Mbour, Bassirou Diomaye Faye s’inscrit à la faculté de droit de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) où il décrochera une maîtrise de droit.

 En 2004, trois mois après avoir obtenu sa maîtrise, Bassirou Diomaye Faye est admis à l’École nationale d’administration (ENA). Il en sort diplômé trois années plus tard, en 2007 et rejoint la Direction générale des impôts et domaines.

Il y fera connaissance avec Ousmane Sonko qui l’a devancé de quelques années dans ce prestigieux corps de l’administration sénégalaise.

La relation entre Sonko et Diomaye est quasi fusionnelle, ils sont deux frères inséparables.

Moustapha Sarré est chargé de la formation au sein de l’ex-Pastef. Il connait les deux hommes : » ils sont deux faces d’une même pièce avec deux styles différents. Le charisme d’Ousmane est inégalable mais le charme et la perspicacité de Diomaye font sensation », décrit-il.

 « Bassirou, c’est moi » a dit Ousmane Sonko au sujet de son lieutenant et désormais son remplaçant à la présidentielle du 24 mars.

 Dans l’entourage du leader de l’ex Pastef, ce choix de faire de Bassirou Diomaye Faye le remplaçant du PROS (Président Ousmane Sonko) est tout sauf une surprise, tant les deux hommes ont plusieurs points en commun.

« On peut dire que Diomaye est l’autre Ousmane Sonko, sa copie presque parfaite, ils ont la même vision, ils pensent de la même façon et surtout ils se vouent un respect et une confiance à toute épreuve », nous confie un membre du staff de campagne.

L’inspecteur des impôts ne se voyait pourtant pas faire de la politique, avant de militer au Pastef, dont il a co-écrit les textes et dont il va défendre désormais le projet politique devant les sénégalais.

 «Il ne me traversait pas l’esprit de faire de la politique, car quand vous avez un parent qui fait de la politique, de prime abord, vous avez horreur de la politique parce que vous voyez le manque de temps. Vous voyez la pénibilité de l’engagement, vous voyez les absences répétées du pater», disait Bassirou Diomaye Faye dans un entretien avec des médias locaux, au sortir de la présidentielle 2019.

Monsieur Konimba SIDIBÉ Personnalité politique malien. Sur la création de la monnaie de l’AES: ‘‘c’est une fausse idée de croire que l’or peut garantir la monnaie’’

La question de la création de la monnaie de l’Alliance des États du Sahel continue de dominer les débats. Lors d’une conférence le week-end dernier, l’économiste Konimba SIDIBÉ, a livré son analyse sur la création de la monnaie des pays de l’AES. De l’avis de l’ancien ministre, l’or ne pouvait pas garantir la monnaie et que les dirigeants de l’AES devraient faire comprendre à la population que la création de la monnaie était très compliquée. Pour lui, c’est une fausse idée de croire que l’or peut garantir la monnaie.

«L’or va servir à la couverture, c’est faux de dire qu’on n’a l’or, que l’État malien a de l’or’’, a déclaré l’ancien ministre Konimba SIDIBÉ, tout en précisant que l’or appartenait aux sociétés qui l’exploitent.

 « Le Mali a sa part dedans à travers les impôts, à partir du capital qu’il détient, mais croire que la totalité de la production d’or du Mali nous appartient, qu’on pourra s’en servir pour garantir notre monnaie est archi faux », a expliqué Konimba SIDIBÉ.

 Comme preuve, il a indiqué qu’il n’y a pas un seul pays au monde capable de garantir la conversion de sa monnaie à travers l’or.

 L’économiste a rappelé le cas des États-Unis qui, en 1945, détenaient la moitié des réserves d’or du monde.

 Selon lui, en 1971 les USA ont été incapables d’assurer la ‘’convertibilité’’ du dollar en or.

 « Ils ont fait une conférence pour dire que c’est terminé, les États-Unis ne convertiront plus le dollar en or à votre demande par qu’ils n’ont pas les moyens », a-t-il rappelé.

 Pour Konimba SIDIBÉ, cela doit servir de leçon aux pays de l’AES que ce n’est pas l’or qui va garantir la monnaie, mais la confiance en l’économie, la confiance en la gouvernance, la qualité de la gouvernance, la qualité de l’économie, la solidité de l’économie.

 « C’est une fausse idée de croire que l’or peut garantir la monnaie »’’, a tranché M. SIDIBÉ, avant de préciser qu’il n’était pas contre la souveraineté monétaire, et que nous devons créer notre monnaie, mais pas sur la base de la propagande.

 «Dites aux Maliens que c’est quelque chose très compliquée et qu’il vaut mieux le faire avec les autres, et essentiellement dans le cadre de la CEDEAO», a recommandé l’économiste malien.

En effet, la création d’une monnaie en lieu et place du F CFA est un projet phare des pays de l’AES.

 L’on se rappelle que dans une interview accordée à la Radiotélévision nigérienne, il y a quelques semaines, le Président de la transition du Niger, Abdourahamane TIANI, a abordé plusieurs sujets d’actualité dont la création d’une monnaie pour l’Alliance des États du Sahel (AES).

Abordant la question de la monnaie, le Chef de l’Etat du Niger avait déclaré que cela était un signe de souveraineté.

En tout cas, plusieurs actes ont été déjà posés dans ce sens et les populations des pays membres de l’AES ont actuellement les yeux rivés vers la création d’une nouvelle monnaie.

 Les dirigeants des trois pays de l’AES ne cachent pas leur intention à abandonner le franc CFA pour leur « souveraineté totale »

 Dans son interview, le général Abdourahamane TIANI a affirmé que l’Alliance des États du Sahel travaillait sur une monnaie commune, et pourrait donc quitter l’UEMOA à terme.

 Donc, après leur départ de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Mali, le Burkina Faso et le Niger pourraient bientôt quitter l’UEMOA et abandonner le franc CFA.

 En référence à la monnaie commune et à la France, ex-puissance coloniale, le général Abourahamane TIANI avait déclaré que « la monnaie est une étape de sortie de cette colonisation », avant d’ajouter que les pays de l’Alliance des États du Sahel « ont des experts».

 « La monnaie, c’est un signe de souveraineté », a poursuivi le Général TIANI, et les États de l’AES sont « engagés dans un processus de recouvrement de leur souveraineté totale ». Il a rassuré qu’«il n’est plus question que nos États soient la vache à lait de la France ».

 Le dirigeant nigérien n’a pas donné de précisions sur la possible mise en circulation d’une future monnaie. Celle-ci pourrait, au sein de l’AES, remplacer le franc CFA, aujourd’hui commun aux huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), dont le Niger, le Burkina Faso et le Mali font partie.

 C’est dire qu’avant de concrétiser le projet de création d’une nouvelle monnaie, les dirigeants de l’AES devraient murement réfléchir en écoutant plusieurs experts en économie. Les arguments que fourniront les experts permettront à l’AES de prendre une décision responsable.

 

Partager : Date : 06 mars 2024 à 17:26 PAR MODIBO KONÉ

La libre circulation des millions d'Africains peut-elle être mise en péril par les putschistes en transition ? C'est tout simplement inadmissible, à moins qu'il ne s'agisse d'une escroquerie intellectuelle par des éventuels escrocs politiciens.

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso quittent la Cédéao "sans délai" Les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont décidé de retirer leur pays, avec effet immédiat, de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), organisation sous-régionale de 15 membres, ont-ils annoncé dimanche 28 janvier dans un communiqué conjoint.

Les dirigeants respectifs des trois États sahéliens, "prenant toutes leurs responsabilités devant l'histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest", dit le communiqué lu sur les médias d'État de ces pays.

 Les trois pays, confrontés à des problématiques similaires d'insécurité, de jihadisme et de pauvreté, ont des relations tendues avec la Cédéao depuis que des militaires y ont pris le pouvoir par la force, en 2020 au Mali, en 2022 au Burkina Faso et en 2023 au Niger.

La Cédéao essaie d'endiguer les coups de force et de pousser au retour le plus vite possible des civils au pouvoir. Elle a pris de lourdes sanctions contre le Mali et le Niger et est allée jusqu'à menacer de recourir à la force dans ce dernier pays. Elle a suspendu les trois pays de ses organes.

 La Cédéao, "sous l'influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses états membres et ses populations", dit le communiqué conjoint.

 Les régimes militaires ne cessent de dénoncer l'instrumentalisation faite selon eux de la Cédéao par l'ancienne puissance coloniale française. Le retrait de la Cédéao est le dernier acte de rupture en date de leur part.

 Effets considérables Ils ont poussé les ambassadeurs et les forces françaises vers la sortie et se sont tournés politiquement et militairement vers la Russie. Ils ont par ailleurs formé une alliance placée sous le signe de la souveraineté et du panafricanisme.

Les militaires soulignent dans leur communiqué que leur pays avait participé en 1975 à la création de la Cédéao.

 "Après 49 ans d'existence, les vaillants peuples du Burkina, du Mali et du Niger constatent avec beaucoup de regret, d'amertume et une grande déception que leur organisation s'est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme", disent-ils.

Ils accusent l'organisation de ne pas les avoir aidés face aux jihadistes qui sévissent depuis 2012, au Mali d'abord, puis aussi chez ses deux voisins, faisant des milliers de morts, combattants et civils, et provoquant le déplacement de millions de personnes.

Les mesures de rétorsion prises par la Cédéao ont produit peu d'effets à ce jour sur le retour des civils à la tête de leur pays.

 Au Mali, les militaires en place depuis bientôt quatre ans sous la conduite du colonel Assimi Goïta s'étaient engagés à organiser des élections en février 2024. Mais ils ont repoussé l'échéance à une date inconnue.

Au Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré avait affirmé après sa prise de pouvoir le 30 septembre 2022 qu'il tiendrait les engagements pris auprès de la Cédéao par son prédécesseur, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, de tenir des élections à l'été 2024.

Depuis, le régime a indiqué que la lutte contre les groupes jihadistes était la priorité.

 Aucune sanction n'a été prise contre le Burkina, autre que la suspension des instances de la Cédéao.

 Au Niger, le blocus commercial a fait grimper le prix des denrées alimentaires et créé une pénurie de produits essentiels, notamment de médicaments.

 Quelques jours après le coup d'État, le général Abdourahamane Tiani a déclaré que la période de transition avant le retour des civils n'excéderait pas trois ans. La durée exacte de la transition doit être fixée lors d'un "dialogue national" qui n'a pas encore débuté.

 Cette décision pourrait produire des effets considérables, par exemple pour la circulation des biens et des personnes, pour les trois pays concernés, dépourvus d'accès à la mer, et pour la région. Elle suppose des implications sur les exemptions de visa et les exonérations de taxe, avec des retombées sur les prix.

La mise en œuvre du retrait lui-même suscite des questions. Le traité de la Cédéao stipule que tout État désireux de se retirer doit le notifier par écrit dans un délai d'un an et est tenu de se conformer à ses obligations pendant cette période. Il laisse cependant la porte ouverte à un retrait de la demande de retrait pendant ces 12 mois.

Avec AFP

OIC: La Côte-d’Ivoire prend la tête du Comité commun [projets, statistiques, promotion et développement "Organisation Internationale du Café"

A la faveur de la 5ème conférence Mondiale du café suivie de la 136ème session du conseil international du Café qui s’est tenue à Bangalore (Inde) du 25 au 29 septembre 2023, l’Ambassadeur Aly TOURE vient d’être élu président du Comité commun de l’Organisation Internationale du Café (OIC).

L’OIC a pour mission de renforcer le secteur mondial du Café et d’encourager son développement durable dans le cadre d’une économie de marché pour le bien-être de tous les acteurs de la chaîne de valeur de cette spéculation.
Les pays membres représentent 98% de la production et plus de 67% de la consommation mondiale de café.
Les travaux qui se tenaient à Bangalore ont enregistré la participation de 80 pays et 2600 délégués
En effet, pour rendre le travail du l’OIC plus efficace, l’Accord international de 2022 sur le café (AIC) établit deux comités : le Comité des finances et de l’administration (CFA) et le Comité économique (CE). Le CFA continuera d’examiner les questions financières et administratives de l’OIC dans la continuité de l’AIC 2007. Le CE, quant à lui, intégrera tous les objectifs et activités techniques et stratégiques des trois comités techniques existant dans le cadre de l’AIC 2007 (statistiques ; promotion et développement des marchés ; et projets), y compris ceux qui étaient liés au Forum consultatif sur le financement du secteur du café et qui sont maintenant traités par le Groupe de travail public-privé sur le café (GTPPC).

NON AU CARTEL DES PUTSCHISTES Une contribution de l’écrivain guinéen, Thierno Monénembo, sur la situation au Niger et en Afrique de l’Ouest.

Si ces mauvais plaisantins de Niamey réussissent leur coup, s’ils destituent le président Bazoum, s’ils le tuent, s’ils le jettent en exil ou en prison, c’en serait fini de la démocratie en Afrique. Ce serait la mort de la chose instituée, la réactualisation des coups de force, la porte ouverte aux médiocraties : les politiciens véreux, les caporaux avides de diamant et de gloire, etc.

Cette évidence doit sauter aux yeux de nos élites les mieux averties autant qu’à ceux de la Communauté Internationale. C’est au Niger et maintenant que se joue l’avenir démocratique de l’Afrique. Son président légitime revêt depuis le 26 juillet une dimension hautement symbolique. Bazoum dans les mains de Tchiani, c’est Mandela à Robben Island, c’est Allende au palais de la Moneda ! La Cedeao est en droit, la Cedeao est en devoir d’agir le plus vite et par tous les moyens pour le libérer des mains de ses ravisseurs et le rétablir dans ses droits.

Nous avons soutenu ici en nous bouchant le nez, les coups d’Etat au Mali, en Guinée et au Burkina parce que dans une certaine mesure, ils se justifiaient. IBK et Kaboré ne maîtrisaient plus rien. Sous leur égide, le Mali et le Burkina partaient en lambeaux. Dans l’un comme dans l’autre pays, le djihadisme se répandait avec la facilité d’une épidémie et pour ce qui est du premier tout au moins, l’impopularité du pouvoir menaçait de saper les fondements du pays.

D’ailleurs, si Assimi Goïta a joui un certain temps d’un semblant de légitimité, c’est bien parce qu’il a bénéficié alors du soutien des forces sociales et religieuses organisées au sein du Mouvement du 5 Juin. Quant à la Guinée, nul n’ignore que sans les errements d’Alpha Condé (son idée d’un troisième mandat ne fut pas simplement un parjure, ce fut une véritable folie !), la Guinée n’aurait pas connu le règne catastrophique des militaires.

En revanche, rien mais alors rien ne justifie l’énorme bourde qui vient de se produire à Niamey. L’alternance dans ce pays s’est déroulée de manière exemplaire. Après ses deux mandats réglementaires, le président Mahamadou Issoufou s’est retiré comme le lui ordonnait la Constitution, laissant à la postérité un bilan que l’Histoire lui reconnaîtra. Alors qu’il est menacé de partout (toutes ses frontières se trouvent infestées de foyers de djihadistes), le Niger est de tous les pays sahéliens, celui qui a contenu, le mieux, l’expansion des terroristes. Mais ce n’est pas tout : le président Bazoum a hérité aussi une économie en bonne santé et il s’est bien gardé de dilapider le legs de son prédécesseur. Contrairement aux affirmations fallacieuses de ses tortionnaires, le bilan sécuritaire s’est légèrement amélioré et selon la Banque mondiale, l’économie a fortement rebondi en 2022.

Tchiani a pris le pouvoir uniquement pour des raisons personnelles, probablement pour échapper à une destitution. Il nous parle de « dégradation continuelle » de la sécurité mais à qui la faute si les terroristes gagnent à tous les coups : aux civils ou aux militaires ? Des troupes vaincues au front peuvent-elles gagner la bataille économique et sociale ? Non, les Africains savent ce que pouvoir militaire veut dire : il est synonyme de corruption et de répression, il n’a rien d’autre à donner même pas le gîte le couvert. ////;;;; Ce putsch est une provocation et l’arrogance dont fait montre le quarteron de colonels qui sévit à Bamako, Conakry, Ouagadougou et Niamey, un pied de nez à la Communauté Internationale. Laisser faire ces dangereux usurpateurs reviendrait à légitimer pour de bon le pouvoir kaki. La Cedeao doit prendre ses responsabilités. Elle doit tout faire pour que les générations futures ne la condamnent pas pour non-assistance à démocratie en danger. 

Thierno Monénembo, écrivain guinéen. Publié dans le Point Afrique.

Sommet crucial de la Cédéao après l'échec de l'ultimatum aux putschistes du Niger le chef de l'ONU "très préoccupé"

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est déclaré mercredi "très préoccupé" par les conditions de détention du président nigérien renversé Mohamed Bazoum, et a exigé sa libération. Antonio Guteres a dénoncé "les déplorables conditions dans lesquelles vivraient le président Bazoum et sa famille", a indiqué l'ONU dans un communiqué.

Les conditions de détention du président nigérien renversé Mohamed Bazoum, et a exigé sa libération. Antonio Guteres a dénoncé "les déplorables conditions dans lesquelles vivraient le président Bazoum et sa famille", a indiqué l'ONU dans un communiqué. Les dirigeants des pays d'Afrique de l'Ouest opposés au coup d'État au Niger se réunissent jeudi 10 août à Abuja pour un sommet crucial, après l'échec de leur ultimatum aux militaires qui ont pris le pouvoir.

"D'importantes décisions" sont attendues lors de ce sommet, a prévenu mardi la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui a réaffirmé privilégier la voie diplomatique pour restaurer l'ordre constitutionnel au Niger, tout en maintenant sa menace d'un recours à la force. La Cédéao, par la voix du Nigeria qui assure la présidence tournante du l'organisation, s'exprimait pour la première fois depuis l'expiration dimanche soir d'un ultimatum de sept jours lancé aux militaires pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Or les nouveaux maîtres du Niger ont semblé jusqu'ici fermés aux tentatives de négociations de la Cédéao.

Ce qui fait craindre que le sommet de jeudi matérialise la menace d'intervention militaire, aussi redoutée que critiquée dans la région. Paris a fermement démenti mercredi les accusations du régime militaire du Niger, selon qui la France a violé l'espace aérien du pays et "libéré des terroristes". En parallèle, le fils de l'ambassadrice de ce pays d'Afrique de l'Ouest en France a été arrêté à Niamey, mercredi.

Avec AFP et Reuters

 

Au Niger, l’accès à la résidence du chef de l’Etat bloqué par des membres de la garde présidentielle

Selon un proche du président joint par « Le Monde », Mohamed Bazoum et son épouse sont « sains et saufs » et « il ne s’agit pas d’un coup d’Etat ». L’accès à la présidence du Niger, à Niamey, était bloqué, mercredi 26 juillet au matin, par des membres de la garde présidentielle pour une raison qui n’a pas été précisée, a appris l’AFP d’une source proche de la présidence. Tant les accès à la résidence du président nigérien, Mohamed Bazoum, qu’aux bureaux du complexe présidentiel étaient interdits. En revanche, aucun dispositif militaire particulier n’était visible dans le quartier où se trouve la présidence, la circulation y était normale et aucun coup de feu n’a été entendu, a constaté un journaliste de l’AFP.

 Selon un proche du chef de l’Etat joint par Le Monde, le président Bazoum et son épouse sont « sains et saufs » et se trouvent dans la résidence présidentielle. Sans être en mesure d’en dire plus, cette source assure qu’« il ne s’agit pas d’un coup d’Etat » mais que cette tension provient d’« un problème avec la garde présidentielle ». Pour l’heure, les objectifs des militaires à l’origine de ce mouvement d’humeur restent flous.

Mohamed Bazoum avait déjà vu son pouvoir vaciller au lendemain de son investiture, en mars 2021. Dans la nuit du 30 au 31 mars, des tirs à l’arme lourde avaient retenti aux abords de la présidence. Le gouvernement avait alors annoncé avoir arrêté plusieurs personnes et repris la situation en main, qualifiant les faits de tentative de coup d’Etat. Le tout nouveau président avait ensuite fait le ménage au sein de la Sécurité rapprochée, le groupe qui, avec la garde présidentielle, est chargé d’assurer la sécurité au sein du palais. Selon une source sécuritaire nigérienne, Mohamed Bazoum avait alors remplacé la plupart des effectifs de ce groupe, espérant ainsi se prémunir de tout nouveau mouvement d’humeur.

 Le Niger, partenaire privilégié de la France au Sahel, une région en proie à la violence djihadiste, est dirigé par le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis avril 2021. L’histoire de ce pays vaste, pauvre et désertique est jalonnée de coups d’Etat. Depuis l’indépendance de cette ex-colonie française, en 1960, il y en a eu quatre : le premier en avril 1974 contre le président Diori Hamani, et le dernier en février 2010, qui a renversé le président Mahamadou Tandja. Sans compter les nombreuses tentatives de putsch.

Le Monde avec AFP Le président nigérien, Mohamed Bazoum, à Niamey, en juillet 2022. BERTRAND GUAY / AFP

Non, cette vidéo de France 24 n’annonce pas un coup d'Etat au Niger en février 2023 Un extrait vidéo du journal télévisé de la chaîne française France 24, très partagé sur les réseaux sociaux depuis le 17 février, est présenté par des internautes comme un direct depuis Niamey relatif à une récente "tentative de coup d’Etat au Niger". Attention : la vidéo est authentique mais elle ne date pas de 2023. Ce putsch raté remonte à la nuit du 30 au 31 mars 2021, 48 heures avant la prestation de serment du président nigérien Mohamed Bazoum alors tout juste élu. Cette vidéo fait partie des images qui circulent en ligne depuis début février, utilisées pour relayer plusieurs rumeurs au sujet de la situation politique nigérienne. "Coup d’Etat au Niger" : voici la brève description qui accompagne une vidéo de près de six minutes partagée sur Facebook le 18 février. Dans cette séquence où figure le logo du réseau social TikTok, on remarque les inscriptions "tentative de coup d’Etat au Niger" puis, en rouge dans la partie inférieure de l'image, les mots "coup d’Etat échoué".

Dans la vidéo, visiblement tirée de l’antenne de France 24 au vu du logo qui figure dans le coin inférieur droit de l’image, la présentatrice commente la situation alors en cours dans la capitale du Niger avant de donner la parole au correspondant de la chaîne sur place, Cyril Payen. Celui-ci revient sur des échanges de coups de feu autour du palais présidentiel, décrit le climat sécuritaire dans la capitale nigérienne avant d’évoquer "une situation sous contrôle".

La même vidéo partagée sur Facebook est aussi relayée sur TikTok, où plusieurs publications (1, 2, 3…) ont cumulé près d’un million de vues en une semaine. Capture d'écran d'une publication Facebook, effectuée le 24 février 2023 Depuis l’indépendance du Niger, quatre coups d’Etat ont été enregistrés dans ce pays d’Afrique francophone, le premier en avril 1974 contre le président Diori Hamani et le dernier en février 2010 qui a renversé le président Mahamadou Tandja. Entre 2011 et 2021, plusieurs tentatives de coup d’Etat ont été dénoncées par les gouvernements successifs. Le Niger est voisin du Mali et du Burkina Faso, deux pays du Sahel dirigés par des militaires.

Ces trois Etats sont en proie aux violences jihadistes depuis les années 2010 - elles ont d'abord frappé le Mali et le Niger se sont ensuite étendues au Burkina Faso, puis de manière moins intense à plusieurs pays du golfe de Guinée. Encore le 10 février, au moins 17 soldats ont été tués lors d'une embuscade tendue par un "groupe d'hommes armés terroristes", dans l'ouest du Niger, à la frontière avec le Mali, selon le dernier bilan de cette attaque communiqué le 17 février par le ministère nigérien de la Défense. Face à ces violences, les stratégies sécuritaires des gouvernements diffèrent, notamment dans leur rapport avec les forces françaises présentes jusqu'à récemment dans de ces pays au titre de la lutte contre le jihadisme : les autorités du Mali et du Burkina Faso ont notamment demandé le départ des forces spéciales françaises alors que le Niger est pressenti pour accueillir en partie ces militaires. Parallèlement, plusieurs déclarations récentes laissent présager d'une présence plus appuyée de la Russie dans la région. Le 7 février, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a promis l'aide de Moscou aux pays du Sahel et du Golfe de Guinée face aux jihadistes, et laissé entendre une implication accrue en Afrique, confrontée selon lui aux "instincts néocoloniaux" des Occidentaux.

C'est dans ce contexte de tensions régionales que circule cette vidéo, aux côtés d'autres images utilisées par les internautes sur les réseaux sociaux pour relayer plusieurs rumeurs au sujet de la situation politique nigérienne. Ces allégations ne sont pas nouvelles : déjà en février 2022, l’AFP avait vérifié une autre vidéo décontextualisée de France 24 utilisée par les internautes pour faire courir la même rumeur. Dans les commentaires sous les vidéos publiées sur Facebook et TikTok, de nombreux internautes ne cachent pas leur volonté de voir le président Mohamed Bazoum, cible récurrente de critiques visant notamment ses origines tribales, quitter le pouvoir ; parmi eux, certains accusent également le Niger d’être devenu la base arrière de la France. D’autres se montrent plutôt sceptiques et soutiennent que ces images censées montrer un coup d’Etat récent au Niger sont anciennes. Suy Kahofi, AFP Côte d'Ivoire Publié le

lundi 27 février 2023 à 14:41 Copyright AFP 2017-2023. Droits de reproduction réservés.

L’ancien chef de l’État John Dramani Mahama a été choisi dimanche pour représenter le principal parti d’opposition à l’élection présidentielle de 2024, à l’issue des primaires de sa formation, le Congrès national démocratique (NDC).

L’ex-président ghanéen John Dramani Mahama, 64 ans, a remporté le soutien écrasant des délégués de sa formation, le Congrès national démocratique (NDC), qui l’ont désigné à 98,9 % des voix – contre 1,1 % pour l’autre candidat en lice, l’ancien maire de la ville de Kumasi (sud), Kojo Bonsu –, ce dimanche 14 mai, candidat du principal parti d’opposition à l’élection présidentielle de 2024, à l’issue des primaires.

Plus de 355 000 délégués du NDC étaient attendus dans 401 centres de vote à travers le pays pour le scrutin de samedi. Un temps en lice, l’ancien gouverneur de la banque centrale Kwabena Duffuor s’était retiré de la course vendredi soir, affirmant que le parti n’était pas prêt à conduire « une élection libre et juste ».

« Il a fait ses preuves » John Dramani Mahama avait été battu lors de la présidentielle 2016 par Nana Akufo-Addo, du Nouveau Parti patriotique (NPP), et avait encore échoué en 2020. Sa victoire à la primaire de son parti ne faisait guère de doute pour nombre d’analystes, en raison de son expérience et de son influence au sein du NDC. « Il a fait ses preuves et possède une grande expérience […]. Le parti a plus de chances de revenir au pouvoir avec Mahama qu’avec n’importe quel autre candidat », a déclaré Kwame Asah-Asante, professeur de sciences politiques à l’université du Ghana.

 Le parti au pouvoir tiendra sa primaire en novembre 2023. Le scrutin présidentiel est prévu le 7 décembre 2024. Après deux mandats de quatre ans, le président Nana Akufo-Addo doit quitter le pouvoir en 2024, comme prévu par la Constitution. Le prochain président devra répondre à l’une des pires crises économiques que le Ghana, grand producteur d’or et de cacao, mais qui a vu la charge de sa dette exploser sous l’impact de la pandémie de Covid-19 et du conflit ukrainien, ait connues depuis des décennies.

Le pays s’est finalement résolu à faire appel au FMI et a conclu en décembre avec l’institution un pré-accord pour obtenir 3 milliards de dollars de prêts étalés sur trois ans et conditionnés à la mise en place de réformes économiques, pour repousser le spectre d’un défaut de paiement évoqué par certains économistes. Le Ghana, tout comme ses voisins togolais et béninois, fait également face au risque de contagion des violences jihadistes du Sahel dans le nord de son territoire.

(avec AFP) /14 mai 2023 à 17:26 Par Jeune Afrique Mis à jour le 14 mai 2023 à 17:26

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