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IMali : L'Éviction de Choguel Maïga et les Défis d'une Transition Instable**

 Dans un contexte de tensions croissantes entre civils et militaires, l'éviction de Choguel Maïga, Premier ministre du Mali, par la junte dirigée par Assimi Goïta, crée des incertitudes majeures pour la stabilité politique et la sécurité du pays. Ce tournant, qui soulève de nombreuses questions sur la gouvernance et les perspectives économiques, met en lumière les risques d'une radicalisation croissante au sein de la population malienne, rendant urgente la nécessité d'un dialogue inclusif et constructif pour garantir un avenir serein.

 L'éviction de Choguel Maïga, Premier ministre du Mali, par Assimi Goïta soulève plusieurs enjeux et conséquences significatifs sur la situation politique, sociale et sécuritaire du pays. Voici une analyse critique de cette situation :

### 1. **Instabilité Politique Accrue**

   - **Tensions entre civils et militaires :** Le limogeage de Maïga, qui a exprimé des critiques envers la junte, met en lumière les tensions croissantes entre les acteurs civils et militaires au Mali. Cela pourrait engendrer une polarisation plus profonde, rendant la diplomatie et le consensus plus difficiles.

   - **Perception de la gouvernance :** Cette décision pourrait nuire à la réputation du gouvernement militaire, perçu comme instable et incapable de maintenir un environnement politique serein. Les citoyens pourraient devenir plus méfiants vis-à-vis des promesses de transition vers un retour à un régime civil.

### 2. **Impact sur la Sécurité**

   - **Concentrations de pouvoir:** Le renvoi de Maïga pourrait également signifier un renforcement du contrôle militaire sur les affaires gouvernementales, ce qui pourrait aggraver les tensions internes. Dans un contexte d’insécurité exacerbée par des groupes djihadistes, une gouvernance instable pourrait nuire à la lutte contre le terrorisme et à la sécurité globale du pays.

   - **Détérioration des relations internationales :** Le limogeage pourrait également influencer la posture internationale du Mali, surtout vis-à-vis de ses partenaires traditionnels, qui sont préoccupés par la dérive autoritaire. Cela pourrait limiter l'assistance ou la coopération internationale, cruciale pour faire face aux défis sécuritaires.

### 3. **Conséquences Économiques**

   - **Incertitude économique :** L'instabilité politique peut décourager les investissements nationaux et étrangers, alors que le Mali cherche désespérément à relancer son économie et à stimuler le développement. Un climat d'incertitude impacte directement la confiance des acteurs économiques.

   - **Impact sur les aides internationales :** Les partenaires internationaux pourraient réévaluer leur aide en fonction des développements politiques, affectant des secteurs déjà fragiles tels que l'éducation, la santé et les infrastructures.

### 4. **Réactions Sociopolitiques**

   - **Mobilisation des citoyens :** L’éviction pourrait provoquer des réactions de diverses factions politiques, de la société civile et d'autres groupes intéressés. Cela pourrait entraîner des manifestations, augmentant encore la tension et la polarisation dans le pays.

   - **Radicalisation potentielle :** Une gestion inappropriée de cette transition pourrait alimenter le ressentiment et la radicalisation au sein de la population, surtout les jeunes, ce qui pourrait favoriser l'adhésion aux groupes extrémistes.

### Conclusion

L'éviction de Choguel Maïga représente un tournant potentiellement dangereux dans le paysage politique malien. Les conséquences sur la stabilité politique, la sécurité, l'économie et le tissu social doivent être suivies attentivement. Le pays a besoin d'un dialogue inclusif et constructif pour naviguer à travers cette crise et trouver un chemin vers une gouvernance stable et efficace qui répond aux besoins de la population malienne. La communauté internationale, quant à elle, doit surveiller ces développements de près pour apporter un soutien adapté au peuple malien dans sa quête de paix et de stabilité.

L'analyse de la trahison présumée de Choguel Maïga envers ses collègues et partenaires politiques depuis le début de la transition militaire au Mali soulève plusieurs points d'intérêt qui méritent d'être examinés. Voici une réflexion critique sur cette situation et ses implications :

### 1. **Dynamique de la Transition et Relations Politico-Militaires**

   - **Contexte Politique :** Depuis le coup d'État de 2020, le Mali a connu une transition complexe impliquant un mélange d’autoritarisme militaire et de promesses de retour à la démocratie. Choguel Maïga, en tant que Premier ministre, a eu un rôle prépondérant dans la conduite de cette transition, mais aussi dans la gestion des relations avec d'autres acteurs politiques, notamment ceux du G5 Sahel.

   - **Érosion de la confiance :** Si Maïga est perçu comme ayant trahi ses partenaires du G5, cela pourrait créer une fracture au sein même de l’entourage politique qui aurait tenté de trouver un terrain d’entente avec la junte militaire. Une telle trahison serait susceptible d'éroder la confiance entre les fonctionnaires et d'alimenter le ressentiment parmi ceux qui se sont mobilisés pour aider à encadrer la transition.

### 2. **Impact sur l'Unité Politique du G5**

   - **Fragmentation des Alliances :** La trahison pourrait avoir des répercussions sur l’unité et la cohésion des partis au sein du G5, un groupe déjà confronté à divers défis en matière de solidarité face à la transition militaire. Les dissensions internes pourraient affaiblir la position du G5 face à la junte.

   - **Risques de Fragmentation :** Si certains membres du G5 estiment que Maïga a abandonné les préceptes de coopération et de solidarité, cela pourrait inciter à une dissociation des alliés, où chacun chercherait à protéger ses propres intérêts au lieu de fonctionner comme une entité unifiée.

### 3. **Conséquences sur la Légitimité et les Perspectives de Transition**

   - **Légitimité Ébranlée :** La trahison perçue pourrait affecter la légitimité de Maïga et, par extension, celle de la junte elle-même. Ces événements pourraient être interprétés comme un signe d'instabilité et d'impréparation du gouvernement intérimaire à tenir ses promesses de démocratie.

   - **Défis pour le Futur :** La suspicion et l’hostilité croissantes pourraient compliquer les futures négociations politiques sur la transition et pourraient empêcher une coopération substantielle envers le retour à un gouvernement civil stable.

### 4. **Répercussions Sociales et Mobilisation Populaire**

   - **Réactions des Partis et des Électeurs :** Les trahisons politiques peuvent générer une désillusion parmi les électeurs et les membres des partis qui s'étaient initialement alignés sur Maïga. Cela pourrait fomenter un climat de méfiance envers les dirigeants et entraîner une mobilization de la société civile contre des figures qui, comme Maïga, sont perçues comme étant corrompues par le pouvoir.

   - **Polarisation Sociale :** Un climat de trahison pourrait exacerber la polarisation sociale en incitant les partisans de différents camps à prendre position plus fermement, en conséquence de discours politiques incendiaires.

### Conclusion

La trahison de Choguel Maïga envers ses collègues du G5 pourrait être interprétée comme un épisode révélateur dans la tumultueuse transition politique du Mali. Les conséquences de cette trahison pourraient non seulement fragiliser les alliances politiques existantes, mais aussi entraver la légitimité du gouvernement intérimaire. La nécessité d'un dialogue et d'une réconciliation sincère parmi les différents acteurs politiques devient cruciale pour construire une transition stable et éviter des divisions qui pourraient nuire à l'ensemble du pays. Ce contexte souligne l’importance de la transparence et de la confiance comme fondements d’une gouvernance effective et participative.

**"Burkina Faso : Les Purges Militaires d'Ibrahim Traoré, Risques de Guerre

**Résumé de la Situation Politique au Burkina Faso : Purges Militaires et Risques de Guerre Civile**

Les purges militaires alarmantes soulèvent d'importantes préoccupations pour la stabilité et l'intégrité des institutions militaires et judiciaires. Ces purges, visant des officiers respectés, révèlent un climat de méfiance et de répression.  

Un des enjeux majeurs est la **concentration du pouvoir** autour d'Ibrahim Traoré, qui assimile toute contestation à une menace personnelle. Cette dynamique vise à éliminer les voix dissidentes au sein de l’armée, établissant ainsi un contrôle autoritaire.  

Les répercussions de ces purges sont profondes. Les **divisions au sein des forces armées** créent des factions opposées, mettant en péril la cohésion militaire. Des personnalités notables, comme le Magistrat-commandant Zourma, soulignent les dangers auxquels font face ceux qui s'opposent aux abus de pouvoir.  

En outre, la **frustration populaire** grandissante due aux actions répressives peut entraîner une escalade des tensions et susciter des mouvements de résistance. Dans un contexte où le Burkina Faso doit aussi faire face à des menaces terroristes croissantes, la stabilité interne de l’armée est cruciale.  

Il devient impératif que la **communauté internationale** intervienne pour encourager le dialogue et le respect des droits humains afin d'éviter une dérive vers une guerre civile. La persistance de tensions internes pourrait compromettre la sécurité nationale et exacerber la crise existante.  

Cette situation critique exige une attention soutenue et une action concertée pour promouvoir la paix et la stabilité au Burkina Faso. Les récents développements soulèvent des questions fondamentales sur l’avenir politique du pays et les défis qui l'attendent.  

Les victimes militaires des purges du dictateur inconscient du Burkina Faso.  

Le leadership d'Ibrahim Traoré et le rôle de la communauté internationale dans la situation au Burkina Faso suscitent des opinions divergentes parmi les analystes, les politiciens et la population. Voici quelques points de vue opposés concernant ces sujets :  

### Opinions sur le Leadership d'Ibrahim Traoré  

#### 1. **Soutien à son Leadership**  

- **Promesse de changements** : Certains estiment qu'Ibrahim Traoré représente une nouvelle génération de leaders qui promettent de lutter efficacement contre la corruption et d'améliorer la sécurité dans un contexte de menaces terroristes croissantes.  

- **Réaction face à l’échec précédent** : Des partisans voient Traoré comme une réponse nécessaire aux échecs des gouvernements précédents, croyant qu'il peut initier des réformes structurelles pour stabiliser le pays.  

#### 2. **Critiques de son Autoritarisme**  

- **Concentration du pouvoir** : Les critiques affirment que son leadership est caractérisé par une tendance autoritaire, se manifestant par des purges militaires et la répression des voix dissidentes. Cela peut nuire à la démocratie et favoriser un climat de peur.  

- **Risque de guerre civile** : Les opposants mettent en garde contre les dangers d’un leadership qui privilégie la violence et l’intimidation, soulignant que de telles pratiques pourraient catalyser des luttes internes et mener à une guerre civile.  

### Opinions sur le Rôle de la Communauté Internationale  

#### 1. **Appel à l'Intervention**  

- **Soutien à la paix et à la stabilité** : Certains plaident pour une intervention proactive de la communauté internationale pour soutenir le Burkina Faso, que ce soit par des mesures humanitaires, des solutions de paix ou un soutien à des initiatives de gouvernance.  

- **Importance des droits humains** : Beaucoup soutiennent que la communauté internationale doit jouer un rôle clé dans la protection des droits humains, encourageant la réconciliation nationale et les réformes institutionnelles.  

#### 2. **Critiques de l'Ingérence Étrangère**  

- **Scepticisme sur les interventions extérieures** : D'autres estiment que les interventions de la communauté internationale peuvent parfois être perçues comme une ingérence qui ne tient pas compte des contextes locaux, aggravant les tensions plutôt que les apaiser.  

- **Autonomisation des solutions locales** : Certains plaident pour que la communauté internationale se concentre sur le soutien des solutions locales plutôt que d'imposer des modèles qui pourraient ne pas être compatibles avec la réalité burkinabè.  

### Conclusion  

Les opinions sur le leadership d'Ibrahim Traoré et le rôle de la communauté internationale reflètent un éventail d'évaluations qui varient de l'optimisme prudent à la méfiance profonde. Le débat continue d'évoluer en fonction des événements sur le terrain et des réponses institutionnelles aux défis croissants, et il sera crucial de surveiller ces dynamiques à l'avenir.

Le 24 août 2024, le Burkina Faso a tragiquement été le théâtre de l'une des attaques terroristes les plus dévastatrices de son histoire, frappant la localité de Barsalogho.

La violence insensée a causé la mort de plus de 400 personnes, un chiffre tragique révélé par le Collectif de proches des victimes. Cette tragédie soulève non seulement la douleur des familles endeuillées, mais aussi des questions sur la responsabilité du gouvernement, notamment celle du capitaine Ibrahim Traoré, qui, depuis un coup d'État survenu le 30 septembre 2022, n'a pas pris la parole pour adresser ses condoléances ou faire une déclaration publique sur cette attaque, revendiquée par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans. Le Collectif Justice pour Barsalogho (CJB) a exprimé son indignation face à ce silence, exigeant une reconnaissance de la responsabilité de l'État et des excuses envers les familles touchées. Cette attente de réponse souligne un mépris perçu pour la dignité humaine et un manque de compassion envers la souffrance des victimes. Il est impératif que le gouvernement prenne conscience de son rôle et de son obligation envers la population, notamment en période de crise où le soutien moral et émotionnel est crucial. Dans cette ambiance troublée, la situation au Mali aggravée par des attaques récentes à Bamako met encore plus en lumière l'inefficacité des services de sécurité. Ces derniers semblent être plus préoccupés par le maintien de leur pouvoir que par la réelle protection des citoyens. Les échos de ces attaques font germer un sentiment croissant de méfiance et de désespoir parmi la population, qui s'interroge sur la capacité des institutions à assurer leur sécurité. Par ailleurs, plusieurs éléments méritent d'être examinés concernant les récents événements au Burkina Faso, notamment en ce qui concerne une opération supposée de grande envergure. Voici quelques pistes d’analyse pour essayer d’éclaircir cette situation complexe : 1. **Mouvements illogiques** : Les récents signalements concernant l’arrestation de suspects à Niamey, la capitale du Niger, jettent une ombre de doute sur l’éventuelle coordination d’un complot international qui impliquerait des pays membres de l’AE (Alliance Économique et Sociale). C'est essentiel de mener des analyses approfondies sur les motifs et les dynamiques entourant ces mouvements inattendus afin de mieux comprendre les ramifications de tels déplacements. 2. **Profils douteux** : L'idée que des anciens ministres et diplomates pourraient participer à un complot terroriste soulève de nombreuses questions. Étant donné leur dispersion géographique sur divers pays, l’hypothèse d’une collaboration active entre ces individus semble peu crédible. Comment donc pourraient-ils s'organiser efficacement autour d'une opération aussi complexe et risquée ? 3. **Terminologie contestable** : L’usage du terme "terros" dans un contexte officiel soulève d'importants doutes sur la fiabilité des informations données. Outre l'incertitude de ce vocabulaire, les accusations générales envers certaines puissances occidentales sont souvent non fondées et manquent de preuves tangibles, ce qui entache encore davantage la crédibilité des sources qui les véhiculent. 4. **Coordination floue** : La nature floue des interactions et de la coordination entre différents groupes terroristes exacerbe les incertitudes entourant l'opération. La question de savoir comment plusieurs milliers de terroristes pourraient agir de manière concertée sans être détectés nécessite une réflexion critique sur l’efficacité des services de renseignement. 5. **Narration confuse** : Le fil narratif des événements récents se révèle d'une grande complexité, rendant difficile l’établissement de liens clairs entre les divers acteurs. Tout cela contribue à une impression de désordre et d’ambiguïté qui nuit à la transparence. 6. **Implicite douteuse d'un journaliste** : La mention de Maturin Adou, un journaliste basé au Niger, comme un supposé membre du complot ne fait qu'ajouter à la confusion. Étant donné son lien présumé avec la junte militaire, il devient d'autant plus difficile d'évaluer la véracité de son implication, ajoutant une couche supplémentaire de complexité à cette affaire. En somme, ces incohérences et ambiguïtés soulignent un besoin urgent de transparence et d'une œuvre basée sur des preuves solides pour soutenir les allégations formulées. La clarté dans la communication et la responsabilité des acteurs clés sont essentielles pour restaurer la confiance du public et aborder la gravité de la situation en toute sorte de crédibilité. Alors que la junte du Burkina annonce une tentative de déstabilisation du régime, sur place à Ouaga, un informateur, très haut placé, déclare que "le capitaine Ibrahim Traoré doit cesser de fanfaronner en s'inventant de faux complots tendant à le renverser. Le jour du vrai coup d'État, il n'aura même pas le temps de faire une annonce". Et ce jour-là, visiblement, ni ses 2 talkies-walkies, ni ses gants de motocycliste ne lui seront d'aucun secours. Selon des sources très introduites au sein de l'appareil sécuritaire au Burkina, la question n'est plus de savoir s'il sera renversé, mais quand cela se fera. Toujours d'après des sources, "la souffrance qu'il inflige aux valeureux officiers, tous mis à l'écart, de même qu'au vaillant peuple du Faso n'a que trop duré". Source Said Penda et Yacouba Doumbia

Sénégal : Ousmane Sonko dévoile un gouvernement de 25 ministres et 5 secrétaires d'Etat

Nommé Premier ministre le 3 avril 2024, Ousmane Sonko était attendu sur la nomination de son premier gouvernement. C’est désormais chose faite avec un exécutif restreint, qu’il a qualifié de « gouvernement de rupture ».Le Sénégal a son nouveau gouvernement. Dans un décret lu le vendredi 5 avril 2024, les nouvelles autorités ont dévoilé la liste des nouveaux ministres et secrétaires d’Etat qui composeront l’exécutif.

Au total, 25 ministres et 5 secrétaires d’Etat feront partie de l’équipe du Premier ministre Ousmane Sonko (photo). Composé de 4 femmes et de 21 hommes, ce nouvel exécutif est plus restreint que le précédent qui comptait 34 ministres. Une stratégie, conforme à la vision de réduction du train de vie de l’Etat portée par le président Bassirou Diomaye Faye durant sa campagne.

 « Le chef de l’Etat m’a chargé de lui proposer un gouvernement conforme à notre projet pour le Sénégal. Le gouvernement ainsi mis en place est un gouvernement de rupture et d’appropriation des aspirations et attentes légitimes des populations », a indiqué le Premier ministre Sonko.

Dans ses propos, le responsable a rappelé les priorités du nouveau gouvernement qui se veut de « proximité » et « d’efficacité ». Il s’agit notamment de la jeunesse, l’Education de la lutte contre la vie chère et l’amélioration du pouvoir d’achat des populations, la justice, la souveraineté économique et la consolidation de l’unité nationale.

 Aux Affaires étrangères, on retrouve Madame Yacine Fall, qui sera chargée des dossiers brûlants de l’actualité sous-régionale, notamment en ce qui concerne les relations du Sénégal avec la CEDEAO, les partenaires occidentaux ou encore les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

A la Justice, à l’Economie et aux Finances ont été respectivement nommés Ousmane Diagne, Abdourahmane Sarr et Cheikh Diba. Ces trois ministères seront au cœur de l’action gouvernementale, qui sera portée sur le renforcement de l’indépendance des institutions judiciaires ainsi que le déploiement de nouveaux programmes économiques.

 Birame Souleye Diop et Fatou Diouf, respectivement ministres de l’Energie, du Pétrole et des Mines et ministre des Pêches, auront la lourde tâche de mettre en œuvre les projets de renégociation des accords de pêche et d’exploitation pétro-gazières signés sous la précédente administration, tels que promis par le président Diomaye Faye.

Par Moutiou Adjibi Nourou

Liste du gouvernement Monsieur Ousmane Sonko : Premier ministre

Ministres Madame Yacine Fall : ministre de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères Général

Birame Diop : ministre des Forces armées.

Monsieur Ousmane Diagne : ministre de la Justice, garde des Sceaux

Général Jean-Baptiste Tine : ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique.

Monsieur Birame Souleye Diop : ministre de l'Energie, du Pétrole et des Mines.

Monsieur Abdourahmane Sarr : ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération.

Monsieur Cheikh Diba : ministre des Finances et du Budget.

Monsieur Malick Ndiaye : ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.

Monsieur Daouda Ngom : ministre de l'Environnement et de la Transition écologique.

Monsieur Amadou Moustapha Ndiék Sarré : ministre de la Formation professionnelle, porte-parole du gouvernement.

Monsieur Cheikh Tidiane Diéye : ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement.

Monsieur Alioune Sall : ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.

Monsieur Elhadj Abdourahmane Diouf : ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.

Monsieur Serigne Gueye Diop : ministre de l'Industrie et du Commerce.

Madame Fatou Diouf : ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires.

Madame Maïmouna Dieye : ministre de la Famille et des Solidarités.

Monsieur Yankoba Diémè : ministre du Travail, de l'Emploi et des Relations avec les institutions.

Monsieur Balla Moussa Fofana : ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement des territoires.

Monsieur Moustapha Mamba Guirrasy : ministre de l'Education nationale.

Monsieur Ibrahim Sy : ministre de la Santé et de l'Action sociale.

Monsieur Olivier Boucal : ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public.

Madame Khady Diene Gaye : ministre de la Jeunesse, d'Espoir et de la Culture.

Monsieur Mabouba Diagne : ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Elevage.

Monsieur Alioune Dione : ministre de la Microfinance et de l'Economie sociale et solidaire.

Monsieur Montaga Diao : ministre du Tourisme et de l'Artisanat

Secrétaires d'Etat : Monsieur Ahmadou Cherif Diouf : secrétaire d'Etat aux Sénégalais de l'extérieur. Monsieur Ibrahim Thiam : secrétaire d'Etat au Développement des petites et moyennes industries. Monsieur Mohamed Talla Ndao : secrétaire d'Etat à l'Urbanisme et au Logement. Monsieur Alpha Ba : secrétaire d'Etat aux Coopératives et à l'Encadrement paysan. Monsieur Bakary Sarr : secrétaire d'Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique.

(Agence Ecofin) -Source /

Sénégal 🇸🇳 : le message du Président fraîchement élu SEM Bassirou Diamaye Faye

Sénégalaises, Sénégalais Mes chers Compatriotes Hôtes étrangers Qui vivez parmi nous La tenue de l’élection présidentielle que nous venons de vivre consacre avant tout la victoire du peuple Sénégalais dans le combat engagé pour la défense de sa souveraineté et des valeurs démocratiques.

Cette victoire est donc celle de toutes les Sénégalaises et de tous les Sénégalais d’ici et de la diaspora. Je salue la posture des autres candidats qui, sans exception, ont honoré une tradition bien sénégalaise, sans même attendre la proclamation des résultats officiels par les instances habilitées de l’Etat Je remercie et félicite aussi tous les leaders de partis politiques, associations, mouvements citoyens et personnalités indépendantes qui ont cru en notre projet et rejoint ou soutenu la Coalition Diomaye Président.

Pour donner corps à l’immense espoir suscité par notre projet de société a suscité et donner corps à ses aspirations, je m’engage à gouverner avec humilité, dans la transparence et à combattre la corruption à toutes les échelles. Je lance un appel à nos frères et sœurs africains pour qu’ensemble nous consolidions les acquis obtenus dans les processus de construction de l’intégration dans la CEDEAO, tout en corrigeant les faiblesses et en changeant certaines méthodes, stratégies et priorités politiques.

Je voudrais dire à la communauté internationale, à nos partenaires bilatéraux et multilatéraux, que le Sénégal tiendra toujours son rang. Il restera le pays ami et l’allié sûr et fiable pour tout partenaire qui s’engagera, avec nous, dans une coopération vertueuse et respectueuse Dans les prochains jours, je mettrai en place mon premier gouvernement. Il sera composé d’hommes et de femmes de valeur et de vertu. De sénégalaises et sénégalais de l’intérieur et de la diaspora connus pour leur compétence, leur intégrité et leur patriotisme.

Au vu des urgences qui nous étreignent et de l’espérance placée en nous, nous travaillons de manière acharnée, diligente et méthodique autour de chantiers prioritaires : 1- La réconciliation nationale et la reconstruction des bases de notre vivre-ensemble ; 2- La refondation des institutions 3- L’allègement sensible du coût de la vie pour alléger les fardeaux du quotidien ; 4- Les concertations nationales inclusives sectorielles sur l’évaluation et la relance des politiques publiques. Nous marcherons ensemble, agirons ensemble et réussirons ensemble ! 

Vive le Sénégal ; Vive la République ; Vive l’Afrique.

Election présidentielle au Sénégal: Qui est Bassirou Diomaye Faye, le probable prochain président du Sénégal ?

Au Sénégal, le vote s’est déroulé dans le calme. Les bureaux de vote ont fermé, laissant la place au dépouillement. Déjà, ils sont nombreux les Sénégalais à jubiler avec les premières tendances largement favorables au candidat Bassirou Diomaye Faye. Ils sont nombreux les Sénégalais à prendre d’assaut les rues pour jubiler. Et ce sont des coups de klaxon et des cris de joie un peu partout. C’est l’extase, comme si les jeux sont déjà faits en faveur de Bassirou Diomaye Faye au premier tour.

Qui est Bassirou Diomaye Faye ?

Il a été libéré en même temps que son leader Ousmane Sonko, incarcéré depuis juillet 2023. A 43 ans, Bassirou Diomaye Faye, lieutenant d’Ousmane Sonko dont la candidature a été invalidée, a été désigné comme candidat de substitution par Ousmane Sonko lui-même. Leur libération fait suite à la promulgation de la loi d’amnistie adoptée par l’Assemblée nationale portant sur« tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques, y compris celles faites par tous supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non ».

Il est décrit comme l’architecte du projet Pastef. Son choix qui a surpris beaucoup d’analystes et d’observateurs de la scène politique, est pourtant évident et logique selon Ousmane Sonko lui-même. « Mon choix sur Diomaye n’est pas un choix de cœur mais de raison. Je l’ai choisi parce qu’il remplit les critères que j’ai définis. Il est compétent et a fait la plus prestigieuse école du Sénégal. Après presque 20 ans aux Impôts et Domaines où il a abattu un travail exceptionnel, personne ne peut dire qu’il n’est pas intègre. Je dirais même qu’il est plus intègre que moi. Je place le projet entre ses mains « , a déclaré Ousmane Sonko à son sujeElection présidentielle au Sénégal: Qui est Bassirou Diomaye Faye, le probable prochain président du Sénégal ?

 Né en 1980 à Ndiaganiao dans le département de Mbour (Ouest), Bassirou Diomaye Diakhar Faye est issu d’une famille modeste.

 Après son baccalauréat obtenu en 2000 au Lycée Demba Diop de Mbour, Bassirou Diomaye Faye s’inscrit à la faculté de droit de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) où il décrochera une maîtrise de droit.

 En 2004, trois mois après avoir obtenu sa maîtrise, Bassirou Diomaye Faye est admis à l’École nationale d’administration (ENA). Il en sort diplômé trois années plus tard, en 2007 et rejoint la Direction générale des impôts et domaines.

Il y fera connaissance avec Ousmane Sonko qui l’a devancé de quelques années dans ce prestigieux corps de l’administration sénégalaise.

La relation entre Sonko et Diomaye est quasi fusionnelle, ils sont deux frères inséparables.

Moustapha Sarré est chargé de la formation au sein de l’ex-Pastef. Il connait les deux hommes : » ils sont deux faces d’une même pièce avec deux styles différents. Le charisme d’Ousmane est inégalable mais le charme et la perspicacité de Diomaye font sensation », décrit-il.

 « Bassirou, c’est moi » a dit Ousmane Sonko au sujet de son lieutenant et désormais son remplaçant à la présidentielle du 24 mars.

 Dans l’entourage du leader de l’ex Pastef, ce choix de faire de Bassirou Diomaye Faye le remplaçant du PROS (Président Ousmane Sonko) est tout sauf une surprise, tant les deux hommes ont plusieurs points en commun.

« On peut dire que Diomaye est l’autre Ousmane Sonko, sa copie presque parfaite, ils ont la même vision, ils pensent de la même façon et surtout ils se vouent un respect et une confiance à toute épreuve », nous confie un membre du staff de campagne.

L’inspecteur des impôts ne se voyait pourtant pas faire de la politique, avant de militer au Pastef, dont il a co-écrit les textes et dont il va défendre désormais le projet politique devant les sénégalais.

 «Il ne me traversait pas l’esprit de faire de la politique, car quand vous avez un parent qui fait de la politique, de prime abord, vous avez horreur de la politique parce que vous voyez le manque de temps. Vous voyez la pénibilité de l’engagement, vous voyez les absences répétées du pater», disait Bassirou Diomaye Faye dans un entretien avec des médias locaux, au sortir de la présidentielle 2019.

Monsieur Konimba SIDIBÉ Personnalité politique malien. Sur la création de la monnaie de l’AES: ‘‘c’est une fausse idée de croire que l’or peut garantir la monnaie’’

La question de la création de la monnaie de l’Alliance des États du Sahel continue de dominer les débats. Lors d’une conférence le week-end dernier, l’économiste Konimba SIDIBÉ, a livré son analyse sur la création de la monnaie des pays de l’AES. De l’avis de l’ancien ministre, l’or ne pouvait pas garantir la monnaie et que les dirigeants de l’AES devraient faire comprendre à la population que la création de la monnaie était très compliquée. Pour lui, c’est une fausse idée de croire que l’or peut garantir la monnaie.

«L’or va servir à la couverture, c’est faux de dire qu’on n’a l’or, que l’État malien a de l’or’’, a déclaré l’ancien ministre Konimba SIDIBÉ, tout en précisant que l’or appartenait aux sociétés qui l’exploitent.

 « Le Mali a sa part dedans à travers les impôts, à partir du capital qu’il détient, mais croire que la totalité de la production d’or du Mali nous appartient, qu’on pourra s’en servir pour garantir notre monnaie est archi faux », a expliqué Konimba SIDIBÉ.

 Comme preuve, il a indiqué qu’il n’y a pas un seul pays au monde capable de garantir la conversion de sa monnaie à travers l’or.

 L’économiste a rappelé le cas des États-Unis qui, en 1945, détenaient la moitié des réserves d’or du monde.

 Selon lui, en 1971 les USA ont été incapables d’assurer la ‘’convertibilité’’ du dollar en or.

 « Ils ont fait une conférence pour dire que c’est terminé, les États-Unis ne convertiront plus le dollar en or à votre demande par qu’ils n’ont pas les moyens », a-t-il rappelé.

 Pour Konimba SIDIBÉ, cela doit servir de leçon aux pays de l’AES que ce n’est pas l’or qui va garantir la monnaie, mais la confiance en l’économie, la confiance en la gouvernance, la qualité de la gouvernance, la qualité de l’économie, la solidité de l’économie.

 « C’est une fausse idée de croire que l’or peut garantir la monnaie »’’, a tranché M. SIDIBÉ, avant de préciser qu’il n’était pas contre la souveraineté monétaire, et que nous devons créer notre monnaie, mais pas sur la base de la propagande.

 «Dites aux Maliens que c’est quelque chose très compliquée et qu’il vaut mieux le faire avec les autres, et essentiellement dans le cadre de la CEDEAO», a recommandé l’économiste malien.

En effet, la création d’une monnaie en lieu et place du F CFA est un projet phare des pays de l’AES.

 L’on se rappelle que dans une interview accordée à la Radiotélévision nigérienne, il y a quelques semaines, le Président de la transition du Niger, Abdourahamane TIANI, a abordé plusieurs sujets d’actualité dont la création d’une monnaie pour l’Alliance des États du Sahel (AES).

Abordant la question de la monnaie, le Chef de l’Etat du Niger avait déclaré que cela était un signe de souveraineté.

En tout cas, plusieurs actes ont été déjà posés dans ce sens et les populations des pays membres de l’AES ont actuellement les yeux rivés vers la création d’une nouvelle monnaie.

 Les dirigeants des trois pays de l’AES ne cachent pas leur intention à abandonner le franc CFA pour leur « souveraineté totale »

 Dans son interview, le général Abdourahamane TIANI a affirmé que l’Alliance des États du Sahel travaillait sur une monnaie commune, et pourrait donc quitter l’UEMOA à terme.

 Donc, après leur départ de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Mali, le Burkina Faso et le Niger pourraient bientôt quitter l’UEMOA et abandonner le franc CFA.

 En référence à la monnaie commune et à la France, ex-puissance coloniale, le général Abourahamane TIANI avait déclaré que « la monnaie est une étape de sortie de cette colonisation », avant d’ajouter que les pays de l’Alliance des États du Sahel « ont des experts».

 « La monnaie, c’est un signe de souveraineté », a poursuivi le Général TIANI, et les États de l’AES sont « engagés dans un processus de recouvrement de leur souveraineté totale ». Il a rassuré qu’«il n’est plus question que nos États soient la vache à lait de la France ».

 Le dirigeant nigérien n’a pas donné de précisions sur la possible mise en circulation d’une future monnaie. Celle-ci pourrait, au sein de l’AES, remplacer le franc CFA, aujourd’hui commun aux huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), dont le Niger, le Burkina Faso et le Mali font partie.

 C’est dire qu’avant de concrétiser le projet de création d’une nouvelle monnaie, les dirigeants de l’AES devraient murement réfléchir en écoutant plusieurs experts en économie. Les arguments que fourniront les experts permettront à l’AES de prendre une décision responsable.

 

Partager : Date : 06 mars 2024 à 17:26 PAR MODIBO KONÉ

La libre circulation des millions d'Africains peut-elle être mise en péril par les putschistes en transition ? C'est tout simplement inadmissible, à moins qu'il ne s'agisse d'une escroquerie intellectuelle par des éventuels escrocs politiciens.

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso quittent la Cédéao "sans délai" Les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont décidé de retirer leur pays, avec effet immédiat, de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), organisation sous-régionale de 15 membres, ont-ils annoncé dimanche 28 janvier dans un communiqué conjoint.

Les dirigeants respectifs des trois États sahéliens, "prenant toutes leurs responsabilités devant l'histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest", dit le communiqué lu sur les médias d'État de ces pays.

 Les trois pays, confrontés à des problématiques similaires d'insécurité, de jihadisme et de pauvreté, ont des relations tendues avec la Cédéao depuis que des militaires y ont pris le pouvoir par la force, en 2020 au Mali, en 2022 au Burkina Faso et en 2023 au Niger.

La Cédéao essaie d'endiguer les coups de force et de pousser au retour le plus vite possible des civils au pouvoir. Elle a pris de lourdes sanctions contre le Mali et le Niger et est allée jusqu'à menacer de recourir à la force dans ce dernier pays. Elle a suspendu les trois pays de ses organes.

 La Cédéao, "sous l'influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses états membres et ses populations", dit le communiqué conjoint.

 Les régimes militaires ne cessent de dénoncer l'instrumentalisation faite selon eux de la Cédéao par l'ancienne puissance coloniale française. Le retrait de la Cédéao est le dernier acte de rupture en date de leur part.

 Effets considérables Ils ont poussé les ambassadeurs et les forces françaises vers la sortie et se sont tournés politiquement et militairement vers la Russie. Ils ont par ailleurs formé une alliance placée sous le signe de la souveraineté et du panafricanisme.

Les militaires soulignent dans leur communiqué que leur pays avait participé en 1975 à la création de la Cédéao.

 "Après 49 ans d'existence, les vaillants peuples du Burkina, du Mali et du Niger constatent avec beaucoup de regret, d'amertume et une grande déception que leur organisation s'est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme", disent-ils.

Ils accusent l'organisation de ne pas les avoir aidés face aux jihadistes qui sévissent depuis 2012, au Mali d'abord, puis aussi chez ses deux voisins, faisant des milliers de morts, combattants et civils, et provoquant le déplacement de millions de personnes.

Les mesures de rétorsion prises par la Cédéao ont produit peu d'effets à ce jour sur le retour des civils à la tête de leur pays.

 Au Mali, les militaires en place depuis bientôt quatre ans sous la conduite du colonel Assimi Goïta s'étaient engagés à organiser des élections en février 2024. Mais ils ont repoussé l'échéance à une date inconnue.

Au Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré avait affirmé après sa prise de pouvoir le 30 septembre 2022 qu'il tiendrait les engagements pris auprès de la Cédéao par son prédécesseur, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, de tenir des élections à l'été 2024.

Depuis, le régime a indiqué que la lutte contre les groupes jihadistes était la priorité.

 Aucune sanction n'a été prise contre le Burkina, autre que la suspension des instances de la Cédéao.

 Au Niger, le blocus commercial a fait grimper le prix des denrées alimentaires et créé une pénurie de produits essentiels, notamment de médicaments.

 Quelques jours après le coup d'État, le général Abdourahamane Tiani a déclaré que la période de transition avant le retour des civils n'excéderait pas trois ans. La durée exacte de la transition doit être fixée lors d'un "dialogue national" qui n'a pas encore débuté.

 Cette décision pourrait produire des effets considérables, par exemple pour la circulation des biens et des personnes, pour les trois pays concernés, dépourvus d'accès à la mer, et pour la région. Elle suppose des implications sur les exemptions de visa et les exonérations de taxe, avec des retombées sur les prix.

La mise en œuvre du retrait lui-même suscite des questions. Le traité de la Cédéao stipule que tout État désireux de se retirer doit le notifier par écrit dans un délai d'un an et est tenu de se conformer à ses obligations pendant cette période. Il laisse cependant la porte ouverte à un retrait de la demande de retrait pendant ces 12 mois.

Avec AFP

OIC: La Côte-d’Ivoire prend la tête du Comité commun [projets, statistiques, promotion et développement "Organisation Internationale du Café"

A la faveur de la 5ème conférence Mondiale du café suivie de la 136ème session du conseil international du Café qui s’est tenue à Bangalore (Inde) du 25 au 29 septembre 2023, l’Ambassadeur Aly TOURE vient d’être élu président du Comité commun de l’Organisation Internationale du Café (OIC).

L’OIC a pour mission de renforcer le secteur mondial du Café et d’encourager son développement durable dans le cadre d’une économie de marché pour le bien-être de tous les acteurs de la chaîne de valeur de cette spéculation.
Les pays membres représentent 98% de la production et plus de 67% de la consommation mondiale de café.
Les travaux qui se tenaient à Bangalore ont enregistré la participation de 80 pays et 2600 délégués
En effet, pour rendre le travail du l’OIC plus efficace, l’Accord international de 2022 sur le café (AIC) établit deux comités : le Comité des finances et de l’administration (CFA) et le Comité économique (CE). Le CFA continuera d’examiner les questions financières et administratives de l’OIC dans la continuité de l’AIC 2007. Le CE, quant à lui, intégrera tous les objectifs et activités techniques et stratégiques des trois comités techniques existant dans le cadre de l’AIC 2007 (statistiques ; promotion et développement des marchés ; et projets), y compris ceux qui étaient liés au Forum consultatif sur le financement du secteur du café et qui sont maintenant traités par le Groupe de travail public-privé sur le café (GTPPC).

NON AU CARTEL DES PUTSCHISTES Une contribution de l’écrivain guinéen, Thierno Monénembo, sur la situation au Niger et en Afrique de l’Ouest.

Si ces mauvais plaisantins de Niamey réussissent leur coup, s’ils destituent le président Bazoum, s’ils le tuent, s’ils le jettent en exil ou en prison, c’en serait fini de la démocratie en Afrique. Ce serait la mort de la chose instituée, la réactualisation des coups de force, la porte ouverte aux médiocraties : les politiciens véreux, les caporaux avides de diamant et de gloire, etc.

Cette évidence doit sauter aux yeux de nos élites les mieux averties autant qu’à ceux de la Communauté Internationale. C’est au Niger et maintenant que se joue l’avenir démocratique de l’Afrique. Son président légitime revêt depuis le 26 juillet une dimension hautement symbolique. Bazoum dans les mains de Tchiani, c’est Mandela à Robben Island, c’est Allende au palais de la Moneda ! La Cedeao est en droit, la Cedeao est en devoir d’agir le plus vite et par tous les moyens pour le libérer des mains de ses ravisseurs et le rétablir dans ses droits.

Nous avons soutenu ici en nous bouchant le nez, les coups d’Etat au Mali, en Guinée et au Burkina parce que dans une certaine mesure, ils se justifiaient. IBK et Kaboré ne maîtrisaient plus rien. Sous leur égide, le Mali et le Burkina partaient en lambeaux. Dans l’un comme dans l’autre pays, le djihadisme se répandait avec la facilité d’une épidémie et pour ce qui est du premier tout au moins, l’impopularité du pouvoir menaçait de saper les fondements du pays.

D’ailleurs, si Assimi Goïta a joui un certain temps d’un semblant de légitimité, c’est bien parce qu’il a bénéficié alors du soutien des forces sociales et religieuses organisées au sein du Mouvement du 5 Juin. Quant à la Guinée, nul n’ignore que sans les errements d’Alpha Condé (son idée d’un troisième mandat ne fut pas simplement un parjure, ce fut une véritable folie !), la Guinée n’aurait pas connu le règne catastrophique des militaires.

En revanche, rien mais alors rien ne justifie l’énorme bourde qui vient de se produire à Niamey. L’alternance dans ce pays s’est déroulée de manière exemplaire. Après ses deux mandats réglementaires, le président Mahamadou Issoufou s’est retiré comme le lui ordonnait la Constitution, laissant à la postérité un bilan que l’Histoire lui reconnaîtra. Alors qu’il est menacé de partout (toutes ses frontières se trouvent infestées de foyers de djihadistes), le Niger est de tous les pays sahéliens, celui qui a contenu, le mieux, l’expansion des terroristes. Mais ce n’est pas tout : le président Bazoum a hérité aussi une économie en bonne santé et il s’est bien gardé de dilapider le legs de son prédécesseur. Contrairement aux affirmations fallacieuses de ses tortionnaires, le bilan sécuritaire s’est légèrement amélioré et selon la Banque mondiale, l’économie a fortement rebondi en 2022.

Tchiani a pris le pouvoir uniquement pour des raisons personnelles, probablement pour échapper à une destitution. Il nous parle de « dégradation continuelle » de la sécurité mais à qui la faute si les terroristes gagnent à tous les coups : aux civils ou aux militaires ? Des troupes vaincues au front peuvent-elles gagner la bataille économique et sociale ? Non, les Africains savent ce que pouvoir militaire veut dire : il est synonyme de corruption et de répression, il n’a rien d’autre à donner même pas le gîte le couvert. ////;;;; Ce putsch est une provocation et l’arrogance dont fait montre le quarteron de colonels qui sévit à Bamako, Conakry, Ouagadougou et Niamey, un pied de nez à la Communauté Internationale. Laisser faire ces dangereux usurpateurs reviendrait à légitimer pour de bon le pouvoir kaki. La Cedeao doit prendre ses responsabilités. Elle doit tout faire pour que les générations futures ne la condamnent pas pour non-assistance à démocratie en danger. 

Thierno Monénembo, écrivain guinéen. Publié dans le Point Afrique.

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