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Mise à jour 5:55 AM UTC, Dec 1, 2025
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𝐃𝐢𝐚𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞 𝐂𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐢𝐟 𝐚𝐮 𝐂œ𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐥’𝐄́𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞 ! 𝐔𝐧 𝐏𝐚𝐫𝐭𝐞𝐧𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭 𝐈𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐟.

🌟 𝐃𝐢𝐚𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞 𝐂𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐢𝐟 𝐚𝐮 𝐂œ𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐥’𝐄́𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞 !

Ce jeudi 24 octobre 2024, la Ministre de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, Professeur Mariatou Koné, a ouvert un atelier à Grand-Bassam, réunissant les 11 faîtières syndicales du secteur éducatif et divers acteurs de la chaîne éducative, dont des associations de parents d’élèves.

🤝𝐔𝐧 𝐏𝐚𝐫𝐭𝐞𝐧𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭 𝐈𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐟

Cet événement, qui se déroule sur trois jours, vise à examiner les revendications des syndicats et à élaborer des propositions concrètes pour le comité consultatif de la fonction publique. La Ministre a souligné l'importance d’un dialogue transparent et inclusif, permettant d'améliorer le système éducatif ivoirien, sous le leadership du Président Alassane Ouattara.

📈 𝐔𝐧 𝐒𝐲𝐬𝐭𝐞̀𝐦𝐞 𝐞𝐧 𝐄́𝐯𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧

Mariatou Koné a rappelé que l’éducation est un pilier de l’excellence et a encouragé une collaboration franche pour mettre en œuvre les recommandations issues des discussions. « Votre engagement est essentiel pour transformer le système éducatif et garantir une école de qualité », a-t-elle affirmé.

🗣️ 𝐕𝐨𝐢𝐱 𝐒𝐲𝐧𝐝𝐢𝐜𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐌𝐨𝐛𝐢𝐥𝐢𝐬𝐞́𝐞𝐬

Les représentants des syndicats, tels que Bli Blé David et Andjou Andjou, ont salué l’initiative de la Ministre, affirmant leur volonté de contribuer activement à la recherche de solutions. « La présence de la Ministre est un signal fort », a déclaré Bli Blé, tandis qu’Andjou a rappelé que « c’est au cours des discussions que nous trouverons la formule ».

🙏🏾𝐄𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥’𝐀𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐝𝐞 𝐥’𝐄́𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

Cet atelier est une étape cruciale le processus de traitement des difficultés rencontrées par les enseignants, notamment la question de la prime. En unissant nos forces, nous pouvons surmonter les défis et construire un avenir éducatif prometteur pour nos enfants.

Yacouba DOUMBIA
Journaliste / Observateur averti
@à la une

𝐀𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐝𝐞́𝐯𝐨𝐢𝐥𝐞́ 𝐥'𝐚𝐜𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐫𝐫𝐮𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐆𝐛𝐚𝐠𝐛𝐨 / 𝐁𝐨𝐮𝐫𝐠𝐢 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐥𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞 𝐚̀ 𝐬𝐨𝐧 𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞𝐧 𝐜𝐚𝐦𝐚𝐫𝐚𝐝e

𝐴̀ 𝑙'𝑎𝑝𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑎𝑝𝑟𝑒̀𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑑𝑒́𝑣𝑜𝑖𝑙𝑒́ « 𝑙’𝑎𝑐𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑟𝑟𝑢𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛 » 𝑑𝑒 𝐺𝑏𝑎𝑔𝑏𝑜 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑙𝑖𝑣𝑟𝑒, 𝑅𝑜𝑏𝑒𝑟𝑡 𝐵𝑜𝑢𝑟𝑔𝑖 𝑎 𝑎𝑑𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒́ 𝑢𝑛𝑒 𝑙𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 𝑎̀ 𝑠𝑜𝑛 𝑎𝑛𝑐𝑖𝑒𝑛 𝑐𝑎𝑚𝑎𝑟𝑎𝑑𝑒. 𝐼𝑙 𝑙𝑢𝑖 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑏𝑜𝑛𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟𝑠 𝑒𝑡 𝑙𝑢𝑖 𝑡𝑒𝑛𝑑 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑛.

*** Bonjour, mon frère Laurent.

J’ai écouté, avec intérêt, plaisir et beaucoup d’attention ton interview avec le pertinent Alain Foka. J’ai apprécié. Te regardant, j’ai retrouvé le Laurent que j’ai bien connu, du temps passé lointain.

Nous nous voyions régulièrement à Abidjan. Tu étais professeur d’histoire à la faculté des Lettres. J’étais professeur de droit à la faculté de Droit. Quelque chose que je n’oublierai jamais, frangin, c’est la conférence-débat que nous avons donnée dans l’amphithéâtre de la faculté de Droit sur De Gaulle et la conférence de Brazzaville. Rappelle-toi, l’auditoire était conquis, une adhésion complète à tes propos et à ta personne. Mais je n’étais pas la brebis galeuse. J’avais aussi mon petit succès.

Et au cours du débat, je t’avais dit, te regardant, et regardant la centaine d’auditeurs, que tu étais aussi un admirateur du Général De Gaulle. Et rappelle-toi comme nous avons fêté l’après-conférence à la maison, à la Riviera, chez moi, force Champagne et Vodka.

Les années ont passé. Tu as été emprisonné par le vieux. Et je t’ai manifesté ma fidélité et mon soutien. Tu m’avais même envoyé une gentille lettre de reconnaissance.

Les années ont passé. Et le bon et le mauvais se sont mêlés. Et aussi l’obscure, et ton séjour à la Haye. Tu avais toutes les raisons de m’en vouloir. Mais je n’étais pas bien loin, Laurent. Je ne t’ai jamais trahi. Je ne t’ai jamais manqué. Il fallait s’appeler Robert Bourgi pour tenir les propos que j’ai tenus à Monsieur Chirac, à Dominique de Villepin, puis au Président Sarkozy. N’est-ce pas moi qui ai organisé ta première rencontre avec Sarkozy à New York ? N’est-ce pas moi qui ai organisé ta rencontre avec Sarkozy à Lisbonne ? J’ai tout fait pour vous rapprocher. Mais je n’ai rien pu faire contre certaines forces que je qualifierai d’obscures.

Dans ma famille, le reproche m’a été fait de ne pas être allé te rendre visite à la Haye, où j’allais voir Jean-Pierre Bemba, emprisonné dans la même prison. Mais je savais que mon frère Albert allait te voir, et je craignais d’aller te voir, Laurent, parce qu’on avait dit tellement de choses inexactes sur moi. Que je t’avais trahi. Que je t’avais trompé. C’est mal me connaître, Laurent. C’est mal me connaître. La fidélité est en moi, mais quand on me manque, je foudroie. Certaines personnes en France en savent quelque chose.

Mais aujourd’hui, le temps est venu de se retrouver, de se parler à nouveau. Moi, l’aîné, je suis ton aîné d’un mois, je te tends la main et je te demande pardon pour toutes les actions que tu as pu me reprocher mais parfois à tort.

Tu es historien, Laurent. Rappelle-toi la rencontre, en septembre 1958, à Colombey-les-Deux-Églises, entre le Général De Gaulle et le Chancelier allemand Konrad Adenauer. La France et l’Allemagne s’étaient fait la guerre, des centaines de milliers de morts. Et, les deux géants de l’Histoire se sont retrouvés à Colombey-les-Deux-Églises, et Adenauer a été le seul Chef d’Etat au monde à avoir été reçu à Colombey.

Je te tends la main. Accepte-la.

Nous allons bientôt vers nos quatre-vingts ans, et nous avons encore des choses à faire. Je sens, dans ton pays, un appel profond dans ta direction.

Accepte la main que je te tends.

Je t’embrasse, vieux frère.

À très bientôt, je l’espère.

Ton frère Robert BOURGI

Source : https://afriqueconfidentielle.com/continent/cote-d-ivoire/robert-bourgi-envoie-un-message-a-laurent-gbagbo-je-te-tends-la-main-accepte-la/

**"Alassane Ouattara : Pilote d'une Transformation Urbaine Durable pour Abidjan"**

### Abidjan : Vers une Résilience Urbaine face aux Inondations
Le développement humain dans les zones urbaines comme Abidjan exige une approche concrète et holistique face aux défis émergents. Il est inacceptable de maintenir les citoyens dans la précarité et la misère tout en se contentant de solutions temporaires. Sous la présidence d'Alassane Ouattara, des efforts significatifs ont été déployés pour améliorer la gestion des inondations et renforcer les infrastructures de la ville, répondant ainsi aux menaces posées par le changement climatique et l'urbanisation rapide.

#### Initiatives Notables
1. **Infrastructures de Drainage**
Les projets ambitieux visant à moderniser et étendre le réseau de drainage sont au cœur de cette initiative. Cela comprend la construction de nouveaux ouvrages et l'entretien minutieux des canaux et fossés existants. Ces infrastructures améliorées sont essentielles pour prévenir l'accumulation d'eau qui peut causer des dommages matériels et humains considérables.
2. **Projets d'Aménagement Urbain**
L'État a mis en œuvre des initiatives de planification urbaine visant à rendre la ville plus efficace et résiliente. La création d'espaces verts constitue un élément central de ces projets, favorisant l'infiltration des eaux de pluie et réduisant ainsi le ruissellement. Une ville plus durable est également une ville plus agréable à vivre.
3. **Sensibilisation et Éducation**
Des campagnes de sensibilisation ont été menées pour informer la population sur les risques d'inondation et expliquer les meilleures pratiques à adopter lors des périodes de pluie. L'éducation est cruciale pour permettre aux citoyens de prendre des mesures proactives afin de protéger leurs habitations et leurs familles.
4. **Collaboration avec des Partenaires Internationaux**
Des partenariats fructueux ont été établis avec des organisations internationales pour financer et supporter des projets d'infrastructure liés à la gestion des eaux. Grâce à cette synergie, la Côte d'Ivoire peut bénéficier de l'expertise mondiale en matière de résilience urbaine, et d'adaptation aux changements climatiques.
5. **Systèmes d'Alerte Précoce**
La mise en place de systèmes d'alerte et de surveillance météorologique a été renforcée pour mieux anticiper les événements climatiques extrêmes. Cela englobe non seulement la prévision des pluies, mais également la diffusion rapide des informations, permettant ainsi de minimiser les risques et les dommages.
#### Des Défis Persistants
Malgré ces efforts significatifs, Abidjan continue de faire face à un défi complexe en matière d'inondations, principalement en raison de la croissance urbaine rapide et des effets dévastateurs du changement climatique. Les résultats d'interventions peuvent varier selon les périodes et les conditions météorologiques, soulignant ainsi la nécessité d'une observation continue et d'une adaptation des stratégies en place.
En conclusion, bien que des avancées notables aient été réalisées sous la présidence d'Alassane Ouattara, la lutte contre les inondations à Abidjan nécessite des efforts soutenus et une approche multifacette. Seule une action concertée et durable permettra de garantir un avenir plus résilient pour tous les habitants de cette grande métropole.

Voici quelques-unes des pires inondations qui ont touché Abidjan, en Côte d'Ivoire :
1. **Septembre 2001** : Une violente intempérie a causé de sérieux dégâts, avec des routes et infrastructures inondées, perturbant la vie quotidienne de milliers d’habitants.
2. **Juin 2008** : Cette inondation a touché plusieurs quartiers d'Abidjan, laissant de nombreuses familles déplacées et engendrant des pertes matérielles importantes, avec des conséquences durables sur la communauté.
3. **Mai 2012** : De fortes pluies ont provoqué de graves inondations, causant des destructions dans divers quartiers, mettant en lumière le besoin urgent d’une meilleure gestion des eaux.
4. **Juin 2014** : Des pluies torrentielles ont inondé plusieurs zones, perturbant non seulement les activités économiques, mais aussi le quotidien des habitants.
5. **Mai 2021** : Une autre série de fortes pluies a conduit à des inondations, affectant les infrastructures routières et les habitations. Ces événements mettent en évidence les défis relatifs à la gestion des eaux pluviales et à l’urbanisation à Abidjan.

L'affabulateur et ses réseaux de propagande et de désinformation: la résilience cynique d'une tradition d'imposture politique.

 Par Alexis DIETH

Naturellement mr Laurent Gbagbo "dit tout" à partir de son point de vue, de son caractère et de ses lubies de dictateur électoralement éconduit par le peuple.

Enfermé dans le monde obsidional qui est le sien, cet homme ne continue-t-il pas d'affabuler, de tenter de réécrire l'histoire et de trafiquer le réel dans une vaine résistance au changement historique en son pays ?

Interrogeons point par point ses impostures.

Qu'eut de socialiste et de républicanisme égalitaire de gauche, la gouvernance de cet homme qui fut notoirement, une gouvernance ségrégationniste d'extrême droite identitaire par ses thématiques, par son discours et ses actions ?

Qu'eut de patriotique, sa gouvernance fondée sur la redéfinition ethnique de la nationalité, sur la récusation de la citoyenneté, sur la priorisation de la fidélité aux coutumes et aux chefferies ethniques au détriment de la fidélité à l'État et au droit positif ?

Qu'eut de révolutionnaire, cette gouvernance d'extrême-droite identitaire qui fut notoirement conservatrice et même régressiste, fondée sur la promotion du village contre la citadinité et la mixité des appartenances, contre l'hétérogénéité du peuple ?

Qu'eut de panafricaniste, cette gouvernance qui fut notoirement xénophobe, qui stigmatisa les étrangers, considéra comme envahisseurs indésirables en Côte d'Ivoire, les ressortissants africains, les Sénégalais, les Camerounais, les Maliens, les Guinéens, les Burkinabès ? Qu'eut de panafricaniste cette gouvernance xénophobe qui accusa ces derniers d'être les suppôts des "rebelles" c'est à dire des ressortissants ivoiriens du nord que ce régime considérait comme des étrangers envahisseurs ?

Qu'eut d'anticolonialiste, la gouvernance de mr Laurent Gbagbo qui se caractérisa par sa propension à aliéner l'économie ivoirienne aux réseaux affairistes du capitalisme international (cf par exemple le bradage du port d'Abidjan au groupe Bolloré entre d'autres cessions toutes aussi scandaleuses) au gré de ses intérêts particuliers politiques, c'est à dire de son désir de conserver le pouvoir d'État ?

Qu'eut de démocratique, la gouvernance de mr Laurent Gbagbo qui fut notoirement celle d'une dictature fondée sur l'arbitraire du pouvoir, sur la répression sanglante des contestations et des oppositions, sur la récusation de l'élection et sur le refus du résultat des urnes qui conduisit à la crise post-électorale et à la guerre civile en Côte d'Ivoire ?

Ces impostures écarlates et évidentes qui sont les marques du populisme,  prospèrent toujours sur le terreau de la vacance du débat public et de l'argumentation réflexive dans un pays.

Au lieu de mobiliser ses réseaux propagandistes dans une logique victimaire  pour continuer à revendiquer le pouvoir  dans l'impudeur en Côte d'Ivoire, mr Laurent Gbagbo ne devrait-il pas avoir la sagesse de se retirer de la vie publique ivoirienne pour payer sa dette envers le peuple ivoirien qu'il trompa et divisa intérieurement durant une sanglante décennie d'impostures politiques aux conséquences meurtrières ?

Méritant le sort de Charles Taylor l'ex-tyran sanguinaire  libérien et du dictateur serbe Slobodan Milosecic à la CPI ou celui plus expéditif de Samuel Doe, de Nicolas Ceausescu ou de Mussolini  par la furie populaire dans les rues, l'autocrate ivoirien qui dut sa salut judiciaire, à un vice de forme dans la rédaction de l'accusation et à l'expertise des réseaux affairistes et idéologiques dont il était le client, qui le soutinrent dans une logique de complicité, ne devrait-il pas avoir l'humilité et la prudence de se faire oublier ?

 

 

 

 

  

Kylian Mbappé : Un Héros Malmené - L'Urgence de Mettre Fin au Harcèlement Médiatique

### Le harcèlement médiatique à l'encontre de Kylian Mbappé transcende le simple cadre du sport ; il représente une menace pour l'identité et la dignité de la jeunesse française d'origine africaine. En tant que parents, nous devons nous lever contre cette stigmatisation, préserver l'avenir de nos enfants et revendiquer le respect qu'ils méritent.

Le discours actuel sur Kylian Mbappé n'est pas simplement une question de performances sportives. Il soulève des problématiques profondes liées à l'identité, à la diversité et au traitement médiatique. Mettons fin à cette dynamique toxique qui nuit à ceux qui incarnent l'espoir et l'excellence

Je suis révolté contre certains médias et presses français qui pratiquent le harcèlement à l'encontre de Kylian Mbappé. Cela doit cesser immédiatement. En tant que parents d'enfants français d'origine africaine, nous ne pouvons plus tolérer que certains médias, empreints de racisme et d'extrémisme, continuent à nuire à l’avenir de nos enfants qui se distinguent par leur attachement à la France. Il est de notre devoir de protéger nos enfants de cette stigmatisation injuste.

Kylian Mbappé, figure emblématique du football français, incarne non seulement l’excellence sportive, mais aussi l'identité et la diversité de notre société. Ses performances sur le terrain sont le résultat d'un travail acharné, d’une discipline et d’un talent exceptionnel. Pourtant, au lieu de le féliciter pour ses prouesses, certains médias choisissent de le cibler, souvent de manière immorale et sans fondement. Il n'est pas seulement question de critiques sportives, mais d'attaques personnelles basées sur des préjugés raciaux et une vision étroite de ce que signifie être français.

Nous, en tant que parents, ressentons une grande inquiétude face à la façon dont nos enfants, en particulier ceux d’origine afro-française, peuvent être affectés par à des discours discriminatoires. Ces narrations néfastes peuvent déformer leur image de soi et leur perception de leur place en France. Il est vital que nos enfants soient en mesure de s’épanouir dans une société qui célèbre plutôt que d’oppresser la diversité qui la compose.

Il est également crucial que les parents de Mbappé, qui ont vu leur fils subir ces attaques sans fondement, envisagent peut-être de poursuivre en justice certains journalistes qui se livrent à des campagnes diffamatoires. L'intellectuellement malhonnête comportement de ces individus est non seulement indéfendable, mais aussi dangereux. En attaquant nos enfants sans raison valable, ils dépassent les limites du journalisme responsable et encouragent une culture de méfiance et de division.

Nous devrions nous unir en tant que communauté pour faire face à ces injustices. Le harcèlement médiatique ne devrait pas être toléré, surtout lorsqu'il s'agit d'un jeune homme qui, par son travail, rapproche les gens à travers le sport. Chaque fois qu'un enfant afro-français comme Mbappé brille sur la scène mondiale, il ouvre la voie à toute une génération qui aspire à faire entendre sa voix et à réaliser ses rêves, quel que soit son origine.

Les médias ont une énorme responsabilité, celle de rapporter les faits de manière impartiale et équitable, sans se laisser emporter par leur propre agenda. Lorsque des journalistes choisissent de se livrer à des attaques personnelles déguisées en critiques objectives, cela ne fait qu'accentuer le sentiment d’injustice et de désespoir parmi les jeunes de notre communauté. Combattons ensemble cette culture toxique qui vise à minimiser les réalisations de ceux qui, par leurs efforts, apportent de la fierté à notre nation.

Il est impératif que nous appelions à un meilleur comportement de la part des médias, en les exhortant à pratiquer un journalisme éthique et respectueux. La voix collective de nos communautés peut, et doit, faire entendre des appels au changement. En élevant ces préoccupations, nous aiderons à créer un environnement plus sain pour les futures générations, un environnement qui célèbre la richesse de notre diversité plutôt que de la réduire au silence.

Enfin, il est temps de célébrer les réussites de nos enfants et de leur montrer que, peu importe les obstacles auxquels ils sont confrontés, ils peuvent toujours briller. Ensemble, nous devons veiller à protéger ces jeunes talents des injustices et à leur permettre de se concentrer sur ce qui importe vraiment : leur passion, leurs rêves et leur avenir. La lutte pour une représentation équitable et sans préjugés commence ici, et nous devons tous y participer.

  • Publié dans Monde

Le Burkina Faso rappelle tous ses ambassadeurs en Côte d’Ivoire

Le gouvernement burkinabè a rappelé tous ses ambassadeurs en poste en Côte d’Ivoire. Selon Jeune Afrique, cette décision n’a pas encore été portée à l’attention des autorités ivoiriennes.

Les tensions diplomatiques entre les deux pays ont atteint un nouveau niveau, avec le ministère burkinabè des Affaires étrangères ordonnant le retour à Ouagadougou de tous les ambassadeurs en poste en Côte d’Ivoire. Ces derniers sont actuellement dans l’attente de leur billet d’avion pour regagner leur pays.

Le média panafricain précise que cette démarche n’a pas été annoncée aux autorités ivoiriennes, ce qui est contraire aux normes diplomatiques. En effet, le Burkina Faso accuse la Côte d’Ivoire d’orchestrer des manœuvres pour déstabiliser son gouvernement, des accusations que les autorités ivoiriennes réfutent, affirmant qu’elles n’ont aucun intérêt à nuire à leur voisin.

Les relations entre les deux pays se sont fortement détériorées, au point qu’ils n’ont plus d’ambassadeurs en fonction depuis la fin de la mission de l’ambassadeur ivoirien Kapieletien Soro à Ouagadougou en septembre 2021, et le départ de l’ambassadeur burkinabé, Mahamadou Zongo, d’Abidjan en novembre 2022, selon Jeune Afrique.

 Le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir suite à un second coup d’État, a explicitement mentionné le Bénin et la Côte d’Ivoire, les accusant de constituer des bases pour la déstabilisation de son pays.

Le 24 août 2024, le Burkina Faso a tragiquement été le théâtre de l'une des attaques terroristes les plus dévastatrices de son histoire, frappant la localité de Barsalogho.

La violence insensée a causé la mort de plus de 400 personnes, un chiffre tragique révélé par le Collectif de proches des victimes. Cette tragédie soulève non seulement la douleur des familles endeuillées, mais aussi des questions sur la responsabilité du gouvernement, notamment celle du capitaine Ibrahim Traoré, qui, depuis un coup d'État survenu le 30 septembre 2022, n'a pas pris la parole pour adresser ses condoléances ou faire une déclaration publique sur cette attaque, revendiquée par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans. Le Collectif Justice pour Barsalogho (CJB) a exprimé son indignation face à ce silence, exigeant une reconnaissance de la responsabilité de l'État et des excuses envers les familles touchées. Cette attente de réponse souligne un mépris perçu pour la dignité humaine et un manque de compassion envers la souffrance des victimes. Il est impératif que le gouvernement prenne conscience de son rôle et de son obligation envers la population, notamment en période de crise où le soutien moral et émotionnel est crucial. Dans cette ambiance troublée, la situation au Mali aggravée par des attaques récentes à Bamako met encore plus en lumière l'inefficacité des services de sécurité. Ces derniers semblent être plus préoccupés par le maintien de leur pouvoir que par la réelle protection des citoyens. Les échos de ces attaques font germer un sentiment croissant de méfiance et de désespoir parmi la population, qui s'interroge sur la capacité des institutions à assurer leur sécurité. Par ailleurs, plusieurs éléments méritent d'être examinés concernant les récents événements au Burkina Faso, notamment en ce qui concerne une opération supposée de grande envergure. Voici quelques pistes d’analyse pour essayer d’éclaircir cette situation complexe : 1. **Mouvements illogiques** : Les récents signalements concernant l’arrestation de suspects à Niamey, la capitale du Niger, jettent une ombre de doute sur l’éventuelle coordination d’un complot international qui impliquerait des pays membres de l’AE (Alliance Économique et Sociale). C'est essentiel de mener des analyses approfondies sur les motifs et les dynamiques entourant ces mouvements inattendus afin de mieux comprendre les ramifications de tels déplacements. 2. **Profils douteux** : L'idée que des anciens ministres et diplomates pourraient participer à un complot terroriste soulève de nombreuses questions. Étant donné leur dispersion géographique sur divers pays, l’hypothèse d’une collaboration active entre ces individus semble peu crédible. Comment donc pourraient-ils s'organiser efficacement autour d'une opération aussi complexe et risquée ? 3. **Terminologie contestable** : L’usage du terme "terros" dans un contexte officiel soulève d'importants doutes sur la fiabilité des informations données. Outre l'incertitude de ce vocabulaire, les accusations générales envers certaines puissances occidentales sont souvent non fondées et manquent de preuves tangibles, ce qui entache encore davantage la crédibilité des sources qui les véhiculent. 4. **Coordination floue** : La nature floue des interactions et de la coordination entre différents groupes terroristes exacerbe les incertitudes entourant l'opération. La question de savoir comment plusieurs milliers de terroristes pourraient agir de manière concertée sans être détectés nécessite une réflexion critique sur l’efficacité des services de renseignement. 5. **Narration confuse** : Le fil narratif des événements récents se révèle d'une grande complexité, rendant difficile l’établissement de liens clairs entre les divers acteurs. Tout cela contribue à une impression de désordre et d’ambiguïté qui nuit à la transparence. 6. **Implicite douteuse d'un journaliste** : La mention de Maturin Adou, un journaliste basé au Niger, comme un supposé membre du complot ne fait qu'ajouter à la confusion. Étant donné son lien présumé avec la junte militaire, il devient d'autant plus difficile d'évaluer la véracité de son implication, ajoutant une couche supplémentaire de complexité à cette affaire. En somme, ces incohérences et ambiguïtés soulignent un besoin urgent de transparence et d'une œuvre basée sur des preuves solides pour soutenir les allégations formulées. La clarté dans la communication et la responsabilité des acteurs clés sont essentielles pour restaurer la confiance du public et aborder la gravité de la situation en toute sorte de crédibilité. Alors que la junte du Burkina annonce une tentative de déstabilisation du régime, sur place à Ouaga, un informateur, très haut placé, déclare que "le capitaine Ibrahim Traoré doit cesser de fanfaronner en s'inventant de faux complots tendant à le renverser. Le jour du vrai coup d'État, il n'aura même pas le temps de faire une annonce". Et ce jour-là, visiblement, ni ses 2 talkies-walkies, ni ses gants de motocycliste ne lui seront d'aucun secours. Selon des sources très introduites au sein de l'appareil sécuritaire au Burkina, la question n'est plus de savoir s'il sera renversé, mais quand cela se fera. Toujours d'après des sources, "la souffrance qu'il inflige aux valeureux officiers, tous mis à l'écart, de même qu'au vaillant peuple du Faso n'a que trop duré". Source Said Penda et Yacouba Doumbia

  • Publié dans Afrique

A TITRE EXCEPTIONNEL, LA COTE D'IVOIRE DIT "MERCI A ADO"

C'est avec une profonde gratitude que je m'immisce dans les lignes de ce coffret unique rassemblant des précieuses reliques photographiques et des témoignages vidéo poignants qui dévoilent la lutte politique menée avec détermination par Son Excellence, le Président Alassane OUATTARA.

L'opportunité qui m'a été offerte de participer à cet événement emblématique aux côtés du Président de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance le 6 Août 2024 reste gravée dans ma mémoire comme un honneur inestimable. Des personnalités éminentes se sont réunies pour rendre hommage et témoigner de la remarquable reconstruction de notre cher pays orchestrée par le Président Alassane OUATTARA.

Lors de ces hommages et témoignages, l'accent a été mis sur le rôle déterminant de la justice, incarnée par le jeune juge de l'époque Eplphane Zoro Bi Ballo à Dimbokro, ville natale du Président de la République. Ce précieux coffret de souvenirs est magnifiquement préfacé par la Présidente du Sénat, Madame Kandia Kamara Kamissoko, et j'ai eu le privilège infini de recevoir sa dédicace, une marque d'honneur qui restera précieusement dans ma collection. À travers les pages de ce livre, se dévoile toute la vision positive et les avancées notables de la politique sociale et économique, qui nous vaudront une victoire éclatante dès le premier tour des élections de 2025, avec un score impressionnant.

Je vous convie à découvrir avec moi un extrait émouvant de la vidéo témoignage qui illustre de manière éloquente le dynamisme et la détermination qui ont marqué cette période charnière de notre histoire politique nationale. Ce coffret, témoignage vivant de nos succès et de notre ambition collective, demeure un symbole indélébile de notre résilience en tant que nation et de notre engagement envers un avenir meilleur pour tous.

Ensemble, tissons les fils de notre histoire et célébrons les jalons qui ont marqué notre parcours vers la prospérité et la stabilité, guidés par le leadership éclairé de notre cher Président Alassane OUATTARA. Que ce témoignage vibrant demeure ancré dans nos cœurs et nous inspire à continuer sur la voie du progrès et de l'unité, dans un élan de solidarité et de respect mutuel.

Merci ADO pour tout ce que vous avez accompli et pour l'espoir que vous avez insufflé à notre nation. Notre gratitude est infinie et notre engagement envers notre beau pays est inébranlable. Vive la Côte d'Ivoire, terre de paix et de prospérité, et que notre avenir rayonne de mille feux, porté par la force de notre unité et de notre volonté collective.

Interview Téné Birahima Ouattara: « La Côte d’Ivoire n’a jamais cherché à déstabiliser le Burkina Faso »

Lutte contre le terrorisme, relations avec ses voisins burkinabè, Ibrahim Traoré, et malien, Assimi Goïta, élection présidentielle de 2025... Le ministre de la Défense ivoirien, dont la parole est rare, répond aux questions de Jeune Afrique.

En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara compte sur son discret mais incontournable ministre de la Défense, qui est aussi son frère, Téné Birahima Ouattara, pour sécuriser le pays. Et en particulier le septentrion, où le dispositif militaire a été considérablement renforcé, en plus du déploiement d’un vaste programme socio économique.

Si la violence des groupes armés s’est calmée depuis 2022, la vigilance reste totale pour celui que l’on surnomme « Photocopie » en raison de sa ressemblance physique avec son aîné. Interview.

Jeune Afrique : Malgré un contexte difficile, alors que les groupes jihadistes présents au Sahel se sont déplacés vers le sud, la Côte d’Ivoire n’a pas subi d’attaques d’ampleur depuis 2022. Aujourd’hui, comment évaluez-vous la menace terroriste qui pèse sur le pays ?

Téné Birahima Ouattara : La menace existe bel et bien, mais la situation est mieux maîtrisée, si on la compare à celle d’il y a deux ou trois ans. Nous effectuons une veille au quotidien pour nous assurer que les choses ne dégénèrent pas. Nous avons une frontière commune avec deux pays qui sont en proie au terrorisme, le Burkina Faso et le Mali. Ces frontières sont difficilement tenables, mais nous résistons. Ces pays sont engagés dans la lutte contre le terrorisme au sud de leurs territoires, près de notre frontière, ce qui signifie que nous sommes, en quelque sorte, obligés de nous barricader afin que ces terroristes mis en difficulté, principalement au Burkina Faso, ne puissent pas s’installer sur notre sol et commettre de nouveaux attentats. Tout est fait pour éviter que les événements survenus à Kafolo ou Grand-Bassam ne se reproduisent.

La frontière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso est floue et très poreuse. La question de sa délimitation est centrale dans votre politique de lutte contre le terrorisme. Comment avance ce dossier ?

 C’est en cours. Nous avons un traité d’amitié et de coopération avec le Burkina Faso depuis 2016. Cette année-là, nous nous étions mis d’accord avec le gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré pour mettre en place une commission bipartite afin d’essayer de gérer cette question très sensible.

Au début du mois de juillet 2024, ses membres se sont une nouvelle fois réunis à Abidjan. Cela évolue donc, mais pas aussi rapidement que nous l’aurions souhaité, malheureusement. Mais je reste convaincu de la volonté, de part et d’autre, d’arriver à une démarcation de cette frontière. Nous attendons très prochainement des retours de la part de Ouagadougou.

Avez-vous eu l’occasion d’en parler avec votre homologue, le général Kassoum Coulibaly, lors de votre rencontre, le 19 avril, dans une localité burkinabè près de la frontière ?

Nous en avons parlé, en effet. Nous nous sommes même convenus de nous en tenir à la démarcation actuelle jusqu’à ce que la commission bipartite puisse en proposer une nouvelle.Malheureusement, nous avons pris des engagements dans ce sens qui ne sont pas toujours respectés. Des Volontaires pour la défense et la patrie [VDP, supplétifs de l’armée] font en effet des incursions en Côte d’Ivoire en prétextant que ce sont des localités qui appartiennent au territoire burkinabè. Nous aurions souhaité d’abord remettre les choses à plat.

Cette porosité de la frontière a notamment conduit à l’arrestation de deux gendarmes ivoiriens en territoire burkinabè, en septembre 2023. Ils sont toujours détenus à Ouagadougou. Des négociations sont-elles en cours ?

» Lors de ma rencontre avec le ministre burkinabè de la Défense, nous avons en effet évoqué la question. C’est toujours à l’ordre du jour, nous continuons d’en parler.

La Côte d’Ivoire détient également un soldat et un VDP, arrêtés en mars dernier dans le nord, dans le département de Téhini...

C’est le cas. Nous pensons que nous pourrons régler tout cela de manière intelligente.

Le pays a organisé, en début d’année, la Coupe d’Afrique des nations.L’événement s’est déroulé sans aucun incident sécuritaire. Est-ce une source de satisfaction, voire de soulagement ?

Oui, et il faut remercier et féliciter les partenaires étrangers, que ce soit la France, le Maroc ou les États-Unis, qui ont apporté leur savoir-faire pour sécuriser la compétition.

Ce sont les mêmes partenaires qui vous appuient dans la lutte contre le terrorisme ?

Bien sûr, ce sont des pays présents à nos côtés en termes de formation, de renseignement et d’équipements. )

La politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire a été récemment adoptée en Conseil des ministres. Pouvez-vous nous détailler ce plan d’action qui s’inscrit sur dix ans ?

Lorsque nous avons connu les premières attaques dans le nord, en 2020, nous avons essayé d’en analyser les raisons. Nous en sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait très rapidement sortir les localités frontalières de leur précarité, afin d’éviter que des bandes terroristes ne viennent les charmer avec des propositions qui ne les mèneraient nulle part. Le président Alassane Ouattara a donc décidé de réaliser des investissements massifs dans ces zones sensibles, en termes de profilages des routes, d’infrastructures, de dispensaires ou encore d’écoles, avec un accent sur la scolarisation des enfants et la création d’emploi pour les jeunes. Nous avons été soutenus par l’Union européenne, mais aussi par l’Agence française de développement. Dans le même temps, il faut bien entendu apporter un maximum de sécurité dans ces zones fragiles, où se concentrent par ailleurs beaucoup de trafics. C’est une veille permanente. Ce plan s’articule également autour de la saine appréciation des limites frontalières. L’objectif est de trouver des solutions, sur dix ans, à un ensemble de problèmes afin de répondre aux besoins immédiats des habitants de ces localités.

Quelle est votre stratégie pour lutter contre le fléau de l’orpaillage clandestin dans le Nord, qui constitue une source de financement pour les groupes terroristes ?

Nous avons mis en place en 2021 le Groupement spécial de lutte contre l’orpaillage illégal, le GSLOI, composé d’éléments de la gendarmerie qui essaient de lutter efficacement contre ce phénomène. C’est un travail très difficile et de longue haleine. Ensuite, nous mettons un accent particulier sur le bétail, dont le vol et la vente permettent également de financer le terrorisme. Ils se débrouillent pour vendre le bétail et envoyer de l’argent à ceux qui sont restés au pays.

Parvenez-vous à contrôler les déplacements du bétail ?

Difficilement, mais nous y arrivons. Nous connaissons les points de passage, où nous essayons d’exercer une surveillance accrue, ce qui nous permet de limiter le phénomène.

Les opérations militaires conjointes et le partage de renseignements avec le Burkina Faso se poursuivent-ils depuis l’arrivée au pouvoir d’Ibrahim Traoré ?

Non, malheureusement. Nous avons sollicité à plusieurs reprises nos collègues burkinabè et nous devions tenir une réunion en juillet 2023, mais elle a été annulée au dernier moment. Nous avons toujours demandé à ce que l’on mène des opérations communes afin de nettoyer le nord de la Côte d’Ivoire et le sud du Burkina Faso. Cela donnerait l’occasion à l’armée burkinabè de se concentrer sur d’autres de ses régions, dans l’Est ou dans le Nord. En vain pour le moment, malheureusement.

Le président de la transition burkinabè a récemment accusé votre pays d’abriter un projet de déstabilisation visant son pays. Quelle est votre réaction ?

»» Rien ne justifie cela. La Côte d’Ivoire n’a jamais cherché à déstabiliser le Burkina, ça n’a pas de sens. Si nous faisions cela, ce serait des milliers et des milliers de Burkinabè qui se retrouveraient ici. Ce sont des incompréhensions et j’espère qu’avec le temps, elles seront levées.

» La relation avec le Mali a été marquée par une crise en 2022, à la suite de l’arrestation de 49 soldats ivoiriens à Bamako, accusés d’être des mercenaires. Ils ont été libérés six mois plus tard. Le contact est-il rétabli avec Assimi Goïta ?

Les choses se sont beaucoup apaisées, nous allons de l’avant de part et d’autre. Le président Ouattara a même invité Assimi Goïta à Abidjan pour montrer à l’opinion nationale et internationale qu’en réalité, cette affaire est un malentendu. Nous attendons toujours qu’il puisse effectuer cette visite.

Par ailleurs, le président du Conseil islamique malien était de passage la semaine dernière en Côte d’Ivoire. Non seulement il a été accueilli en grande pompe, mais il a aussi tenu un meeting au stade Houphouët-Boigny, avec 25 000 personnes, preuve que les relations sont revenues à la normale. Pour ma part, je discute avec mon collègue malien [le ministre de la Défense, Sadio Camara].

Sur le plan sécuritaire, que change la création de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel, entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali ?

Ces trois pays ont décidé de sortir de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest [Cedeao], afin de créer une alliance initialement basée sur la défense de leur territoire contre le terrorisme. Je suis dans la même dynamique que les membres de la Cedeao, qui demandent leur retour. Je pense qu’on est plus forts ensemble qu’en étant isolés et que ces trois pays pourraient trouver, en réalité, des réponses à leurs préoccupations au sein de l’organisation sous-régionale.

Comment se prépare le départ des militaires français basés à Abidjan, où seuls une centaine de postes devraient être conservés ?

Tout se passe très bien. Nous avons des experts français et ivoiriens qui se penchent sur la question. Nous devrions arriver à une solution définitive d’ici à la fin de l’année, sur cette transformation du 43e BIMA, pour que nous puissions occuper ce camp et l’organiser à notre guise. Nous allons y affecter au moins cinq bataillons. Nous allons créer des centres d’aguerrissement, de formation et de communication. Nous pensons déjà à un certain nombre de choses.

 Est-il exact que des négociations sont en cours pour un redéploiement de l’armée américaine en Côte d’Ivoire après son départ du Niger, et notamment à Odienné ?

 Je ne suis pas au courant de négociations en cours sur cette affaire. Peut-être à un autre niveau, mais pas au mien.

L’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, condamné à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’État », serait impliqué dans des opérations de déstabilisation de la Côte d’Ivoire depuis le Burkina Faso. Que pouvez-vous nous dire de cette affaire ?

Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment. Dans votre lutte contre le terrorisme, vous avez dernièrement créé une juridiction spécialisée. En effet, nous nous sommes rendu compte très rapidement que cette question nécessitait la création d’une juridiction spéciale. La Côte d’Ivoire dispose d’une Académie internationale de lutte contre le terrorisme, située à Jacqueville, ce qui nous permet d’avoir sur notre sol des magistrats qui ont la qualité et la formation requise pour ce type d’affaires. Des personnes interpellées ont déjà été déférées devant cette nouvelle juridiction.

Vous accueillez de nombreux réfugiés burkinabè. Font-ils l’objet d’une vigilance particulière ?

Ils sont recensés de façon biométrique à leur entrée sur le territoire et les forces de l’ordre veillent à leur sécurité et s’assurent de savoir qui fait quoi. Dans cette mission de renseignement, ils peuvent compter sur le soutien des populations locales. Ce serait grave que des terroristes viennent se mélanger à des familles venues chercher refuge dans notre pays.

Depuis votre arrivée à la tête du ministère de la Défense, en 2021, vous avez procédé à une restructuration des forces armées. Quel bilan en faites-vous ?

J’ai une très bonne équipe, que ce soit le chef d’état-major des armées, le général Lassina Doumbia ou le commandant supérieur de la gendarmerie, le général Alexandre Apalo Touré. Ce sont des personnes de grande qualité qui ont une très bonne vision de ce que l’armée devrait être dans les cinq ou dix années à venir. Nous souhaitons créer une armée professionnelle. C’est important pour ne pas se retrouver dans une situation similaire à celle de certains pays confrontés à des coups d’État en raison de l’oisiveté et d’un certain nombre de lacunes dans la chaîne de commandement ou à la base.

Que manque-t-il aujourd’hui à l’armée ivoirienne pour se professionnaliser ?

Nous avons encore beaucoup de choses à faire. Il faut d’abord la rajeunir. Depuis cette année, nous faisons aussi des recrutements de spécialistes, comme des informaticiens, des électriciens ou encore des mécaniciens. Notre objectif est de recruter 10 000 soldats, ce qui permettra de renouveler l’armée d’au moins 45 % de ses effectifs.

 L’élection présidentielle se tiendra en octobre 2025. Le président Alassane Ouattara n’a pas dit s’il souhaitait, ou non, briguer un quatrième mandat. S’il ne devait pas se présenter, certains appellent à votre candidature, notamment dans votre région, le Tchologo. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Je ne suis ni preneur ni demandeur ! J’ai une mission, qui est celle d’accompagner mon frère. S’il souhaite continuer, je l’accompagnerai. S’il souhaite arrêter, peut-être que je n’arrêterai pas et qu’à sa demande, j’accompagnerai éventuellement celui qui lui succédera. Je suis un homme de missions.

Lors d’un grand meeting, le 18 mai à Korhogo, la grande ville nordiste, vous avez appelé à ce qu’il se présente. C’est donc votre souhait ?

Tout dépend de lui. S’il est partant, nous sommes partants.

Sur le plan sécuritaire, avez-vous des inquiétudes particulières en lien avec cette élection ?

 Il n’y aucune raison qu’elle ne se déroule pas bien. On entend dire que l’ancien président Laurent Gbagbo n’est pas sur les listes électorales et qu’il faut l’inscrire, je laisse le soin aux juristes de trancher cette question. Sinon, tous ceux qui veulent candidater le pourront.

À la Une: Donald Trump sain et sauf après une tentative d'assassinat

"Désinformation" Aussitôt les réactions pleuvent… Particulièrement sur les réseaux sociaux, qui sont « inondés d'allégations infondées », dénonce le New York Times. Allégations selon lesquelles « l'État profond », auquel se réfère souvent Donald Trump, chercherait « à empêcher l'ancien président de revenir au pouvoir »

 Le candidat républicain à la présidentielle et ancien président américain Donald Trump est assisté par le personnel des services secrets américains après avoir reçu une balle dans l'oreille droite lors d'un rassemblement électoral au Butler Farm Show à Butler, Pennsylvanie, États-Unis, le 13 juillet 2024. Le candidat républicain à la présidentielle et ancien président américain Donald Trump est assisté par le personnel des services secrets américains après avoir reçu une balle dans l'oreille droite lors d'un rassemblement électoral au Butler Farm Show à Butler, Pennsylvanie, États-Unis, le 13 juillet 2024. REUTERS - Brendan McDermid Les images tournent en boucle sur les sites de tous les journaux américains. Donald Trump, en plein discours, coiffé de sa célèbre casquette rouge. L'ancien président qui, après un bruit à peine perceptible, touche son oreille avec sa main. Alors que des cris retentissent dans la foule, il plonge vers le sol, ses gardes du corps se précipitent vers lui dans une certaine confusion, puis l'escortent hors de la tribune. L'ancien président a perdu sa casquette. C'est à ce moment-là qu'il se tourne vers le public, la joue ensanglantée, le regard dur, et le poing levé, qu'il brandit à plusieurs reprises. Un geste qui, selon le New York Times,« illustre parfaitement son lien viscéral avec ses partisans et sa maîtrise des médias ». « Trump est sain et sauf, le tireur présumé est mort », ajoute le Boston Globe alors que selon le New York Post, le tireur présumé serait un jeune homme de 20 ans, originaire de Pennsylvanie, du nom de Thomas Matthew Crooks.

Désinformation

Aussitôt les réactions pleuvent… Particulièrement sur les réseaux sociaux, qui sont « inondés d'allégations infondées », dénonce le New York Times. Allégations selon lesquelles « l'État profond », auquel se réfère souvent Donald Trump, chercherait « à empêcher l'ancien président de revenir au pouvoir ». Certains affirment que le tireur était « membre d'un groupe d'extrême gauche », ou qu'il agissait « au nom de personnes transgenres ». Le FBI est également visé. Le représentant républicain de Géorgie, Mike Collins, accuse même le président Joe Biden d'avoir « ordonné une fusillade ». Aucune preuve n'est avancée, évidemment. « Les experts en désinformation appellent à la prudence », précise le New York Times. Ils mettent en garde contre « des conclusions hâtives ».

C'est aussi sur les réseaux sociaux que Donald Trump s'est exprimé en premier. Sur « son » réseau social, Truth Social. Il raconte qu'il a su tout de suite que quelque chose n'allait pas. « J'ai entendu un sifflement, des coups de feu, et j'ai immédiatement senti la balle traverser ma peau ¨, dit-il. L'ancien président « remercie les forces de l'ordre pour leur rapidité ». Et il présente ses condoléances à la famille de la personne qui a été tuée dans le public. Sur les réseaux sociaux toujours, ses deux fils aînés, Donald Junior et Eric, publient une photo de leur père avec ce commentaire : « il ne cessera jamais de se battre pour sauver l'Amérique ».

Rhétorique

Joe Biden a rapidement réagi. « Il n’y a pas de place en Amérique pour ce genre de violence », déclare le président américain. « C’est fou […] Ça ne peut pas se passer comme ça ». Propos repris par le Washington Post, selon lequel Joe Biden s'est ensuite entretenu avec Donald Trump. La vice-présidente Kamala Harris se déclare, elle, « soulagée » que l'ancien président ne soit pas grièvement blessé. « Nous prions pour lui », dit-elle, « pour sa famille et tous ceux qui ont été blessés et touchés par cette fusillade insensée ». Côté républicain, souligne le Washington Post, « les principaux alliés de Donald Trump ont rapidement accusé le président Biden et ses partisans d'avoir utilisé une rhétorique ayant conduit à cette tentative d'assassinat ». Le sénateur James David Vance, candidat potentiel à la vice-présidence, a ainsi accusé Joe Biden d'avoir pour thème principal de campagne, des accusations présentant Trump comme « un fasciste qui doit être arrêté à tout prix ». Quant au sénateur républicain Tim Scott, il parle d'une « tentative d'assassinat aidée et encouragée par la gauche radicale et les médias qui n'arrêtent pas de qualifier Trump de menace pour la démocratie ».

Après Kennedy et Reagan

 Ailleurs dans le monde, les réactions sont également nombreuses. Le New York Times en a rassemblé quelques-unes… Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou se déclare « choqué. Le Premier ministre britannique Keir Starmer se dit, lui, « consterné », ajoutant : « la violence politique, sous quelque forme que ce soit, n'a pas sa place dans nos sociétés ». La presse européenne, fait, elle aussi, ses gros titres sur la tentative d'assassinat visant l'ancien président. En France, le Monde estime que « les conséquences de cet évènement sur la campagne électorale sont encore incalculables », alors que ces derniers jours, l'attention se focalisait sur l'état physique et mental de Joe Biden ». À Londres, le Guardian remarque que la tentative d'assassinat contre Donald Trump survient « dans une année électorale déjà chargée, au cours de laquelle les élus ont été confrontés à un nombre croissant de menaces ». Le quotidien britannique s'appuie sur un sondage sorti fin juin, selon lequel « 10 % des Américains seraient favorables à l'usage de la violence contre Trump, alors que 6,9 % seraient favorables à l'usage de la violence pour le soutenir ». Enfin, en Espagne, El País en appelle à l'histoire avec un grand H et titre « De Kennedy à Reagan et maintenant Trump : la tentative d'assassinat contre le candidat républicain ressuscite les pires fantômes d'un pays qui a vu quatre présidents assassinés alors qu'ils étaient au pouvoir ».

14/07/2024 - 12:04 source RFI 

  • Publié dans Monde