Bannière

Mise à jour 1:21 PM UTC, Apr 8, 2024
Flash info
A+ A A-
Infos Ivoiriennes

Infos Ivoiriennes (164)

Interview / Lutte contre la corruption, 49 soldats au Mali, détention de la Pdte de ACI/Diomandé Adama (Pdt ADDL

 Le président de l’ADDL (Association pour la Défense de la Démocratie et des Libertés), Diomandé Adama, par ailleurs conseiller du ministre Zoro Bi Ballo, s’est prononcé sur l’actualité nationale et internationale. Et appelle à une prise de conscience générale.

Vous êtes dans un ministère qui fait la promotion de la bonne gouvernance. Mais ne croyez-vous pas que la bonne gouvernance passe aussi par le civisme ?Je fais allusion aux mesures prises par le Gouvernement concernant les chauffards. Pourquoi n’aviez-vous pas pensé à cela, et que vous inspire cette décision ?

La lutte contre l’incivisme et la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance est un travail de longue haleine et un travail d’éducation. La corruption est la gangrène de l’économie d’un pays. Et elle est en train de faire partie de l’ADN des Ivoiriens. Ils oublient que c’est un cancer pour toute la population. L’incivisme aussi est le frère jumeau de la corruption. On sait qu’on peut faillir sans crainte de représailles, car on peut corrompre. L’autre pan de la chose, c’est que les Ivoiriens pensent que l’impunité est la règle générale. D’où la création de ce ministère par le président de la République. Un ministère très sensible, qui doit avoir de la détermination, avec quelqu’un d’intègre à sa tête. Je suis donc heureux d’être aux côtés du ministre Zoro, pour l’aider dans ses actions de tous les jours. Pour revenir au permis de conduire, l’acquisition de ce sésame n’est pas faite dans les règles de l’art. Les permis de conduire sont presque achetés, et cela nous cause d’énormes dégâts, aux plans humain et économique. Je salue donc la détermination du président de la République et du gouvernement qui vise à combattre ce phénomène. Je vous prends aux mots, vous avez dit que l’incivisme est une gangrène tout comme la corruption. En ce moment, il y a une affaire de disparition de 17.000 tonnes de gaz butane qui secoue la Petroci. La Direction générale de cette entreprise a produit un communiqué dans lequel elle a mandaté un cabinet d’audit pour faire la lumière.

A votre niveau, est-ce que vous envisagez faire vos propres enquêtes ?

D’après ce que le ministre m’a dit, notre ministère, lui, sort les affaires qu’il va lui-même chercher. Il y a un ministère de la justice, il y a un procureur de la République, il y a des enquêtes qui sont menées. Ces affaires-là ne tombent pas comme cela sur la table. Il y a un travail préalable qui est fait, et c’est cela le travail du ministère de la Promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption.

 Mais est-ce que vous-vous en êtes saisi ?

 Je ne puis vous le dire (rires). Mais ce que je sais, vous avez sans doute eu écho, sinon participé à la création du SPACIA. Qui est une plateforme, un outil formidable de dénonciation de la corruption. Vous savez, il y a des Ivoiriens intègres partout, qui n’acceptent pas la corruption. C’est à eux que cette plateforme est destinée.

SPACIA, pour ceux qui ne connaissent pas, qu’est-ce que c’est ?

C’est une plateforme de dénonciation des actes de corruption et infractions assimilées dénommée SPACIA, mise en place le mercredi 13 avril 2022 à Abidjan, à l’issue du Conseil des ministres. Le SPACIA (Ndlr : Système de Prévention des Actes de Corruption et Infractions Assimilées) intègre un numéro vert et une plateforme informatique, avec pour missions de recueillir les dénonciations, les signalements ou alertes des cas de corruption et infractions assimilées, et de procéder à leur traitement.

Intéressons-nous maintenant à la situation des 49 soldats ivoiriens incarcérés au Mali. Pourquoi, selon vous, les négociations coincent ?

 D’abord, il faut dénoncer les coups d’Etat. Assimi Goïta a fait un coup d’Etat inutile et nocif pour son pays et pour l’Afrique de l’ouest. Assimi Goïta a été un haut gradé du système IBK. Et dont tous les reproches faits à feu l’ancien Président IBK lui sont imputables. Il fait deux coups d’Etat pour remplacer un chef d’Etat démocratiquement élu, en prétextant qu’il a été incapable de juguler le terrorisme. Mais ce qui se passe aujourd’hui au Mali est pire que sous l’ère d’IBK. Et les Maliens doivent être raisonnables. Nous ne sommes plus dans un combat colonial. Nous sommes dans un combat de développement. En soixante ans, soixante-deux ans pour d’autres, nous avons formé des intellectuels qui peuvent développer l’Afrique. Notre priorité n’est pas un combat de colonisation contre la France. Nous ne cherchons plus des protecteurs parce que nous pouvons nous défendre nous-mêmes. L’exemple de la CEDEAO est là. Je veux dire par là que les Maliens ne doivent plus se laisser manipuler politiquement. Nous sommes un continent qui aspire au développement, et le Président Alassane Ouattara est en train de donner l’exemple dans notre sous-région ouest-africaine. On reproche au président de la République, à travers lui, à la Côte d’Ivoire, de ne pas soutenir un coup d’Etat inutile, c’est incompréhensible. Et moi je soutiens la position du président de la République, qui est une position courageuse et qui protège la population vulnérable malienne. Cela se remarque dans les sanctions prises par la CEDEAO, où les chefs d’Etat ont tout fait pour atténuer les conséquences sur la population. Il y a des politiciens qui ont fait de la récupération, et aujourd’hui, cela se retourne contre eux. Quel pays sérieux au monde, pendant sept rotations, n’a pas su que la Côte d’Ivoire a une coopération avec la Munisma pour sécuriser une partie du Mali.

Suite à cette affaire, la présidente de l’organisation ‘‘Alternative citoyenne ivoirienne’’ (Aci), Pulchérie Gbalet, a été arrêtée et déférée. Des mouvements de la société civile réclament sa mise en liberté. Qu’est-ce que vous en pensez ?

Je suis moi-même défenseur des droits, et pour moi, la liberté est non négociable. Et je me bats pour cette liberté. Quand on se bat pour la liberté, il faut être juste. Je suis par ailleurs membre d’un parti politique. Ceux qui disent appartenir à la société civile, et qui ne font pas la politique, se foutent du monde. Moi, je n’ai pas besoin de masque, ni de cacher mes convictions. En se mettant au service de la junte et en s’associant à un parti dissout en Côte d’Ivoire – je veux parler de GPS – c’est une manière de mettre le feu à notre pays. Quelle est cette citoyenne, patriote, qui se déplace pour aller dénigrer son propre pays à un moment difficile, conflictuel, aux plans diplomatique et militaire, avec un pays voisin. Quelle est cette dame de la société civile qui prend parti pour un autre pays dans un conflit qui engage son propre pays. Elle rencontre des personnalités qui ne se cachent pas d’être des responsables de GPS au Mali. Et sachant très bien qu’un conseiller spécial de l’ex-Premier ministre est allé dénigrer et soutenir la position de la junte malienne. Mais ce que le président de la République défend, c’est la dignité de la Côte d’Ivoire, qui est plus importante qu’Alassane Ouattara lui-même. Donc ce n’est pas Pulchérie Gbalet qui va piétiner ces principes. Elle peut se cacher derrière les appellations Société civile et tout ça, mais avant d’être Société civile, elle est ivoirienne d’abord, et elle doit défendre la Côte d’Ivoire face à n’importe quelle situation. Quand elle revient du Mali, elle tient des propos inqualifiables. Elle dit que c’est le Mali qui a raison…, les Ivoiriens agressent les maliens en Côte d’Ivoire…

 Pourtant il n’y a pas eu une seule agression de Maliens en Côte d’Ivoire. Qu’est-ce qu’elle veut ?

Je pense que cette dame a exagéré. Et les organisations de la Société civile qui la défendent, je pense qu’elles ne le font pas sur le fond. Par contre, Dr Boga Sacko, membre de la Société civile, avec qui j’ai de grandes divergences, a, lui, pris la peine d’aller au ministère de la Défense pour s’imprégner de ce dossier. C’est à sa sortie d’audience qu’il a fait un communiqué. 

Pour vous, la justice doit donc suivre son cours ?

La justice doit poursuivre son cours. Par contre, ce qui me peine dans cette affaire, c’est qu’elle a atteint son but. Mettre le gouvernement dans l’embarras au plan international. Mais je pense que le gouvernement a montré que personne n’est au-dessus de la loi. Je salue le fait que le gouvernement a mis le holà. Mais comme elle ne pèse rien sur le plan de l’opinion publique, je plaide qu’on la sorte de la MACA et la mettre en résidence surveillée. Le fait de montrer qu’il y a une limite à ne pas franchir est une bonne chose. Le Président Alassane Ouattara défend la Côte d’Ivoire d’abord, au-delà des autres principes.

Le Rhdp est en pleine restructuration. Un nouveau Directeur Exécutif, un nouveau Secrétaire Exécutif, de nouveaux Secrétaires départementaux élus, une première en Côte d’Ivoire.  Quelle lecture faites-vous de cette mutation qui se passe au sein de votre parti ?

J’étais à l’extérieur, mais je suis de retour depuis un moment dans mon pays. Je constate l’évolution de mon parti politique. Au-delà du parti politique, je vais dire que je suis d’abord ‘’Alassaniste’’. L’évolution démocratique au sein du Rhdp est un débat. Il faut pouvoir inculquer le débat démocratique au sein de nos partis politiques. Il faut pouvoir mettre dans l’ADN des partis politiques, notamment le Rhdp, le débat interne. La confrontation démocratique interne. Si dans un parti politique on arrive à soumettre au vote ceux qui veulent diriger ce parti, il n’y a pas plus démocratique que cela. Au départ, certains ont cru que c’était pour opposer les uns aux autres. Je vous donne l’exemple du ministre Zoro, dans la localité de qui il y a eu trois listes. Les gens avaient fait croire que les militants ne s’entendaient pas à Sinfra. Mais j’ai suivi ces élections de Sinfra, le ministre étant en mission. Ça été une élection propre. Et chacun des acteurs a compris que c’est ce qu’il faut. Si le ministre était intervenu pour trouver un consensus mou, celui qui allait être désigné serait fragilisé, et ça ne résout pas le problème du leadership. Car ce sont les militants de base qui ont décidé de celui qui les dirige, et c’est cela un parti démocratique.

 En 2023, il y aura des élections. Quelles sont les forces du Rhdp face à une opposition qui, tant bien que mal, essaie de s’organiser ?

Et que répondez-vous à des militants de cette opposition qui disent que ‘‘le Rhdp compte sur le découpage électoral pour pouvoir remporter ces élections’’ ?

L’opposition joue son rôle d’opposant. Ce sont des exercices que moi j’aime bien, à partir du moment où on reste dans le débat et le jeu politique. Un découpage n’arrange jamais un parti politique. Le découpage est fait, c’est la capacité de votre parti à pénétrer ce cercle découpé qui fait votre force. On réunit ses forces au sein de là où on est. Le Rhdp a cette capacité. Le Rhdp est devenu un parti national. Le président de la République, président du Rhdp, a consolidé un parti national. Et c’est ce qui fait peur à l’opposition, notamment le camp Gbagbo PPA-CI. J’étais en Europe quand on a dit que Gbagbo rentrait. A l’époque, j’avais dit que c’était un épiphénomène. Mais je m’en félicite. Le constat de tous les Ivoiriens aujourd’hui est le même. C’est ça la force politique du président de la République, il ne fait pas de déclaration, mais ses actes parlent en sa faveur. Et le travail d’Alassane Ouattara est sa propre communication. 

Dans le même élan, il y a Koné Tehfour, pro-Soro, qui disait dans une déclaration que ‘‘la seule politique du Rhdp, c’est la division’’. Votre commentaire ?

Koné Tehfour ne pèse rien lui non plus. Il n’a que sa parole et le mensonge. Il a dit qu’on lui aurait proposé des milliards de francs pour ne pas être candidat à Abobo. Je ne sais pas qui va aller gaspiller des milliards pour le dissuader d’être candidat. Vous savez, le Rhdp a compris que le mode de fonctionnement de ces gens-là, c’est la provocation. Avant oui, mais maintenant, on ne leur répond même plus, et je crois que c’est la meilleure réponse. Les personnes les plus intelligentes dans leur camp ont compris qu’il ne fallait plus continuer dans ce sens, et sont soit revenues au Rhdp, soit sont neutres. Ceux qui continuent à mentir et qui travaillent contre leur pays, les Ivoiriens les jugeront. Comparaison n’est pas raison, mais voyez aujourd’hui le camp de Blé Goudé et celui de Soro. Je ne soutiens pas Blé Goudé, mais le constat de la vérité est que Blé Goudé est politiquement plus mature que Guillaume Soro. Ses déclarations, même si je ne les partage pas, donnent à réfléchir. Il fait son mea culpa. Et il veut rentrer dans le jeu démocratique de son pays. Il n’est pas revanchard, il se bat pour se faire une place. Le combat politique, ce n’est pas de dire j’ai droit à ceci, j’ai fait cela. Quand on mène une action politique, on le fait par conviction. Au sein d’un parti politique, il peut avoir des ambitions personnelles. Qu’ils s’assument, ceux qui empruntent les voies tortueuses. Mais on ne les laissera pas mettre le désordre en Côte d’Ivoire.

A l’occasion de son discours à la nation, le 6 août dernier, le président de la République a fait plusieurs annonces dont l’amélioration des conditions de vie des fonctionnaires et agents de l’Etat, là où on crie à la crise économique. Quelle explication ?

C’est le miracle d’Alassane Ouattara ça ! Alassane Ouattara n’est pas dans l’émotion. Il est dans le travail. Et ce qu’il a fait est le fruit d’un travail. Depuis qu’il a pris la tête de la Côte d’Ivoire, le pays n’est jamais tombé en récession. Tous ces travaux qui couvrent notre pays, aujourd’hui, ont été bien planifiés. Souvenez-vous, au début de sa mandature, les gens disaient que l’argent ne circule pas. Il a répondu pour dire que l’argent travaille. C’est parce que l’argent a travaillé que la Côte d’Ivoire est le seul pays au monde à faire une évolution salariale au bon moment. Même si ça ne se limite qu’aux fonctionnaires et agents de l’Etat, la Côte d’Ivoire crée ainsi les conditions même pour le privé, pour qu’il suive cet exemple. C’est parce que le Président a su fructifier l’argent du contribuable. J’ai été heureux de voir les syndicats annoncer une trêve. Rares sont les pays au monde qui ont ça. Le Président Alassane Ouattara est l’exemple même des Africains qui veulent rentrer dans le monde moderne.

Alors que vous parlez de résultat du travail bien fait, le sénateur Jean-Baptiste Pany, lui, bat en brèche votre thèse, affirmant, au sujet de la dette souveraine, que la Côte d’Ivoire va droit dans le mur…

 Il y a des économistes comme ça, qui sont contre le franc CFA, qui sont panafricains et souverainistes. Dans ce cas, l’Amérique va disparaitre. La France aussi. Parce que la Côte d’Ivoire est l’un des pays au monde qui surveille sa dette. Aujourd’hui, la dette de la France est plus élevée que les acquis qu’ils ont. Mais c’est une question d’intelligence. Revenons au plan individuel. Qui se lève aujourd’hui aller acheter sa voiture en cash ?

Il n’y en a pas beaucoup. Quand on sait gérer ce qu’on a, on prend le crédit en fonction de sa capacité de gestion. Ceux qui nous font les prêts savent que la Côte d’Ivoire est en mesure de rembourser la dette qu’elle contracte. Mais ces économistes souverainistes, on ne les entend plus, car la zone Umoa, en Afrique de l’ouest, est la plus stable économiquement, avec le franc CFA. Prenons l’exemple même de la Côte d’Ivoire qui, à un moment difficile, le président de la République a fait des augmentations salariales. C’est cela un chef d’Etat visionnaire. La dette peut durer 10 ans, 20 ans ou 30 ans, mais avez-vous déjà vu des huissiers venir saisir les biens d’un pays ou fermer ses activités ? Il faut savoir utiliser l’argent qu’on te donne. C’est pour cela que nous souhaitons la continuité de la politique du Président Alassane Ouattara dans la stabilité. Les Ivoiriens ont compris que c’est dans la stabilité et la continuité que la Côte d’ivoire restera le pays phare de la sous-région.

Au terme de notre interview, quel est votre mot de fin ?

Nous traversons des moments difficiles avec le djihadisme, doublé en cela avec des relations complexes avec notre voisin, le Mali. Je salue la modération du président de la République dans cette crise. Je salue la discipline et le sang-froid des Ivoiriens qui ont écouté le chef de l’Etat. Ce qui importe les Ivoiriens, c’est la paix dans la sous-région, parce que nous incarnons réellement l’intégration africaine. Et c’est un acquis que nous devons préserver. Les Maliens le savent, ils ont intérêt à garder cette paix et cette fraternité avec la Côte d’Ivoire. Ç’aurait été un autre président, avec l’agitation des putschistes, nous en serions à un stade regrettable de nos relations. C’est une fierté pour moi d’être partisan d’Alassane Ouattara.

Réalisée par Aymar Dedi

Le Président de la République travaille pour le retour des 49 soldats à Abidjan. La sagesse et la prudence doivent toujours commander les émotions.

 Face au cas de force majeure. Devant l’obstacle imprévisible. Aussi les gesticulations et propos à l’emporte-pièce sur l’affaire des 49 soldats ivoiriens au Mali, se révèlent être pour le moins ; dérisoires voire précipités. Une attitude à l’antipode de la réalité. Le silence observé par le Président Ouattara, sonne à la fois, comme de la réserve et de la maîtrise de soi. C’est-à-dire, avoir de la retenue là où (si ce n’est à cause de l’intérêt supérieur des pays frères concernés), il aurait suffi que l’on donnât de la voix, que l’on déclamât et se laissât emporter par la clameur et le chœur des lamantins. Non ! Lorsqu’on a des responsabilités d’Etat, on ne se laisse pas emporter par les réactions hérétiques ou épidermiques. Même si, elles sont, ou seraient au demeurant, de bon aloi.

La sagesse et la prudence doivent toujours commander les émotions. Aussi est-il regrettable que des comportements ‘’insufficients’’ n’en aient saisi l’importance de l’enjeu et n’en aient été habités par la sagesse.

En l’occurrence, l’affaire des 49 soldats au Mali en est une illustration grandeur nature.

 Malgré la crise, les casques bleu ivoiriens continuent leur déploiement au Mali. Dans « l’incompréhension » qui a opposé notre pays au Mali, du fait de l’affaire des 49 soldats retenus par le pays frère du Mali, l’opinion ivoirienne, s’en ait sans doute à raison, donné de la voix. Une attitude a priori normale ! Aussi a-t-on entendu toutes sortes de réprobations. Certes, pour autant ; on ne saurait se laisser aller à la polémique, aux affirmations péremptoires et autre panique. Car, dès lors qu’il s’agit de l’armée, cela devient quasi automatiquement, une question d’Etat. Cela induit, l’extrême prudence, la circonspection voire la mesure dans les prises de positions.

 Et pour l’occasion, l’on ne peut qu’être admiratif du Président Alassane Ouattara. Bien qu’il sût tout, en fils digne, ayant beaucoup reçu, appris et retenu du Président Houphouët, il use avec habileté et dans le langage et dans le comportement. Tout sauf la posture des cassandres. En homme d’Etat, il garde le silence et observe une démarche prudentielle. Et pourtant, il en sait suffisamment. Au surplus, il entend tous les murmures de ses concitoyens. Mais, lui, privilégie la démarche sacramentelle de la négociation que, depuis la nuit des temps, nos anciens s’autorisaient dans la résolution de tous conflits ou incompréhensions voire turpitudes, dans la marche de nos sociétés traditionnelles immémoriales. En l’espèce, le Président se comporte en grand Seigneur. En homme doté de sagesse. Car, savoir tout, entendre tout ou presque, mais rester digne ; n’est pas donné à tout le monde. Au reste, combien de chefs ; ici ou là, n’ont-ils échoué ; parce qu’ils n’ont su faire le bon choix entre se taire ou parler ? N’ont-ils su faire montre d’un stoïcisme autocentré même face à des situations de quadrature du cercle ? C’est-à-dire devant des situations cocasses, délicates et très sensibles.

Le Chef d'état-major est plus que confiant. En l’occurrence il s’agit moins de s’agiter, de disserter sur une question pour le moins délicate et sur laquelle le verbe se fait parcimonieux.

 En l’espèce et pour le coup, Ouattara fait la leçon. La leçon de sagesse ! En savoir beaucoup, mais travailler à la résolution du problème posé. User avec tact et discrétion à résoudre l’équation au calme ! Loin des clameurs des néo politico-influenceurs de pacotille.

 Au reste, faut-il s’en étonner ? C’est un secret de polichinelle d’affirmer que ; son modèle achevé, est et reste, le président Félix Houphouët Boigny, le mentor, le sage qui lui a communiqué les vertus ineffables de la sagesse, du don de soi, de l’amour incommensurable pour sa patrie. Ecce Homo : voici l’homme Ouattara, oint dans son magister par le père fondateur Houphouët qui était au crépuscule de sa vie. On comprend donc… Ouattara a puisé dans les enseignements légués par Houphouët pour y faire ses classes. Il en est fier et ne s’en est jamais caché puisque, cette initiation s’est faite à ciel ouvert ; devant la nation entière, alors qu’il était encore le premier (et unique) 1er ministre du Sage de Yamoussoukro.

Pour tout dire, Alassane Ouattara est un chef ! Dans la pure tradition ancestrale. Lui, mieux et plus que quiconque, sait : « qu’un chef, ne parle pas pour parler ». Le chef ne doit pas prononcer un mot de plus qu’un autre. C’est cette posture de dignité, qui dicte son comportement ainsi que ses agissements ! D’autant que, la matière considérée est délicate. Nous voulons saluer la médiation du président Faure Eyadema du Togo et de Macky Sall du Sénégal. Leurs efforts fraternels de conciliation et d’apaisement prônés, sont salutaires et font honneur à l’Afrique. C’est un bel exemple à promouvoir pour l’avenir.

A contrario, l’initiative peu amène de notre sœur Pulchérie Gbalet (bien que cela soit dans la tradition ivoirienne), n’a pas moins été à l’emporte-pièce et contraire aux usages diplomatiques consacrés en la matière. On ne va pas disserter sur l’abécédaire ès qualité. Il faut noter qu’elle a péché comme une néophyte, plus par ignorance que, sans doute, par volonté de jouer dans une cour dont l’accès se fait par codes ainsi que par des valeurs de secrets qui fondent les us et coutumes de la diplomatie secrète. Ce n’est donc pas une foire de société civile (?) ou de coterie politique. Elle ne pouvait être une interlocutrice sur un sujet d’Etat qui la dépasse !

 Les forces spéciales ont le moral au beau fixe. La société civile (?) (qui est loin d’être neutre en Afrique), n’est pas un passe-droit.

Hélas, elle semble s’être méprise sur cette réalité, la forme et le fond d’une matière par trop sensible : les questions militaires. Lorsque l’on observe les ballets diplomatiques des experts et autres spécialistes des questions stratégiques et militaires, on se pose la question de savoir, qu’est-ce qu’elle est allée y chercher. Pour quoi y faire, et quoi y espérer ? Et pourtant, à son retour de Bamako, l’épisode de la garde-à-vue puis de son passage devant les autorités judiciaires avant sa remise en liberté, aurait dû lui avoir servi de leçon. De choses à ne pas faire en pareilles circonstances. La société civile (?) (qui est loin d’être neutre en Afrique), n’est pas un passe-droit. Pas plus que sous son couvert factice et fictif, voudrait-on l’utiliser comme viatique pour accéder à certains cercles qui, pourtant ; ont leurs codes d’honneur et mots de passe.

L’Etat a autant d’hommes que de rouages de spécialités. De personnes ressources ès qualité, ainsi qu’une kyrielle de missi-dominici en interne, pour ne pas être en mesure d’apprécier déjà, quelle était la naure du problème posé qui, lui ; ne relève en définitive, que de la raison d’Etat. Personnellement, j’aurais été d’un bon conseil si, un seul instant ; j’avais subodoré ou senti d’une part, qu’elle s’en irait à Bamako sur les bords du fleuve Djoliba et, d’autre part, plutôt que d’avoir retenu la leçon, elle se répandrait sur un sujet d’Etat par trop sensible sur les réseaux sociaux. Pour la circonstance, la réaction d’autorité de quelque pays que ce soit, intervient toujours ipso facto. Il n’est donc pas surprenant que, les autorités aient réagi pour faire la leçon. Il faut espérer la mansuétude du Président de la République à son égard.

Le Président Alassane Ouattara a su faire montre de son sens élevé de la négociation et du dialogue

 Un citoyen quel qu’il soit, s’il n’en est mandaté, ne peut s’immiscer dans des affaires aussi sensibles que délicates comme celles de militaires. On n’a pas besoin d’un croquis pour le faire comprendre. Cela paraît si limpide.

Pour tout dire, Ouattara connaît ses compatriotes que nous sommes. Il sait que les Ivoiriens n’ont jamais été aussi unis et solidaires qu’en la circonstance. Pour la grandeur de la patrie. Pas un mot qui contrevienne ou qui ne serait pas à sa place. D’où la prudence qui doit habiter les uns et les autres sur cette question, qui n’est pas ; un air qui incline à danser le tango ou la valse.

Rien de ce qu’il entreprend n’est le fruit du hasard. Du reste, en maintes occasions, le Président Alassane Ouattara a su faire montre de son sens élevé de la négociation et du dialogue autant que de besoin, à l’exemple du père Houphouët. Il en a pris de la graine…

C’est un homme d’honneur qui a le sens du devoir et du patriotisme. Rien de ce qu’il entreprend n’est le fruit du hasard. C’est un homme sage ! Le pouvoir d’Etat l’en a conforté. En l’espèce, à l’instar des sages comme lui, rien n’est fait dans la précipitation. Pas un mot de plus qu’il n’en faut. Ou, une attitude de plus qui ne se justifierait.

Pour les Latins ’’Cautus esto mater salutis’’ c’est-à-dire ‘’La prudence est mère de sûreté’’. Qui va piano va sano : « il vaut mieux partir lentement et atteindre son but, plutôt que de se précipiter et prendre le risque d'aller tout droit à l'échec ».

Tôt ou tard, la fraternité triomphera !

Par ;  Bamba Alex Souleymane Journaliste professionnel Expert consultant en Stratégies Et en Relations internationales

Le trafic de drogues sur une grande échelle peut poser d’importantes menaces à la sécurité d’un État

L’évasion du dealer Franco-sénégalais de trafic international de drogue, TAMBEDOU Mohamed, détenu depuis 2019 à la maison d’Arrêt et Correction d’Abidjan (MACA), relance la problématique du trafic de drogues et ses aléas dans notre pays. Il faut noter que depuis le 2 juin 2022, plusieurs personnes ont été inculpées et écrouées à la MACA pour délit de trafic international de cocaïne relatif à une enquête sur la saisie de plus de deux tonnes de cocaïne à Abidjan et San-Pedro en fin Avril 2022.

Trafic de drogue: Les narcotraficants veulent enfouir la trompe de l’éléphant dans la farine La lutte contre les drogues constitue une priorité de l’action publique, afin de protéger nos concitoyens, en particulier les plus jeunes. Problématique sociétale complexe, elle concerne directement la sécurité des citoyens et constitue un sujet du débat public. Elle engage de nombreux secteurs d’activité dans des champs d’action divers et dont les objectifs nécessitent d’être mis en cohérence. La responsabilité de cette lutte engage inéluctablement les pouvoirs publics. Notre pays se trouve actuellement confronté à une situation très préoccupante en matière de drogues qui présente une face hideuse de notre pays. Ainsi, malgré les efforts constants des pouvoirs publics pour endiguer la progression du trafic, l’usage de drogue reste aujourd’hui un problème majeur de santé et de sécurité, qui touche directement ou indirectement l’ensemble de la population ivoirienne.

 En effet, aux dommages sanitaires et sociaux, s’ajoutent des dommages de violence, délinquance, insécurité, économie souterraine. La question de la drogue reste aujourd’hui un sujet de société complexe pour notre pays. Tout le monde devrait être concerné par ce fléau qui progresse de jour en jour. Dans ce contexte, la politique publique menée dans le domaine des drogues doit être plus ambitieuse et plus claire avec pour seul objectif de réussir à faire baisser durablement le nombre d’usagers et de trafiquants. Par ailleurs, l’émergence de la contrebande de drogues en Afrique de l’Ouest, contribue aux économies illicites, à la mauvaise gouvernance et à la pénétration profonde du trafic de drogue et d’autres économies illicites dans la vie politique et économique de nos pays.

Ce trafic est devenu le crédo économique des terroristes qui alimentent ou financent leurs funestes desseins par l’achat des armes avec cet argent sale. Par ailleurs, le contexte post-conflit de plusieurs États de la CEDEAO, la prégnance de la corruption à de nombreux échelons des forces de sécurité, de la justice et du monde politique de plusieurs pays, la faible rentabilité des activités économiques légales, dans un contexte de crise et la diminution de l’aide au développement, sont d’autres facteurs ayant favorisé l’émergence et le développement du trafic des stupéfiants dans cette partie du continent.

 Le trafic de drogues sur une grande échelle peut poser d’importantes menaces à la sécurité d’un État Il faut noter que dans les pays où les institutions garantes de l’état de droit sont faibles, le commerce de drogues pourrait menacer l’État en offrant une filière aux organisations criminelles et corrompre des hommes politiques pour entrer dans l’arène politique, ce qui pourrait compromettre le processus démocratique, et même la stabilité du pays.

 Et le problème se perpétue. En effet, le succès d’hommes politiques financés par l’argent illicite en incite d’autres à participer aux économies illicites, ce qui entraîne une corruption endémique et le dysfonctionnement des institutions à la fois aux niveaux sous régional et national. Un commerce de drogues important avec des trafiquants puissants a aussi des effets pernicieux sur la police et la justice du pays. Alors que l’économie illicite se développe, la capacité de faire respecter la loi et de conduire les procédures judiciaires diminue. L’impunité pour l’activité criminelle augmente aussi, compromettant la crédibilité et la dissuasion du système de justice. De plus, les trafiquants puissants ont souvent recours à la violence pour dissuader et éviter les poursuites judiciaires, tuant ou soudoyant les procureurs, les juges ainsi que les témoins.

 Sous ses formes les plus pernicieuses, le trafic de drogues sur une grande échelle peut poser d’importantes menaces à la sécurité d’un État. Dans certains cas, le crime organisé, peut devenir violent au point d’empêcher un pays à faire respecter l’ordre, ce qui représentera alors une menace pour la sécurité nationale. Par conséquent, il faut élaborer une réponse efficace pour faire face aux problèmes que pose ce trafic ignoble dans l’édification de l’Etat. Cependant, la mise en place de moyens drastiques et téméraires notamment des peines sévères d’emprisonnement pour les usagers et trafiquants, le déploiement massif des forces de l’ordre, le retrait des troupes des agents corrompus et mal formés. In fine, il ne faut pas uniquement s’attaquer aux symptômes de ce fléau, il faut aussi s’attaquer aux causes profondes.

Une contribution de Idriss DAGNOGO

𝟐𝟐𝐞̀𝐦𝐞 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐧𝐞́𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐢𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐫𝐞́𝐟𝐮𝐠𝐢𝐞́𝐬 : 𝐥𝐚 𝐂𝐨̂𝐭𝐞 𝐝'𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐥𝐚𝐦𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐢𝐜𝐢𝐞𝐥𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐚 𝐟𝐢𝐧 𝐝𝐮 𝐬𝐭𝐚𝐭𝐮𝐭 𝐝𝐞 𝐫𝐞́𝐟𝐮𝐠𝐢𝐞́ 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐢𝐞𝐧𝐬

Abidjan, le 20 juin 2022 - Le Vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, a proclamé officiellement la cessation du statut de réfugié pour les Ivoiriens qui prend effet à partir du 30 juin 2022.

L'annonce a été faite à l'occasion de la 22ème édition de la journée mondiale des réfugiés, le lundi 20 juin 2022, en présence du Président Alassane Ouattara. " L'organisation à Abidjan de la 22ème édition de la journée mondiale des réfugiés revêt une symbolique importante pour notre pays. Elle marque la proclamation officielle de la fin du statut de réfugié pour les Ivoiriens. La clause de cessation avait été annoncée à Genève, lors de la 72ème session du comité exécutif du HCR en octobre 2021", a déclaré Tiémoko Meyliet Koné.

Le processus de rapatriement des réfugiés a été rendu possible grâce à de multiples facteurs, notamment, le rétablissement de la paix et de la stabilité, le développement économique. Tout comme les efforts de réconciliation mise en œuvre par les autorités ivoiriennes, traduits par la prise de plusieurs mesures en vue d’encourager les exilés à regagner leurs pays. A savoir, la signature d’un accord tripartite avec le HCR et les pays d’accueil pour le rapatriement des réfugiés, la prise d’une ordonnance portant amnistie en faveur des personnes poursuivies pour des infractions en lien avec la crise post-électorale, etc.

Le Haut-Commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a félicité le gouvernement ivoirien qui a permis de favoriser le retour des exilés. Estimant que ces personnes doivent rentrer chez elles pour participer au développement de la Côte d’Ivoire non sans saluer les pays d’accueil pour leur rôle humanitaire.

Il a indiqué que pour ceux qui ne veulent pas rentrer, des mesures de régulation sont prévues à cet effet. C’est ainsi qu’environ 187 réfugiés ivoiriens qui ont opté pour la résidence au Togo se sont vus délivrer des passeports par le gouvernement ivoirien. Depuis 2011, plus de 310 000 réfugiés ivoiriens ont été rapatriés en Côte d'Ivoire, soit 96% des exilés.

Hommage à Amadou Soumahoro : Adama Bictogo et Le Pr. Maurice Kakou Guikahué

Tchomba à Bictogo « Adama, tu iras à l’Assemblée parce que tu devras surveiller mon tabouret. Je parle à mon jeune frère. Je ne parle pas au secrétaire exécutif ».

Adama Bictogo, "Conscient que l’on ne peut vivre sans heurter son semblable" Le Pr. Maurice Kakou Guikahué,"Nous avons vécu des moments intenses de complicité" Adieu cher ami.

Adama Bictogo, conscient que l’on ne peut vivre sans heurter son semblable, s’est excusé auprès d'Amadou Soumahoro pour des paroles proférées ou actes posés qui auraient contrarié le défunt président de l’Assemblée nationale. Devant le grand monde rassemblé, il a crié haut et fort, la voix larmoyante : « Si par mon engagement, l’homme de mission que je suis, par le caractère que j’ai, lié à mon engagement, je t’ai offensé, Tchomba, devant les parents, je te demande pardon ; pardon, au nom de tous ceux qui t’ont offensé. Et à toi aussi, pardonne-nous parce que ici sur la terre, dans la vie des hommes, il arrive de nous tromper », s’est-il excusé.

 Le secrétaire exécutif du Rhdp, poursuivant son témoignage émouvant, qui a fait pleurer presque toute l’assistance, a soutenu qu’en dépit de ce qui se raconte, Amadou Soumahoro et lui ont été complices, partageant ensemble des moments inoubliables, parfois passionnants et difficiles, dans la lutte pour l’accession au pouvoir de leur parti. En guise d’exemple, il a confié qu’au soir de sa vie, presque affaibli par la maladie, Amadou Soumahoro l’a invité à deux reprises chez lui à son domicile pour parler avec lui. Cette première rencontre, selon Adama Bictogo, a porté essentiellement sur le souvenir de la lutte glorieuse et des moments de braise dans la vie du Rdr.

 Lors de la seconde entrevue, le secrétaire exécutif des Houphouétistes a laissé entendre que ce jour-là, c’est un Amadou Soumahoro luttant vainement avec la maladie qui s’est adressé à lui : « Bictogo, je suis fatigué. C’était la première fois, dans son combat contre la maladie, que Tchomba me recevait seul pour me dire Bictogo, je suis fatigué. J’ai commencé à couler des larmes. Je lui ai dit : Tchomba, repose-toi, laisse nous faire. Il a répondu, je vais me reposer », a-t-il révélé. Puis de confesser : « Je suis parti de chez lui et j’ai dit au Président que je viens de prendre un coup. Et que n’eut été la mission que vous me confiez, je n’ai plus la force, parce que ce que je viens de vivre est difficile à supporter ».

Fort de ces confidences, Adama Bictogo a affirmé qu’il était dans l’intimité du fils de Séguéla qui avait confiance en lui et en ses capacités de meneur d’hommes, au point qu’il l’avait chargé de veiller sur son fauteuil à l’Assemblée nationale. Et il a repris mot pour mot ce que le Tchomba lui a demandé à cette occasion : « Adama, tu iras à l’Assemblée parce que tu devras surveiller mon tabouret. Je parle à mon jeune frère. Je ne parle pas au secrétaire exécutif ». Bictogo a argué que le disparu était un homme fort de caractère qui ne laissait personne indifférent. Ce qui le rendait atypique. Il a salué l’ancien secrétaire général par intérim du Rdr. Il a pris l’engagement de veiller sur sa famille. Avant de prier le Ciel de faciliter son passage de la terre vers le paradis.

 Par Mamadou Kanate Source / fratmat.info

A lire aussi : Hommage du SGE du PDCI à Amadaou Soumahoro: "Nous avons vécu des moments intenses de complicité"

Le Pr. Maurice Kakou Guikahué, Député de Dougroupalegnoa, Doukouyo, Gnagbodougnoa Commune et S/ P et Gagnoa S/P a rendu un hommage, le 12 mai 2022 à feu Amadou Soumahoro. L’intégralité de cette oraison funèbre.

Après la brillante oraison funèbre faite par le Président de la Cour des comptes et l’intervention du vice- président Basile FREGBO, lors de la cérémonie d’hommage à Amadou SOUMAHORO, le mardi 10 mai 2022, au Palais de l’Assemblée nationale.

 Après les divers témoignages et les interventions de personnalités outillées qui vont succéder à la mienne, je vais témoigner de ma fraternité avec Amadou SOUMAHORO et faire quelques réflexions sur la fraternité, l’amitié et la politique.

 Né le 31 octobre 1953, à Séguéla, ancien Maire de la ville de Séguéla de 1996 à 2013 et Député de Bobi-Diarabana, Séguéla commune et Sous- préfecture depuis 2011, l’honorable Amadou SOUMAHORO, Président de l’Assemblée nationale n’est plus.

Depuis le samedi 7 mai 2022, Amadou SOUMAHORO, notre Président, mon frère, mon ami nous a quittés.

En ces moments de tristesse et de recueillement, le silence est d’or mais le devoir m’appelle et je vais m’acquitter, au nom de mes pairs, de ce devoir; parler de Amadou SOUMAHORO, en ma qualité de Député de Dougroupalegnoa, Doukouyo, Gnagbodougnoa Com et S/P et Gagnoa S/P.

 Mesdames et Messieurs

Il est de notoriété publique que l’occasion d’une oraison funèbre est un moment particulièrement difficile pour celui à qui il est demandé de faire l’éloge de l’illustre disparu.

J’ai cependant accepté de me livrer à ce dur exercice que m’ont confié mes pairs, pour une raison fondamentale; démontrer que : "on peut avoir des divergences politiques, être des adversaires politiques, mais la fraternité doit toujours demeurer au-dessus de tout".

 Avant de continuer mon propos permettez-moi de présenter les condoléances des Députés de la Nation à Madame SOUMAHORO, à ses enfants, à ses parents, aux populations de Séguéla, du Worodougou et du Woroba.

Mesdames et Messieurs

Notre rencontre, Amadou SOUMAHORO et moi, se fait en 1991, quand le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, me confie la charge avec des amis de la mise en place de la JPDCI, suite à la dissolution du Mouvement des Étudiants et Élèves de Côte d’Ivoire (MEECI), au 9eCongrès Ordinaire du PDCI-RDA. Amadou SOUMAHORO sera membre de la Coordination de cette activité. Il sera ensuite membre du Bureau Politique du PDCI-RDA, membre du Groupe de la Rénovation avant de rompre les bancs avec le PDCI-RDA, en 1994.

Nos chemins vont se croiser à nouveau à la faveur de la mise en place du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).

Amadou SOUMAHORO sera mon 1er vice-président en ma qualité de Président du Directoire du RHDP de 2013 au 16 février 2016, date à laquelle, il prendra la présidence du Directoire et moi à mon tour, son 1er vice-président, dans le cadre de la rotation décidée par nos Présidents.

Nous cheminerons ensemble jusqu’en juillet 2018, quand nos chemins vont encore se séparer.

 Oui, j ‘ai cheminé avec Amadou SOUMAHORO, fils de Losseni SOUMAHORO, figure de proue du PDCI-RDA dans le Worodougou et avons vécu des moments intenses de complicité et de fraternité au cours de nos différentes collaborations. Nous avons réalisé de grandes choses. Mon frère Amadou SOUMAHORO avait un caractère trempé et il était souvent impatient. ==== Hommes de fidélité, de conviction et d’engagement que nous sommes, nous avons été loyaux chacun à son chef.

Aussi, voudrais-je présenter les condoléances des Députés de la Nation à SEM Alassane OUATTARA, Président de la République qui perd un grand et fidèle compagnon et à SEM Henri KONAN BEDIE, Président du PDCI-RDA, un jeune frère qu’il estimait bien.

 Mesdames et Messieurs

 Souvent la densité et la qualité des actes posés au cours d’un mandat, valent mieux que la durée de celui-ci.

Amadou SOUMAHORO, Président de l’Assemblée nationale, seulement de 2019 à 2022, a gravé son nom dans les annales de cette Institution par l’adoption et la promulgation de la loi organique portant Statut des Députés dont il a fait l’épine dorsale de sa gouvernance dès son accession à la présidence de notre Institution.

Le choix porté sur ma personne pour rendre cet hommage à notre Président va dans le sens de la consolidation de la fraternité qui doit être au dessus de nos divergences idéologiques et politiques. Peut- on vivre une fraternité quand nos opinions divergent ? C’est la mission d’éducation que doit s’assigner la représentation nationale ; l’Assemblée nationale qui est par essence le lieu de l’expression de la pluralité des idées, le lieu par excellence de la tolérance car tout Député quoique élu d’une circonscription ou soutenu par une obédience politique, demeure Député de la Nation.

Nos comportements, la gouvernance de notre institution dans la convivialité, l’équité doivent transformer la vision des populations par rapport à la démocratie.

Nous qui légiférons, notre ambition doit être de voter des lois dans l’intérêt général des populations dans toutes leurs composantes et diversités.

Enfin, par notre tolérance, notre institution sera le creuset de la démocratie naissante de notre Pays.

Que cette disparition du Président Amadou SOUMAHORO qui nous rassemble, soit le levain de la nouvelle vision de la politique dans notre pays, loin de tout manichéisme. Vas en Paix, cher Ami rencontrer ton géniteur Losseni SOUMAHORO Que la terre de tes ancêtres te soit légère.

ADIEU CHER FRÈRE, CHER AMI !

Par Patrick N'Guessan Le 14/05/22 à 09:49

Tentative de déstabilisation : Pourquoi l’aide de camp de Soro a été arrêté 5 mai 2022 Il s’appelle Abdoulaye Fofana.

Il avait le grade de commandant dans l’armée ivoirienne. Il en a été radié depuis 2019 pour « désertion ». Il prêtait régulièrement son image aux incessantes tentatives de déstabilisation des institutions de la République aux côtés de Guillaume Soro, dont il était l’aide de camp.

Jusqu’à une date récente, il était aux côtés de Soro dans son exil européen. Abdoulaye Fofana a été arrêté le mardi 3 mai 2022 à Abidjan dans le cadre d’une enquête des services de renseignements ivoiriens sur de nouvelles tentatives d’atteinte à la sûreté de l’État.

Les faits. Nos sources établissent que l’homme de main de Guillaume Soro faisait l’objet d’une surveillance étroite de longue date. Les services de renseignements l’ont inscrit sur une grille de priorités dès qu’il est rentré sur le territoire ivoirien le 25 avril 2022, sous une fausse identité. Il avait pris pied avec son patron en Suisse, à Genève. C’est de là, qu’avec de faux documents, il réussit à se faire établir un laissez-passer de voyage au consulat du Burkina Faso à Genève avec sa fausse identité. Désormais, son nouveau nom, c’est Sondé Amadou. Avec cette nouvelle identité, il quitte Genève pour Paris.

Là emprunte un vol à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, le 23 avril, vraisemblablement sur la compagnie Air France, à destination de Casablanca au Maroc. De Casablanca, il prend un autre vol de la Royal Air Maroc (RAM), cette fois, en direction de Ouagadougou. Il atterrit au Burkina Faso à 1 heure du matin le 24 avril. Il fait une pause de quelques heures. Le lendemain, il prend la direction de la Côte d’Ivoire, cette fois, par la route, à bord d’une voiture.

Depuis le 25 avril 2022, Abdoulaye Fofana est en terre ivoirienne. De Ouaga, il met le cap sur Bouaké, la capitale du centre de la Côte d’Ivoire. Après une pause de quelques jours, il rallie Yamoussoukro. Pour une raison inexpliquée pour les enquêteurs, il retourne à Bouaké. De l’ancien fief de la rébellion ivoirienne où il était aux côtés de Guillaume Soro, il remet le cap sur Yamoussoukro. Cette fois, destination finale : Abidjan. Dans la capitale économique ivoirienne, il prend ses quartiers dans plusieurs hôtels. Il se déplace constamment. Pour brouiller les pistes.

Il est si bien suivi par les services de sécurité que dans la journée du mardi 3 mai, il a été appréhendé dans le quartier de la Riviera à bord d’un véhicule de type 4X4 de marque BMW de couleur blanche. Nos sources indiquent qu’il a été pris avec 4 autres individus. Dans son véhicule, les enquêteurs ont retrouvé sa tenue militaire bien apprêtée. Et pas moins de 7 téléphones portables et autant de numéros. Les enquêteurs travaillent à faire parler ses téléphones portables. Les choses ne s’arrêtent pas là : De sources bien introduites, pas moins d’une vingtaine d’arrestations ont été opérées.

Qui sont-ils exactement ? Que préparaient-ils ? Les jours prochains nous situeront. Mais déjà, des sources crédibles proches de l’enquête sont formelles : Guillaume Soro, à travers ses chiens de guerre lancés sur le terrain, voudrait attenter à la vie du Président Alassane Ouattara. Un dessein sinistre, qui plus qu’une menace, ressemble aux derniers soubresauts d’un être désespéré.

 Source / Bakayoko Youssouf du quotidien. Nord sud

Adama Diomandé, (Pdt ADDL) : «Gbagbo démontre chaque jour depuis son retour, qu’il est un revanchard»

L’actualité récente en Côte d’Ivoire marquée par la nomination d’un vice-président de la République ainsi que la reconduction du Premier ministre Patrick Achi, a fait réagir le président de l’Association pour la défense de la démocratie et des libertés (ADDL). Adama Diomandé dont le mouvement est proche du RHDP, a commenté l’actualité dans les colonnes de notre confrère Le Rassemblement.

Vous êtes le président d’un mouvement proche du RHDP. Quelle lecture faîtes-vous des dernières sorties de l’ancien président Laurent Gbagbo qui s’est, entre autres, attaqué au bilan du président Alassane Ouattara en disant que les dispensaires étaient baptisés CHU?

L’ancien président Laurent Gbagbo démontre chaque jour depuis son retour, qu’il est un revanchard. Parce que ses critiques ne sont pas objectives. Personne ne lui a dit que les centres de santé construits étaient considérés comme des CHU. C’est très grave qu’un ancien chef de l’Etat fasse preuve de tant de légèreté. Il roule sur du bitume pour aller dans son village à Mama et voit d’autres réalisations de son successeur, mais cela ne lui inspire rien. Il préfère plutôt amuser la galerie, parce que finalement, c’est ce sentiment qu’on a lorsqu’on l’écoute. Il veut faire plaisir à ses partisans connus pour leur extrémisme et leur manque de discernement, de sorte qu’ils sont dans une logique d’opposition systématique. C’est bien dommage. Je voudrais quand même rappeler que son élection fut la pire chose qui soit arrivée à ce pays. D’ailleurs, il n’a pas manqué de reconnaitre lui-même que son élection a été calamiteuse. Lorsqu’on a été élu dans de telles conditions, on fait tout pour rapprocher ses compatriotes. Mais, au contraire, lui, il a accentué la catégorisation des Ivoiriens en reprenant à son compte le concept de l’ivoirité qui a divisé ce pays. Et il a gouverné comme ça. Lorsque certains lui ont envoyé des signaux pour attirer son attention sur les risques de déflagration qui guettait son pouvoir, il a dit qu’il voyait le dos du nageur. Conséquence, son pouvoir a été attaqué. Il y a tellement d’éléments qui démontrent que ce monsieur n’était pas apte à diriger la Côte d’Ivoire. Ce fut une erreur monumentale qu’il soit arrivé à ce niveau, je le répète. Pour preuve, un autre à sa place, après tout ce qu’il a vécu, serait devenu sage. Mais, il se promène et parle de choses et d’autres qui n’ont aucun rapport avec la vie des Ivoiriens. C’est clair que c’est un revanchard, et notre pays n’a pas besoin de ça.

Le député indépendant et maire de Tiassalé, Assalé Tiémoko a déposé des propositions de lois à l’assemblée nationale, notamment, celle portant limitation à 75 ans, de l’âge des candidats à l’élection présidentielle. Quel commentaire suscite en vous cette proposition de loi? A-t-elle des chances d’être adoptée par le Parlement?

Je crois, pour ma part, que la question de l’âge des candidats n’est pas le vrai problème. Le vrai problème, c’est la volonté de certains hommes politiques à concevoir la vie politique au-delà de leurs intérêts et de leur personne. Cela dit, je ne vois pas d’inconvénient à cette proposition de loi pour ce qui concerne le RHDP, puisque le président du parti l’a dit, il a une demi-douzaine de cadres sous la main pour sa succession. Et la nomination du vice-président Tiémoko Meyliet Koné en est une preuve probante. Quant à savoir si elle sera adoptée par le Parlement, la question reste posée. Cependant, il faut rappeler que lors de la 5ème phase du dialogue politique, tous les partis, pouvoir comme opposition, n’ont pas vu d’inconvénient à ce que le verrou de l’âge soit levé. En clair, la non limitation de l’âge des candidats semble ne gênée personne dans les partis politiques.

Le mardi 19 avril, le président Alassane Ouattara a reconduit le Premier ministre Patrick Achi tout en nommant un nouveau Vice-président de la République. Vous attendiez vous à ces nominations?

Pour dire la vérité, personne ne s’y attendait. Cependant, pour ce qui me concerne, je puis dire que j’avais le tiercé gagnant mais pas dans l’ordre. Je veux dire que pour moi, le Premier ministre serait nommé vice-président et l’ex-gouverneur de la BCEAO atterrirait à la Primature. Mais ce fut le contraire. Ce n’est pas plus mal. Puisque les deux sont de grands bosseurs et ont déjà fait la preuve de leur sérieux.

Que pensez-vous de la reconduction du Premier ministre, est-elle justifiée, selon vous? 

Elle est amplement justifiée. Il a démontré qu’il est un grand technocrate. Le Premier ministre Patrick Achi est une personne sans histoire qui fait l’unanimité au sein de la classe politique sur ses compétences et son dynamisme. 

Avec la nomination d’un Vice-président, est-il juste de dire que le président Alassane Ouattara prépare sa succession? 

Je serais d’accord si c’était le cas. Il a déjà fait ce qu’il avait à faire. Il a tracé les sillons, il ne serait donc pas mauvais qu’il passe la main comme il en manifeste l’intention sinon la volonté depuis au moins 2018. Cela est d’autant plus souhaitable que le vice-président Tiémoko Meyliet Koné est un homme qui inspire confiance.

Justement, que savez-vous de l’ancien gouverneur de la BCEAO, un homme pas très connu du grand public? 

Je pense que c’est un homme de grande qualité. L’Afrique le connait, le monde de la finance, surtout. Sa détermination à défendre le franc CFA est connue de tous. C’est quelqu’un qui ne fait pas de bruit, mais qui avance. Je l’ai connu depuis Paris. Je pense que d’ici quelques jours, nous le verrons au travail et chacun pourra le juger sur pièce et non sur des on dit ou des préjugés. Il a prêté serment devant la nation et je ne doute pas que sa loyauté sera intacte vis-à-vis du président de la République. Tout ce que celui-ci lui dira de faire, il le fera sans problème. Et cela me rassure.

On a vu au congrès que les députés et les présidents des partis de l’opposition étaient présents dans la salle. Que vous a inspiré ce moment de communion républicaine ?

J’ai apprécié. Lorsque je voyais le député Michel Gbagbo du PPA-CI, Guikahué et les autres députés du PDCI-RDA, j’étais content. Cela prouve que la démocratie marche en Côte d’Ivoire, même si on a des critiques à faire. Il faut donc avoir l’honnêteté de reconnaitre, quand on est opposant et qu’on est sur les chaînes étrangères, que la démocratie ivoirienne marche, mais que nous nous battons pour la parfaire et l’améliorer. Etre opposant, ce n’est pas tout rejeter. Je reviens à Laurent Gbagbo pour dire que lorsqu’il va à l’Ouest et qu’il roule sur du bitume grâce à Alassane Ouattara, il devrait reconnaitre cela. Voilà pourquoi je dis qu’il est déconnecté. Même s’il ne veut pas dire merci à Alassane Ouattara, il peut au moins se réjouir de ce qui est fait pour son pays. 

En 2023, on aura les élections locales qui vont enregistrer la participation de tous les partis politiques, y compris celui de l’ancien président Laurent Gbagbo. Croyez-vous que le Rhdp réussira à conserver son hégémonie sur la scène politique? 

Le RHDP est un parti organisé et tout le démontre. Lorsque le RDR était dans l’opposition, il a remporté de nombreux sièges. Ai-je besoin de vous rappeler que le président de la République qui est le président du RHDP est un homme prévoyant ? Il a décidé d’organiser le parti dans la perspective de ces joutes électorales. Il y a des personnes très au fait des réalités politiques de notre pays qui sont au Directoire et au Secrétariat exécutif. Je veux parler du ministre d’Etat, Gilbert Koné Kafana, des ministres Adama Bictogo, Mamadou Touré, Zoro Bi Ballo dont je suis proche et bien d’autres. Je pense que nous sommes suffisamment outillés pour conserver notre hégémonie. C’est vrai qu’il y a des plaintes en interne au niveau de certains militants qui estiment qu’ils ne sont pas récompensés à la hauteur de leurs sacrifices et d’autres griefs. C’est justement ce qui a amené le président du parti à exhorter les cadres à être proches de la base. Ce sont des torts qui doivent être réparés et alors, je ne doute pas que le RHDP partira à ces joutes avec toutes les chances de son côté.

Ne pensez-vous pas que le plus grand adversaire du RHDP, c’est le RHDP lui-même, puisque la cohésion semble ne pas y être de mise lorsqu’on voit certaines choses, notamment les querelles entre cadres du même parti?

Les bisbilles et les inimitiés font partie du fonctionnement de toutes les structures et des partis politiques. C’est donc humain. L’essentiel étant que les uns et les autres sachent qu’ils appartiennent à un même ensemble qui ne doit pas pâtir de leurs querelles. C’est ce qu’on appelle l’intérêt général. Et je pense qu’au RHDP, tout le monde en est conscient. Même dans nos familles, il y a quelques mésententes, mais lorsqu’il s’agit de défendre cette famille, tous les membres font bloc autour du père. Je sais que vous faites allusion aux candidatures indépendantes qu’on a connues dans un passé récent. Mais d’une certaine façon, on peut comprendre ceux qui ont porté ces candidatures, puisque pour la plupart, ce sont des militants de la première heure qui ont consenti beaucoup de sacrifices pour le parti et lorsqu’il s’agit de désigner des candidats, ils sont parfois ignorés au profit de cadres souvent inconnus de la base. Il est vrai que les indépendants vont au scrutin en se disant qu’ils sont plus légitimes, mais après, qu’ils gagnent ou qu’ils perdent, ils reviennent à la maison. Ce ne sont donc pas des situations si alarmantes, tout compte fait. Cette fois-ci, nous devons tout faire pour garder la cohésion et la discipline, puisque 2025, c’est un moment important pour la vie de la nation et pour notre parti.

On parle de plus en plus de la succession de Ouattara, croyez-vous que c’est une bonne chose au moment où Bédié et Gbagbo n’entendent pas prendre leur retraite avant 2025?

Alassane Ouattara a tout donné à son pays. C’est un être humain et il peut être fatigué. Je pense donc que si en 2025, il dit qu’il se retire, je n’y verrais aucun inconvénient. Mais pour lui rendre hommage et honneur, nous devons tout faire, quelle que soit la personne qu’il va désigner pour sa succession, pour conserver le pouvoir. En revanche, si c’est avec le président lui-même, il n’y aura pas de problème. Si les présidents Bédié et Gbagbo veulent rebeloter, je pense que, dans leurs partis respectifs, si ces derniers fonctionnent normalement, on devrait leur dire stop ! Ce serait plus sage.

Quel message pouvez-vous lancer aux Ivoiriens, singulièrement, aux militants du parti présidentiel à ce stade la vie de la nation? 

Avant de lancer un message, je voudrais prendre l’exemple du Ghana. Ce pays compte des anciens présidents qui sont dans l’opposition, mais jamais vous ne les entendrez tourner en dérision le bilan de l’actuel président. Au Nigéria, c’est pareil. Chacun respecte les autorités en place. Les opposants ivoiriens devraient prendre l’exemple des Ghanéens. Et surtout, nous avons un problème, c’est que trois de nos voisins connaissent des situations d’exception puisqu’ils sont dirigés par des juntes militaires. J’invite donc les Ivoiriens à rester unis pour conjurer le mauvais sort et donner force à nos autorités. La Côte d’Ivoire est au-dessus de tout le monde. Je souhaiterais, pour finir, que mes compatriotes prennent conscience de l’évolution du pays sous Alassane Ouattara.

Source : Le Rassemblement Adama Diomandé, (Pdt ADDL) : «Gbagbo démontre chaque jour depuis son retour, qu’il est un revanchard» Avr 25, 2022 Adama Diomandé, Président de l'ADDL @informateur-

Côte d’Ivoire : pourquoi Alassane Ouattara a choisi Tiémoko Meyliet Koné pour la vice-présidence

L’ex-gouverneur de la BCEAO devient le deuxième personnage de l’État. Ce technocrate discret et irréprochable est depuis de longues années un « conseiller de l’ombre » du président ivoirien.

Le vice-président Tiémoko Meyliet Koné salue le drapeau national ivoirien après avoir prêté serment au palais présidentiel d’Abidjan le 20 avril 2022. © ISSOUF SANOGO/AFP Main droite levée, costume sombre et fines lunettes, Tiémoko Meyliet Koné a prêté serment ce mercredi 20 avril devant les juges du Conseil constitutionnel. À 72 ans, cet homme placide est ainsi devenu le deuxième vice-président de l’histoire du pays.

La veille, devant le Congrès réuni à Yamoussoukro, Alassane Ouattara avait annoncé la nomination de celui qui depuis 2011 était le gouverneur de la BCEAO. Un choix qui n’a pas étonné les visiteurs du soir du palais présidentiel : le nom de cet homme était régulièrement évoqué ces dernières années. Déjà en juillet 2020, lors de la mort du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly puis de la démission du vice-président Daniel Kablan Duncan, on parlait de lui comme d’un recours éventuel. 

Réseaux internationaux Ce haut dirigeant a en effet tous les atouts pour séduire le président ivoirien. « Technocrate hors pair, brillant économiste et homme compétent », il a effectué un parcours sans faute.

C’EST QUELQU’UN QUE LE CHEF DE L’ÉTAT CONSULTAIT RÉGULIÈREMENT À CAUSE DE SON EXPÉRIENCE INTERNATIONALE

Diplômé de sciences économiques à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody puis formé à la Banque centrale, il est aussi passé par le Fonds monétaire international (FMI) avant de prendre la tête de la BCEAO, deux institutions internationales où a travaillé Alassane Ouattara. Sa carrière a permis à Tiémoko Meyliet Koné d’acquérir de solides réseaux économiques et internationaux.

« C’est quelqu’un que le chef de l’État consultait régulièrement à cause de son expérience internationale. C’était un conseiller de l’ombre », souligne une source proche du président ivoirien. Un homme de confiance sur lequel Alassane Ouattara, qui souhaite être plus épaulé, pourra s’appuyer pour suivre des dossiers clés. Le premier d’entre eux sera celui de la réforme du Franc CFA.

Appelé par Soro C’est en 2007 que Tiémoko Meyliet Koné se fait connaitre des Ivoiriens. À l’époque, cet homme originaire de Ferkessédougou par son père mais qui préfère la ville de sa mère, Tafiré – il y possède un ranch, une résidence secondaire et un complexe hôtelier – , venait de quitter la Banque centrale pour lancer un cabinet de consulting. Un projet qu’il n’aura jamais la possibilité de mener à bien. 

Guillaume Soro est nommé Premier ministre de cohabitation de Laurent Gbagbo et a besoin d’un directeur de cabinet. Cardosi Koné, actuel député de Ferkessédougou, la ville de Soro, et proche ami de Tiémoko Meyliet Koné lui suggère alors de travailler avec le discret technocrate. Alassane Ouattara recommande aussi l’économiste.

ALASSANE OUATTARA, QUI SE DIT FATIGUÉ, POURRA S’APPUYER SUR CET HOMME DE CONFIANCE

Son efficacité et sa probité sont remarquées et le conduisent à prendre la tête du ministère de la Construction début 2010. Sa mission ?

Remettre de l’ordre, imposer de bonnes pratiques et de la transparence. En novembre 2010, lorsqu’Alassane Ouattara est élu, il le nomme conseiller spécial chargé des finances pour quelques mois avant d’en faire son candidat au poste de gouverneur de la BCEAO, laissé vacant par Henri Dakoury-Tabley contraint à la démission. Loyauté et expertise Onze années plus tard, Tiémoko Meyliet Koné revient à des fonctions nationales. Près de deux ans après la démission de Daniel Kablan Duncan et alors qu’il avait un temps envisagé de supprimer le poste de vice-président, Alassane Ouattara l’a désigné deuxième personnage de l’État.

Rien n’indique pourtant qu’il en fasse ainsi son dauphin en vue de la course à la présidence de 2025. C’est sur la loyauté et l’expertise que le président ivoirien semble avoir misé.

À LIRE À la BCEAO, une méthode (sans discours) nommée Tiémoko KonéSource

Source Jeune Afrique 21 avril 2022 à 19:50 Par Baudelaire Mieu Mis à jour le 21 avril 2022 à 19:50

CIV / 𝐆𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 : 𝐮𝐧𝐞 𝐞́𝐪𝐮𝐢𝐩𝐞 𝐝𝐞 𝟑𝟐 𝐦𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮𝐱 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐚𝐧𝐭𝐬 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐞́𝐞

𝐆𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 : 𝐮𝐧𝐞 𝐞́𝐪𝐮𝐢𝐩𝐞 𝐝𝐞 𝟑𝟐 𝐦𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮𝐱 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐚𝐧𝐭𝐬 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐞́𝐞 Abidjan, le 20 avril 2022 - Dans un communiqué signé du Président de la République Alassane Ouattara, le mercredi 20 avril 2022, le secrétaire général de la Présidence de la République, Abdourahmane Cissé, a annoncé le nouveau gouvernement composé de 32 membres, dont deux nouveaux entrants, contre 41 membres dans le gouvernement précédent.

Les deux nouveaux ministres entrants sont le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly en remplacement de Thomas Camara et la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck en remplacement de Harlette Badou N'guessan Kouamé. Certains ministres ont changé de ministères, notamment , Laurent Tchagba qui remplace Alain Richard-Donwahi aux Eaux et Forêts. Ce nouveau gouvernement dirigé par le Premier Ministre Patrick Achi dont la reconduction a eu lieu la veille ne comprend pas de secrétariats d'État ni de ministères délégués.

Le gouvernement précédent qui était composé de 41 membres, avait rendu sa démission le mercredi 13 avril dernier. La liste des Membres du Gouvernement :

1. Ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, 𝐌𝐚𝐝𝐚𝐦𝐞 𝐊𝐚𝐧𝐝𝐢𝐚 𝐊𝐚𝐦𝐢𝐬𝐬𝐨𝐤𝐨 𝐂𝐚𝐦𝐚𝐫𝐚 2. Ministre d’Etat, ministre de la Défense, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐓𝐞́𝐧𝐞́ 𝐁𝐢𝐫𝐚𝐡𝐢𝐦𝐚 𝐎𝐮𝐚𝐭𝐭𝐚𝐫𝐚 3. Ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐊𝐨𝐛𝐞𝐧𝐚𝐧 𝐊𝐨𝐮𝐚𝐬𝐬𝐢 𝐀𝐝𝐣𝐨𝐮𝐦𝐚𝐧𝐢 4. Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐉𝐞𝐚𝐧 𝐒𝐚𝐧𝐬𝐚𝐧 𝐊𝐚𝐦𝐛𝐢𝐥𝐞́ 5. Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, 𝐆𝐞́𝐧𝐞́𝐫𝐚𝐥 𝐕𝐚𝐠𝐨𝐧𝐝𝐨 𝐃𝐢𝐨𝐦𝐚𝐧𝐝𝐞́ 6. Ministre du Plan et du Développement, 𝐌𝐚𝐝𝐚𝐦𝐞 𝐊𝐚𝐛𝐚 𝐍𝐢𝐚𝐥𝐞́ 7. Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐌𝐚𝐦𝐚𝐝𝐨𝐮 𝐒𝐚𝐧𝐠𝐚𝐟𝐨𝐰𝐚 𝐂𝐨𝐮𝐥𝐢𝐛𝐚𝐥𝐲 8. Ministre de la Fonction publique, 𝐌𝐚𝐝𝐚𝐦𝐞 𝐀𝐧𝐧𝐞 𝐃𝐞́𝐬𝐢𝐫𝐞́𝐞 𝐎𝐮𝐥𝐨𝐭𝐨 9. Ministre des Transports, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐀𝐦𝐚𝐝𝐨𝐮 𝐊𝐨𝐧𝐞́ 10. Ministre de l’Économie et des Finances, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐀𝐝𝐚𝐦𝐚 𝐂𝐨𝐮𝐥𝐢𝐛𝐚𝐥𝐲 11. Ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐁𝐫𝐮𝐧𝐨 𝐍𝐚𝐛𝐚𝐠𝐧𝐞́ 𝐊𝐨𝐧𝐞́ 12. Ministre du Budget et du Portefeuille de l’État, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐌𝐨𝐮𝐬𝐬𝐚 𝐒𝐚𝐧𝐨𝐠𝐨 13. Ministre des Eaux et Forêts, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐋𝐚𝐮𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐂𝐡𝐚𝐠𝐛𝐚 14. Ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐀𝐦𝐞́𝐝𝐞́ 𝐊𝐨𝐟𝐟𝐢 𝐊𝐨𝐮𝐚𝐤𝐨𝐮 15. Ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, 𝐌𝐚𝐝𝐚𝐦𝐞 𝐌𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭𝐨𝐮 𝐊𝐨𝐧𝐞́ 16. Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐒𝐨𝐮𝐥𝐞𝐲𝐦𝐚𝐧𝐞 𝐃𝐢𝐚𝐫𝐫𝐚𝐬𝐬𝐨𝐮𝐛𝐚 17. Ministre de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐁𝐞𝐫𝐭𝐢𝐧 𝐊𝐨𝐧𝐚𝐧 𝐊𝐨𝐮𝐚𝐝𝐢𝐨 18. Ministre des Sports, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐏𝐚𝐮𝐥𝐢𝐧 𝐂𝐥𝐚𝐮𝐝𝐞 𝐃𝐚𝐧𝐡𝐨 19. Ministre des Ressources animales et halieutiques, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐒𝐢𝐝𝐲 𝐓𝐢𝐞́𝐦𝐨𝐤𝐨 𝐓𝐨𝐮𝐫𝐞́ 20. Ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Porte-parole du gouvernement, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐀𝐦𝐚𝐝𝐨𝐮 𝐂𝐨𝐮𝐥𝐢𝐛𝐚𝐥𝐲 21. Ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Porte-parole adjoint du gouvernement, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐌𝐚𝐦𝐚𝐝𝐨𝐮 𝐓𝐨𝐮𝐫𝐞́ 22. Ministre du Tourisme, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐒𝐢𝐚𝐧𝐝𝐨𝐮 𝐅𝐨𝐟𝐚𝐧𝐚 23. Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐀𝐝𝐚𝐦𝐚 𝐃𝐢𝐚𝐰𝐚𝐫𝐚 24. Ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture Maladie universelle, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐏𝐢𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐃𝐢𝐦𝐛𝐚 25. Ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐁𝐨𝐮𝐚𝐤𝐞́ 𝐅𝐨𝐟𝐚𝐧𝐚 26. Ministre de la Promotion de la bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐄́𝐩𝐢𝐩𝐡𝐚𝐧𝐞 𝐙𝐨𝐫𝐨 𝐁𝐚𝐥𝐥𝐨 27. Ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, 𝐌𝐚𝐝𝐚𝐦𝐞 𝐌𝐲𝐬𝐬 𝐁𝐞𝐥𝐦𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐃𝐨𝐠𝐨 28. Ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐀𝐝𝐚𝐦𝐚 𝐊𝐚𝐦𝐚𝐫𝐚 29. Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, 𝐌𝐚𝐝𝐚𝐦𝐞 𝐍𝐚𝐬𝐬𝐞𝐧𝐞𝐛𝐚 𝐓𝐨𝐮𝐫𝐞́ 30. Ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐊𝐨𝐟𝐟𝐢 𝐍’𝐆𝐮𝐞𝐬𝐬𝐚𝐧 31. Ministre de la Culture et de la Francophonie, 𝐌𝐚𝐝𝐚𝐦𝐞 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜̧𝐨𝐢𝐬𝐞 𝐑𝐞𝐦𝐚𝐫𝐜𝐤 32. Ministre de l’Environnement et du Développement durable, 𝐌𝐨𝐧𝐬𝐢𝐞𝐮𝐫 𝐉𝐞𝐚𝐧-𝐋𝐮𝐜 𝐀𝐬𝐬𝐢 Ci-après le communiqué :

https://bit.ly/3xHkLrB En savoir plus ➡️ https://bit.ly/3rFSgqt #CICG #GouvCI Présidence de la République de Côte d'Ivoire Primature Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire: le vice-président Tiémoko Meyliet Koné a prêté serment

« Je mesure le défi qui est le mien » « Je jure solennellement et sur l'honneur de respecter la Constitution, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge, dans le strict respect de ses obligations et avec loyauté à l'égard du président de la République », a aussi déclaré M. Koné avant d'ajouter : « Que le président de la République me retire sa confiance si je trahis ce serment ».

Le vice-président ivoirien Tiemoko Meyliet Koné après avoir prêté serment au palais présidentiel d'Abidjan le 20 avril 2022, au lendemain de sa nomination à ce poste vacant depuis près de deux ans. Sa nomination au poste de vice-président a été annoncée mardi 19 avril par Alassane Ouattara. Tiémoko Meyliet Koné a prêté serment ce mercredi en fin de matinée à Abidjan, devant le Conseil constitutionnel. 

C’est lors d’une cérémonie solennelle que le vice-président a prêté serment devant les membres du Conseil constitutionnel, qui se sont déplacés pour l’occasion dans une salle de réception de la présidence de la République. 

La cérémonie s'est tenue en présence du président de la République, du Premier ministre, de ministres d’État, de représentants du corps diplomatique ou des chefs traditionnels. Le président du Conseil constitutionnel Mamadou Koné a pris la parole pour expliquer au nouveau vice-président les obligations liées à sa charge : « Vous demeurerez sans conteste le deuxième personnage de l’État », lui a rappelé Mamadou Koné. « Je mesure le défi qui est le mien »

Puis c’est Tiémoko Meyliet Koné lui-même qui s’est exprimé, d’abord pour remercier le chef de l’État de sa confiance, louant aussi son action politique : « Aux regards de vos ambitions, je mesure le défi qui est le mien. Je me mets à votre disposition. Vos orientations constitueront la boussole de mes actions », a encore déclaré le vice-président à l’adresse d’Alassane Ouattara.

« Je jure solennellement et sur l'honneur de respecter la Constitution, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge, dans le strict respect de ses obligations et avec loyauté à l'égard du président de la République », a aussi déclaré M. Koné avant d'ajouter : « Que le président de la République me retire sa confiance si je trahis ce serment ».

Le président ivoirien a donc désormais un vice-président sur la même ligne politique que lui. Un homme de confiance réputé peu porté sur la politique politicienne, mais compétent, de l’avis de ceux qui le connaissent. 

Source RFI / Le vice-président ivoirien Tiemoko Meyliet Koné après avoir prêté serment au palais présidentiel d'Abidjan le 20 avril 2022, au lendemain de sa nomination à ce poste vacant depuis près de deux ans. AFP - ISSOUF SANOGO Texte par : RFI

S'abonner à ce flux RSS