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Classé 2e dans la catégorie “promotion de la bonne gouvernance” pour le prix national d’excellence 2022, le ministère des Transports reçoit son prix.

Le ministre ivoirien des Transports Amadou Koné a, au nom de son ministère, reçu le 2e prix de la catégorie « bonne gouvernance » de l’édition 2022 du prix national d’excellence de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. C’était au cours de la cérémonie de remise officielle des deuxième et troisième prix de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, le mercredi 3 mai 2023 au Bureau du Programme Pays pour le Renforcement des Capacités (PPRC) sis à Cocody Riviéra Sciad en présence du ministre Zoro Épiphane Ballo, ministre ivoirien de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.

Prix National d’Excellence 2022 pour la Promotion de la bonne gouvernance : le ministère des transports reçoit le 2e prix

Classé 2e dans la catégorie “promotion de la bonne gouvernance” pour le prix national d’excellence 2022, le ministère des Transports reçoit son prix. Le ministre ivoirien des Transports Amadou Koné a, au nom de son ministère, reçu le 2e prix de la catégorie « bonne gouvernance » de l’édition 2022 du prix national d’excellence de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. C’était au cours de la cérémonie de remise officielle des deuxième et troisième prix de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, le mercredi 3 mai 2023 au Bureau du Programme Pays pour le Renforcement des Capacités (PPRC) sis à Cocody Riviéra Sciad en présence du ministre Zoro Épiphane Ballo, ministre ivoirien de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.

Après la remise des premiers prix le 5 août 2022 au ministère d’État, ministère de la défense et à M. Konan Kouamé, agent de santé à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan respectivement dans la catégorie « promotion de la bonne gouvernance » et « lutte contre la corruption » de la toute première édition du prix national d’excellence de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, c’est au tour de 4 lauréats de recevoir les deuxièmes et troisièmes prix du même genre. Les lauréats et la justification des choix du Jury. Ils étaient 4 lauréats pour cette deuxième cérémonie de remise officielle des prix d’Excellence de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Il s’agit du ministère des transports représenté par son premier responsable, le ministre Amadou Koné ; du commissaire du gouvernement (à la retraite) Ange Kessy, du groupement des services de l’eau et électricité (GS2E) et des Douanes ivoiriennes.

 Catégorie « Lutte contre la corruption » Ainsi pour la catégorie « lutte contre la corruption », le troisième prix de cette catégorie revient au Contre-Amiral Ange Kessi KOUAME, commissaire du Gouvernement ayant fait valoir ses droits à la retraite, il y a juste quelques semaines. Pour le Jury présidé par le directeur de cabinet du ministère de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, M. KONE Amadou, l’ex commissaire du gouvernement a depuis plus de 20 ans, pratiqué une lutte quotidienne acharnée contre le racket et cette lutte s’est accentuée ces deux dernières années par un nombre élevé de jugements du Tribunal Militaire d’Abidjan, relayés par la presse nationale et internationale.

 La Direction Générale des Douanes Ivoiriennes s’est vue attribuer le deuxième prix pour sa vision d’une « Administration Moderne et Vertueuses ». « En effet, en 2022, les recettes fiscales de l’administration des Douanes se sont chiffrées à 2066,88 milliards de FCFA, soit 31,85 milliards de FCFA supplémentaires par rapport à l’objectif initial de 2035,03 Milliards de FCFA. Un record jamais atteint. Et ceci, grâce à une meilleure gouvernance du secteur ainsi que des dispositifs transparents de gestion et de bonnes pratiques.

Consciente des effets néfastes des actes de racket, de corruption et des infractions assimilées, l’administration douanière a mis en place un dispositif d’alerte qui a produit des résultats significatifs. L’Observatoire de la Célérité des Opérations de Dédouanement (OCOD) est un exemple réussi de partenariat Douanes/secteur privé et constitue un outil de promotion des bonnes pratiques pour assurer une fluidité et une aisance dans l’accomplissement des formalités en Douane ». Telle est la justification du choix du Jury en faveur des Douanes ivoiriennes.

Catégorie « Promotion de la Bonne Gouvernance » Le troisième prix de cette catégorie est attribué au Groupe des Services Eau et Électricité (GS2E), qui est un groupement d’intérêt économique de CIE et de SODECI ayant mis en place un système de management anti-corruption conformément au référentiel ISO 37001 depuis Mai 2022.

 Pour les membres du Jury, « cette certification lui a permis de traquer au quotidien et sur toute l’étendue du territoire ivoirien les fraudeurs à l’eau et à l’électricité. GS2E a obtenu sa certification ISO-37001 à l’issue d’un audit externe et indépendant réalisé par la société française Euro Compliance faisant d’elle l’un des pionniers en la matière, dans le secteur privé en Côte d’Ivoire ».

 Le ministère des transports remporte le deuxième prix national d’excellence de la bonne gouvernance C’est un ministère qui a atteint sa vitesse de croisière depuis l’arrivée en 2017 du ministre Amadou Koné. Le ministère des transports avec ses 4 domaines que sont l’aérien, le maritime, le ferroviaire et le terrestre a entrepris depuis quelques années plusieurs réformes dont les résultats satisfaisants ont milité en sa faveur dans le cadre de ce prix national d’excellence .

Si ces réformes ont selon le ministre Amadou Koné permis au transport aérien d’obtenir plusieurs certifications internationales avec la reprise dès le 29 mai 2023 des vols directs Abidjan-Etats-Unis, fruit du travail d’une équipe de collaborateurs ( cabinet, directions et services rattachées), ceci est fait pour tout simplement améliorer la gouvernance des services mais et surtout pour un service de transport sûr, sécurisé et compétitif. « Notre objectif pour le transport terrestre dira-t-il est de parvenir à dématérialiser le service pour ne pas avoir affaire à des hommes à tenter ».  Pour le Jury, ce sont effectivement les importantes réformes pour la modernisation du secteur des Transports, notamment celle des Centres de Gestion Intégrée (CGI) facilitant la délivrance du Permis de Conduire, de plaques d’immatriculation, de mutation ; la mise en place de la vidéo verbalisation pour lutter contre l’insécurité routière et l’incivisme ; et la création d’une Police Spéciale de la Sécurité Routière (PSSR).

« Tout ceci a permis à votre département ministériel d’être désigné comme le deuxième prix dans la catégorie Bonne Gouvernance » a dit le président du Jury.  Instauré à l’occasion de la cérémonie du Prix national d’Excellence 2021 par le Président de la République, Alassane Ouattara , ce nouveau prix portant sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption marque tout l’intérêt qu’il accorde à la problématique de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. Ces prix, nouvelles distinctions au Prix National de l’Excellence, ont permis entre autre de mettre en lumière les personnes physiques ou morales qui se sont distinguées par leur intégrité, devenant ainsi des références pour notre société.

Ainsi après la cérémonie officielle qui s’est tenue au palais présidentiel et qui visait à récompenser les premiers lauréats de chaque catégorie, il est revenu aux institutions concernées d’organiser la célébration des autres récipiendaires. C’est dans ce cadre que le Ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance et de la Lutte contre la Corruption a organisé cette cérémonie de remise officielle des deuxième et troisième prix de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption aux lauréats de l’édition 2022. Abidjan accueille le forum mondial anti-corruption en juin 2023

 Grâce aux réformes et au renforcement de l’écosystème de la lutte contre la corruption, la Côte d’Ivoire a été désignée par le Groupe de la Banque Mondiale pour l’organisation, pour la première fois en Afrique, du Forum International Anti-corruption (ICHA 2023), qui se tiendra du 14 au 16 juin prochain sur les bords de la lagune Ebrié. « Ce rendez-vous international, qui fera de la Côte d’Ivoire la plaque tournante de lutte contre la corruption avec plus de 100 pays invités et près de 300 participants, sera l’occasion de mettre en exergue les performances économiques, sociales et économiques réalisées par notre pays » a dit le ministre Zoro Épiphane Ballo avant de désigner tous les lauréats des prix d’Excellence de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption comme désormais des experts qui viendront partager avec les experts des 100 pays invités leurs expériences.

Source / Sercom Ministère des Transports

Le chanteur américano-jamaïcain à la voix de velours s’est éteint le 25 avril. Harry Belafonte et l’Afrique, une histoire puissante Il avait accompagné les premiers pas de Miriam Makeba aux États-Unis et épousé la cause anti-apartheid. Son héritage

Harry Belafonte dans le film « Bright Road » de Gerald Mayer (1953). © Mary Evans/AF Archive/SIPA

Je me souviendrai toujours de mon émotion le jour où j’ai vu, pour la première fois, les archives vidéo d’un discours de Harry Belafonte. C’était au Centre de recherche des cultures noires Arthur-Schomburg de New York, à Harlem. Du fait de la pandémie, l’accès aux archives était restreint. Pour avoir une idée générale du catalogue, je visionnais souvent en accéléré de nombreuses vidéos. Ce jour-là, toutefois, j’ai regardé deux fois l’allocution en question. La vidéo du chanteur, comédien et producteur africain-américain le montrait participant, au milieu des années 1980, à une conférence destinée à organiser le boycott contre le régime d’apartheid.

Son discours d’une vingtaine de minutes était tellement puissant et son charisme si magnétique que je restai scotché devant le petit écran de télévision, peinant à prendre des notes. À l’époque, je vivais dans le quartier de Harlem. J’étais habitué à voir les portraits de Belafonte chez les barbiers et dans les cafétérias du quartier. Tout le monde avait une petite anecdote sur les fois où Belafonte, natif de Harlem, était venu encourager la jeunesse et les entrepreneurs du quartier. Mais personne ne m’avait parlé de son engagement pour l’Afrique. La responsabilité des Africains-Américains Contrairement à de nombreux artistes, qui pensaient qu’il fallait centrer les efforts sur les États-Unis pour lutter contre les inégalités économiques criantes, Belafonte a toujours fait appel à la responsabilité des Africains-Américains pour le continent africain. Ce mot « responsabilité », qu’il employait dans chacun de ses discours et dans cette fameuse archive, structura toute son allocution en défense des peuples noirs d’Afrique du Sud

•Turn the World Around  Essayez de regarder cette vidéo sur www.youtube.com .

Responsabilité solidaire et fraternelle pour les membres de la diaspora africaine, tout d’abord, laquelle devrait pousser tous les Africains-Américains à se sentir concernés par le sort des Noirs confrontés au régime d’apartheid.

 Responsabilité historique, ensuite, car l’histoire du racisme structurel sud-africain rappelle les luttes du civil rights movement aux États-Unis. Pour lui, prolonger ce combat hors du pays était aussi une manière d’honorer l’héritage politique de celles et ceux qui avaient péri pour libérer le peuple noir du joug de la ségrégation. Responsabilité économique, enfin, dans le mouvement de boycott contre les entreprises sud-africaines qui avaient été très largement soutenues, à l’époque, par le président Ronald Reagan.

« Background-organizer » Au terme du discours de Harry Belafonte, le public lui fit une standing ovation de plus de trois minutes qu’il interrompit pour aller à la rencontre des organisations locales. Depuis son décès, le 25 avril, à l’âge de 96 ans, les hommages se multiplient aux États-Unis et en Afrique. Sur les plateaux américains, les témoins partagent leur admiration pour l’artiste qui n’a jamais eu peur d’utiliser sa notoriété pour lutter contre le racisme. Contrairement à d’autres personnalités, qui avaient l’habitude de mettre en scène leur activisme afin de se forger une image publique positive, Belafonte était aussi un organisateur de l’ombre, un background-organizer, comme l’expliquent de nombreux jeunes musiciens qui revendiquent son héritage musical. Belafonte était le mentor d’artistes noirs, comme Usher ou Danny Glover, et il n’hésitait pas à interpeller Jay-Z et Beyonce sur leur manque de responsabilité politique dans la lutte pour l’égalité des droits. Poursuivis par des membres du KuKluxKlan On se rappelle aussi de sa collaboration avec l’acteur Sydney Poitier pour débloquer des fonds visant à appuyer les activistes afro-américains dans l’État du Mississipi, en 1964, après l’assassinat de trois des leurs pendant la campagne d’enregistrement pour le vote Freedom Summer. Une implication qui a failli coûter la vie à ces figures phares du civil rights movement, qui seront poursuivies en voiture par des membres du KuKluxKlan. Ami fidèle du révérend Martin Luther King, il avait œuvré avec détermination dans l’organisation d’un concert de soutien à la campagne de boycott des bus de Montgomery, en Alabama. Il avait alors largement contribué à élever la figure de King dans la presse locale et nationale.

À Lire « I have a dream »: le discours intégral de Martin Luther King Cet hommage à Harry Belafonte serait incomplet s’il n’évoquait pas la constance de ses voyages en Afrique et de ses collaborations avec de nombreuses personnalités politiques et artistiques du continent. Loin d’être fugace, son soutien au continent africain avait mis en lumière le rôle de la diaspora, dans un contexte compliqué de guerre froide et de diabolisation par de nombreuses personnalités politiques américaines de « la menace communiste africaine ».

 Un mentor de Miriam Makeba Interrogé sur les raisons de son activisme pour les peuples africains, Belafonte rappelait avoir été influencé par l’essai Le Monde et l’Afrique de W.E.B Du Bois, qu’il avait lu pendant qu’il servait dans la marine, dans les années 1940. Une lecture qui lui avait apporté une méthodologie pour développer des stratégies de soutien entre Africains-Américains et Africains, et qu’il mettra en pratique lors de sa rencontre avec le panafricaniste Tom Mboya, auteur et militant de l’indépendance du Kenya. Belafonte l’avait notamment soutenu dans la mise en place d’un programme d’échange d’étudiants d’Afrique de l’Est avec les États-Unis. Barack Obama Sr, père du 44e président américain, fut l’un d’entre eux. À Lire « La ligne de couleur de W.E.B. Du Bois » : retour sur l’oeuvre oubliée d’un sociologue africain-américain Belafonte assumait alors un rôle décisif dans les partenariats pour le programme Peace Corps et parcourait les États-Unis pour recruter de jeunes Américains pour les programmes humanitaires et de développement en Afrique.

 Vidéo  disponible sur YouTube.

À cette époque, il devient le mentor de la chanteuse et activiste sud-africaine Myriam Makeba, qu’il présente au public américain et avec laquelle il enregistre un disque qui sera récompensé par un Grammy Award en 1964. Des décennies plus tard, il reconnaitra d’emblée le talent de Richard Bona, faisant du bassiste camerounais, primo-arrivant aux États-Unis, son chef d’orchestre. À Lire Guinée : à Dalaba, chez Miriam Makeba, « Mama Africa »

 En 1984, il s’émeut des images terrifiantes de la famine en Éthiopie et commence une campagne de levée de fonds humanitaires qui se transformera quelques mois plus tard avec l’enregistrement de la chanson We Are the World, dont les fonds seront entièrement reversés aux œuvres humanitaires contre la famine en Afrique. Si l’on se souvient davantage des visages Lionel Richie ou de Michael Jackson comme porte-parole du projet, Belafonte en est bien l’initiateur, dans l’ombre.

Vidéo disponible sur YouTube 

  En 1985, il intensifiera son activisme contre le régime d’apartheid. Il est arrêté par la police alors qu’il manifeste devant l’ambassade d’Afrique du Sud à Washington, et enchaîne les interviews pour dénoncer la connivence des médias américains et leur manque d’impartialité dans la manière de communiquer sur les différentes manifestations qui bousculent le pays. Au début des négociations qui conduiront au démantèlement du gouvernement ségrégationniste, en juin 1990, il coordonnera la visite de Nelson Mandela aux États-Unis, quatre mois .

Durant les trente dernières années de sa vie, Belafonte continuera à voyager en Afrique et sera invité de nombreuses fois à participer aux actions d’institutions internationales et humanitaires, notamment au Kenya et en Afrique du Sud. On ne peut donc célébrer Belafonte sans raconter son amour pour l’Afrique tant son histoire, comme celle de nombreuses personnalités de la diaspora, s’est écrite entre les deux continents.

: Harry Belafonte - Live At The BBC (1977)

  • Publié dans Monde

13 MARS 2023, PARIS / Nialé Kaba, Ministre du Plan et du Développement de la Côte d’Ivoire « 𝒍𝒆 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒏𝒄𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒂𝒍 𝒑𝒖𝒃𝒍𝒊𝒄 𝒅𝒖 𝒅𝒆́𝒗𝒆𝒍𝒐𝒑𝒑𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 : 𝒒𝒖𝒆𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒍𝒊𝒕𝒆́𝒔, 𝒒𝒖𝒆𝒍𝒔 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏𝒂𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔 ?».

"À cet égard, il est nécessaire de réformer l’architecture financière mondiale pour assurer une meilleure représentativité des pays en développement.

À l'invitation du Ministère français de l'Europe et des affaires étrangères, Madame la ministre KABA NIALE a participé, le lundi 13 mars 2023, à un séminaire sur le sujet ; Madame KABA NIALÉ Ministre du Plan et du développement de la Côte d’Ivoire dans son adresse, a apporté fièrement la contribution et la vision du Président de la République Son Excellence Alassane OUATTARA, contribution appréciée par les séminaristes pour son actualité.

A Cet évènement, organisé par le Secrétariat d'État auprès du Ministère Français de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, et la Fondation pour les Études et les Recherches sur le Développement International (FERDI), en prélude au Sommet de Paris de juin, sur le financement du développement des pays vulnérables, a donné l'agréable occasion de relever le dynamisme des finalités de financement sans oublier qu'elles ont des importances variables selon les bailleurs, les considérations politiques et géopolitiques.

 

Sa recommandation principale a été de demander aux bailleurs de mieux écouter les pays bénéficiaires du financement Public du développement pour prendre en compte davantage leurs priorités de développement. A cet égard, il est nécessaire de réformer l’architecture financière mondiale pour assurer une meilleure représentativité des pays en développement.

La Chaire de la Ferdi sur l'architecture internationale du financement du développement organise six événements en vue du Sommet de Paris de juin sur le financement du développement des pays vulnérables.

Le premier évènement a porté sur le thème

 « Le financement international public du développement : quelles finalités, quels destinataires ?». Cet évènement était organisé à Paris le lundi 13 mars de 15h à 18h30 et a été ouvert par Mme Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d'État auprès de la Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux. Cette session était composée de deux parties. Ouverture

Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d'État auprès de la Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux 1ère Partie : Financer des politiques mondiales : mais pourquoi donc ?

Quelles sont les finalités du financement public international du développement ?

La finalité des flux financiers publics à destination des pays en développement s’est renouvelée profondément au cours des trente dernières années.

À cet égard la communauté internationale est confrontée notamment à deux arbitrages : d’une part entre l’objectif traditionnel de convergence des revenus et la réduction de la pauvreté, et d’autre part entre ce même objectif de convergence et la préservation des biens publics mondiaux, dont la liste tend à s’accroître. En ce qui concerne plus particulièrement le climat, quel doit être le poids respectif des objectifs d’atténuation, d’adaptation ou de compensation ?

Les choix sont d’autant plus importants qu’ils conditionnent les modalités et la destination des flux financiers.

 INTRODUCTION

 Présentation du papier Financer des politiques mondiales : mais pourquoi donc ? Sylviane Guillaumont Jeanneney, Conseiller spécial à la Ferdi Jean-Michel Severino, Président du Conseil de Surveillance d'I&P

Mort du chef de cabinet d’Assimi Goïta : le GSIM revendique l’embuscade Quatre personnes, dont deux militaires ont été tués au cours de l’attaque survenue le 18 avril près de la frontière entre la Mauritanie et le Mali.

Mort du chef de cabinet d’Assimi Goïta : le GSIM revendique l’embuscade Quatre personnes, dont deux militaires ont été tués au cours de l’attaque survenue le 18 avril près de la frontière entre la Mauritanie et le Mali.

 Affilié à Al-Qaïda, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans s’est aussi dit responsable d’une autre embuscade, au cours de laquelle sept militaires ont été tués.

Le chef de la junte malienne et président de la transition, le colonel Assimi Goïta. © AP/SIPA. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM selon l’acronyme arabe), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué l’embuscade meurtrière qui a coûté la vie le 18 avril au chef de cabinet du colonel Assimi Goïta, président de la transition au Mali, selon son communiqué relayé le 21 avril par SITE Intelligence Group, un organisme spécialisé dans l’étude des groupes extrémistes.

Deux otages ont également été faits au cours de l’attaque, survenue près de la frontière mauritanienne, indique le GSIM dans son communiqué. Il s’agirait vraisemblablement du chauffeur Kissima Keïta, qui n’a pas réapparu, et du chef d’un village voisin, Sidy Mohamed Ould Lamba, également introuvable.

La délégation « des œuvres sociales du président » était venue inspecter des forages de puits pour les populations locales à proximité de la ville de Nara, non loin de la forêt du Wagadou, connue pour abriter des bases jihadistes. Un responsable administratif dans la région a affirmé que « la mission n’avait pas une escorte adéquate ».

 Dans un communiqué diffusé le 20 avril, la présidence bukinabè avait confirmé la mort de l’adjudant Oumar Traoré, dit Douglass, et du sergent-chef Mohamed Sangaré, agent de sécurité. Alassane Diallo, chauffeur, et Moussa Touré, opérateur du forage, figurent aussi parmi les victimes.

 Une autre embuscade revendiquée

Outre cette embuscade, le GSIM a également affirmé en avoir mené une autre le 19 avril, tuant sept soldats dans une attaque entre Sokolo et Farabougou, dans le centre du Mali, indiquant que trois de ses combattants ont alors été tués, selon SITE. L’armée malienne n’a pas confirmé l’incident.

 L’an passé, ce groupe terroriste avait revendiqué l’attaque suicide visant Kati, cœur de l’appareil militaire malien, aux portes de Bamako. Cette attaque avait tué au moins un soldat malien, fait six blessés dont un civil, tandis que sept assaillants avaient été « neutralisés » et huit autres arrêtés. Le GSIM s’était dit par la suite capable d’intervenir à Bamako « de jour comme de nuit ».

Un mois après cette annonce, à la fin d’août 2022, les services de sécurité burkinabè étaient parvenus à éliminer un chef local de l’organisation terroriste, Sadou Dicko au cours d’une offensive à l’est du pays. Originaire de Mourdeni, il avait débuté ses activités terroristes en 2019.

(avec AFP)

Au Mali, une enquête ouverte contre trois magistrats critiques du gouvernement

  • Publié dans Afrique

A'Salfo : « Le Femua est devenu la CAN de la musique » Côte d’Ivoire – Yodé et Siro : « Nous sommes les porte-voix de notre pays »

Booba, Ferre Gola et Baaba Maal figurent parmi les invités phares de l’édition 2023 du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo, lancé en Côte d’Ivoire par le leader du groupe Magic System en 2008.

La 15e édition du Femua se déroulera du 25 au 30 avril prochain. Devenu en Côte d’Ivoire un rendez-vous incontournable de la musique, il entend se positionner chaque année davantage sur les enjeux de développement économique et social. Entretien avec Salif Traoré, alias A’Salfo, son commissaire général.

Jeune Afrique : Comment avez-vous construit votre programmation ?

 A’Salfo : Le Femua se veut une plateforme de rencontres musicales. Nous invitons les leaders de différents styles musicaux. Booba, dans le rap, est adulé par une partie de la population, comme son poulain Didi B. Avec Ferre Gola, nous convions la rumba, avec Baaba Maal, le mbalax. Nous voulions une édition 2023 encore plus diversifiée.

Comment définiriez-vous les musiques urbaines aujourd’hui ?

La musique urbaine, c’est la musique qui touche tout le monde. Aujourd’hui, même les musiques dites traditionnelles se sont popularisées et modernisées. Le gospel, qui était typiquement religieux, est écouté bien au-delà de ce prisme. Toutes les musiques ont leur place au Femua : le rap, le zouglou, le coupé-décalé, la rumba, le reggae, etc.

 Quelles sont les nouveautés de cette édition ?

Nous allons installer, avec nos partenaires, MTN, un village technologique avec un espace de formation aux outils du numérique. Il y aura aussi le lancement d’un pass touristique avec le ministère du Tourisme. Ce pass offrira des réductions pendant plus d’un an dans plusieurs hôtels, restaurants et maquis.

Côté scène ivoirienne, place à Didi B, Roseline Layo, Safarel Obiang…

Ce sont des artistes qui ont tous déjà joué sur scène en live dans une grande salle. Ils ont été sélectionnés pour leur actualité, leur constance et leur professionnalisme. Didi B, un représentant du rap ivoire, a déjà participé au Femua avec son groupe Kiff No Beat. Aujourd’hui, il mène une carrière solo remarquée. Safarel Obiang est l’un des ténors du coupé-décalé. Son dernier spectacle, l’année dernière au Palais de la culture, en a surpris plus d’un.

J’avais découvert Roseline Layo avec son groupe Bella Mondo. C’est quelqu’un qui a su persévérer dans son domaine et qui, aujourd’hui, est l’étoile montante de la jeune génération de chanteuses en Côte d’Ivoire. Samy Success était sur la petite scène du Femua l’année dernière et le public l’avait plébiscité. Aujourd’hui, c’est l’un des dignes ambassadeurs du zouglou. KS Bloom, c’est le gospel qui rejoint la musique urbaine. Il a fait une tournée africaine et un grand concert au Casino de Paris, qui sont venus confirmer tout son talent.

 Booba est actuellement la cible de contestations au Maroc, avant un concert prévu en juin. Comment réagissez-vous par rapport à cela ?

 La programmation du Femua a été arrêtée depuis longtemps et l’histoire entre Booba et Magic System ne date pas d’aujourd’hui. Quand nous sommes arrivés en France à nos débuts, il était l’un des rares artistes à accepter de tourner un clip avec nous et à partager un peu de sa notoriété. Ce n’est pas un retour à l’envoyeur, mais depuis ce temps, Booba a su construire son chemin. Il est adulé en Côte d’Ivoire et en Afrique. C’est un honneur d’avoir un artiste de cette trempe sur le plateau de notre festival et qu’il partage la scène avec d’autres artistes qui viennent de débuter. Le Femua, c’est aussi une rencontre intergénérationnelle.

 Après la RDC en 2022, le Togo est l’invité d’honneur de cette édition.

 Le Togo et la Côte d’Ivoire entretiennent des liens d’amitié et de fraternité qui se sont consolidés avec les derniers événements politiques. Le Togo a été un médiateur dans la libération de nos 49 soldats au Mali. En l’invitant, nous voulons renforcer les liens culturels entre nos pays et le remercier.

Actualité politique et actualité musicale se rencontrent-elles au Femua ?

Le Femua est un festival d’intégration panafricaine. Quand on sort d’une telle crise politique grâce à la médiation et la sagesse des différents chefs d’État, c’est louable. C’est une action de paix et de cohésion sociale que nous voulons encourager. Féliciter le Togo s’inscrit dans les objectifs de promotion de la cohésion sociale que nous défendons depuis le début du festival.

 Être un festival d’intégration panafricaine, qu’est-ce que cela implique ?

Le Femua est devenu une Coupe d’Afrique des nations de musique. La Côte d’Ivoire est le pays en Afrique qui accueille le plus de communautés et le festival parvient à fédérer cette diversité autour de lui. Au Femua, vous verrez des Togolais, des Camerounais, des Congolais, des Burkinabè, des Maliens, des Guinéens, des Ghanéens…. C’est d’ailleurs pour renforcer cette cohésion que nous mettons chaque année un pays à l’honneur.

 La thématique de cette 15e édition est la sécurité alimentaire. Comment les artistes peuvent-ils agir sur ces enjeux ?

 Ce sont des porte-voix. Ils peuvent interpeller et sensibiliser. La crise sanitaire du Covid-19 et celle en Ukraine nous ont montré que nous étions encore dépendants des pays de l’Occident en matière d’alimentation. Nous avions l’impression que toutes les denrées de première nécessité en Afrique venaient d’ailleurs, avec une inflation incroyable. Or notre force, en Afrique, c’est une population composée à 70 % de jeunes.

C’est eux qu’il faut interpeller et informer sur l’entrepreneuriat agricole. L’Afrique doit investir davantage ces enjeux pour éviter une crise alimentaire. Au Femua, nous créons des espaces de rencontre autour de l’évolution de notre secteur agricole en impliquant fortement la jeunesse, en leur offrant des opportunités d’investissement et d’entrepreneuriat.

Comment sensibilise-t-on à ces enjeux depuis une métropole comme Abidjan ?

Nous avons la chance d’accueillir 30 000 jeunes par jour sur le site. Abidjan est un centre de rencontre où les populations rurales et citadines peuvent se croiser pour parler agriculture. Et le festival est retransmis en direct à la télévision. C’est aussi une occasion de passer des messages qui vont toucher non pas seulement la Côte d’Ivoire, mais toute l’Afrique. Et le Femua ne se déroule pas seulement à Abidjan.

L’Afrique doit investir davantage les enjeux agricoles pour éviter une crise alimentaire

Nous serons aussi à Bouaké, la deuxième ville de Côte d’Ivoire, une ville qui renait de ses cendres, avec une dynamique de développement que nous voulons accompagner. Elle a été une ville martyre, qui a traversé des moments difficiles pendant la crise de 2002. Nous aurons des débats avec les jeunes à l’université, dans les écoles…

Alors que les premières éditions étaient financées par les droits d’auteur de Magic System, le Femua est aujourd’hui soutenu par des dizaines de partenaires publics et privés.

Aujourd’hui, les gens ont compris que c’est un festival fédérateur. S’il y a un tel engouement pour l’accompagner, c’est parce que les partenaires ont compris que la culture peut répondre à des besoins sociaux. Toutes les actions du Femua sont basées sur le social. Cette année nous allons poser les premières pierres de deux écoles primaires, l’une proche de Bouaké, à Borobo, l’autre à Badikaha au centre-nord du pays. Ce sont les neuvième et dixième écoles que nous ouvrons.

Vous avez repris des études à HEC pour vous formez sur les enjeux des industries culturelles et créatives. Comment cela entre-t-il en écho avec le Femua ?

: À la fin de ce mois d’avril, je soutiens ma thèse qui porte sur la récupération automatisée des programmes de diffusion. Nous avons un vrai problème, ici, pour les auteurs-compositeurs, de recouvrement des droits d’auteur. Souvent, on est dans des partitions sociales où la somme est divisée en fonction du nombre d’artistes. Je travaille donc sur comment trouver une solution technologique qui permettent de récupérer les programmes automatisés afin de distribuer équitablement les droits. Ce sont des questions que nous aborderons aussi au Femua avec la présence de la Sacem et du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida).

 Par Jeune Afrique Côte d’Ivoire – Yodé et Siro : « Nous sommes les porte-voix de notre pays »

Anne Bocandé23 avril 2023 à 10:34

: A’Salfo et Tino de Magic System sur scène au Femua à Abidjan, le 14 mai 2022.

© Sia Kambou/AFP A’Salfo et Tino de Magic System sur scène au Femua à Abidjan, le 14 mai 2022. © Sia Kambou/AFP

Côte d'Ivoire: Les partis d’ opposition complètement coupés des réalités (Opinion) :

La société civile semble remplacer les partis d' opposition dans leurs missions en Côte d'Ivoire /

Les partis d’ opposition, dans leurs prérogatives, sont des laboratoires d'idées, ils « fabriquent » des idéologies et alimentent constamment le débat politique de propositions, auxquelles ils donnent une cohérence quand ils élaborent leur programme. Ils contribuent donc à la formation et à la structuration de l'opinion publique, ils agrègent et articulent les demandes des citoyens qu’ils transforment en un programme général.

 La société civile semble remplacer les partis d' opposition dans leurs missions en Côte d'Ivoire.

Les partis d’ opposition, quels qu'ils soient, jouent un rôle non négligeable dans la politisation de la population et ils contribuent à assurer l'intégration des citoyens au système politique. À contrario de ce qui précède, les partis d’opposition ivoiriens sont très loin de leurs prérogatives. Ils ne parviennent pas à convaincre. En lieu et place de leurs missions, une grande diversité d'organisations porte des revendications, qui ont directement ou indirectement une signification politique.

 Elles constituent des composantes de la «Société civile» qu par ailleurs semble se renforcer. Des groupes de personnes tels que des associations, des lobbys, les syndicats influencent de plus en plus les politiques publiques. Ces organisations de la Société civile enclines aux groupes d'intérêt font pression sur le pouvoir politique pour l'influencer dans un sens qui est favorable à des revendications citoyennes, puisque le pouvoir politique reste l'ultime décisionnaire.

Car c'est lui qui élabore le droit notamment les lois et règlements et les fait appliquer. Il est donc de bon aloi de le convaincre de l'importance d'un problème et de la nécessité d'agir pour y remédier. En effet, les associations, les syndicats, la société civile peuvent également sensibiliser et mobiliser les concitoyens en vue d’influer (pour ou contre) sur les décisions que les pouvoirs publics sont amenés à prendre. En revanche, il ne s'agit pas d'influencer les pouvoirs publics par la pression externe ultime, en signalant l'importance d'un enjeu.

Il s'agit tout simplement de devenir l'interlocuteur des pouvoirs publics sur un domaine politique donné corroboré dans le civisme. « S'opposer n'est autre que proposer. Une opposition sans proposition n'est qu'un mouvement d'humeur. » Robert SABATIER.

Par Idriss DAGNOGO (Cadre RHDP de la Diaspora à PARIS )

Publié le 19 avril 2023 à | mis à jour le 19 avril 2023

Le « plan Ouattara » a permis à la Cote d’Ivoire de bénéficier immédiatement des tirages de prêts, alors que de leur côté́ les autorités françaises débloquaient de nouveaux fonds.

18 avril 1990. Alassane Ouattara est nommé président du Comité Interministériel de Coordination.

Le comité interministériel de coordination est composé de 7 ministres ( industrie, économie, agriculture, commerce, TP, fonction publique, mines) et de M. Charles Konan Banny, directeur national de la BCEAO qui en assure le secrétariat. La mission du Comité est d’élaborer et mettre en application le programme de stabilisation et de relance économique qui doit remplacer le plan « koumoué moise » . Le gouverneur Ouattara, président du comité interministériel de coordination connaît très bien le dossier de la dette ivoirienne.

 À la fin de l’année 1987, c’est lui en tant que directeur du département Afrique au FMI, qui jouait les bons offices pour obtenir un règlement négocié du moratoire ivoirien. La mission du comité qu’il préside est scindée en trois phases. La phase de l’élaboration du programme, sa mise en œuvre et son suivi.

 Dès le 23 avril, les négociations entre le comité interministériel, le FMI et la banque mondiale débute. Le 5 mai, les bailleurs de fonds signent le programme de stabilisation et de relance économique qui doit être approuvée par l’Assemblée nationale avant d’être appliqué.

Après un exposé du comité interministériel devant les membres de la commission des affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale, le 29 mai, en séance plénière les députés ont adopté à l’unanimité les 10 projets de loi du programme de stabilisation et de relance économique appelé aussi « plan Ouattara ». Parmi les 10 projets de loi du « plan Ouattara » il y a entre autre : la taxe sur la valeur ajoutée aux ventes ou fournitures d’électricité, l’augmentation des taux de droit de timbre, l’instauration de la carte de séjour, etc .

 En plus de ses 10 projets de loi, le comité interministériel mise sur un certain nombre de revenus issus de la douane, des impôts et de la fiscalité . Désormais, le bon citoyen sera celui qui paie ses impôts et ses droits de douane.

 Le « plan Ouattara » réduit le train de vie de l’état avec un programme d’encouragement des départs volontaires à la retraite, la fermeture d’une dizaine d’ambassades, un recensement des effectifs de la fonction publique, la vente aux enchères de 4000 véhicules administratifs, l’audit de toutes les sociétés d’états et la réduction du budget des EPN. Les ministères n’ont droit qu’à 7 véhicules et le nombre des directions est réduit d’un tiers. Le 1er juin , le programme de stabilisation et de relance économique , « le plan Ouattara » entre en vigueur.

Le plan dit Ouattara est un programme à court terme, son application rigoureuse vise à réaliser un excédent budgétaire de 23 milliards en 1990 au lieu d’un déficit de 215 milliards comme en 1989. Si l’objectif est atteint , en novembre-décembre un programme à moyen terme sur 3 ans (1991/1993) sera mis en place.

Le « plan Ouattara » a permis à la Cote d’Ivoire de bénéficier immédiatement des tirages de prêts, alors que de leur côté́ les autorités françaises débloquaient de nouveaux fonds.

L’ audit de la caisse de stabilisation réalisé durant « le plan Ouattara » a permis l’intégration des comptes de cette dernière dans les écritures générales du Trésor public, ce qui correspond à une petite révolution dans le budget. En octobre, le comité interministériel annonce la privatisation de l’EECI, l’ONT, la SICTA et le Complexe d'exploitation industriel de bétail de Ferkessédougou.

Le dernier trimestre de l’année 1990 a été́ essentiellement consacré, au déroulement du cycle électoral qui s’achève par la reconduction du Président Houphouët-Boigny pour un 7e mandat. En novembre, alors que la mission du comité interministériel de coordination s’achevait avec la nomination de Allassane Ouattara comme premier ministre, on observait une relative amélioration des comptes de l‘État.

Ecrit par Fabien Habib Bosson pour Houphouetology.

Mali: le contingent allemand de la Minusma à l’origine de la venue des 49 soldats ivoiriens

Dès leur arrestation, Abidjan affirmait que ses 49 militaires étaient des NSE (National Support Element), des éléments appuyant les casques bleus de la Minusma (communiqué du Conseil national de sécurité du 12 juillet). Ce que la Mission onusienne avait elle-même déclaré dès le 11 juillet, avant de faire mystérieusement machine arrière trois jours plus tard (déclaration d'un porte-parole du siège onusien à New-York diffusée sur RFI le 14 juillet).

 Cette volte-face avait conduit à l'expulsion par Bamako du porte-parole de la Minusma moins d'une semaine plus tard, et ouvert un boulevard aux autorités de transition pour accuser les soldats ivoiriens d'être venus déstabiliser le Mali. Le feuilleton durera six mois, les Nations unies appelant à la libération des 49 sans jamais préciser clairement leur statut réel. Selon plusieurs documents internes onusiens que RFI a pu se procurer, c'est pourtant bien la Minusma qui a fait venir les 49 militaires ivoiriens, et plus précisément le contingent allemand de la mission onusienne.

 Les vols qui avaient permis aux soldats ivoiriens d’effectuer leurs rotations le 10 juillet dernier ont été soumis aux autorités maliennes comme devant servir au transport de troupes du contingent allemand. Depuis juillet 2019, date de la signature d'une convention entre Abidjan et les Nations unies (un MOU, Memorandum of Understanding), sept contingents ivoiriens s'étaient succédé à Bamako et étaient considérés comme des NSE.

 Les 49 soldats arrêtés constituaient la huitième relève. Or, selon les documents consultés par RFI, c’est le contingent allemand de la Minusma stationné à l'aéroport de Bamako qui a fait les demandes de cartes d’identification de ces soldats ivoiriens. Dans certains cas, des noms allemands et ivoiriens apparaissent même sur la même liste. Et c'est à la demande du contingent allemand que les prédécesseurs des 49 avaient été décorés, par le commandant de la force onusienne lui-même, le 10 juin dernier, un mois tout juste avant l'arrivée des 49 qui devaient leur succéder. Une cérémonie dont les images avaient été diffusées comme preuve de leur bonne foi par les autorités ivoiriennes qui n'avaient cependant pas précisé l'origine de la demande de décoration.

 471 NSE en soutien au contingent allemand

Dès le début de l'affaire, la Côte d'Ivoire avait mentionné un contrat liant son armée à la compagnie privée SAS (Sahel Aviation Service) qui avait alors précisé être « mobilisée » sur le cas des soldats ivoiriens, sans donner davantage de précision. Le contrat portait, selon Abidjan, sur la sécurité et la logistique d'un site à l'aéroport de Bamako. De source onusienne, ce site abrite les NSE du contingent allemand et n'est pas géré par la Minusma elle-même.

 En juin 2022, le contingent allemand déclarait auprès de la Minusma que 471 soldats soutenaient ses activités avec le statut NSE, sans préciser leur nationalité. Un chiffre pléthorique, largement supérieur aux 50 théoriquement autorisés par les règles onusiennes (« Policy on NSE » de 2015), sauf raison exceptionnelle.

Comment l’Allemagne justifie-t-elle le recours à 471 NSE ? Les soldats ivoiriens étaient-ils comptabilisés dans ce chiffre ? Existe-t-il un lien contractuel entre l'Allemagne et la compagnie Sahel Aviation Service ? Dans une note adressée aux autorités maliennes, la Minusma indiquait fin juillet ne pas être informée d’un contrat passé entre l’Allemagne et des tiers pour la sécurisation de ses NSE basés à Senou (aéroport de Bamako).

La Minusma était-elle informée du contrat signé entre Abidjan et la société Sahel Aviation Service ?

Jusqu'ici, seule la partie ivoirienne a reconnu « des manquements et des incompréhensions » dans l'arrivée au Mali de ses 49 militaires, sans pour autant en préciser la nature. C'était en septembre dernier, lors de la libération de trois soldates parmi les 49 arrêtés. En dépit de ce qui avait alors été présenté comme un « geste humanitaire » consenti par Bamako, ces trois soldates ont finalement été condamnées à mort par contumace le mois dernier par la Justice malienne.

Ni confirmé ni démenti par l'ONU

 Sollicitées par RFI, les Nations unies n'ont ni confirmé, ni démenti toutes ces informations. Dans sa réponse, le siège onusien à New York estime qu'« il ne serait pas approprié pour les Nations unies de transmettre des informations relatives à des sujets opérationnels et administratives (sic) internes ainsi qu’aux correspondances diplomatiques afférentes avec les autorités maliennes et les autorités des États membres qui ont fourni du personnel à la Minusma. » Quant aux autorités allemandes – ambassade à Bamako et ministère de la Défense à Berlin –, elles n'ont pas donné suite.

Ces nouvelles informations confirment à la fois que les soldats ivoiriens arrêtés, condamnés puis libérés sont bien venus au Mali dans le cadre de la Minusma, mais avec de nombreuses irrégularités administratives dont ni le contingent allemand, ni la Mission onusienne elle-même, n'ont pris leur part de responsabilité. Du moins publiquement. Le 14 juillet dernier, quatre jours après l'arrestation des 49 soldats ivoiriens, le Mali avait suspendu tous les vols de la Minusma. Ces vols n'avaient pu reprendre qu'un mois plus tard, après une remise à plat entre les deux parties du protocole d'autorisation des rotations par les autorités maliennes.

Source RFI  /  Des soldats ivoiriens, lors de l'inauguration de l'académie militaire de Jacqueville près d’Abidjan, le 10 juin 2021 (image d'illustration).

 REUTERS - Luc Gnago 17/01/2023 - 06:25

Le Président OUATTARA s'est félicité du choix de la voie diplomatique pour trouver une issue à ce qu'il a qualifié de "terrible incompréhension".

𝐀𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐥𝐢𝐛𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐥𝐞𝐬 𝟒𝟔 𝐦𝐢𝐥𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐢𝐯𝐨𝐢𝐫𝐢𝐞𝐧𝐬 𝐝𝐞́𝐭𝐞𝐧𝐮𝐬 𝐚𝐮 𝐌𝐚𝐥𝐢 𝐨𝐧𝐭 𝐫𝐞𝐠𝐚𝐠𝐧𝐞́ 𝐀𝐛𝐢𝐝𝐣𝐚𝐧, 𝐚𝐜𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥𝐥𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞 𝐏𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 Alassane Ouattara 🇨🇮

Abidjan, le 07 janvier 2023 - Les 46 militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet 2022 à l'aéroport de Bamako, au Mali et condamnés par la justice malienne à vingt ans de réclusion criminelle le 30 décembre 2022, ont regagné Abidjan, le samedi 07 janvier 2023, après leur libération la veille. Ils ont été accueillis à leur descente d'avion par le Président de la République, Alassane Ouattara, qui avait à ses côtés le Vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, le Premier ministre Patrick Achi, le Président de l'Assemblée nationale, Adama Bictogo, des membres du Gouvernement ainsi que la haute hiérarchie militaire. Le Président Alassane Ouattara a salué le courage, la résilience et le patriotisme des soldats.

"Je garderai ce drapeau, en souvenir de votre courage et de votre patriotisme", a-t-il lancé à l'entame de ses propos. Le Chef de l'Etat, chef suprême des armées a tenu à réassurer les soldats quant au fait qu'ils n'avaient rien à se reprocher, bien au contraire, qu'ils devraient être fiers d'avoir accompli leur mission. "Merci d'avoir fait honneur au drapeau", a dit le Chef de l'Etat. Le Président OUATTARA s'est félicité du choix de la voie diplomatique pour trouver une issue à ce qu'il a qualifié de "terrible incompréhension". "La diplomatie a payé. Nous avons préféré cela. Nous avons estimé qu'avec un pays frère, il n'y a pas autre issue que celle-là. Quelques soient les incompréhensions, les frères arrivent toujours à se comprendre et à se retrouver", a expliqué le Chef de l'Etat. Il a indiqué que la Côte d'Ivoire continuera d'apporter son soutien à tous les pays frères qui en exprimeront le besoin. "Je souhaite que ce pays frère (Mali) retrouve la paix. Il fallait tout faire pour maintenir ces liens séculaires. Maintenant que cette crise est derrière nous, nous pourrons reprendre nos relations normales avec le pays frère du Mali qui a besoin de nous et dont nous aussi avons besoin", s'est exprimé le Président Alassane OUATTARA.

Il a réitéré sa gratitude et celle du peuple ivoirien au Président Faure Gnassingbé qui a assuré la médiation dans cette crise. "Je salue le Président Faure Essozimna Gnassingbé qui s'est totalement dévoué pour que nos enfants soient de retour au pays", a dit le Chef de l'Etat. Ses remerciements sont allés également au Président de la Guinée Bissau, Umaro Sissoco Embaló, président en exercice de la CEDEAO, au Secrétaire général de l'ONU, António Guterres et aux chefs religieux musulmans Maliens qui se sont tous impliqués dans la résolution de cette crise. Intervenant au nom des soldats, le lieutenant Kouassi Adams a dit la joie des soldats de retrouver la mère patrie et leur reconnaissance au Président de la République qui a œuvré à l'aboutissement d'une issue heureuse.

"Nous sommes très heureux et soulagés de retrouver la mère patrie. Je voudrais remercier toutes les autorités ivoiriennes avec à leur tête le Président de la République, Chef suprême des armées", s'est-il exprimé. Au nombre de 49 au départ, les trois femmes du contingent avaient été libérées 53 jours après leur détention, à la suite de la médiation togolaise. Les 46 autres soldats avaient été condamnés par la justice malienne pour attentat et complot contre le gouvernement ; atteinte à la sûreté extérieure de l’État ; détention, port et transport d’armes et munitions de guerre ou défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur. Les 46 militaires avaient été condamnés à vingt ans de prison ferme et les trois soldates, à la peine de mort par contumace.

C’est le vendredi 06 janvier 2023 à Bamako, que le Président de la Transition au Mali, Colonel Assimi Goïta, a accordé la grâce avec remise totale de peines aux 49 soldats ivoiriens condamnés par la justice malienne. Ces 49 militaires ivoiriens, il faut le rappeler, constituaient le 8e contingent d’Éléments de Soutien Nationaux (NSE). Ils remplaçaient le 7e contingent dont les éléments étaient rentrés en Côte d’Ivoire le 10 juillet 2022, après une mission de six mois à Bamako.

Source #CICG #GouvCI