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Mise à jour 1:21 PM UTC, Apr 8, 2024
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CAN 2023 : Critique envers la CAF après l’échec, Krépin Diatta prend cher /La réponse sans équivoque de Nabil Djellit /Une sanction de la CAF à venir pour Diatta ?

Le latéral sénégalais, Krépin Diatta, n’a pas mâché ses mots envers la CAF et l’arbitrage suite à l’élimination en huitièmes de finale de la CAN 2023 contre la Côte d’Ivoire. Sans langue de bois, Nabil Djellit, journaliste pour la chaîne l’Équipe et Canal+, lui répondra.

Les Lions de la Teranga du Sénégal sont tombés ce lundi contre les Éléphants de la Côte d’Ivoire en huitièmes de finale de la CAN 2023. Grands favoris de la compétition, les champions en titre ne s’attendaient sans doute pas à une équipe ivoirienne, méconnaissable en phase de groupes, de se réveiller aussi brutalement et de livrer une opposition farouche. Après la rencontre émaillée par des erreurs de l’arbitre gabonais et l’élimination des Sénégalais, le latéral de l’AS Monaco, Krépin Diatta, s’en est pris aux officiels de la CAF en zone mixte en dénonçant un vol.

CAN 2023 : Critique envers la CAF après l'échec, Krépin Diatta prend cher Selon le joueur sénégalais, ne pas obtenir un penalty à la suite d’une action discutable du défenseur ivoirien, Odilon Kossounou, sur Ismaïla Sarr est un scandale. «Vous êtes corrompus. Vous nous avez tués, vous êtes corrompus ! Gardez votre Coupe d’Afrique. Vous allez voir la VAR pour leur donner un penalty, un gars (Ismaïla Sarr) qui prend le ballon à 40 mètres et fait une chevauchée, rentre dans la surface, et vous ne voulez pas aller regarder la VAR ? Je suis désolé, mais là c’est abusé. Je suis vraiment désolé, mais là, ils ont tué notre compétition», s’est emporté le joueur d’Aliou Cissé en zone mixte comme le signale L’Équipe, relayé par Foot Mercato.

La réponse sans équivoque de Nabil Djellit

En effet, il pourrait y avoir un penalty sur cette action, mais le Sénégal s’en est également bien tiré sur un geste répréhensible de Sadio Mané sur Ibrahima Sangaré en début de rencontre. Sans discussion, l’action de la star sénégalaise méritait une sanction sévère, notamment un carton rouge qui aurait changé le cours de la rencontre. Sur le penalty accordé aux Éléphants pour l’égalisation, l’on signale également un hors-jeu non sifflé. En fin de compte, l’arbitrage a fauté dans ce match important, mais des deux équipes. Ainsi, après la sortie enragée de Krépin Diatta, le journaliste de l’Équipe, Nabil Djellit, est sorti du silence. Sur son compte Twitter, le franco-algérien s’en est pris à Diatta, qui s’en prend à la CAF pour rien. Pour Djellit, l’élimination du Sénégal provient de la mauvaise prestation de l’équipe qui a surtout laissé le ballon aux hommes d’Emerse Fae après l’ouverture du score rapide d’Habib Diallo. « L’arbitre était tout simplement nul. Il aurait dû expulser Mané. À vitesse réelle, il n’a même pas vu le penalty très net sur Pépé. Les Ivoiriens ont dû protester et prendre des jaunes. Le Sénégal ne peut pas se plaindre. Il fallait jouer au football au lieu de défendre un 1-0 », a lâché l’homme de médias français actuellement en Côte d’Ivoire.

Une sanction de la CAF à venir pour Diatta ?

Il faut le dire, la réaction forte de Krépin Diatta risque de lui poser des problèmes au niveau de la Confédération Africaine de Football (CAF), si sa commission de discipline se saisit de l’affaire. En effet, dans des sorties similaires dans d’autres cas, les instances frappent fort avec des sanctions assez lourdes. Parler de corruption d’arbitre ou des autorités sans fondement reste un outrage qui ne passe pas inaperçu. En tout cas, le latéral de l’AS Monaco doit croiser les bras après l’élimination de son pays de cette CAN 2023 pleine de surprises.

Après l’Algérie, championne en 2019 et mondialiste en 2022, le Ghana, la Tunisie ou le Cameroun, le Sénégal est l’autre grand favori de cette 34e édition de la Coupe d’Afrique à sortir prématurément. Parmi les pays éliminés, notamment les Fennecs et les Aigles de Carthage de la Tunisie, qui ont évoqué quelques problèmes liés à l’arbitrage, la sortie de Krépin Diatta est la plus virulente. Il faut dire que l’élimination fait très mal.

CAN 2023 : le Sénégal éliminé à la surprise générale par la Côte d’Ivoire

C’était probablement le 8e de finale le plus attendu de cette CAN 2023. Le grand favori le Sénégal affrontait un revenant, un miraculé de la phase de poules : la Côte d’Ivoire. Les Éléphants, humiliés par la Guinée équatoriale (0-4) ont pu se qualifier en tant que meilleur troisième grâce à la victoire du Maroc sur la Zambie. Entre temps, Jean-Louis Gasset a démissionné et c’est donc Emerse Faé qui s’est présenté face à Aliou Cissé sur les bancs.

 La Côte d’Ivoire voulait se racheter. Pour sa première en tant qu’intérimaire, l’ancien coach U19 de Nice faisait des choix forts avec les titularisations de Gradel et Seri et Kessié sur le banc. De son côté, le Sénégal se présentait sans Pape Gueye blessé de dernière minute. Mais cela ne perturbait pas une équipe sénégalaise impressionnante de sérénité et qui ouvrait rapidement le score dans ce match. Sur un bon service de Sadio Mané, c’est Habib Diallo qui fusillait la cage de Fofana (1-0, 4e). On s’attendait alors à une nouvelle déroute ivoirienne mais par la suite, les coéquipiers de Seko Fofana mettaient le pied sur le ballon sans pour autant se montrer dangereux. De quoi calmer un peu les Sénégalais.

Il fallait donc montrer bien mieux du côté du pays hôte pour espérer revenir dans la partie et égaliser. Au retour des vestiaires, même scénario avec une équipe sénégalaise qui reculait, mais gérait tranquillement les attaques bien trop brouillonnes de Seko Fofana ou Diakité. Alors Emerse Faé, devant l’impuissance des siens, faisait trois changements pour tenter de faire chavirer le match. Haller disputait ses premières minutes alors que Kessie, remplaçant au coup d’envoi, faisait également son entrée tout comme Nicolas Pépé sur le couloir droit.  Le Sénégal éliminé

 L’ancien milieu du Barça ne tardait pas à s’illustrer d’une belle tête bien repoussée par Mendy (74e). Quelques minutes plus tard, c’est Nicolas Pépé qui obligeait l’actuel gardien d’Al-Ahli à s’illustrer une nouvelle fois. Mais les efforts ivoiriens étaient enfin récompensés dans ce match. C’est Nicolas Pépé, encore lui, qui obtenait un penalty logique sur une grosse faute d’Edouard Mendy. Et c’est Franck Kessie qui ne tremblait pas pour transformer et égaliser (1-1, 86e). La rencontre se poursuivait donc avec les prolongations !

Dans cette prolongation, on s’attendait à voir les équipes plutôt tétanisées par l’enjeu. Mais il y avait des espaces dans les deux défenses. Sadio Mané avait par deux fois réussi à en profiter mais il tombait sur un Fofana heureusement très vigilant (103e et 105e). Et après 30 nouvelles minutes sans but, les deux équipes se départageaient lors de la séance de tirs au but. Et à la surprise générale, sur le papier, le Sénégal s’est incliné lors de cette séance. C’est Niakhaté qui a loupé le penalty des Lions. Un penalty qui permet aux Éléphants de se qualifier au prochain tour pour affronter le vainqueur de Mali-Burkina Faso.

 Source Hanif Ben Berkane- 29/01 - 23:58

  • Publié dans Sport

La libre circulation des millions d'Africains peut-elle être mise en péril par les putschistes en transition ? C'est tout simplement inadmissible, à moins qu'il ne s'agisse d'une escroquerie intellectuelle par des éventuels escrocs politiciens.

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso quittent la Cédéao "sans délai" Les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont décidé de retirer leur pays, avec effet immédiat, de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), organisation sous-régionale de 15 membres, ont-ils annoncé dimanche 28 janvier dans un communiqué conjoint.

Les dirigeants respectifs des trois États sahéliens, "prenant toutes leurs responsabilités devant l'histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest", dit le communiqué lu sur les médias d'État de ces pays.

 Les trois pays, confrontés à des problématiques similaires d'insécurité, de jihadisme et de pauvreté, ont des relations tendues avec la Cédéao depuis que des militaires y ont pris le pouvoir par la force, en 2020 au Mali, en 2022 au Burkina Faso et en 2023 au Niger.

La Cédéao essaie d'endiguer les coups de force et de pousser au retour le plus vite possible des civils au pouvoir. Elle a pris de lourdes sanctions contre le Mali et le Niger et est allée jusqu'à menacer de recourir à la force dans ce dernier pays. Elle a suspendu les trois pays de ses organes.

 La Cédéao, "sous l'influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses états membres et ses populations", dit le communiqué conjoint.

 Les régimes militaires ne cessent de dénoncer l'instrumentalisation faite selon eux de la Cédéao par l'ancienne puissance coloniale française. Le retrait de la Cédéao est le dernier acte de rupture en date de leur part.

 Effets considérables Ils ont poussé les ambassadeurs et les forces françaises vers la sortie et se sont tournés politiquement et militairement vers la Russie. Ils ont par ailleurs formé une alliance placée sous le signe de la souveraineté et du panafricanisme.

Les militaires soulignent dans leur communiqué que leur pays avait participé en 1975 à la création de la Cédéao.

 "Après 49 ans d'existence, les vaillants peuples du Burkina, du Mali et du Niger constatent avec beaucoup de regret, d'amertume et une grande déception que leur organisation s'est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme", disent-ils.

Ils accusent l'organisation de ne pas les avoir aidés face aux jihadistes qui sévissent depuis 2012, au Mali d'abord, puis aussi chez ses deux voisins, faisant des milliers de morts, combattants et civils, et provoquant le déplacement de millions de personnes.

Les mesures de rétorsion prises par la Cédéao ont produit peu d'effets à ce jour sur le retour des civils à la tête de leur pays.

 Au Mali, les militaires en place depuis bientôt quatre ans sous la conduite du colonel Assimi Goïta s'étaient engagés à organiser des élections en février 2024. Mais ils ont repoussé l'échéance à une date inconnue.

Au Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré avait affirmé après sa prise de pouvoir le 30 septembre 2022 qu'il tiendrait les engagements pris auprès de la Cédéao par son prédécesseur, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, de tenir des élections à l'été 2024.

Depuis, le régime a indiqué que la lutte contre les groupes jihadistes était la priorité.

 Aucune sanction n'a été prise contre le Burkina, autre que la suspension des instances de la Cédéao.

 Au Niger, le blocus commercial a fait grimper le prix des denrées alimentaires et créé une pénurie de produits essentiels, notamment de médicaments.

 Quelques jours après le coup d'État, le général Abdourahamane Tiani a déclaré que la période de transition avant le retour des civils n'excéderait pas trois ans. La durée exacte de la transition doit être fixée lors d'un "dialogue national" qui n'a pas encore débuté.

 Cette décision pourrait produire des effets considérables, par exemple pour la circulation des biens et des personnes, pour les trois pays concernés, dépourvus d'accès à la mer, et pour la région. Elle suppose des implications sur les exemptions de visa et les exonérations de taxe, avec des retombées sur les prix.

La mise en œuvre du retrait lui-même suscite des questions. Le traité de la Cédéao stipule que tout État désireux de se retirer doit le notifier par écrit dans un délai d'un an et est tenu de se conformer à ses obligations pendant cette période. Il laisse cependant la porte ouverte à un retrait de la demande de retrait pendant ces 12 mois.

Avec AFP

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Présentation des Voeux du Nouvel au Président de la République

Ce lundi 08 janvier 2023, la salle des pas-perdus de la présidence de la République au Plateau a été le théâtre d'un moment solennel marquant la présentation des vœux du Nouvel An au Président de la République, SEM Alassane Ouattara.

À cette occasion, M. Zoro Epiphane Ballo Président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, a participé à cette cérémonie empreinte de cordialité et de positivité. L'événement a revêtu une importance particulière, symbolisant l'unité et l'engagement collectif envers un avenir prospère pour la Côte d'Ivoire. Les Institutions de la République et les Autorités Judiciaires ont partagé leurs vœux avec le chef de l'État, consolidant ainsi les liens entre les différentes entités travaillant main dans la main pour le bien-être du pays. En sa qualité de Président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, M. ÉPIPHANE ZORO BI BALO a exprimé ses vœux sincères pour une année 2024 empreinte de succès, de développement et de paix.

L'occasion a également été propice à un renouvellement de l'engagement en faveur des principes de bonne gouvernance et de transparence. Le Président Alassane Ouattara a accueilli chaleureusement ces vœux et a souligné l'importance de l'unité nationale dans la réalisation des objectifs communs. Il a salué le dévouement de toutes les institutions et a exprimé sa confiance en l'avenir radieux de la Côte d'Ivoire.

Cette cérémonie a constitué un moment significatif, symbolisant l'esprit de collaboration et d'optimisme qui prévaut au début de cette nouvelle année. Les vœux partagés ont reflété l'aspiration collective à un avenir meilleur et ont jeté les bases d'une année 2024 placée sous le signe de l'unité et du progrès.

Source Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance

France: Gabriel Attal remplace Élisabeth Borne au poste de Premier ministre

Avec Gabriel Attal à la tête du nouveau gouvernement, c'est une nouvelle page qui s'ouvre dans ce deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron. Le président de la République a donc fait le choix de la jeunesse et de la popularité, puisque le ministre de l'Éducation sortant bénéficiait, depuis plusieurs semaines, d'une bonne cote de popularité, devançant, selon un sondage Ipsos-Le Point mi-décembre, l'ex-Premier ministre Édouard Philippe.

Ce nouveau Premier ministre va donc devoir former un gouvernement, s'imposer dans la majorité et face aux oppositions. Il devra également diriger la bataille des élections européennes face à Jordan Bardella, qui mène la liste du Rassemblement national (RN) et bénéficie d'une large avance dans les sondages. Tout cela à l'ombre d'Emmanuel Macron.

Le nom de Gabriel Attal circulait avec insistance ces dernières heures. Très proche du président Emmanuel Macron, il avait en effet choisi de prendre le virage LREM en 2017 et était devenu député à l'Assemblée nationale cette même année.

 En 2018, il entre au gouvernement à 29 ans, devenant secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse dans la seconde équipe du Premier ministre Édouard Philippe. Entre 2020 et 2022, il prend le poste de porte-parole du gouvernement Jean Castex. Depuis l'été 2023, il occupait le poste de ministre de l'Éducation nationale après le court passage à cette même fonction de Pap Ndiaye, jugé trop discret.

Il a toutefois commencé son parcours politique au Parti socialiste en soutenant la candidature de Ségolène Royal à l'élection présidentielle de 2007. Proche de Dominique Strauss-Kahn, il suit finalement François Hollande et fait son entrée dans un cabinet ministériel de Marisol Touraine en 2012.

 Démission de Borne, début du remaniement

Élisabeth Borne était restée, lundi 8 janvier, près d'une heure au palais présidentiel. Entrée par la grille d'honneur, elle était ressortie discrètement par la rue de l'Élysée, signant la fin d'une séquence de vingt mois. Après de longues hésitations, Emmanuel Macron a donc fini par trancher et demander à Élisabeth Borne de quitter sa fonction.

Elle avait tout fait pour rester à Matignon malgré les difficultés liées à la majorité relative obtenue aux élections législatives de 2022 à l'Assemblée nationale et l'adversité parfois au sein même du gouvernement avec ces ministres qui défiaient son autorité, Gérald Darmanin ou Bruno Le Maire et un président pas toujours en soutien.

Ce remaniement était attendu depuis plusieurs jours en raison des mots prononcés par le président de la République lors de ses vœux du 31 décembre. Il avait en effet donné « rendez-vous à la nation » lors de sa traditionnelle allocution télévisée de la Saint-Sylvestre, suivie de l'annulation du traditionnel Conseil des ministres du mercredi 3 janvier 2024.

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CAN 2024: LA CÔTE D'IVOIRE SANS ZAHA, MAIS AVEC TROIS JOUEURS DE LIGUE 1 ET LE GRAND RETOUR DE PÉPÉ

Jean-Louis Gasset a dévoilé ce jeudi la liste des 27 noms amenés durant la CAN à défendre les couleurs de la Côte d'Ivoire, pays hôte de la compétition qui débutera le 13 janvier prochain. Nicolas Pépé y fait un retour remarqué, tandis que Wilfried Zaha en est le grand absent.

L'armada du pays hôte est connue, et elle a de quoi faire peur. Sélectionneur de la Côte d'Ivoire, Jean-Louis Gasset a officialisé ce jeudi sa liste de 27 joueurs pour la prochaine CAN. "Une liste provisoire, puisque nous avons encore dix joueurs impliqués dans un match d'ici au 1er janvier", a-t-il rappelé.

 Pour la compétition continentale, qui se déroulera du 13 janvier au 11 février 2024 et dans laquelle les Eléphants voudront bien figurer, plusieurs cadres ont été convoqués comme Ibrahim Sangaré, Franck Kessié, Jonathan Bamba, Seko Fofana ou encore Sébastien Haller.

Gasset veut tenter le coup avec Haller, "l'attaquant de la Côte d'Ivoire"

 S'il est actuellement blessé à une cheville, le buteur du Borussia Dortmund devrait être remis sur pied à temps. “Je veux bien prendre le risque pour un joueur comme lui, parce que c'est un leader. J'estime que c'est l'attaquant de la Côte d'Ivoire, je veux aller au bout du processus avec lui“, a justifié Gasset, qui a “très bon espoir” de le récupérer à temps.

 A noter l'absence inattendue au sein d'un secteur offensif fourni de Wilfried Zaha, qui a rejoint la Turquie cet été et joue pourtant régulièrement avec Galatasaray. Revenu à un bon niveau à Trabzonspor, Nicolas Pépé effectue son grand retour au meilleur des moments, lui dont la dernière cape remonte au 19 novembre 2022.

 Côté Ligue 1, le Monégasque Wilfried Singo, le Rémois Oumar Diakité et le Niçois Jérémie Boga sont bien là. Une incertitude concerne enfin Simon Adingra, lui aussi blessé avec Brighton.

 La liste de la Côte d'Ivoire:

Gardiens : Yahia Fofana, Badra Ali Sangaré, Charles Folly;

Défenseurs : Serge Aurier, Willy Boly, Ismaël Diallo, Ousmane Diomandé, Ghislain Konan, Odilon Kossonou, Evan Ndicka, Wilfred Singo;

 Milieux : Amani Lazaré, Idrissa Doumbia, Seko Fofana, Franck Kessié, Ibrahim Sangaré, Jean Michaël Seri;

 SUR LE MÊME SUJET CAN 2024: La Tunisie sans Mejbri ni Drager CAN 2024: Non, un joueur de la Guinée n'a pas été écarté pour une raison improbable liée à un maillot de Vinicius Jr CAN 2024: Regragui veut briser "la malédiction" en triomphant avec le Maroc Attaquants : Simon Adingra, Jonathan Bamba, Jérémie Boga, Oumar Diakité, Max-Alain Gradel, Sébastien Haller, Karim Konaté, Christian Kouamé, Jean-Philippe Krasso, Nicolas Pépé.

 DOSSIER : CAN 2024 Romain Daveau

France: mort de Jacques Delors, l'homme qui ne voulait pas être président

Portrait du ministre de l'Economie et des finances Jacques Delors invité dans "le club de la presse" d'Europe 1 le 24 janvier 1982.

Jacques Delors n’a été que trois ans ministre de l’Économie et des Finances, entre mai 1981 et juillet 1984. Pourtant, ce social-démocrate a probablement plus influencé la politique économique de la France actuelle que nombre de ministres aux multiples portefeuilles. En 2011 encore, il était désigné par un panel de Français comme ayant été le meilleur grand argentier des trois précédentes décennies.

Le tournant de la rigueur

 Dans le paysage politique français du XXe siècle, Jacques Delors occupe ainsi une place bien particulière. Il aurait pu, croient les Français en 1995, être président de la République, il était en tout cas donné favori contre Jacques Chirac. « Jacques, fais ton devoir ! », a-t-on même entendu lors du congrès du Parti socialiste de Liévin en 1994. Mais sa position marginale au sein de la gauche l’a fait renoncer à se présenter à la présidentielle parce qu’il ne pensait pas pouvoir former une majorité pour mener sa politique.

Jacques Delors en 1995: «J'ai décidé de ne pas candidat à la présidence de la République»

 Les Français, c’est bien connu, ont la mémoire courte. C’est pourtant Jacques Delors qui en 1983 leur administrera une potion bien amère en faisant prendre au pays le tournant de la rigueur. Les remèdes préconisés à l’époque ressemblent à s’y méprendre à ceux prescrits par François Hollande, début 2014, même si le contexte est bien différent – à l'époque de Delors, la France compte à peine plus d’un million de chômeurs. Des rumeurs courent même comme quoi Jacques Delors aurait murmuré à l'oreille de l'ancien président socialiste.

C'est en 1983 que Jacques Delors vient siffler la fin des mesures sociales généreuses pour lesquelles Mitterrand a été élu. Les prix et les salaires sont bloqués. Exit la politique trentenaire d’indexation des salaires sur les prix, place au plan de rigueur et à l'ouverture libérale. L’inflation comme le déficit commercial sont divisés par trois en trois ans. Les milieux d’affaires s’en réjouissent, mais la classe populaire qui a porté Mitterrand au pouvoir se sent flouée.

L’unité syndicale en ligne de mire

 Né le 20 juillet 1925, Jacques Delors fait ses premières armes, comme son père, à la Banque de France, en 1945, où il poursuit des études tout en travaillant. Catholique pratiquant, il confie à son biographe, Gabriel Milesi, avoir hésité à devenir prêtre « au point d’en perdre le sommeil ». Il s’engage dans le syndicalisme à la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) qui le propulse au Conseil économique et social puis au Commissariat général du plan.

 Le syndicalisme, avec la construction européenne, sera la grande affaire de sa vie. Très réservé, peu porté sur la nostalgie, il s’était quand même laissé aller en 1994 à évoquer une ombre de regret : « Si j’avais 35 ou 40 ans (il en avait 69), je me consacrerais à une seule chose : l’unité syndicale », avait-il consenti à dire. Il y voyait le garde-fou indispensable contre la toute-puissance de la politique monétaire.

 Son premier contact direct avec le monde politique a lieu en 1969 : il intègre le cabinet de Jacques Chaban-Delmas, le nouveau Premier ministre. Lui, l’homme de gauche, s’engage à droite. Pour beaucoup de ses amis, c’est une trahison. « Il fallait choisir entre une certaine fidélité à ce que je suis et l'efficacité », se justifie-t-il. Quarante ans après, Jacques Delors aimait se rappeler avoir largement inspiré la loi de 1971 sur la formation professionnelle, un texte toujours d’actualité. En 1973, en désaccord avec le gouvernement, il le quitte pour enseigner à l’université (1974-79).

 Jacques Delors adhère au Parti socialiste en 1974, après un passage éclair d’un mois au Parti socialiste unifié (PSU) présidé par Michel Rocard. Il est élu député européen en 1979 et préside la Commission économique et monétaire jusqu’en mai 1981. Aux municipales de 1983, il est élu maire de Clichy, en banlieue parisienne, un mandat auquel il devra renoncer en 1985 pour incompatibilité avec la présidence européenne.

L’Europe encore et toujours

 Ce cinéphile et amateur de jazz change en effet de registre et de tempo, à partir de janvier 1985. Jusqu’en décembre 1994, Jacques Delors assure trois mandats en tant que président de la Commission européenne. Il a rang de chef d’État et son attachement à la négociation et au compromis estimable, acquis dans le syndicalisme, s’applique ici à grande échelle.

Son long passage à la tête de l’Europe a été marqué par l’élargissement de l’Europe communautaire, l’adoption de l’Acte unique européen, la réforme de la politique agricole commune (PAC, associée à la création du Programme européen d’aide aux plus démunis), la signature des accords de Schengen et du Traité de Maastricht en 1992.

 Jacques Delors en 1992: «Je choisis sans hésiter le "oui" à l'Europe»

L’Europe demeurera pour Jacques Delors la clé de toutes les batailles. Bien que retiré de la vie politique depuis 1995, il intervient régulièrement, notamment par le biais de Notre Europe-Institut Jacques Delors, un groupe de réflexion qu’il a fondé en 1996. En 2010, il rejoint le Groupe Spinelli qui rassemble au Parlement européen d’une manière informelle les élus favorables au fédéralisme au sein de l’Union européenne.

Jacques Delors a épousé en 1948 Marie Lephaille, une Basque à la personnalité aussi forte que généreuse. Le couple a eu deux enfants, Martine Aubry (née Delors), ex-première secrétaire du Parti socialiste (2008-2012), ex-ministre du Travail (1991-1993) et maire de Lille, et un fils journaliste à Libération, Jean-Paul, emporté par une leucémie à 29 ans en 1982.

 Jacques Delors, invité de la semaine de RFI, le 24 mars 2007

 Pierre Ganz Ouvrages de Jacques Delors :

 · Les indicateurs sociaux, S.E.D.E.I.S,‎ 1992

 · Jacques Delors et Philippe Alexandre, En sortir ou pas, Grasset,‎ 1985

 · La France par l'Europe, Grasset,‎ 1988

 · Le nouveau concert européen, Odile Jacob,‎ 1992

· L'unité d'un homme, Odile Jacob,‎ 1994

· Combats pour l'Europe, Économica,‎ 1996

 · L'Europe tragique et magnifique : Les grands enjeux européens, Saint-Simon,‎ 2007

 · Investir dans le social, Odile Jacob,‎ 2009

Source RFI

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Élection de Thiam : Le Pdci enterre définitivement l'ivoirité, son monstre !

La grande leçon de cette élection, c'est bien sûr l'enterrement définitif, et hautement symbolique, de la fameuse "ivoirité"

Tidjane Thiam, l'ancien magnat de la finance, a été couronné sans suspense à la tête du vénérable PDCI-RDA. Qui aurait pu deviner que les dés étaient si savamment pipés en faveur de l'ex-patron de Credit Suisse ? C'est bien connu, rien ne vaut une transition en douceur pour un ingénieur reconvertis qui fait son entrée sur la scène politique, au grand dam des vieux briscards du PDCI qui n'ont visiblement pas vu venir ce coup de théâtre.

La grande leçon de cette élection, c'est bien sûr l'enterrement définitif, et hautement symbolique, de la fameuse "ivoirité", ce monstre hideux fabriqué de toutes pièces par les génies de l'idéologie au sein du parti. Grâce à la bataille menée par les cadres du RDR et le président Alassane Ouattara, ce concept abject qui a tant fait souffrir une communauté entière avait été anéanti et gisait sur son flanc attendant d'être enterré. Son géniteur l'a enterré à Yamoussoukro, sur les terres du père de la nation ivoirienne, Félix Houphët-Boigny qui a fait de ce pays une terre de brassage et d'hospitalité et qui dormir en paix. Désormais, finies les querelles sur les origines de chacun, place à l'important : qui donc pourra aider ce cher pays à avancer ? Bravo au PDCI pour cette soudaine illumination !

En outre, cette élection a brillamment démontré que le PDCI, qui se fait le chantre de la transparence, n'a plus de leçon à donner à quelqu'un dans ce pays. Les manœuvres et l'opacité entourant sa liste électorale et le Comité de sélection des candidatures ont été un modèle du genre, un véritable cas d'école qui mériterait presque une standing ovation. Tout est bien qui finit bien, comme on dit ! Vivement les débats de fond, car après tout, qui pourrait bien s'intéresser à des détails triviaux comme la clarté et l'équité électorale quand il y a tant de grandes idées à discuter ?

Par  Yacouba DOUMBIA Journaliste / Observateur averti

La vraie différence entre ADO et les autres réside dans le fait qu'il est foncièrement réaliste et panafricain. Vidéoconférence de Mr. Alassane D. Ouattara Avec des journalistes d'Afrique francophone (Bénin, Cameroun, Mali)Washington, 1er Juin 1999.

Le Directeur Général Adjoint du Fonds Monétaire International, M. Alassane D. Ouattara était l'invité d'une vidéoconférence simultanée avec trois différents sites en Afrique francophone (Bamako au Mali, Cotonou au Bénin et Yaoundé au Cameroun). Une quarantaine de journalistes ont ainsi pu communiquer en direct avec un des responsables de tout premier plan du FMI et poser toutes les questions qui leur tiennent à coeur. Propos liminaire

Depuis la vidéoconférence de décembre 1998, au cours de laquelle nous avons eu ensemble une discussion enrichissante, de nouveaux développements sont intervenus sur la scène financière internationale. Ces nouveaux éléments sont venus renforcer le sentiment que nous avions déjà, au sein du Fonds monétaire international, qui suggère à l'Afrique de tout mettre en oeuvre pour combler son retard par rapport au reste du monde. Les réunions du Comité intérimaire et du Comité du développement tenues vers la fin du mois d'avril ici même à Washington ont été une occasion de passer en revue la situation financière internationale. Permettez-moi de partager avec vous quelques idées développées au cours de ces importantes réunions.

Nous disposons aujourd'hui d'indicateurs clairs qui permettent de penser que la crise des deux dernières années est en passe de s'achever et que le risque de récession économique à l'échelle globale se dissipe. Parmi les points positifs, il convient de signaler les économies asiatiques qui présentent des signes encourageants d'un début de réponse. Par ailleurs, les retombées de la crise financière brésilienne sur les autres pays de l'Amérique latine ont été généralement modérées ; donc pas d'effet de contagion véritable grâce, en partie aux vigoureuses actions de réformes mises en oeuvre dans cette région au cours de la dernière décennie. Mais on observe aussi un regain de confiance des investisseurs vis-à-vis des marchés émergents et l'économie américaine continue d'afficher une remarquable solidité. Mais en dépit de ces faits, la croissance de l'économie mondiale devrait rester encore faible en 1999, et ne s'accélérer que légèrement en l'an 2000. Le FMI prévoit ainsi une croissance mondiale de l'ordre de 2,3 %, soit un peu moins que l'année dernière. Face aux risques qui pèsent sur la croissance et aux autres problèmes de fond, le Comité intérimaire a jugé nécessaire de donner la priorité aux mesures macroéconomiques et structurelles visant à rétablir la croissance tirée par la demande intérieure au Japon et à une politique de soutien à la demande intérieure en Europe. Ce sont deux pôles importants pour la relance de l'économie mondiale.

 Il convient, au demeurant, de relever que d'importants progrès ont été accomplis dans le renforcement du système financier international, afin de mieux l'adapter aux nouvelles caractéristiques des marchés intégrés et des flux de capitaux. Dans ce domaine, la communauté internationale, agissant en diverses instances, est parvenue à un consensus sur les importantes leçons à tirer de cette expérience. Sur un certain nombre de points, ces leçons ont été suivies d'actions. Ainsi en est-il de la transparence, des normes et de la surveillance du Fonds monétaire international, du renforcement du secteur financier ainsi que de la participation du secteur privé à la prévention et la résolution des crises. Vous pourriez vous demander quelle est la place de l'Afrique dans ce tableau...

Globalement, l'état général de l'économie africaine s'est considérablement amélioré au cours des quatre dernières années, après deux décennies de stagnation. Dans la plupart des pays africains, des progrès notables sont accomplis pour libérer le secteur privé du carcan de la réglementation des prix, des circuits de commercialisation, des investissements et des changes par les pouvoirs publics. Les économies gagnent ainsi en efficience. L'accès au marché est plus ouvert, de même que se crééent progressivement les conditions d'une meilleure intégration à l'économie mondiale. Mais il reste beaucoup à faire pour consolider les acquis, accélérer la croissance et notamment réduire la pauvreté.

 Si les récents effets de contagion de la crise financière ont épargné l'Afrique sous leur forme la plus virulente du fait de l'intégration peu poussée du continent africain à l'économie mondiale, il convient de souligner que le faible niveau d'intégration de l'Afrique à l'économie mondiale empêche ces pays de bénéficier des fruits qu'apporte la mondialisation. Notamment l'accès à une gamme plus large de biens et services au meilleur prix, ainsi qu'au pool de capitaux privés étrangers. Il est aujourd'hui démontré que, tout bien pesé, l'Afrique gagnerait plus à s'intégrer à l'économie mondiale qu'à choisir de rester à la marge.

Une meilleure intégration de l'Afrique à l'économie mondiale est en effet cruciale pour l'Afrique qui doit réaliser un taux de croissance de 6 à 7 % si elle souhaite au moins faire face à l'accroissement de sa population active. Un taux de croissance de 8 à 10 % serait plus approprié pour que ce continent puisse espérer réduire ou faire reculer sensiblement la pauvreté sur le long terme.

Pour accompagner l'Afrique dans cette quête de performance économique, le Fonds monétaire international a mis en place un certain nombre de mécanismes que vous connaissez bien, dont la plupart vous sont familiers. La direction et les services du Fonds ont travaillé sans relâche ces derniers mois pour assurer le financement complet de la facilité d'ajustement structurel renforcée, la FASR et de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés par des engagements bilatéraux ainsi que par une contribution sur les ressources propres du FMI. Nous avons réalisé des progrès sensibles dans ce sens et nous continuons à plaider auprès de nos pays membres les plus nantis, notamment les pays industrialisés. Les pays membres ont par ailleurs marqué récemment leur accord pour que le FMI utilise, pour financer sa contribution, le produit de la vente d'une partie de ses réserves en or. Mais le FMI tient à coeur d'agir, lorsqu'une décision sera prise dans ce sens, de manière à ce que cette vente ne perturbe par le marché mondial de l'or, auquel certains pays africains sont sensibles. Vous connaissez bien les grands producteurs d'or sur le continent, notamment l'Afrique du Sud et le Ghana. Au demeurant, la collaboration renforcée avec la Banque mondiale pour rendre la FASR plus efficace et pour mieux tenir compte des dimensions sociales de l'ajustement structurel mérite d'être soulignée. Je suis par ailleurs heureux de relever une reconnaissance générale, parmi les pays industrialisés, de la nécessité d'un allégement de la dette des pays pauvres qui va au-delà de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés. Plusieurs initiatives bilatérales ont été proposées ces derniers mois et nous avons bon espoir que le sommet du G-7 à Cologne aboutira à un renforcement de nos efforts pour réduire le poids de la dette à un niveau maîtrisable.

Par ailleurs, le FMI a mis en place un dispositif d'assistance aux pays sortant de conflit dont la République du Congo, le Rwanda et la Sierra Leone ont été les premiers à bénéficier. De même, le FMI se tient prêt à continuer de fournir et d'intensifier ses actions de formation et d'assistance technique en faveur du renforcement des capacités et des réformes institutionnelles en Afrique. Le FMI, la BAD et la Banque mondiale ont ainsi annoncé récemment la création d'un institut régional de formation qui sera installé au siège de la Banque africaine de développement à Abidjan.

 Voici les quelques idées que je souhaitais partager avec vous en liminaire pour ouvrir un débat que je souhaite, bien entendu, constructif. Je vous remercie et je me tiens à votre disposition pour répondre aux questions que vous voudrez bien poser.

Question (Bamako) Bonsoir, M. Ouattara. Nous sommes très heureux de vous avoir avec nous. Parce qu'en fait, c'est plus qu'un privilège d'avoir le Directeur général adjoint, en tout cas pour un journaliste. Parmi tous les points que vous avez soulignés, vous ne serez certainement pas étonné que ce soit celui relatif à l'Initiative en faveur des pays pauvres les plus endettés qui nous tienne à coeur ici au Mali. Parce qu'en fait, les Maliens en parlent beaucoup. C'est sur toutes les lèvres sans qu'on y comprenne grand-chose. En mars, vous étiez au Mali. Vous avez eu le temps de passer en revue l'économie malienne. Une délégation conjointe FMI-Banque mondiale était sur vos pas. C'était en avril. Et, en filigrane, les Maliens ont toujours à l'idée les 150 millions de dollars de réduction de dette. Le Mali va t-il en bénéficier d'ici la fin du programme ? Comment ? Je pense que beaucoup de pays tapent déjà à la porte et veulent être éligibles à cette Initiative. Est-ce que ça ne compromet pas les chances des pays qui ont été déjà admis à en bénéficier?

 M. Ouattara Bien, je vous remercie. Cette une question importante. Moi, je me réjouis de vous avoir également par ce moyen de technologie avancée et de saluer tous les frères, les soeurs et les amis au Mali et vous dire que, effectivement, j'ai été frappé par l'intérêt porté à la question de la réduction de la dette dans votre pays, quand j'ai eu le privilège de m'y rendre au mois de mars dernier. Nous avons longuement discuté de la manière la mieux appropriée, je dirais, pour que cette Initiative devienne réalité. Je pense que le gouvernement malien est en train de faire en sorte que ceci devienne une réalité. La mission qui vient de séjourner à Bamako a pu faire le point et donc a commencé à rédiger son rapport. Je pourrais dire tout simplement que tout reste entre les mains des maliens, comme je l'avais dit à l'occasion de ma dernière conférence de presse à Bamako. Les mesures structurelles sont en voie d'être prises, notamment en matière de privatisation. Nous en avons parlé longuement récemment, car nous avions constaté que, au niveau de l'évolution macroéconomique, les choses étaient également bien tenues. Donc, il y a un certain nombre de points de repère qui doivent être bien suivis au cours des prochains mois. Et si tout se passe bien, ce que je souhaite, il n'y a pas de raison que l'allégement de la dette n'ait pas lieu. Il s'agira d'un allégement important d'un montant de 250 millions de dollars, si mes chiffres sont corrects et je considère que cet allégement devrait aider le Mali à faire face à des dépenses dans le domaine social. C'est ce que nous a indiqué le Président de la République, quand il nous a reçu, que l'allégement de la dette, pour lui, devrait être un levier pour réduire de manière plus directe et plus approfondie la pauvreté sur le territoire malien. Par conséquent, quand je fais le tour des pays qui ont déjà bénéficié de cette facilité, je relève que le premier a été l'Ouganda. Ensuite, nous avons eu, si ma mémoire est bonne, la Bolivie et également la Guyane. Bientôt, le Mozambique et le Mali qui se situent ainsi parmi les premiers pays bénéficiaires de cette facilité. Je crois qu'il faut s'en réjouir, et il faut surtout que les mesures soient véritablement suivies pour que ces repères soient respectés.

 Question (Bamako) Monsieur le Directeur Général Adjoint, je vous avais posé la même question lors de votre passage en mars au Mali, la question sur la corruption. Malgré les gros efforts du FMI et les mesures drastiques de redressement économique que vous appliquez à nos économies, la corruption est en passe de devenir un fléau social. Est-ce qu'on peut savoir si réellement il y a une politique au FMI contre la corruption? Un autre aspect de la même question : je vous rappelle que, tout récemment, le Président de la République avait invité Transparency International pour évaluer la corruption au Mali. Est-ce que d'ores et déjà, on peut savoir quelles en sont les proportions ?

 M. Ouattara Effectivement, je me souviens bien que vous m'aviez posé cette question à l'occasion de mon récent séjour à Bamako, et je vous ferai la même réponse que j'avais faite alors, puisqu'il s'agit de la même question. La corruption est un fléau malheureux, notamment pour les pays en voie de développement. Comme j'ai eu l'occasion de le dire, pour qu'il y ait corruption, il faut qu'il y ait également corrupteur. Le phénomène de corruption doit être blâmé et combattu. Le Fonds monétaire international a essayé de par ses Statuts et de par son mandat de voir comment faire en sorte que la corruption soit limitée ou éliminée dans le cadre de ses interventions. C'est pour cela que nous sommes très désireux des politiques de libéralisation. Parce que ce sont les restrictions en général qui donnent lieu à la corruption, que ce soit au niveau, par exemple, de la douane, ou au niveau des échanges, au niveau du système de change, au niveau des appels d'offres, etc. Il faut donc une libéralisation en matière de politique économique. C'est un des éléments importants pour combattre la corruption. Il faut également une transparence dans la gestion des affaires publiques. Ceci est un élément fondamental, et vous avez vu ces derniers temps, notamment par rapport aux programmes qui ont été mis en place dans certains pays asiatiques que les questions de transparence sont arrivées au coeur du fonctionnement des programmes qui sont conclus avec le Fonds monétaire international. Mais la corruption doit être combattue d'abord à l'intérieur. Et je pense que c'est par un État de droit, par une administration qui fonctionne correctement, par une justice qui fonctionne normalement et qui respecte les droits des citoyens et des entreprises, qui respecte les contrats, que la corruption peut être combattue. Bien entendu, le Fonds monétaire ne peut pas se désintéresser de la corruption. Mais le combat commence à domicile et personnellement, je pense que le fait que les autorités maliennes aient invité Transparency International à venir faire le point au Mali est une indication très positive. Ce qui montre que les autorités sont prêtes à engager ce combat. Mais aussi, il s'agit assurément là de la reconnaissance du fait que, en réalité, la corruption pose des problèmes à l'économie malienne comme à d'autres économies en Afrique.

Il faut combattre la corruption parce que c'est un détournement des ressources publiques aussi bien nationales qu'internationales à des fins personnelles, alors que nos pays sont pauvres. Nos pays ont besoin d'investissements et de dépenses aussi bien dans le secteur éducation, dans le secteur santé que dans le secteur des infrastructures. Donc tout franc ou tout dollar ou toute monnaie prélevée au titre de la corruption est en réalité un détournement et une manière d'empêcher le développement durable de nos pays. Le Fonds monétaire se réjouit des combats qui sont engagés çà et là contre la corruption. Vous verrez d'ailleurs que, dans les programmes de la facilité d'ajustement structurel renforcée, les notions de gouvernance ont été renforcées. Et ceci n'est pas seulement le cas en Afrique. Nous avons eu des interruptions de programmes en Asie. Nous en avons eu en Amérique latine. Nous en avons eu en Afrique du fait des questions de gouvernance. Donc, nous faisons pour notre part ce qui est possible. Mais le combat véritable, je pense, se passe au niveau des États.

Question (Bamako) Le Mali depuis quelques années est au premier rang des bons élèves des institutions de Bretton Woods qui affirment, rapports à l'appui que l'économie malienne se porte bien. Pourtant, dans la vie quotidienne, les Maliens ne ressentent pas nécessairement une amélioration significative. Il y a là une donnée qui nous échappe... Quant aux dépenses sociales, elles demeurent encore bien souvent le parent pauvre de nos budgets...

M. Ouattara Écoutez, ce sont des propos que j'ai entendus assez souvent, de dire : la croissance est là, le Fonds monétaire, les États parlent de croissance forte, mais les citoyens moyens ne constatent pas cette évolution positive de la croissance, le panier de la ménagère n'est pas mieux rempli que par le passé. Bien entendu, la croissance économique est quelque chose de global et je parle non seulement de la croissance, mais également de la réduction de l'inflation. Je commencerai pas l'inflation en disant que la réduction de l'inflation est peut-être l'indicateur le plus important pour les familles les plus pauvres. Donc, la politique économique, la politique financière, la politique monétaire doivent avoir pour but une bonne maîtrise de l'inflation. À mon sens, ceci est indispensable. Maintenant, parlons de la croissance économique. Je suis d'accord avec vous pour dire que quand on a une croissance de 4 ou 5 % et que le taux de croissance démographique est de 3 %, il ne reste plus que 2 % par tête d'habitant. Or une croissance de 2 % par tête d'habitant ne permettrait pas de doubler le revenu par tête d'habitant en une génération. Si aujourd'hui, le Mali a un revenu par tête d'habitant de 400 dollars avec un taux de croissance moyen par tête d'habitant de 2 ou 3 points, il faudrait attendre quasiment une génération, 25 à 30 ans pour passer de 400 dollars à 800 dollars, ce qui est largement insuffisant. Donc je suis d'accord avec vous qu'il faille un taux de croissance beaucoup plus élevé pour que l'on constate et que l'on vive l'amélioration de la situation dans chaque ménage. Y arriver n'est pas une tâche facile. Cela demande d'abord une concentration des ressources dans un premier temps dans l'investissement productif. Reconnaissons que ceci n'a pas toujours été le cas, durant les premières années de nos indépendances en Afrique en général. Et que ceci explique le retard qui a été pris. Maintenant que les déséquilibres macroéconomiques sont corrigés et qu'il y a une meilleure allocation des ressources vers la production, il faut également s'atteler à faire plus pour les secteurs sociaux. C'est quand il y aura un véritable combat contre la pauvreté que la population dans sa moyenne la plus démunie constatera effectivement une amélioration de ses conditions de vie. Et c'est pour cela que le mécanisme de la facilité d'ajustement structurel renforcé comme le programme pour la réduction de la dette mettent l'accent sur la nécessité de réduire de manière importante la pauvreté. Le faire en construisant beaucoup plus d'écoles, en construisant beaucoup plus de cases de santé, en essayant d'améliorer les pistes rurales, les points d'eau, l'électrification rurale. Tous ces programmes sont des programmes importants d'amélioration des conditions de vie des populations les plus défavorisées. Il ne faut pas tout simplement investir au niveau des villes parce que ceci ne résout pas le problème. Tout au plus cela ne constituerait qu'une attraction supplémentaire pour la ville et donc, une croissance démographique et plus de pression sur les infrastructures urbaines. Pour me résumer, je dirais qu'il est important de concevoir que s'il n'y avait pas eu ces taux de croissance de 5 à 6 % par an, qui sont largement insuffisants, je le répète, et je l'ai dit dans mon introduction liminaire, la situation des pays africains et donc de la population africaine aurait été encore plus dramatique. Ceci n'est pas une consolation. Mais la leçon qu'il faut en tirer, c'est qu'il faut des taux de croissance encore plus élevés que les taux de 6 ou 7 % que nous vivons actuellement pour réduire de manière approfondie la pauvreté. Ceci m'amène à aborder la deuxième partie de votre question. Comment faire en sorte que la gestion des ressources publiques soit véritablement ciblée vers la production et vers les dépenses sociales ? Là encore, il s'agit de questions de choix internes. Vous avez parlé de la démocratie, et je suis d'accord avec vous. C'est par les choix de la population que l'on peut avoir un programme économique. On ne peut pas avoir un programme économique tout simplement sur papier. Il faut tenir compte des desiderata de la population, voir ce qu'elle souhaite, voir si ce sont les points d'eau qui sont les plus importants; si ce sont les programmes d'électrification rurale ou si c'est la construction de cases de santé. Par conséquent, le gaspillage des ressources publiques, leur utilisation à des fins non productives ne peut pas être toléré. C'est un peu la chose que nous essayons d'organiser et pour laquelle nous essayons de donner le maximum de soutien. Parce qu'il faut que cette volonté vienne de l'intérieur. Il faut que ce soit de l'intérieur que l'on soit convaincu que les ressources doivent être utilisées à tel ou tel but. Et je me réjouis en tout cas que, au niveau du Mali, puisque nous parlons du Mali, que cet effort se fasse et qu'il y ait une véritable mobilisation pour sortir le Mali de la pauvreté. Ce ne sera pas un travail facile. Ce ne sera pas un travail à faire sur 4 ou 5 ans. Mais le tout, c'est d'avoir la volonté et d'avoir la surveillance nécessaire de la population et de l'opinion publique pour que les ressources aillent véritablement vers les secteurs de production et vers les secteurs sociaux.

 Question (Cotonou) Par rapport à l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés, on ne comprend pas ici au Bénin qu'un pays comme la Côte d'Ivoire beaucoup plus développé que nous sur le plan économique soit éligible à ce programme alors que le Bénin ne l'est pas.

 M. Ouattara Quand j'étais au Sénégal, les amis, les frères, les soeurs sénégalais me disaient la même chose, ne comprenant pas qu'un pays comme la Côte d'Ivoire puisse bénéficier, en tout cas soit sur la liste des pays éligibles et que le Sénégal ne le soit pas. Est-ce que c'est parce que le Directeur général adjoint est ivoirien ? Je leur ai dit : non, point du tout. Vous savez dans ces institutions internationales, il y a des critères. Et ces critères, au départ bien entendu, sont tout à fait objectifs et tiennent compte de l'encours de la dette par rapport aux exportations, par rapport au Produit intérieur brut. Et d'autres critères ont été introduits, tels que les recettes fiscales et ainsi de suite. C'est par rapport à l'ensemble de ces critères que la liste des pays éligibles a pu être arrêtée. C'est un travail assez difficile, assez laborieux. Il faut recenser la dette par rapport à tous les créanciers. Non pas seulement multilatéraux, tels que le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, la Banque africaine et ainsi de suite. Mais également par rapport aux créanciers bilatéraux, la France, les États-Unis, l'Allemagne, le Japon, etc. Quand on a fait ces différents calculs, on arrive à trouver une liste de pays qui peuvent prétendre à l'éligibilité. Mais ça ne veut pas dire qu'ils deviennent automatiquement éligibles. Parce qu'il faut également, pendant une certaine période, observer la capacité de ces pays à se gérer dans un cadre de politique économique acceptable à la communauté internationale. Quand un dollar de dette est allégé, c'est-à-dire qu'il y a un réduction de dette d'un dollar en faveur du Bénin, par exemple, ça veut dire que ce sont les citoyens des autres pays qui paient ce dollar. Et les citoyens de ces pays ont le droit de savoir - et surtout d'être satisfaits - que cet argent est utilisé à bonne fin. Le deuxième élément d'évaluation est donc de s'assurer que cet argent est bien utilisé. Le troisième élément est un élément sur lequel la communauté internationale a beaucoup insisté ces temps-ci, c'est de dire la réduction de la pauvreté. Ecoutez, s'il faut alléger la dette, il faut le faire pour quasiment tous les pays qui sont très pauvres, bien sûr en fonction d'un certain nombre de critères, mais il faut que cette démarche conduise à la réduction de la pauvreté. Bien entendu, pour le moment, le Bénin n'est pas sur la liste des pays éligibles et je le regrette. Je crois que comme vous, nous sommes tout à fait d'accord que, quand on connaît Cotonou, quand on connaît le Bénin, on peut se demander pourquoi le Bénin ne profite pas de l'allégement de la dette, alors que, disons, la Côte d'Ivoire ou le Burkina ou d'autres pays en profiteraient. Mais ce sont là les résultats des premiers calculs d'évaluation des critères. Mais comme vous le savez, le sommet de Cologne doit reprendre ces dossiers de la dette et tout dépend également des montants qui sont en face. Si les pays industrialisés auxquels le Bénin et les autres pays doivent de l'argent sont disposés à mettre beaucoup plus d'argent sur la table, les critères peuvent être aménagés pour inclure un plus grand nombre de pays. Je souhaite personnellement que ce soit le cas et peut-être qu'avec les différents critères qui seront aménagés, le Bénin pourrait profiter de cet allégement.

Question (Cotonou) M. Ouattara, vous avez tout à l'heure parlé du prochain sommet de Cologne et on s'attend à ce qu'une décision soit prise en faveur de l'allégement de la dette, s'agissant des pays les plus pauvres. Selon vous, jusqu'où les pays du G-8, ou si vous voulez du G-7 plus la Russie, peuvent aller dans ce domaine?

 M. Ouattara Je vous remercie. Ceci relèvera d'une décision collective. Si vous avez suivi l'actualité, ce dont je suis absolument certain, les pays ont fait des propositions successives. Je ne voudrais pas dire que c'est tel ou tel pays. Mais je sais qu'au départ, nous avons une vague de pays, que ce soit l'Angleterre, la France, les États-Unis qui ont commencé à faire un certain nombre de propositions. Ensuite, le Japon a fait également des propositions. Et très récemment, je me souviens, quand j'étais à Monaco à l'occasion du sommet de la Francophonie, le Canada a fait également des propositions qui sont particulièrement généreuses en ce qui concerne, que ce soit les ratios ou, pour répondre en partie à une question -- je ne sais pas si elle avait été posée par votre collègue du Bénin ou votre collègue du Mali --, le problème de l'endettement futur. Par exemple, les Canadiens ont proposé que, pour le futur, les pays pauvres ne reçoivent plus de prêts, même des prêts concessionnels, mais que toutes les ressources qui seraient mises à leur disposition soient des dons. Alors vous voyez que les écarts sont très grands. Il faut arriver à concilier toutes ces propositions des grands pays industrialisés, y compris la Russie, d'ailleurs, puisque vous avez parlé du G-8 et que certains pays africains, que ce soit le Mali, le Mozambique, l'Éthiopie, Madagascar, ont tout de même un niveau d'endettement élevé par rapport à la Russie. Voilà où nous en sommes. Malheureusement, le Fonds monétaire international n'est pas décideur dans ce forum. On nous demande des études de coût pour voir si les critères étaient à tel niveau, quel serait le montant de «l'ardoise», si je puis m'exprimer ainsi. Et par conséquent, les grands pays doivent se mettre d'accord sur le montant à mettre sur la table, la répartition, les pays bénéficiaires, les critères. Pour notre part, nous souhaitons que leur générosité soit la plus large possible et, comme vous le savez, le Fonds monétaire international a été autorisé de manière générale à envisager la vente d'une partie de son stock d'or, dont le produit de placement servira à financer notre propre contribution à l'allégement de la dette. Donc, c'est un pas significatif. Vous savez que la Banque mondiale également fait des provisions dans ce sens. Certains pays mettent des fonds à la disposition de la Banque mondiale. La Banque africaine de développement fait de même. Les multilatéraux s'organisent également pour amener sur la table leur contribution à l'allégement de la dette. Je souhaite surtout que les pays africains profitent de cet allégement pour réduire la pauvreté, comme je le disais tout à l'heure; que ces ressources soient utilisées à des fins précises et que l'on voie de manière très, très claire comment ces ressources sont utilisées, et qu'au bout de 5 ou 10 ans, on voie effectivement une réduction importante de la pauvreté. Autrement, ce serait un coup d'épée dans l'eau.

 Question (Cotonou) La réunion du Comité intérimaire du Conseil des gouverneurs du FMI en avril dernier s'est préoccupée particulièrement de l'impact économique régional de la crise du Kosovo. Par rapport à d'autres conflits bien connus en Afrique -- région des Grands Lacs, Sierra Leone, par exemple -- est-ce que le FMI ne semble pas soutenir ou tout au moins confirmer une politique de deux poids, deux mesures, que l'on reproche jusque là aux grands de ce monde?

M. Ouattara Effectivement, à l'occasion du Comité intérimaire et du Comité du développement, certains ministres africains ont posé ce problème en disant : nous voyons qu'il y a eu une initiative multilatérale forte pour venir en aide au Kosovo, pas seulement au Kosovo, mais à toute la région des Balkans, par rapport à la guerre du Kosovo alors que de nombreux conflits en Afrique retiennent à peine l'attention de l'Occident. Et la réponse qui a été faite est de dire que le Fonds monétaire international a effectivement, dans sa panoplie de mesures ce que nous appelons le financement post-conflit. Comme je l'ai indiqué dans ma déclaration liminaire, plusieurs pays africains, que ce soit la Sierra Leone dont vous parlez, le Congo-Brazzaville et d'autres, dont le Rwanda, ont profité de ce financement post-conflit. C'est vrai qu'il n'y a pas eu une action d'envergure régionale concernant l'Afrique. Mais si l'expérience qui est faite au niveau des Balkans s'avère positive, il est certain qu'à un moment donné, il faudra prendre de plus en plus des approches régionales. L'avantage de l'approche régionale, c'est que ceci permet de voir quels sont tous les pays qui font partie du conflit. Et vous avez parfaitement raison. Quand on voit l'Afrique centrale, le problème du conflit de la République démocratique du Congo-Kinshasa, on voit dans ce conflit des pays voisins, que ce soit donc le Rwanda, l'Ouganda, l'Angola, d'autres pays. Certains de ces pays ont des programmes financés par le Fonds monétaire et reçoivent de ce fait un soutien indirect, mais d'autres n'ont pas de programme avec le Fonds monétaire ou avec le financement de la Banque mondiale et ceci crée, disons, un poids considérable sur les ressources. Mais il faut commencer par dire que la guerre est la pire utilisation des ressources financières qui soit. La première chose à faire, c'est d'arrêter la guerre et je pense que nous sommes tous d'accord que, en réalité, ce dont l'Afrique a besoin, c'est la paix et non pas des ressources pour continuer de faire la guerre. Mais je prends bonne note de votre interrogation, qui a été l'interrogation de certains gouverneurs à l'occasion du Comité intérimaire et du Comité du développement.

Question (Yaoundé) Monsieur le Directeur général, permettez-moi de revenir sur un point du dernier Comité intérimaire du Conseil des gouverneurs du Fonds monétaire international. Et ce point encourage la libéralisation commerciale, notamment, l'ouverture aux exportations des pays en développement. Tentative et initiative très louable. Mais avec l'exemple récent de la guerre de la banane, les pays africains fournisseurs de produits de base reconnus quelque peu compétitifs comme la banane camerounaise, sont très préoccupés sur l'équité de la concurrence internationale. Quel argument rassurant leur répond-on au niveau du Fonds monétaire international, en attendant les prochaines négociations de l'Organisation mondiale du commerce?

 M. Ouattara Effectivement, le Fonds monétaire international, comme d'ailleurs l'OMC, invite les pays à libéraliser le commerce. C'est parce que dans notre expérience du développement, surtout quand on regarde l'expérience de l'Asie, nous nous sommes rendus compte que la libéralisation était un facteur essentiel de la croissance économique et de la diversification de l'activité économique dans les pays en voie de développement. Et, que ce soit l'Asie ou l'Amérique latine, on voit que la libéralisation a contribué à des taux de croissance très élevés au cours des dernières décennies. Bien entendu, le départ n'est pas facile. Parce que, quand moi-même j'étais dans mon pays à des responsabilités où ces décisions étaient prises, nous avions toujours le poids des entreprises d'importation qui nous disaient : écoutez, la libéralisation conduira à fermer telle ou telle entreprise, à créer le chômage, ainsi de suite. Mais on ne voit pas souvent le consommateur. Je crois que dans toute action de politique économique, il faut voir le consommateur au bout du système. Si le système en lui-même permet à la majorité de la population d'avoir des produits à moindre coûts et de meilleure qualité, je crois que c'est une bonne chose. Bien entendu, on ne veut pas qu'une entreprise puisse fermer du jour au lendemain parce que ça ferait un désastre pour à peu près 1.000 à 1.500 personnes. Mais, ceci étant, on ne peut pas négliger non plus la qualité et le moindre coût d'un certain nombre de produits du fait de la libéralisation. Donc, nous, nous pensons que la libéralisation, a priori, est une bonne chose. Mais pas la libéralisation sauvage. Il faut adopter un calendrier qui tienne compte de la capacité de restructuration des entreprises. Pour qu'une politique de libéralisation ne conduise pas totalement à la faillite du secteur industriel fragile que nous avons dans nos pays. Mais j'insiste sur un autre point : c'est le fait que la libéralisation doive être à double sens. On ne peut pas demander aux pays en voie de développement de libéraliser leurs économies et donc leur système d'importation, notamment alors que les pays industrialisés ne le font pas. Parce qu'en réalité, nos économies ont des capacités de compétitivité, de concurrence dans de nombreux secteurs -- je prends le textile, je prends les boissons, etc. -- et nous pourrions exporter facilement dans des marchés européens ou américains ou autres si nous en avions la possibilité. Et ceci nous permettrait à ce moment-là de créer de nouvelles entreprises qui se substitueraient aux entreprises qui seraient décadentes ou qui seraient éliminées du fait de la compétition. Mais qu'est-ce que nous observons ? C'est que, dans beaucoup de pays industrialisés, malheureusement, la libéralisation n'est pas complète ou elle n'est pas faite. Et c'est donc ce combat que nous menons également et nous disons aux pays industrialisés : ouvrez vos marchés, facilitez les choses pour les pays en voie de développement. C'est comme ça que la libéralisation à double voie aura effectivement un impact bénéfique. Et je me réjouis, par exemple, de l'initiative prise par le Président Clinton, comme vous le savez, avec le Growth and Opportunity Act qui est devant le Congrès et qui a pour objectif de donner à un certain nombre de produits africains un libre marché. Par exemple, pour les textiles, pour un certain nombre de produits d'industrie primaire et autres. Et je crois que ceci permettra à l'Afrique de développer de manière considérable ses exportations de textiles, par exemple, vers le marché américain. En conclusion donc, oui à la libéralisation, mais pas de libéralisation sauvage. Et libéralisation à double sens, aussi bien pour les pays industrialisés que pour les pays en voie de développement.

Question (Yaoundé) Ma question porte sur la ligne de crédit préventive récemment établie par le FMI. Il est intéressant de savoir que le FMI a décidé de mettre -- à titre de précaution -- ces lignes de crédit à la disposition de ceux de ses pays membres dont l'économie est fondamentalement saine, afin de riposter à d'éventuelles situations d'urgence internationale. Il est aussi intéressant de savoir, comme vous l'avez évoqué dans votre exposé liminaire, que la situation économique de la plupart des pays africains s'est améliorée au cours des quatre dernières années. Ma question est la suivante : le redressement des économies africaines est-il suffisant pour les rendre aptes à bénéficier, le cas échéant, des lignes de crédit préventives ?

 M. Ouattara C'est une question difficile parce qu'il est évident que du point de vue historique, ces lignes de crédit ont pour origine la crise dont nous avons tous été témoins au cours des deux dernières années. Il s'agit donc d'un mécanisme de prévention, destiné à fournir rapidement des ressources aux pays qui n'ont pas de difficultés de balance des paiements mais qui ont été atteints par un effet de contagion de la crise mondiale. En regardant le continent africain, je dirais que deux pays peut-être viendraient immédiatement à l'esprit. Il y a bien sûr l'Afrique du Sud qui affiche un déficit extérieur courant très faible, quasiment insignifiant. Il n'empêche que le degré d'intégration de l'économie sud-africaine à l'économie mondiale a fait craindre à un moment donné l'année dernière, qu'elle ne subisse le contrecoup de la crise mondiale. La crise s'est fort heureusement dissipée et je suis pour ma part persuadé que l'Afrique du Sud est à présent à l'abri de ce danger. Si l'on tient compte des antécédents de politique économique et financière de l'Afrique du Sud et de ses bons résultats économiques, il est évident qu'il s'agit d'un pays qui pourrait facilement être admis au bénéfice d'une ligne de crédit préventive. Je pense aussi à Maurice où je me trouvais il y a deux semaines. J'ai dit au Premier ministre mauricien que son pays serait un bon exemple de postulant au bénéfice d'une ligne de crédit préventive, même si je ne souhaite pas que la crise mondiale atteigne Maurice. Mais comme vous le savez, ce pays a fort bien réussi à développer ses zones franches pour l'exportation, notamment de produits textiles à destination du marché européen. Et il a aussi un autre atout, son secteur sucrier. À l'évidence, la crise qui a frappé l'Asie du Sud-Est a eu des répercussions sur Maurice, étant donné sa proximité avec cette région et compte tenu de la grave sécheresse qui a sévi dans le pays. Si Maurice devait faire appel au FMI eu égard à ses bons antécédents en matière de politique économique et financière -- mis à part quelques récents problèmes de balance des paiements -- ce serait sans doute un candidat tout désigné pour une ligne de crédit préventive. Il va sans dire que, vu l'impact de la sécheresse sur l'activité économique, sur le PIB et les exportations, la FFCI comme nous l'appelons, c'est-à-dire la Facilité de financement compensatoire et de financement pour imprévus, serait mieux adaptée au cas de Maurice qu'une ligne de crédit préventive. Vous voyez donc que l'Afrique n'est pas totalement exclue du bénéfice de ce nouveau mécanisme. Il n'a pas été conçu uniquement pour les principales économies de marchés émergents mais pour tous nos pays membres. Je citerais peut-être un autre cas, celui du Botswana, encore que son économie soit très saine et sa situation financière fermement épaulée par d'importantes réserves de change.

Question (Yaoundé) Monsieur Ouattara, ma question a trait au fardeau de la dette qui revêt une importance cruciale à l'aube du XXIe siècle. Sans être considéré comme un pays pauvre, le Cameroun est confronté à un grave problème d'endettement. Pensez-vous que l'économie camerounaise présente des signes de faiblesse ou de redressement, non pas pour bénéficier de l'annulation d'une part importante de sa dette, mais en étant conscient que lorsqu'un pays consacre moins de ressources au service de la dette, ce sont des domaines comme les infrastructures qui se trouvent mieux dotés, ce qui peut contribuer à une croissance de meilleure qualité. Si tel est le cas, comment y parvenir ?

M. Ouattara Je dirais que le Cameroun est un cas limite, car comme je l'ai dit plus tôt, les critères d'admissibilité sont multiples -- le ratio de la valeur actualisée nette (VAN) par exemple, de la dette aux exportations, de la dette aux recettes publiques, et j'en passe -- et il faut tenir compte du volume total de la dette par rapport au PIB. D'après les critères actuels, je ne suis pas certain que le Cameroun réunisse les conditions requises. Mais vous le savez sans doute, plusieurs propositions ont été avancées pour assouplir quelque peu ces critères. Ce faisant, il est bien évident que si le ratio VAN de la dette/exportations devait passer en-dessous du seuil -- je sais que ce sont là des considérations très techniques -- de 200 % , il est clair que le Cameroun serait admissible, pour autant qu'il continue bien entendu d'afficher de bons résultats économiques. En quelques mots, sans vous donner une réponse trop technique, j'ai bon espoir que sur la foi de récentes indications que nous avons reçues, quant au degré d'assouplissement des critères que consentirait le G-7 ou plutôt le G-8 -- car il ne faut pas oublier la Russie -- au prochain sommet de Cologne qui aura lieu ce mois-ci, le Cameroun pourrait être admis au bénéfice de l'Initiative PPTE, pour autant que se poursuivent les bons résultats économiques de ces deux dernières années.

Question (Bamako) M. le Directeur général adjoint du FMI, par rapport aux nouvelles politiques d'ajustement structurel prônées par votre institution, vous êtes le médecin appelé toujours en urgence avec tous les risques. La preuve, vous êtes le mal-aimé des partenaires. Alors, ne pouvez-vous pas prévenir plutôt que de guérir, et même s'il y avait cette prévention, y a-t-il un exemple de pays qui s'en est sorti efficacement et définitivement grâce à l'apport du FMI ?

 M. Ouattara Je suis heureux d'entendre dire maintenant que le Fonds monétaire est un médecin et non plus un gendarme, parce que, par le passé, on considérait que nous étions plutôt des gendarmes que des médecins. Nous sommes effectivement des médecins. À tel point que les rapports annuels que nous faisons après analyse de la situation économique des pays, nous les appelons les «rapports de consultation». Donc c'est véritablement un médecin, qui se rend auprès d'un État membre, quel que soit d'ailleurs la taille ou la situation de cet État -- ça peut être les États-Unis comme ça peut être donc la Gambie -- pour faire le point de la situation et donc présenter au Conseil d'administration un rapport détaillé sur la situation économique et financière de ce pays.

Alors que se passe-t-il au vu de ce rapport ?

Au vu de ce rapport, le Conseil fait des recommandations aux États et aux autorités des États pour dire : écoutez, votre situation économique est très bonne. Donc très bon élève, rien à dire, continuez. Ou votre situation économique nous crée des soucis et nous vous recommandons de regarder dans telle ou telle direction. Évidemment, tout ceci se fait dans un langage très diplomatique. Ce n'est pas le langage direct que j'utilise en ce moment. Et ceci permet par conséquent, aux pays de tenir compte de ces recommandations. Ou de ne pas en tenir compte. Et je peux vous dire que c'est ce que nous avons vécu en Asie. Des recommandations ont été faites dès le début de l'année 1997 sur nos préoccupations quant à l'évolution de la politique financière des pays de l'Asie du Sud-Est, qui avaient un taux de change ancré sur le dollar qui n'arrêtait pas de s'apprécier. Et nous avons pensé que les économies étaient devenues trop faibles. Les pays perdaient de leur compétitivité. Il fallait par conséquent décrocher leur monnaie pour se mettre à l'abri de tempêtes ou de surendettements excessifs des entreprises et des banques. Malheureusement, nous n'avons pas été entendus. Alors, la première réponse à votre question, c'est de dire que oui, nous sommes des médecins, et nous faisons des recommandations pour prévenir les crises. Maintenant, quand ces recommandations ne sont pas suivies d'effet de la part des pays, malheureusement souvent, on tombe dans une crise; que ce soit le cas de l'Asie, le cas d'un certain nombre de pays en Afrique, ou en Amérique latine ou en Europe. Je me réjouis de vous dire que le Fonds monétaire aujourd'hui a 182 pays membres et que les premiers pays membres, les gens semblent l'oublier, étaient les pays industrialisés, c'est-à-dire la France, l'Angleterre, les États-Unis et ainsi de suite, le Canada. Et je vous signale également qu'il y a 25 ans, au début des années soixante, des pays comme la France et l'Angleterre ont eu recours à des programmes du Fonds monétaire international et que ces programmes ont bien marchés puisque ces pays maintenant sont en très bonne santé, ont des économies florissantes. Et je vois également en Afrique un certain nombre de pays, que ce soit Maurice dont je parlais tout à l'heure, ou le Botswana, sont des pays en très bonne santé. Alors, la leçon qu'il faut tirer de cette expérience de 50 ans, c'est de dire que, tout d'abord, ces recommandations annuelles, il faut les prendre au sérieux. Les mesures de politique économique ne doivent pas être des mesures ponctuelles, appliquées sous la contrainte de qui que ce soit. Mais il faut que l'on soit persuadé de la bonne qualité des politiques économiques et de leur cohérence et les appliquer sur une longue période. Et c'est comme ça que le fruit sera mûr et que la croissance sera au rendez-vous.

Question (Cotonou) M. le Directeur général adjoint du FMI, ma préoccupation est la suivante : vous avez laissé entendre tout à l'heure dans votre propos liminaire que l'Afrique se devait par tous les moyens d'intégrer l'économie mondiale. Pensez-vous aujourd'hui objectivement que les structures et les performances actuelles de nos économies peuvent nous permettre d'atteindre cet objectif ? Sinon, selon vous, existe-t-il alors, dans ce cas, un code de conduite que pourraient adopter nos dirigeants ou nos peuples pour parvenir à ce fait ?

 M. Ouattara Ceci me paraît être une question très, très importante. Quand on parle de l'intégration de l'Afrique à l'économie mondiale, je crois qu'il faut être simple dans cette notion. Il s'agit de nous intégrer dans le commerce mondial et il s'agit de nous intégrer, disons, dans la finance mondiale. Un pays qui n'exporte pas suffisamment ne peut pas véritablement avoir une bonne croissance économique et ne peut pas créer d'emploi et ne pourra donc pas avoir une réduction de la pauvreté à moyen et long terme. Et je prends comme exemple les pays asiatiques, qui ont fait leur croissance par les exportations. Certains économistes vous dirons que la croissance par la demande intérieure est également une possibilité. Mais malheureusement, les pays africains sont de dimensions modestes. La plupart des populations sont pauvres et par conséquent, le pouvoir d'achat est faible et donc la demande interne a ses limites en matière de politique de croissance économique. C'est pour cela que nous pensons que l'intégration dans le commerce mondial est quelque chose d'essentiel. Je reviens à une des réponses que j'avais faites tout à l'heure. Ceci doit se faire dans le cadre d'une libéralisation qui permettrait aux pays africains d'avoir accès aux marchés des pays industrialisés. Parce que, bien entendu, les marchés des pays africains sont disponibles, si nous nous intégrons mieux. Mais ces marchés sont encore limités, malgré le nombre de pays qui pourraient faire partie de telle ou telle unité d'intégration. Il faut donc nécessairement que les pays industrialisés nous permettent d'avoir la possibilité d'accéder à leurs marchés et d'exporter à large échelle, ce qui permettrait également des économies d'échelle. Ça, c'est le premier élément de l'intégration à l'économie mondiale. Le deuxième élément, c'est l'élément finance et surtout l'élément attraction de capitaux étrangers. Les choses sont également assez simples. On ne peut pas se développer si on n'a pas de capitaux. Bien entendu, les pays africains, de par leur situation de pauvreté, de par le manque d'épargne intérieure, ont besoin de ressources extérieures et ces ressources ont été octroyées, si je puis utiliser cette terminologie, par l'aide publique. L'aide publique à des taux concessionnels, à des taux d'intérêt de faveur. Malheureusement, cette aide publique a beaucoup baissé ces dernières années et se retrouve à un niveau qui est totalement inadéquat en ce qui concerne le financement de nos économies. Puisque nous n'avons plus, malheureusement recours en toute abondance à l'aide publique et que l'épargne intérieure est limitée, il nous faut des capitaux privés. Et c'est à cela que j'insiste sur la nécessité d'intégrer nos économies à l'économie et à la finance mondiales. Et que faire pour attirer les capitaux privés ? Là encore, les choses sont loin d'être faciles, parce que les capitaux privés, ce n'est pas de la philanthropie. Ces capitaux cherchent les marchés où la rentabilité est la meilleure et où la rentabilité est la plus forte. Et les économies africaines, de par leur taille qui est modeste, de par, quelque fois, les politiques économiques qui, avant les 4 ou 5 dernières années, n'étaient pas tout à fait au point -- en tout cas, elles n'étaient pas cohérentes; elles n'étaient pas durables -- et également de par toute l'infrastructure administrative et financière et juridique inadéquate dans certains cas, ces capitaux préfèrent se placer sur des grands pays émergents, ou sur les bourses dans les pays industrialisés. Il faut donc que nous fassions l'effort d'assainir et de rationaliser notre système juridique, le fonctionnement de notre administration, les infrastructures -- que ce soit les télécommunications, les banques, etc. --, que tout ceci crée un environnement qui puisse attirer les investissements privés, donc les capitaux privés. Pour ma part, je crois que cette intégration à l'économie mondiale est essentielle.

Si nous ne le faisons pas, vous dites : est-ce qu'il peut y avoir un code de conduite? A quoi servirait le code de conduite ?

Si nous n'avons pas de capitaux pour compléter notre épargne intérieure et si nous n'avons de débouchés pour exporter nos produits, si nous n'avons pas d'économies assainies et compétitives, je crois que le code de conduite ne servira à rien. Ceci ne veut pas dire que nous ne devons pas trouver des noyaux intégrés. Et je me réjouis de ce que l'intégration se fasse à grande échelle en Afrique. Quand je prends l'UMOA, quand je prends la CEMAC, le Cross Border Initiative... Donc, un peu partout en Afrique, les dirigeants ont pris conscience du fait que nos pays ont besoin de s'unir pour avoir plus de poids. Et ceci est une excellente chose et doit nous conduire à une intégration dans l'économie mondiale pour profiter des flux de capitaux et des flux commerciaux.

Question (Yaoundé) Vous avez dit au début de cet entretien que la crise était en passe de s'achever dans les pays asiatiques et en Amérique latine. Ce fait est à mettre à l'actif essentiellement du FMI qui a apporté une aide substantielle aux pays asiatiques concernés. En 1997-98, on a noté que vous avez accordé une aide de 25 milliards de dollars. Donc, on peut dire que les pays africains auraient pu sortir de la crise depuis très longtemps si vous aviez apporté une aide aussi importante que celle octroyée aux pays asiatiques. Est-ce qu'il faut croire que vous allez revoir votre politique en ce moment ? Par ailleurs, on peut dire que les pays africains ont beaucoup subi les conséquences de la crise asiatique. Est-ce qu'aujourd'hui, il y a des mesures qui sont prises pour les aider à supporter ces problèmes ?

 M. Ouattara Je vous remercie. Je pense que votre question est en trois parties. La crise s'achève. C'est bien notre analyse. Nous pensons que le monde a été ébranlé en 1997 ; dans la deuxième moitié de 1997 par la crise asiatique et que, au départ, nous avons tous craint les effets de contagion. Par la suite, nous avons d'ailleurs craint une globalisation de la crise. Vous vous souvenez que, quelques mois après la Thaïlande, nous étions en pleine crise en Corée. Ensuite en Indonésie; les Philippines n'allaient pas très bien. Peu après, c'était la Russie qui s'est déclarée en situation de non-paiement, donc l'arrêt du service de la dette. Et quelque temps après, le Brésil. Effectivement, la crise avait commencé à se globaliser. Mais on constate à la date d'aujourd'hui que cette crise a été bien jugulée. Je dirais tout d'abord, par la sagesse des dirigeants de ces pays, qui ont pris des mesures courageuses, notamment en Corée. Des pays qui n'ont pas eu de difficultés à expliquer à leur peuple que la situation économique était difficile, qu'elle était mauvaise et que, en réalité, les pratiques du passé n'avaient pas conduit à de bons résultats et qu'il fallait nécessairement s'attaquer à la racine du mal. Et l'on voit aujourd'hui les résultats. Pour cette année, la Corée, comme la Thaïlande, bien sûr les Philippines, passeront en croissance positive. Et même l'Indonésie, vers la fin de l'année connaîtra sans doute une croissance positive. Vous noterez également que la crise a été jugulée au Brésil, malgré quelques soubresauts ici et là.

Donc il y a tout de même une évolution très positive. Des montants importants ont été mis en place. Ça, c'est le deuxième volet de votre question. Est-ce que l'Afrique ne pourrait avoir des ressources correspondantes pour pouvoir également juguler la crise ?

Toutes choses étant égales par ailleurs, l'Afrique a reçu, je dirais, autant de ressources que ces pays. N'oubliez pas que la Corée est la onzième économie mondiale et que lorsqu'on parle de 50 milliards de dollars, c'est un chiffre important, certes, mais ce n'est pas un chiffre exceptionnel par rapport à la taille de l'économie coréenne. Je voudrais dire que pour les pays africains, certainement, nous avons besoin de beaucoup plus de ressources, mais surtout nous avons besoin des ressources concessionnelles. Et les ressources concessionnelles ne sont pas aussi facilement disponibles que les ressources qui sont quasiment au coût du marché. Pour tous les pays asiatiques dont nous avons parlé tout à l'heure, ce sont des ressources quasiment au taux du marché qui leur ont été octroyées. D'ailleurs, la Corée, un an après, avait commencé le remboursement. Et d'autres pays, le Mexique et autres, également ont procédé à des remboursements de ces prêts en moins de trois ans. Les remboursements avaient commencé et les perspectives de remboursement étaient quasiment bouclées. Ce n'est pas le cas des pays africains, où il faut d'abord des ressources concessionnelles qui ne sont pas faciles à obtenir. Comme je l'ai dit, l'aide publique au développement a beaucoup baissé ces temps-ci, en tout cas, n'a pas augmenté. En deuxième lieu, ces ressources étant concessionnelles, elles doivent se repayer sur une longue période. Je prends, par exemple, les concours du Fonds monétaire international qui sont remboursés sur 10 ans, avec un taux d'intérêt de 0,5 %. Donc un demi-point de pourcentage et, par conséquent, c'est un effort important de la communauté internationale. Alors, bien entendu, les ressources doivent être calculées en fonction des besoins de l'économie nationale et de la capacité des autorités nationales à faire face à la crise. Et je me réjouis, puisque cette dernière question vient du Cameroun, de constater que le Cameroun, par exemple en 1997, je me souviens bien, avait des échéances importantes du service de la dette. Ce pays s'est serré la ceinture, est arrivé à maintenir le paiement de ses échéances et le programme négocié avec le Fonds monétaire international a permis de remettre l'économie camerounaise à flot, et aujourd'hui, les choses se passent normalement. Mais il faudrait un coup de pouce. Je dirais même deux coups de pouces à l'économie camerounaise. Le premier coup de pouce : il faut que le Cameroun puisse bénéficier de l'allégement de la dette. Donc, je le souhaite personnellement et j'ai dit que c'est un cas qui est limite et j'espère que les mesures qui sont en perspective avec le sommet de Cologne permettront d'arriver à cet allégement, à condition, bien sûr, que la politique économique actuelle soit poursuivie. Le deuxième coup de pouce, ce sont les capitaux privés. Votre pays a un potentiel important. Il y a encore un secteur important à privatiser, que ce soit l'eau, l'électricité, le téléphone. Que ce soit le secteur agro-industriel. C'est un pays qui a un vaste potentiel. C'est par la privatisation que le Cameroun réussira à créer des emplois, à développer ses exportations et à avoir un taux de croissance qui pourrait avoisiner les 10 % et qui réduirait de manière importante la pauvreté. Donc je dis que les montants dépendent de la politique des autorités. Alors, la troisième chose, vous m'avez dit, la conséquence de la crise pour l'Afrique. Certes, quand on regarde les statistiques, on se rend compte que cette région du monde n'a pas été aussi impliquée dans la crise que les autres pays. On pourrait être tenté de dire que ceci est une bonne chose. Moi, je dis le contraire. Les taux de croissance sont restés à peu près aux alentours de 3 % alors que l'économie mondiale, comme vous le savez, est passée aux alentours de 2 %. Mais la croissance démographique, donc la croissance de la population est encore aux alentours de 3 % en Afrique. Donc croître à 3 %, c'est faire du surplace. C'est ne pas bouger. Et ceci est dramatique pour un continent où la jeunesse est majoritaire, où la pauvreté est endémique et où la situation est dramatique. Il est important par conséquent pour l'Afrique, les Africains, que ce soit les gouvernements ou les peuples, de s'atteler à faire en sorte que de bonnes politiques économiques soient appliquées dans la durée. Et c'est comme ça que nous allons, d'une part, arriver à nous parer contre les conséquences de la crise et, d'autre part, que toutes ces initiatives, que ce soit au niveau des ressources publiques, par rapport à la dette, à l'allégement de la dette, ou par l'attrait des investissements privés, que nous arriverons à réaliser une meilleure croissance économique. En clôturant ce débat, je voudrais vous remercier, tous les journalistes, mes frères et mes soeurs, que ce soit de Cotonou, de Yaoundé ou de Bamako, d'avoir pris le temps de nous écouter. Et vous dire également que nous comptons sur vous pour améliorer la qualité du dialogue avec les populations africaines. J'ai toujours pensé qu'il n'y a pas, disons, de situations gratuites ou de mets gratuits, comme nous le disons au Fonds. Ne pensons pas que nous pouvons nous développer dans la facilité. C'est par le travail, par l'épargne que les Africains sortiront de cette période de difficultés et de cette grande pauvreté. Je crois qu'il est important que les journalistes que vous êtes continuent d'éduquer nos populations, pour dire que c'est par le travail et c'est par la cohérence des politiques économiques par les gouvernements que nous arriverons à sortir l'Afrique de ses difficultés. Je vous remercie.

 A Lire aussi /Le 18 avril 1990 Alassane Ouattara est nommé président du ComitéInterministériel de Coordination. Le comité interministériel de coordination est composé de 7 ministres ( industrie, économie, agriculture, commerce, TP, fonction publique, mines) et de M. Charles Konan Banny, directeur national de la BCEAO qui en assure le secrétariat. La mission du Comité est d’élaborer et mettre en application le programme de stabilisation et de relance économique qui doit remplacer le plan « koumoué moise » . Le gouverneur Ouattara, président du comité interministériel de coordination connaît très bien le dossier de la dette ivoirienne. À la fin de l’année 1987, c’est lui en tant que directeur du département Afrique au FMI qui jouait les bons offices pour obtenir un règlement négocié du moratoire ivoirien. La mission du comité qu’il préside est scindée en trois phases. La phase de l’élaboration du programme, sa mise en œuvre et son suivi. Dès le 23 avril, les négociations entre le comité interministériel, le FMI et la banque mondiale débute. Le 5 mai, les bailleurs de fonds signent le programme de stabilisation et de relance économique qui doit être approuvée par l’Assemblée nationale avant d’être appliqué. Après un exposé du comité interministériel devant les membres de la commission des affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale, le 29 mai, en séance plénière les députés ont adopté à l’unanimité les 10 projets de loi du programme de stabilisation et de relance économique appelé aussi « plan Ouattara ». Parmi les 10 projets de loi du « plan Ouattara » il y a entre autre : la taxe sur la valeur ajoutée aux ventes ou fournitures d’électricité, l’augmentation des taux de droit de timbre, l’instauration de la carte de séjour, etc . En plus de ses 10 projets de loi, le comité interministériel mise sur un certain nombre de revenus issus de la douane, des impôts et de la fiscalité . Désormais, le bon citoyen sera celui qui paie ses impôts et ses droits de douane...

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ALASSANE OUATTARA UN HOMME D’EXCEPTION

Jesse Eugene Russell (né le 26 avril 1948) est un inventeur américain. Les innovations de Russell dans les systèmes de communication sans fil

Les architectures et les technologies liées aux réseaux d'accès radio, aux appareils des utilisateurs finaux et aux systèmes de communication sans fil dans les bâtiments ont fondamentalement changé l'industrie des communications sans fil.

Il a été formé en tant qu'ingénieur électricien à l 'Tennessee State University et à l' l'Université de Stanford , et a travaillé dans le domaine de la communication sans fil pendant plus de 20 ans. Il détient brevets et continue d'inventer et d'innover dans le domaine émergent des réseaux, technologies et services sans fil à large bande de nouvelle génération, souvent appelé 4G. Russell a été intronisé à la National Academy of Engineering des États-Unis sous l'administration Clinton pour sa contribution au domaine de la communication sans fil. Il a été pionnier dans le domaine de la communication cellulaire numérique dans les années 1980 grâce à l'utilisation de technologies d'amplification linéaire à haute puissance et de codage vocal à bas débit et a reçu un brevet en 1992 (brevet américain n ° 5,084,869) pour son travail dans le domaine. de la conception des stations de base cellulaires numériques.

Russell est actuellement président et chef de la direction d'incNETWORKS, Inc., une société de communications sans fil à large bande basée dans le New Jersey, spécialisée dans les technologies, les réseaux et les services de communications sans fil à large bande de 4e génération (4G ).

 Sommaire/ 1 Première vie et éducation 2 Innovations et brevets 3 Réalisations professionnelles 4 Remerciements 5 Publications 6 Références 6.1 Sources Première vie et l'éducation 

Jesse Eugene Russell est né le 26 avril 1948 à Nashville, Tennessee aux États-Unis d'Amérique dans une grande famille afro-américaine avec huit frères et deux sœurs. Il est le fils de Charles Albert Russell et de Mary Louise Russell. Sa petite enfance a été passée dans des quartiers économiquement et socialement défavorisés du centre-ville de Nashville. Au cours de ses premières années, il s'est concentré sur l'athlétisme et non sur les universitaires. Un tournant clé dans la vie de Russell a été l'occasion de participer à un programme d'enseignement d'été à Fisk University à Nashville, Tennessee. Russell a participé à cette opportunité éducative et a commencé ses activités académiques et intellectuelles. Russell a poursuivi ses études à l 'Tennessee State University où il s'est concentré sur le génie électrique. Un baccalauréat ès sciences (BSEE) en génie électrique a été décerné en 1972 à la Tennessee State University. En tant qu'étudiant d'honneur de la School of Engineering, Russell est devenu le premier Afro-Américain à être embauché directement dans des collèges et universités historiquement noirs (HBCU) par AT&T Bell Laboratories et est ensuite devenu le premier Afro-américain en les États-Unis pour être sélectionné comme jeune ingénieur électrique de l'année Eta Kappa Nu en 1980. Russell a poursuivi ses études et a obtenu son diplôme de maîtrise en génie électrique (MSEE) de l 'Université de Stanford à Palo Alto, Californie, en 1973.

Innovations et brevets

 Les innovations de Russell dans les systèmes de communication sans fil, les architectures et les technologies liées aux réseaux d'accès radio, aux appareils des utilisateurs finaux et aux systèmes de communication sans fil dans les bâtiments ont fondamentalement changé l'industrie des communications sans fil. Connu pour son invention brevetée de la station de base cellulaire numérique, qui a permis de nouveaux services numériques pour les utilisateurs mobiles cellulaires, Russell continue d'innover dans les technologies, produits, réseaux et services de communication sans fil à large bande de nouvelle génération, ainsi que dans le "Mobile Cloud Computing "qui façonnent l'avant-garde de l'industrie de la communication 4G.

 Plus de 100 brevets accordés ou en cours, trente ans d'expérience en recherche et développement dans des institutions de premier plan et des technologies pionnières telles que l'invention de la première station de base cellulaire numérique et de la microcellule à fibre optique utilisant la technologie d'amplification linéaire haute puissance et les techniques de modulation numérique, qui ont permis le début de l’évolution cellulaire numérique, les normes cellulaires numériques, les réseaux de communications personnelles ainsi que l’émergence du «Mobile Cloud Computing» au sein des réseaux sans fil à large bande 4G ne sont que quelques-unes des réalisations qui ont forgé de nouvelles directions pour le industrie des communications sans fil. Voici la liste des brevets importants.

 Brevet n ° Description 7,437,158 Dispositif client multi-réseau avancé pour l'accès multimédia large bande aux réseaux sans fil privés et publics 7,120,139 Architecture de réseau de téléphonie par câble à large bande IP ITN modèle de référence d'architecture de réseau 5,724,665 Station de base de communication sans fil 5,655,003 Terminal sans fil ayant un traitement radio numérique avec capacité de sélection de système de communication automatique 5,608,780 Système de communication sans fil ayant des unités de base qui extrait le canal et les informations de configuration des unités de base à proximité 5 257 397 Téléphone mobile de données 5 084 869 Station de base pour systèmes de radiocommunications mobiles Réalisations professionnelles

Russell a rejoint Bell Labs en tant que membre de le personnel technique. Il a été l'un des premiers concepteurs à adopter l'utilisation d'un microprocesseur dans la conception d'équipement à utiliser dans le réseau de télécommunication pour surveiller et suivre les modèles d'appels au sein du réseau du système Bell. Le système a été appelé les systèmes de collecte de données sur le trafic, qui utilisent des terminaux de données portables à microprocesseur pour l'interfaçage avec des systèmes de commutation électromécaniques.

 Russell a occupé les postes suivants; Directeur du laboratoire de télécommunications cellulaires AT&T (Bell Labs), vice-président du laboratoire de technologie sans fil avancée (Bell Labs), directeur technique de l'unité commerciale Systèmes sans fil réseau (Bell Labs), architecte en chef sans fil d'AT&T et vice-président de Advanced Technologies des communications pour AT&T Laboratories (anciennement une partie de Bell Labs).

En tant que directeur du laboratoire de télécommunications cellulaires AT&T (Bell Labs), ce groupe Bell Labs officiellement géré par Russell est crédité de l'invention de la technologie de la radio cellulaire et a reçu la médaille de la technologie des États-Unis pour l'invention.

 Russell a continué à développer son expertise en créant et en dirigeant un centre d'innovation axé sur la recherche appliquée dans les technologies de communication avancées, permettant à AT&T d'étendre son portefeuille de services existant et de s'étendre à de nouvelles entreprises et marchés. En tant que décideur clé dans la sélection et le développement des technologies de communication émergentes, les efforts de Russell mènent à la réalisation rapide de nouvelles plates-formes de réseau d'accès qui permettent à AT&T d'étendre ses options de réseau de communication à large bande (c.-à-d. Spécialisation: Réseaux d'accès par câble, Réseaux d'accès DSL , Réseaux d’accès des opérateurs de lignes électriques, réseaux d’accès fixes sans fil, réseaux d’accès par satellite et réseaux de communications sans fil à large bande). Les applications de ces technologies d'accès ont été l'une des clés du développement de l'intérêt d'AT & T pour la reconstruction de son activité de services d'accès locaux.

 Remerciements

 Élu membre de la CEI pour ses contributions au développement des technologies d'accès aux communications à large bande au sein de l'International Engineering Consortium (IEC), 1999. Intronisé à la National Academy of Engineering (NAE) ) pour le développement et les contributions aux communications cellulaires numériques, 1995. Élu au grade de Fellow IEEE pour le leadership technique dans le développement de concepts, technologies, systèmes et normes de communication numérique sans fil, 1994. US Black Engineer of the Year pour les meilleures contributions techniques en technologie numérique cellulaire et microcellulaire, 1992, US Black Engineer Magazine. Prix de la nouvelle classe de leadership américain 1985, Esquire Magazine. Prix du service exceptionnel 1983, Eta Kappa Nu. Prix du scientifique exceptionnel 1982, Société nationale des ingénieurs noirs . Eta Kappa Nu, jeune ingénieur électricien exceptionnel de l'année, 1980. Scientifique de la Année 1980, National Technical Ass ociations Inc. Publications

 "Communications personnelles universelles: émergence d'un changement de paradigme dans l'industrie des communications", Journal international des réseaux d'information sans fil, vol. 1, No. 3, 1994. Cet article examine un changement de paradigme majeur dans l'industrie des communications à travers quatre dimensions, analyse les facteurs influençant ce changement, articule une vision des communications personnelles universelles sous le nouveau paradigme et présente plusieurs environnement de service et modèles de hiérarchie de transmission soutenant la vision. "L'évolution américaine vers les communications personnelles dans les années 90" (avec AT Kripalani), Proc. Conférence paneuropéenne de la radio cellulaire numérique, Rome, Italie, 1990.

Cet article propose et décrit un ensemble de plates-formes technologiques stratégiques pour aider à la migration du réseau cellulaire américain existant vers un réseau de communications personnelles entièrement numérique. "AT&T Next Generation Digital Cellular Base Station Technology" (avec RW Henn et RS Kerby), Proc. International Switching Symposium, Stockholm, Suède, 1990. Cet article décrit le premier système de station de base cellulaire entièrement numérique utilisant la technologie radio linéaire pour prendre en charge plusieurs méthodes d'interface radio radio telles que FDMA, TDMA et CDMA dans un seul système. "Conception de l'architecture du système mobile par satellite en tant que partie intégrante du réseau numérique d'accès cellulaire" (avec ESK Chien et JA Marinho), Proc. the Mobile Satellite Conference, Pasadena, 1988. Cet article donne un aperçu des aspects d'interopérabilité entre les réseaux d'accès cellulaires numériques et les systèmes mobiles par satellite. "Emerging Cellular Access Digital Network" (avec ESK Chien et DJ Goodman), Proc. World Telecommunication Forum, Americas Telecom, 88, Rio de Janeiro, Brésil, 1988.

Cet article décrit les caractéristiques d'un réseau d'accès cellulaire entièrement numérique qui prend en charge les services voix et données intégrés (RNIS cellulaire). Il s'agit d'une extension des concepts exposés dans la publication 11 ci-dessous.

"Evolution Toward Digital Cellular Network in the U.S." (avec E. S. K. Chien), Proc. 1988 Pan European Cellular Radio Conference, Amsterdam, Pays-Bas, 1988. Cet article présente une vision de la migration du réseau cellulaire américain existant vers un réseau d'accès sans fil entièrement numérique. "A Systems Approach to Indoor Communication sans fil »(avec ESK Chien et DJ Goodman), Proc. GLOBECOM '87, Tokyo, Japon, 1987. Cet article décrit une approche de la communication sans fil dans les bâtiments et examine l'interopérabilité avec la communication mobile cellulaire. "Cellular Access Digital Network (CADN) Wireless Access to Networks of the Future "(avec ESK Chien et DJ Goodman), IEEE Communications Magazine, juin 1987. Cet article décrit un scénario d'évolution d'un réseau d'accès cellulaire numérique vers la fourniture de services de communication vocale et de données sans fil personnalisés «Fondation de réseau pour la fourniture de communications personnelles», Proc. Atelier mobile numérique sur les communications personnelles, Melbourne, Australie, 1987. Cet article présente quelques concepts originaux, tels que les numéros de téléphone personnels, l'adressage de réseau logique et les protocoles de service d'accès sans fil universel liés aux communications personnelles

"RNIS cellulaire: nouvelle interface pour l'accès sans fil" (avec ESK Chien), Proc. Conférence internationale sur les technologies de la communication, Nanjing, Chine, 1987. Cet article décrit les avantages des communications mobiles en tant que moyen efficace de moderniser l’infrastructure des télécommunications pour la Chine. "Cellular Access Digital Network" (avec ESK Chien), Proc. International Telecommunications Symposium, Taipei, Taiwan, 1987. Cet article décrit le réseau d'accès aux services voix et données intégrés cellulaires (RNIS cellulaire) en complément du RNIS filaire. "Extension of ISDN Capability to Cellular Wireless Access "(avec ESK Chien et DJ Goodman), Proc. Second Nordic Seminar on Digital Land Mobile Radio Communications, Stockholm, Suède, 1986.

Cet article décrit le concept original d'un réseau d'accès cellulaire à services voix et données intégrés (RNIS cellulaire) et établit le rôle important du réseau intelligent dans le contexte cellulaire. Références

Sources

Van Sertima, Ivan (1982). Les Noirs dans la science . Éditeurs de transactions. ISBN0-87855-941-8 . Bradsher, Keith (16 mai 1990).

"La course au développement du téléphone de poche" . The New York Times . Garnett, David (2011).

Jesse Russell . iAM Solutions, Inc.

Archivé de l'original le 18/11/2011. Récupéré le 09/11/2012.

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