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La jeune étudiante sénégalaise Diary Sow a sorti, jeudi 4 novembre, un roman inspiré par sa propre « disparition ».

Culture: l'étudiante sénégalaise Diary Sow publie son roman «Je pars»

L'ouvrage est intitulé Je pars (éditions Robert-Laffont). En janvier 2021, sa disparition brutale et mystérieuse avait inquiété ses proches et avait engendré un emballement médiatique. Dans son livre, elle essaie de retranscrire l’état d’esprit qui l’a poussée à « passer à l’acte » en fuyant, comme son personnage, la pression qui reposait sur ses épaules.

Disparaitre pour mieux renaître. Dans ce roman de 200 pages, Diary Sow s'invente un double littéraire : Coura Gaye, une brillante étudiante sénégalaise, comme elle, qui quitte tout comme, un geste de survie. 

« Ce qui ne va pas, déjà, c'est qu'elle s'est oubliée. Elle a une sorte de mal-être dans sa vie, parce qu'elle ne s'écoute pas suffisamment. C'est l'opinion des autres, le regard des autres qui la dirige. Et quand elle s'en rend compte, il y a ce sursaut, cette rebellion qui fait qu'elle ne peut plus continuer comme ça », explique l'autrice. 

Amsterdam est la toile de fond des aventures de l'héroine de Diary Sow qui s'émancipe, change de peau : « Comme si, en fait, en partant, elle laissait son enfance derrière elle. Elle se sent vieillie. Elle va le dire dans le roman. Cet acte va la mener vers une meilleure connaissance d'elle-même, une meilleure connaissance de sa condition de femme, une meilleure connaissance de son corps. Oui, on peut vraiment le définir comme un rite de passage. »

Je pars, deuxième roman de Diary Sow, n'est pas un journal de bord. Le lecteur avide de savoir ce qui lui est arrivé restera sur sa faim ou pourra continuer à fantasmer.

Publié le : 04/11/2021 - 23:46 Photo de Diary Sow prise à Dakar le 7 août 2020 et obtenue par l'AFP auprès de la présidence sénégalaise. Texte par : RFI

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Fausse polémique alimentée sur l’union des cadres du Nord ! Par l'ex Ministre ALAIN LOBOGNON réagit "Mon coup de gueule…"

Depuis quelques jours, certaines voix s’élèvent pour dénoncer la création d’une association dite Union du Grand Nord. Pour moi, ces discours sont simplement hypocrites. Des Associations régionales ont existé avant et depuis l’indépendance. Elles n’ont pas mis fin à la République de Côte d’Ivoire.

L’Association des cadres du Centre a été créée. Elle fonctionne. Elle mène des activités et fait régulièrement des déclarations sans que des procureurs n’aient levé le petit doigt. Des mutuelles régionales existent. Elles parlent de politique et de développement. Personne ne dénonce.

Dans le cadre de la politique de décentralisation du pays, plusieurs hauts cadres se sont mobilisés pour demander au Président de la République de créer des collectivités régionales basées sur leur propre groupe ethnique. Malgré plusieurs réticences au sein du Gouvernement, cela n’a pas empêché la création de 31 régions administratives majoritairement axées autour de l’ethnie de ces hauts cadres du pays. Où étaient tous ceux qui dénoncent aujourd’hui l’Union du grand nord qu’ils présentent comme l’épouvantail pour la Nation? Plusieurs régions se regroupent. Et ça parle de menaces!

Soyons sérieux! La Côte d’Ivoire n’a nullement besoin de cette surenchère politique en ces moments où les vrais problèmes sont connus.=== La cohésion nationale est-elle vraiment une préoccupation pour tous? Pour moi l’Union du Grand Nord n’est ni un problème pour la Nation, ni un danger pour la République. Car si plusieurs régions commencent à parler le même langage d’union autour de la République, c’est un bon signe que la Nation ivoirienne peut très vite devenir une réalité institutionnelle avec une réduction du nombre des Régions administratives en Côte d’Ivoire. === A-t-on pensé que ces regroupements de régions peuvent contribuer, dans le futur, à mettre fin aux centaines de circonscriptions électorales au profit d’UNE, DEUX ou TROIS circonscriptions électorales? 

Pour ceux qui détestent la vérité historique, le débat autour de l’Union du Grand Nord est hypocrite. De l’hypocrisie politique.

L’Union est créée pour construire et pas pour détruire. La création de l’Union du Grand Nord ne devrait donc déranger personne.

GILBERT KONE KAFANA , PRÉSIDENT DU COMITÉ DE PILOTAGE DE l'UGN CE JEUDI 4 NOVEMBRE 2021.

Je voudrais à l’entame de mes propos, avoir une pensée pieuse et rendre un hommage appuyé au Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly. C’est lui qui a inspiré cette initiative et en a posé les premiers jalons. Les grandes étapes de la création de notre union sont la conférence publique qui aura lieu sur le thème : «Grand Nord de Côte d’Ivoire, zone d’intégration et de peuplement ancien», le 12 novembre.

Ensuite, nous procéderons à l’approbation des textes fondateurs de l’Union, les statuts et le règlement intérieur. Nous ébaucherons de grands axes stratégiques de la politique générale de l’union pour le développement de nos régions. L’Assemblée Générale Constitutive verra aussi la désignation des organes dirigeants. Pour être transparent, nous avons lancé un appel public à candidature. Un comité de onze sages issus de chacune des onze régions du Nord du pays, assurera le patronage et la présidence de l’AG.

C’est à lui que reviendra la responsabilité de proposer à l’AG un nom consensuel de celui ou celle qui présidera aux destinée de l’Union. L’adhésion à l’Union est libre. Comme toute organisation de la société civile, notre Union s’organise par les cotisations de ses membres. Nous voulons rassurer ceux qui donnent le sentiment d’avoir peur. L’Union, vient pour rassembler et pas pour diviser.

L’Union est créée pour construire et pas pour détruire. La création de l’Union du Grand Nord ne devrait donc déranger personne. Depuis quelques temps, les réseaux sociaux et certains journalistes versent dans la manipulation et les procès d’intention. Le comité d’organisation que je dirige dénonce ces manœuvres et voudrait appeler l’ensemble des cadres et élus du Grand Nord à la mobilisation. Nous avons pris la résolution de nous organiser pour nous mettre à la disposition du développement de nos régions et de nos parents. Dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire, les regroupements se font.

Toutes les associations, unions, mutuelles de développement, ont leur rôle à jouer dans l’accompagnement des politiques gouvernementales et étatiques. Nos populations ont besoin de nous. Nos régions ont besoin que nous nous investissions pour adresser dans la cohésion, la solidarité et la fraternité, les problématiques environnementales, économiques, sociales, culturelles, éducatives et sportives.

UGN, "Je trouve que la création de cette Union des fils du Grand Nord est inopportune et insignifiante".(Touré Alpha Yaya Officiel)·

Si on était dans l’opposition, je pouvais approuver la création de cette union car elle s'imposait. Aujourd’hui, un fils du Grand Nord est au pouvoir, il se bat pour la construction de la nation ivoirienne dans l’intérêt de tous les Ivoiriens peu importe leur appartenance politique encore moins leur obédience.

Il fait de la pratique réelle de l’houphouetisme, l'axe principal de son action politique qui se définit par la construction de la nation ivoirienne qui reste un objectif catégorique à réaliser par l’intégration de la diversité des peuples qui composent le grand peuple de Côte d'Ivoire. Dans cette dynamique vertueuse, il combine les investissements destinés aux projets structurants et la redistribution des richesses par une politique libérale socialement orientée.

En plus de l’houphouetisme économique, le Président Alassane Ouattara fait de l’houphouetisme social qui consiste à promouvoir la fraternisation des ethnies et des confessions religieuses par une politique d'inclusion fondée sur le dialogue et le compromis. Notre objectif, lutter pour l’émergence de notre beau pays avec tous ses fils.

Je suis donc pour une union des Ivoiriens autour du Président Alassane Ouattara. Depuis un moment, les fils du Grand Nord sont accusés, à tort ou à raison, de faire du rattrapage ethnique dans l’administration. Aussi, la création d'une telle union apporterait de l’eau au moulin de nos détracteurs.

Oui, ces détracteurs connus pour la promotion des débats creux et insensés et qui n’ont aucun projet, ni de vision pour la Côte d’Ivoire et les ivoiriens. Ne donnons pas l’occasion à ces personnes championnes des débats vains mais maîtres dans la promotion de la médiocrité d'avoir raison. Soyons pro-Côte d’Ivoire , pro-RHDP , pro-Ouattara, synonyme de sérieux et de travail.

Chers cadres du Nord, ne donnons pas raison à Gbassaragba, le rhinocéros

Nous venons de loin et nous irons loin...

 Source / Honorable Touré Alpha Yaya Officiel·

Mohamed Mbougar Sarr remporte le prix Goncourt avec son roman «La plus secrète mémoire des hommes»

Le Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr a reçu ce mercredi 3 novembre 2021 le prix Goncourt. Récompensé pour son quatrième roman, La plus secrète mémoire des hommes (éditions Philippe Rey, en co-édition avec la maison Jimsaan au Sénégal), il devient à 31 ans le premier écrivain d'Afrique subsaharienne à être distingué par le plus prestigieux des prix littéraires français. Un auteur suivi depuis ses débuts par RFI.

Mohamed Mbougar Sarr a été couronné pour son roman La plus secrète mémoire des hommes (éd. Philippe Rey). Après une édition 2020 par visioconférence, le Goncourt était remis, comme le veut la tradition, au restaurant Drouant, dans le quartier de l'Opéra à Paris. L'écrivain sénégalais l'a emporté dès le premier tour, avec six voix sur les dix du jury. « Je ressens beaucoup de joie. Tout simplement », a-t-il déclaré, à son arrivée à Drouant. Je n'ai pas encore de mots pour en parler », a-t-il ajouté, se disant « très reconnaissant » et « heureux ».

« Avec ce jeune auteur, on est revenu aux fondamentaux du testament du Goncourt, a affirmé le secrétaire de l'Académie, Philippe Claudel. 31 ans, quelques livres devant lui. Espérons que le Goncourt ne lui coupera pas son désir de poursuivre. »

Éditeur « novice » D'autres voix sont allées à Sorj Chalandon pour Enfant de salaud (Grasset) et à l'Haïtien Louis-Philippe Dalembert pour Milwaukee Blues (Sabine Wespieser). Aucune ne s'est portée sur Christine Angot avec Le Voyage dans l'Est (Flammarion), qui avait remporté la semaine précédente le prix Médicis.

Ce Goncourt était une confrontation entre deux éditeurs puissants, habitués aux récompenses, Grasset (groupe Hachette) et Flammarion (groupe Madrigall), et deux petits indépendants, novices dans ce domaine.

Mohamed Mbougar Sarr et Louis-Philippe Dalembert ont pour point commun d'être défendus par une maison qui porte le nom de celui ou celle qui l'a fondée et la dirige encore. L'éditeur de Sarr, Philippe Rey, s'est fait discret sur sa manière d'appréhender le jour J. Mais il a travaillé intensément ces derniers mois pour faire connaître au grand public le jeune écrivain, adoubé par la critique.

Première récompense : le concours RFI de nouvelles Stéphane Hessel C'est dans les murs de Radio France Internationale, en 2014, que l'auteur a été récompensé pour la première fois en remportant le concours de nouvelles Stéphane Hessel organisé par RFI. par la suite, ce fils de médecin, aîné d'une fratrie de sept garçons, né à l'est de Dakar, n'a cessé de montrer l'étendue de son talent.

Multiprimé pour ses trois romans précédents, Mohamed Mbougar Sarr atteint avec La plus secrète des mémoires des hommes un sommet dans l'art d'écrire. Dans une fiction ample, ambitieuse où se relaient plusieurs genres littéraires, il pose la question majeure de l'écriture : pourquoi, comment et pour qui écrit-on ? 

Du continent africain à l'Europe, en passant par l'Amérique du Sud, le romancier sénégalais réussit à embrasser tous les écrivains chers à son cœur, à commencer par Yambo Ouologuem, auteur malien. Un livre inventif, exigeant, provocant. Un livre magistral qui fera date.

Publié le : 03/11/2021 - 12:52 L'écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, à Paris, le 17 septembre 2021. © AFP - JOEL SAGET Texte par : RFI Catherine Fruchon-Toussaint

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René Maran, premier auteur noir à remporter le Goncourt, est de retour

Né en Martinique de parents guyanais, René Maran a écrit plus de vingt livres. © KEYSTONE-FRANCE/Gamma-Rapho Il y a cent ans, le Martiniquais d’origine guyanaise décrochait le fameux prix littéraire pour « Batouala, véritable roman nègre ». Administrateur colonial, l’écrivain fut aussi un virulent critique de la colonisation. Son roman le plus intime, « Un homme pareil aux autres », vient d’être réédité.

L’histoire peut parfois s’avérer injuste. Si, pour les plus jeunes, les noms d’Aimé Césaire et de Léopold Sédar Senghor demeurent relativement connus, celui de René Maran l’est beaucoup moins. Pourtant, cet écrivain né en Martinique de parents guyanais le 5 novembre 1887 est l’auteur de plus de vingt livres publiés en France entre 1912 et 1958.

 Personnalité complexe et humble Et parmi ces livres, il y a Batouala – Véritable roman nègre, qui lui valut le prix Goncourt il y a exactement cent ans, le 14 décembre 1921. Premier auteur noir à recevoir cette récompense, personnalité complexe et humble, René Maran paya peut être le fait d’être le premier à introduire des héros noirs dans la littérature francophone. Ou, plus sûrement, celui de critiquer le système colonial. « Ce roman m’a fait prisonnier des causes que j’ai défendues et que je défends », disait-il, comme le rappelle le documentaire de Fabrice Gardel et Mathieu Weschler (René Maran, le premier Goncourt noir, diffusé sur France 3).

À LIRE Avec « Les Impatientes », Djaïli Amadou Amal remporte le Goncourt des lycéens Il faut dire qu’au moment même où le Goncourt lui est attribué, René Maran se trouve en Oubangui-Chari (actuelle Centrafrique) où il est administrateur colonial ! Il n’en reçoit d’ailleurs l’information que trois jours plus tard, par télégramme. Sa position dans l’administration est d’autant plus surprenante que dans la préface de Batouala, qui fera scandale, il dénonce avec virulence les abus du système colonial français !

Études, lectures et quolibets racistes Aujourd’hui, à l’occasion du centenaire de son prix Goncourt, ce n’est pas Batouala qui est réédité par les éditions du Typhon, mais Un homme pareil aux autres, paru en 1947. Et c’est une bonne chose parce que ce livre permet de mieux saisir l’art de Maran, sa vision de la colonisation et des rapports entre Blancs et Noirs.

 IL COMMENCE À DÉCOUVRIR LES ABUS COLONIAUX, ALORS QU’IL EST LUI-MÊME L’UN DES ROUAGES DU SYSTÈME

Quand ce livre paraît, l’intellectuel et dandy guyanais a déjà une longue carrière derrière lui. Fils d’un fonctionnaire colonial, déjà, il a d’abord vécu en Afrique, au Gabon notamment, où il accompagnait son père dans ses tournées. Puis, à partir de 7 ans, il a vécu loin de ses parents, qu’il ne voyait que tous les deux ans, en pension à Bordeaux. S’il essuie bien des quolibets racistes – « boule de suif », « boule de neige », « chocolat » –, l’enfant étudie avec ferveur au lycée de Talence, puis à Michel de Montaigne, où il se lie d’amitié avec Félix Éboué – dont il rédigera une biographie en 1957. Son auteur de chevet n’est autre que Marc Aurèle, empereur romain et philosophe stoïcien.

 À LIRE Anne-Marie Garat et Bordeaux l’esclavagiste René Maran publie ses premières poésies à l’âge de 20 ans dans une revue littéraire. Son premier recueil de poèmes, La Vie intérieure, sort en 1912 alors qu’il a obtenu, trois ans plus tôt, un poste de fonctionnaire dans l’administration coloniale à Fort-Archambault (aujourd’hui Sarh, au Tchad) puis en Oubangui-Chari. Pétri de culture classique, amoureux des livres, il étudie les cultures et les dialectes locaux… et commence à découvrir les abus coloniaux, alors qu’il est lui-même l’un des rouages du système. Quand la guerre de 1914 éclate, il veut s’engager, mais l’administration le somme de rester en Afrique. Quelque temps plus tard, refusé dans un hôtel du Congo belge sous prétexte qu’il est nègre, Maran n’hésite pas à faire part de son indignation. Il reçoit un blâme.

 « Civilisation, tu bâtis ton royaume sur des cadavres » En 1921, le roman sur lequel il travaille depuis 1912 est accepté par la maison d’édition Albin Michel. La presse conservatrice n’est pas tendre : un Nègre n’a pas pu écrire un livre ! Il a sans doute plagié d’autres auteurs ! Quant à cette préface écrite par un fonctionnaire de terrain qui fustige la réalité coloniale, ce n’est que pur mensonge ! Qui peut prononcer une phrase comme « Civilisation, tu bâtis ton royaume sur des cadavres » ? Six ans plus tard, André Gide publiera Voyage au Congo, qui dresse le même terrible constat.

 À LIRE Raphaël Confiant : « La majorité des Antillais a fait la guerre d’Algérie sans état d’âme » Malgré le Goncourt, ou à cause du Goncourt, considéré comme un « nègre antifrançais » et un « traître à la patrie », René Maran est contraint à la démission en 1924. Il pense alors à vivre de sa plume, à Paris, où il commence à fréquenter les jeunes écrivains francophones noirs. En 1927, il épouse Camille Berthelot, une Blanche…

« Batouala – véritable roman nègre », de René Maran (Albin Michel, 1921). « Batouala – véritable roman nègre », de René Maran (Albin Michel, 1921). © DR S’il sent très tôt poindre les dangers des totalitarismes, René Maran passe la totalité de la guerre en France sans être inquiété par les puissances occupantes, tandis que son ami Félix Éboué se déclare partisan du Général de Gaulle dès le 18 juin 1940.

Amour et barrières raciales Un homme pareil aux autres paraît en 1947, deux ans après la fin de la guerre. C’est sans doute le texte le plus intime de Maran. Il y raconte les affres de Jean Veneuse, administrateur colonial noir fou amoureux d’Andrée Marielle, qui est blanche, à qui il veut à tout prix éviter le poids des reproches et de la réprobation dont souffrent, systématiquement, les couples mixtes.

LES IDÉES QUI PERCENT AVEC DÉLICATESSE DE CES HISTOIRES D’AMOUR DEMEURENT ÉTONNAMMENT MODERNES

Dans la préface à cette réédition, l’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr écrit : « C’est dans le présent livre qu’il est parvenu, en le donnant à vivre et sentir plus intimement, et dans une belle maîtrise de ses moyens littéraires, à aller plus loin au cœur de la grande question existentielle de son œuvre et de sa vie : le problème de la barrière raciale, jusque (ou surtout) dans les relations sentimentales. »

 À LIRE « L’amour jusqu’au tombeau » d’Haddis Alemayehu, un classique éthiopien Si le livre sera en grande partie passé sous silence, le relire aujourd’hui s’avère sinon nécessaire, du moins instructif. Certains trouveront le style souvent suranné et l’expression des sentiments un tantinet grandiloquente. Mais les idées qui percent avec délicatesse de ces histoires d’amour (car il y en a plusieurs) demeurent étonnamment modernes.

 Dans la phrase qui donne son titre au livre, René Maran écrit : « Je ne sais pas, je ne sais plus et ne veux pas chercher à savoir quoi que ce soit. Ou plutôt, je ne sais plus qu’une chose : c’est que le nègre est un homme pareil aux autres, un homme comme les autres, et que son cœur, qui ne paraît simple qu’aux ignorants, est aussi compliqué que peut l’être celui du plus compliqué des Européens. » Et Jean Veneuse, son héros, est bien compliqué en effet : il cède à Clarisse tout en aimant Andrée, sans vraiment s’autoriser à le faire puisqu’il est noir et qu’elle est blanche, il exècre la colonisation tout en étant administrateur colonial !

 Heureusement, il a des proches qui savent chanter les miracles de l’amour : « Seulement, il ne faudra plus que tu continues à remuer tes scrupules, lui dit son ami Coulonges. Crois-moi, l’amour supprime toutes les barrières, même raciales. C’est lui le seul pacificateur, le seul colonisateur, le seul civilisé. En un mot, comme en cent, c’est lui, et lui seul, qui confère les seuls vrais droits de naturalité. »

« Une déesse âpre et cruelle » Évidemment, au-delà des questions intimes, Un homme pareil aux autres est aussi un violent plaidoyer contre la colonisation, « une déesse âpre et cruelle, qui ne se paie pas de mots et se nourrit de sang ». Et Maran de poursuivre, enfonçant le clou : « Trop pratique pour être sensible, rien ne la détourne de ses projets. Elle se fonde sur l’injustice et l’arbitraire. Il faut, pour lui plaire, jeter en prison des hommes crevant de faim et des femmes allaitant leurs enfants. Il faut, pour lui plaire, arrêter des innocents. […] La force primant le droit, le meurtre célébré et honoré, c’est ça, la colonisation, c’est ça, la civilisation. Il n’est personne qui ne le sache. Alors, pourquoi se plaît-on à jouer ainsi sur les mots ? Pourquoi n’a-t-on pas le droit de dire à tous la vérité que l’on détient ? Et pourquoi, lorsqu’on ne fait que relater une faible partie de ce qui est patent, soulève-t-on tant de dénégations inutiles et tant de haines ? »

Rappelons-le : ce texte fut publié en 1947, treize ans avant la mort de Maran, le 9 mai 1960. Le relire ne peut pas faire de mal.

Un homme pareil aux autres, de René Maran, préface de Mohamed Mbougar Sarr, Les Éditions du Typhon, 234 pages, 17 euros. 2 novembre 2021 à 12:15 Par Nicolas Michel Mis à jour le 2 novembre 2021 à 12:17

 Source https://www.jeuneafrique.com/1258062/culture/rene-maran-premier-auteur-noir-a-remporter-le-goncourt-de-retour/?

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Epiphane ZORO BALLO et Moussa SANOGO , ensemble pour la lutte contre la corruption dans l'administration douanière, le poumon economique de notre économie Nationale

Le ministre de la promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la Corruption, Epiphane Zorro bi Ballo & le ministre du Budget et du portefeuille de l’État, Moussa Sanogo, ensemble pour la lutte contre corruption dans l'administration douanière, le poumon de notre économie Nationale

*Le ministre Epiphane Zoro Bi a indiqué qu’il est important que la douane qui est le poumon de l’économie nationale s’engage à intensifier ses actions en faveur de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. Il a attiré l’attention sur la mauvaise perception que les Ivoiriens ont de l’administration douanière. « Le secteur des douanes est présenté comme l’un des plus corrompus », a affirmé le ministre de la Bonne gouvernance.

* Quant au ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, l’administration douanière a beaucoup progressé ces dernières années tant en termes de facilitation des opérations douanières que de renforcement de la lutte contre la fraude. Et cela s’est ressenti au niveau des recettes fiscales globales en Côte d’Ivoire (impôts et douane) qui sont passées de 2200 milliards Fcfa en 2012 à 4200 milliards Fcfa en 2020, doublant quasiment en moins de 10 ans. De plus, beaucoup d’efforts ont été déjà déployés pour améliorer la qualité de service, l’efficacité du travail et mériter la confiance de la nation. 


Mais ces belles performances ne sauraient cacher les défis à relever pour « augmenter les recettes de 25 à 30% sans grande difficulté et changer la perception que les populations ont de l’administration douanière. »

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LES MINISTRES MOUSSA SANOGO CHARGÉ DU BUDGET (PHOTO) ET ZORO BI ÉPIPHANE CHARGÉ DE LA BONNE GOUVERNANCE ONT LANCÉ CE MERCREDI LA CAMPAGNE DE SENSIBILISATION DES AGENTS DES DOUANES IVOIRIENNES SUR LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION.

La campagne de sensibilisation des agents des forces de défense et de sécurité (FDS) en matière de lutte contre la corruption, initiée par le ministère de la Promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la Corruption, a été lancée ce mercredi 27 octobre 2021, à l’auditorium Da Pierre de Vridi. Cette rencontre qui a mobilisé le comité directeur élargi aux sous directeurs et chefs de service a été l’occasion pour le ministre Epiphane Zoro et son équipe d’interpeller les agents des douanes sur la nocivité de ce fléau qui fait perdre des fonds énormes à l’Etat.

Mais elle a surtout été marquée par la présentation du dispositif anti-corruption et la signature d’un engagement par le directeur général des douanes, Da Pierre Alphonse, à lutter efficacement contre la corruption.

Le ministre Epiphane Zoro Bi a indiqué qu’il est important que la douane qui est le poumon de l’économie nationale s’engage à intensifier ses actions en faveur de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. Il a attiré l’attention sur la mauvaise perception que les Ivoiriens ont de l’administration douanière. « Le secteur des douanes est présenté comme l’un des plus corrompus », a affirmé le ministre de la Bonne gouvernance. 


Quant au ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, l’administration douanière a beaucoup progressé ces dernières années tant en termes de facilitation des opérations douanières que de renforcement de la lutte contre la fraude. Et cela s’est ressenti au niveau des recettes fiscales globales en Côte d’Ivoire (impôts et douane) qui sont passées de 2200 milliards Fcfa en 2012 à 4200 milliards Fcfa en 2020, doublant quasiment en moins de 10 ans. De plus, beaucoup d’efforts ont été déjà déployés pour améliorer la qualité de service, l’efficacité du travail et mériter la confiance de la nation. 


Mais ces belles performances ne sauraient cacher les défis à relever pour « augmenter les recettes de 25 à 30% sans grande difficulté et changer la perception que les populations ont de l’administration douanière. » 


C’est pourquoi Moussa Sanogo a exhorté les agents à redoubler d‘efforts pour corriger la perception que les Ivoiriens ont de l’administration douanière. La campagne en cours devrait y contribuer énormément. Pour finir, il a réitéré l’engagement ferme de l’administration douanière, matérialisé par la signature du directeur général, de faire de la lutte contre la corruption une priorité. 

« Nous continuerons à consolider nos dispositifs existants tout en nous efforçant à améliorer. Nous mettrons un point d’honneur à nous approprier les termes d’engagement mais également à les appliquer avec la plus grande rigueur », a déclaré Da Pierre Alphonse. 

A. N

LE CHEF DE L’ETAT A INAUGURÉ LE CENTRE SPORTIF, CULTUREL ET DES TIC IVOIRO CORÉEN ALASSANE OUATTARA

Le Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, a présidé ce jeudi 28 octobre 2021, à Abidjan, la cérémonie d’inauguration du Centre Sportif, Culturel et des TIC ivoiro-coréen Alassane OUATTARA. 

Bâti sur une superficie de 8824 m2, ce Centre multidimensionnel et multifonctionnel d’un coût de 6,5 milliards de FCFA, est le fruit de la coopération ivoiro-coréenne, vieille de 60 ans. Il est constitué d’un gymnase de 1200 places, d’une salle polyvalente de 200 places, d’une bibliothèque et d’une salle multimédia dotée de 40 ordinateurs. 

Intervenant à cette occasion, le Chef de l’Etat a indiqué que cet évènement est un moment particulier pour l’histoire de la Côte d’Ivoire, car il est l’expression de l’excellence des relations d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et la République de Corée, dont les bases ont été jetées en 1961.

Depuis cette date jusqu’à ce jour, les deux pays, selon le Président Alassane OUATTARA, cheminent ensemble dans une synergie d’actions qui se traduit par l’intensification de la coopération et des échanges commerciaux, culturels et sportifs. Après avoir rappelé la visite officielle qu’il a effectuée en République de Corée en octobre 2014, il a indiqué que la cérémonie d’inauguration de ce bel et prestigieux édifice, ce jour, s’inscrit dans le prolongement de cette relation dynamique et qualitative entre les deux pays, en même temps qu’elle marque également un « symbole fort » de l’amitié entre les deux peuples. 

A cet égard, il a traduit à Son Excellence Monsieur MOON JAE-IN, Président de la République de Corée, toute la reconnaissance et la gratitude du peuple ivoirien, pour le don de ce bel ouvrage qui sera utile à l’éducation et à l’encadrement de notre jeunesse.

Il a précisé que cet édifice moderne, placé sous la tutelle du Ministère en charge des sports, bénéficiera d’un cadre juridique et institutionnel pour encadrer son fonctionnement. ===== Pour terminer, le Président Alassane OUATTARA a salué la présence à cette cérémonie du Grand-Maître KIM YOUNG TAE, ceinture noire 9ème DAN, qui, il y a 53 ans, introduisait le Taekwondo sur notre continent, et félicité toutes les personnalités et tous les acteurs qui ont œuvré à la réalisation de ce projet. 

Avant le Chef de l’Etat, plusieurs personnalités, notamment le Président de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo, Me BAMBA Cheikh Daniel, le Vice-Président de l’Agence Coréenne de Coopération Internationale (KOICA), M. SONG Woon Yeob et le Ministre de la Promotion des Sports et du Développement de l’Economie Sportive, M. Paulin DANHO, ont pris la parole pour saluer le leadership du Président de la République et exalter la qualité des relations diplomatiques et de coopération entre les deux pays.

La cérémonie a également été marquée par une fresque ivoiro-coréenne, la diffusion d’un film institutionnel et une démonstration d’Arts martiaux par le groupe Kukkiwon, la célèbre Académie coréenne de Taekwondo. 

Source : ttps://www.presidence.ci

France: 8 ans de prison requis contre Koffi Olomidé "Le jugement a été mis en délibéré au 13 décembre.

Huit ans de prison ferme ont été requis lundi contre la star de la rumba congolaise Koffi Olomidé, jugé devant la cour d'appel de Versailles, en région parisienne, pour agressions sexuelles et séquestration de quatre de ses anciennes danseuses lors de tournées en France, des accusations dont il s'est vivement défendu.

A 65 ans, le chanteur franco-congolais à la renommée internationale s'est pour la première fois expliqué en public sur les charges qui pèsent sur lui, alors qu'il n'avait pas assisté à son premier procès en 2019.

Il avait été condamné en première instance à deux ans de prison avec sursis pour "atteinte sexuelle" sur l'une des jeunes femmes, déclarée mineure au moment des faits, et relaxé pour l'essentiel des autres charges. Le ministère public, qui avait requis sept ans d'emprisonnement ferme, avait fait appel. Lundi, l'accusation a demandé de revenir sur le "naufrage" du premier jugement et de reconnaître coupable cet "homme puissant", star internationale qui vit désormais en France.

Les quatre plaignantes, assises au premier rang, ont déposé plainte entre 2007 et 2013, accusant Koffi Olomidé de les avoir enfermées dans un pavillon gardé près de Paris, lors de ses tournées françaises entre 2002 et 2006, et de les avoir forcées à avoir des relations sexuelles avec lui, de façon régulière pour certaines.

Depuis, aucune n'est retournée au Congo par "peur" des conséquences face à une star qu'elles surnommaient avant l'affaire le "président".

A la barre, Koffi Olomidé - pull clair sous une grande veste marron - balaie l'accusation de séquestration, assurant qu'elles "allaient sur les Champs-Elysées" et que parfois "elles demandaient qu'on les accompagne", alors qu'elles ont affirmé à l'instruction qu'elles étaient escortées contre leur gré. 

- "Droit de regard" -

Le chanteur a cependant reconnu qu'il avait un "droit de regard" sur leurs sorties, plaidant qu'il devait vérifier qu'elles ne cherchaient pas à rester en France à l'issue de la tournée. 

Les plaignantes avaient raconté pendant l'enquête s'être finalement échappées du logement en juin 2006 avec une corde de drap après avoir endormi les gardes à l'aide de somnifères.

"C'est du cinéma, ça, Madame", a assuré à la barre le chanteur, de son nom d'origine Antoine Agbepa Mumba. "Le retour au Congo était imminent, elles savaient qu'on allait repartir au Congo", elles voulaient donc rester en France à tout prix, a-t-il affirmé. 

Dans leur récit au juge d'instruction, les quatre jeunes femmes avaient accusé le chanteur de les faire venir parfois à l'hôtel, parfois en studio d'enregistrement, pour les forcer à avoir des rapports sexuels avec lui.

"C'est faux, c'est tout faux", "à aucun moment je n'étais seul avec ces filles", s'est écrié à la barre M. Olomidé. "Comment vous pouvez faire l'amour dans un studio ? J'hallucine! Il y a des ingénieurs du son, il y a des assistants...", a-t-il lancé.

Il a aussi rejeté les accusations de mauvais traitements, soulignant avoir "des danseuses qui gagnent 600 euros" par tournée. ====== A la barre, les parties civiles ont déclaré avoir été forcées à subir des relations sexuelles "plusieurs fois" puis "trois fois par semaine" pour l'une ou "trois ou quatre fois dans le mois" pour une autre. 

"Je me suis laissé faire, mais je n'avais pas envie", a expliqué l'une d'elles, son avocat Me David Desgranges parlant d'"emprise" du chanteur sur ses troupes. 

"Il n'y a absolument aucun élément matériel accréditant les dires des plaignantes", a estimé dans sa plaidoirie Me Antoine Vey, avocat du chanteur, plaidant la relaxe. 

Le jugement a été mis en délibéré au 13 décembre. =

Koffi Olomidé a déjà été condamné, en RDC en 2012, pour violence, et avait été expulsé du Kenya en 2016 pour avoir donné un coup de pied à l'une de ses danseuses.

 Source Radio okapi.net: avec AFP

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