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«Un chef qui parle trop est un petit chef qui ne peut rien».

Spécial «Un chef qui parle trop est un petit chef qui ne peut rien».

SORO KANIGUI: " JE CONFIRME QUE GUILLAUME SORO EST CHRIS YAPI" Quand on lui demande s'il a des nouvelles de Guillaume Soro, la réponse de Kanigui Soro fuse : «Je ne veux même plus avoir de ses nouvelles». Le président du Rassemblement pour la Côte d'Ivoire (RACI) et député de Sirasso, le dit et le répète. Avec Guillaume Soro, c'est fini ! Dans cet entretien qu'il nous a accordé à sa résidence, samedi 16 octobre 2021, l'homme se livre sur plusieurs sujets, sans langue de bois. Le troisième mandat du président Ouattara, l'éphémère Conseil national de transition (CNT), Guillaume Soro, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, l'avatar Chris Yapi, la réconciliation nationale...

Mamadou Kanigui Soro rue dans les brancards, tout comme il sait user du langage policé. En tous les cas, il dit haut ce qu'il pense. Et quelquefois, ça peut faire mal.

Comme toujours la politique vous suit jusqu'à domicile ?

- Je m'instéresse à tout ce qui concerne la vie de mes concitoyens. Cependant la finalité d'un individu ce n'est pas la politique.

Nous parlons du RACI ?

- Il va super bien ! Nous suivons un processus avec le RHDP (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix : ndlr). Très bientôt, nous situerons l'opinion publique sur la posture du RACI (Rassemblement pour la Côte d'Ivoire : ndlr) par rapport à l'actualité. Nous avons décidé de cheminer avec le président de la République. Et on n'a pas l'intention de procéder contrairement aux orientations du chef de l'État.

Vous dites que tout va bien, pourtant ce n'était pas le cas il y a deux ans ?

- Vous dites bien qu'il y a deux ans. Vous savez, les partis politiques sont un peu comme l'organisme humain. Parfois il tombe malade, puis il guérit. Donc, il y a eu des secousses qui sont désormais derrière nous. Pour ce qui nous concerne, nous ne sommes plus un parti d'opposition. Nous sommes aux côtés du chef de l'État, Alassane Ouattara. Au-delà, nous essayons de voir les conditions dans lesquelles nous fonctionnons politiquement autour de lui. On attend ses orientations. C'est pour cela que les Ivoiriens ne nous voient pas pour le moment. Mais quand tout sera bien défini, vous saurez. Et c'est pour bientôt. 

La proximité avec le RHDP ne fait-elle pas de l'ombre au RACI ?

- Pourquoi ?

Non. La lutte politique, ce sont des objectifs. Même si nous intégrons le RHDP, en quoi cela ferait de l'ombre si les objectifs sont les mêmes ? Le plus important aujourd'hui, c'est de défendre le président de la République. Nous faisons ce que nous pouvons pour lui permettre de réussir sa gouvernance. À ma sortie de prison, j'ai appelé à voter pour lui. Donc, nous mettrons tout en œuvre pour que son mandat se passe dans la quiétude. Nous nous battrons pour que les populations adhèrent à son programme de gouvernement. Pour le reste, ce sont des polémiques inutiles. Que le RACI existe ou pas, le plus important est qu'Alassane Ouattara soit le président de la République de Côte d'Ivoire. "Que le RACI existe ou pas"...

La conquête du pouvoir ne fait-elle pas partie de vos objectifs ? 

- Le but d'un parti politique c'est de porter quelqu'un au pouvoir, n'est-ce pas ?

À l'époque, le RACI avait un candidat. Malheureusement, l'objectif n'a pas été atteint. Ceux qui veulent continuer dans la dynamique de l'opposition avec d'autres candidats sont partis. Nous qui avons choisi le président Ouattara comme notre candidat en 2020, il est là. Et quand vous observez l'orientation de la politique nationale, vous vous apercevez que les partis sont en train de constituer des groupements. Au moment où je vous parle, Laurent Gbagbo est en train de faire son Congrès (16 octobre 2021 au Sofitel Hôtel Ivoire : ndlr). Il y a quelques semaines, Stéphane Kipré a dissout son parti pour se mettre à la disposition du nouveau parti de Laurent Gbagbo.

Cela veut-il dire que Stéphane Kipré a trahi ses propres objectifs ? 

Non. En ce qui nous concerne, lorsque les discussions seront terminées avec le président de la République, on dira à l'opinion notre posture. En tant que président du RACI, j'adhère pleinement à ses orientations. Je l'ai déjà dit à la plupart de mes collaborateurs et cela ne me gène pas du tout.

Vos détracteurs n'ont-ils pas raison d'affirmer que votre ralliement au RHDP a été négocié, en échange de votre sortie de prison ? 

- En général, je ne réponds même pas à cette question, parce que c'est leur propre avis. Ce sont des affirmations gratuites. Ceux qui disent que j'ai négocié, sont les mêmes qui disent «voilà, Kanigui est devenu pauvre». Ce sont les mêmes qui tapent leur tam-tam et qui dansent. Je ne les suis pas dans cette contradiction. Moi, j'étais au RDR (Rassemblement des républicains : ndlr). Le jour où j'ai décidé de former le RACI, ce n'était pas à la demande de quelqu'un. Le jour où je décide de retourner auprès du président de la République, c'est en toute liberté que je le fais. Et puis, je ne suis pas le seul qui sois parti. La liste est très longue. Souvenez-vous aussi d'une chose, nous qui avions fait, hier, la rébellion avec Guillaume Soro, puisque c'est de lui que vous voulez parler, combien de cadres politiques sont encore à ses côtés ? On peut faire le décompte, il y en a très peu. Lui-même le dit dans ses posts sur ses réseaux sociaux. Il ne faut pas seulement jeter la pierre aux autres. À un moment, il faut se demander pourquoi on n'arrive pas à rassembler. 

Votre retour auprès du président Ouattara est-il le nœud de vos dissensions avec Guillaume Soro ? 

- Je ne sais pas. Ce que je peux vous dire, et je l'assume, le leadership Guillaume Soro est un peu comme un mirage. Quand vous le voyez de loin, vous pensez qu'il existe réellement. Approchez-vous et vous vous rendrez compte que c'est une illusion. C'est ce que je peux vous dire. 

Il vous a déçu ? 

- Beaucoup plus que cela. ===== Que lui reprochez-vous exactement ? ======= - Vous voulez me ramener à d'anciennes polémiques. Je me suis aperçu que ma vision de la démarche politique et de mon idéal de société ne correspondent pas à sa façon de faire la politique. Je préfère m'exprimer ainsi. Parce que, rentrer dans les détails, ce serait une sorte de commérage. Lorsqu'on est avec quelqu'un, la séparation vient d'une série d'observations. Si je dois citer tout cela ici, on n'en finirait pas de si tôt. Je préfère résumer pour dire, ni sa démarche, ni sa vision et sa méthodologie politique ne correspondent à ma façon de faire la politique. Dès lors, en toute humilité, j'ai décidé de retourner auprès de celui aux côtés de qui j'ai appris à faire ce métier. J'ai commencé au RDR. À un moment donné j'ai désapprouvé des choses que faisaient le parti et j'en suis sorti pour porter un autre leadership. Si je constate que ce leadership est une illusion, il est tout à fait normal qu'en toute humilité, je reconnaisse mon erreur et que je revienne au RDR. D'ailleurs, c'est ce que lui-même a fait. Il chante sur tous les toits aujourd'hui, que le président Ouattara l'a déçu et que c'est la raison pour laquelle il est parti. C'est aussi la même raison qui peut pousser quelqu'un qui l'a côtoyé à finir par s'en aller. Donc, si on me reproche des choses, on doit pouvoir lui reprocher les mêmes choses, parce que je ne vois pas la différence. D'ailleurs lui, il a commencé avec Gbagbo, ensuite Ouattara. Moi, je ne fais que retourner à la maison.

Que vous a dit le président Ouattara ? 

- Écoutez, je ne peux pas vous dire ici ce que le président de la République et moi, nous nous sommes dit. Vous savez, là aussi, c'est la responsabilité. Quand vous parlez avec un chef d'État, que vous tombiez d'accord ou pas, vous ne pouvez pas dévoiler sur la place publique tout ce que vous vous êtes dit. À ma sortie de prison, je suis intervenu sur plusieurs chaînes, notamment La NCI. Le jour de mon passage sur le plateau de cette chaîne, vous remarquerez que pour couper court à la polémique, je ne me suis pas attaqué à Guillaume Soro. Au contraire, j'ai dit qu'il avait beaucoup donné à la Côte d'Ivoire et qu'il n'était pas bon qu'il se retrouve dans cette posture. Je m'étais arrêté là. Parce que, après avoir défendu hier, si tu reviens et que tu passes le temps à dire, il m'a fait telle et telle chose, finalement cela ne fait pas sérieux. Autant je me suis abstenu de dire le contenu de l'échange que j'ai eu avec le chef de l'État, autant je n'ai pas donné les points de mes désaccords avec Guillaume Soro. Visiblement, cela n'a pas suffit à mes anciens collaborateurs à avoir la sagesse nécessaire pour faire preuve de retenue. Au contraire, ils sont allés dans tous les sens. Si fait qu'aujourd'hui, je commence à parler un peu de lui. L'adage dit que, quand tu danses avec un aveugle, il faut de temps en temps lui marcher sur le pied pour qu'il comprenne que tu es là. Je m'excuse auprès du président de la République, pour donner juste un petit détail, lors de ma rencontre avec lui. ... 

- Lorsque j'ai rencontré le président Ouattara, sur les quarante-cinq minutes, à peu près, d'entretien que nous avons eu, j'ai pris près de la moitié du temps pour plaider la libération de Simon Soro (frère cadet de Guillaume Soro : ndlr). J'ai souhaité que, même s'il avait la possibilité d'user de son pouvoir discrétionnaire, pour aider à libérer ne serait-ce qu'une personne, il fallait qu'il le fasse pour Simon Soro. Je préfère juste parler de cet aspect, pour montrer ma bonne foi. Je n'étais pas allé voir le président, ce jour-là, pour lui dire vous êtes le plus beau du pays ou lui faire un discours flatteur. La moitié de mon temps a été consacrée à la cause de Simon Soro. Pas parce que Simon me l'avait demandé. D'ailleurs, pendant que nous étions en prison, il me détestait. Je peux vous dire que là-bas, chacun connaissait déjà ma position. Après les deux premiers mois, sur les neuf que nous avons passé en détention, ça n'allait pas entre Guillaume Soro et moi, à cause de sa communication et de sa méthode. Donc, pour cela, il y a un certain nombre de cadres qui ne m'adressaient presque plus la parole, parmi lesquels Simon. Mais lorsque j'ai rencontré le président, j'ai plutôt écouté ma conscience. J'ai surtout plaidé son cas, parce qu'il était malade. De plus, il n'est pas un acteur politique. Ça au moins, que le président veuille bien m'excuser, pour le fait que je dévoile cet aspect. C'est aujourd'hui que j'en parle. Quant au reste de la conversation, c'est un chef d'État pour qui j'ai de l'admiration et du respect. On ne ressort pas d'une rencontre avec une personnalité de son rang, pour ensuite dire à la presse ou devant des gens ce que vous vous êtes dit. Ce qui m'intéresse, c'est que la Côte d'Ivoire soit un pays paisible. Quelle que soit la posture que l'on adopte, nous devons travailler à préserver l'unité nationale et la stabilité de notre pays. Il faut faire en sorte que les Ivoiriens aient la quiétude. Je ne vais jamais adhérer à une politique visant à déstabiliser la Côte d'Ivoire ou à créer la chienlit.

Donc, il est clair que certains étaient dans une logique de déstabilisation du pouvoir ? 

- L'épisode du CNT est là (Conseil national de transition créé le 2 novembre 2020 pendant la contestation des élections présidentielles d'octobre 2020 : ndlr). Vous croyez que le CNT est venu comme ça, tel est un cheveu sur la soupe ?

Eux-mêmes expliquent clairement dans des vidéos, que le CNT était un projet de coup d'État. Certains soroïstes le disent dans des vidéos. Quelle que soit la raison pour laquelle on m'a envoyé en prison, moi j'ai décidé de ne pas adhérer à un projet de déstabilisation.

Pourtant vous avez participé à la rébellion de 2002 qui a connu son épilogue en 2011 ?

- J'ai fait la rébellion, de 2002 à 2011. Après, j'ai décidé de consacrer ma vie à une politique de stabilité, de pardon et de tolérance. Pas autre chose. En Côte d'Ivoire, il faut quand même le reconnaître, Ouattara est un président qui fait son effort, non seulement pour stabiliser le pays, mais pour donner aux Ivoiriens de meilleures conditions de vie. La seule chose que je ne partageais pas, un moment donné, j'ai pensé que ce n'était pas le plus légitime d'entre nous qui était en train d'être choisi pour lui succéder en 2020. La question de la succession était le seul point de divergence. Mais je peux dire que nous étions engagés naïvement. Car, c'est une fois en prison, que nous allons nous apercevoir qu'il y a beaucoup d'éléments d'informations que nous n'avions pas. Si on fait le tour de tous ceux qui sont allés en prison en 2019, s'ils veulent être honnêtes avec vous, ils vous diront qu'ils ont été arrêtés pour beaucoup de questions réelles qu'ils ignoraient.

Par exemple ?

- Je ne vais pas rentrer dans les détails.

Avez-vous des nouvelles de Guillaume Soro ?

- Je ne veux même plus avoir de ses nouvelles. 

S'il essayait de renouer avec vous, un coup de fil par exemple, vous prendrez son appel ?

- Je ne peux pas dire à la fois que je ne veux plus une politique guerrière et être en belligérance avec les autres. Il est un citoyen ivoirien. S'il décide de m'appeler, je vais décrocher. Mais si le contenu de l'appel ne me convient pas, je lui dirai clairement ce que je pense. En tout cas, ce qui est tranché à mon niveau, il est certain que Guillaume Soro et moi ne ferons plus équipe. Il faut que ce soit très clair pour tout le monde. Il se dit qu'il négocierait son retour en Côte d'Ivoire... - Je n'en sais rien. Peut-être que les concernés sont mieux placés pour répondre. 

Le 11 octobre, dans un post sur vos réseaux sociaux vous écriviez, notamment : «Un chef qui parle trop est un petit chef qui ne peut rien».

À qui faites-vous allusion ?

- C'est ma philosophie. Maintenant, celui qui se sent morveux se mouche.

Certains pensent que Guillaume Soro serait derrière l'avatar Chris Yapi. C'est aussi votre avis ?

- Ce n'est pas une question d'avis. Moi, je confirme que c'est Guillaume Soro qui est Chris Yapi !

Qu'est-ce qui vous le fait dire ? 

- Guillaume Soro, c'est Chris Yapi. Passons à autre chose.

Quel est votre avis sur le troisième mandat du président Ouattara qui a été vivement contesté ? 

- Moi, je suis la justice ivoirienne. Nous-mêmes, dans le cadre de notre organisation politique (le RACI : ndlr), n'avions pas souhaité un troisième mandat du président Ouattara. Toutes les communications ont été faites. Et je pense que le président lui-même n'avait pas l'intention de faire un mandat de plus. On l'a bien vu. Il avait porté son choix sur un candidat qui, malheureusement, a été rappelé à Dieu, paix à son âme. Le RHDP choisi alors le président Ouattara, sur la base de la nouvelle Constitution qui a été votée (elle a été approuvée à 93,42% au référendum constitutionnel du 30 octobre 2016 : ndlr). Il y a eu polémique. Mais dès lors que le Conseil constitutionnel fait la lecture de cette nouvelle Constitution et estime que le président est éligible, le débat est clos. Mais la neutralité du Conseil constitutionnel est sérieusement mise en doute par l'opposition... - Si on rentre dans ce débat, nous ferons tous fausse route. Moi je pense que la stabilité du pays commence là où chaque citoyen respecte les institutions du pays. Si nous ne le faisons pas, jamais notre pays ne sera stable. Cela veut dire que n'importe quel citoyen peut se lever, à tout moment, pour contester la décision d'une institution. Aux États-Unis, il y a eu une contestation des résultats des élections en 2020 de la part de Donald Trump. Quand la Cour suprême (la plus haute juridiction américaine qui entérine le scrutin : ndlr) a validé le choix du collège électoral, est-ce qu'ils ont fait une guerre pour ça ? Ils sont passés à autre chose. Pourquoi en Côte d'Ivoire, quand une institution valide, on ne veut pas passer à autre chose ? Hier, ce sont les mêmes raisons qui ont fait qu'il y a eu la guerre. C'est pour cela que je dis, j'ai eu à faire la rébellion de 2002, je ne veux plus en faire. Il faut maintenant que nous fassions de la politique. Chacun doit défendre ses opinions, de façon démocratique. Lorsque les institutions tranchent, il faut rentrer dans les rangs et espérer parvenir à convaincre davantage le peuple, lors des élections prochaines. Pour moi, ce débat est clos. Le Conseil constitutionnel a tranché. Aujourd'hui encore, il se trouve des gens qui sont en train de dire que Ouattara n'a pas gagné les élections de 2010. Vous ne les trouvez pas ridicules ? Depuis plus de dix ans, il est président. Et vous êtes encore dans ce débat, alors que c'est lui qui signe tous les actes qui régulent votre vie. Je trouve que ce n'est pas normal. Dernièrement, ceux qui ont contesté le troisième mandat sont allés aux élections législatives.

Est-ce qu'ils ne reconnaissent pas de fait Ouattara comme président ?

Selon certains, la limite d'âge comme critère d'éligibilité du président pourrait être une solution aux contestations. C'est aussi votre avis ?

- Cette question, même au RACI, ne ferait pas l'unanimité. Les partis politiques sont des organisations qui défendent des idées. Et en général, le débat se fait à l'intérieur de ces organisations. Une fois qu'une décision est arrêtée en interne, le chef porte cette décision finale à la connaissance de tous et donne son orientation. À partir de ce moment, tout le monde s'aligne. Pour ce qui me concerne, ce débat n'a même pas encore commencé au sein du RHDP ou dans l'entourage du président pour que je me prononce. Pendant que j'affirme soutenir le chef de l'État. Si demain, après des consultations en interne une décision est prise et qu'elle est contraire à la mienne, je serais en contradiction avec moi-même. Je ne fonctionne pas comme ça. Quand la politique est faite en équipe, et qu'on est un reponsable sérieux, il faut de la réserve. J'attends que ce débat s'ouvre à l'intérieur de la structure à laquelle j'appartiens. Ensuite, je ferai connaître ma position au sein du RACI, tout comme dans le groupe parlementaire RHDP.

Source  / L'intégralité de l'interview ici👇 https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=3134565166773056&id=2034225126807071

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Dernière modification levendredi, 22 octobre 2021 13:41