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Mise à jour 7:15 AM UTC, Mar 27, 2024
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Le Président de la République travaille pour le retour des 49 soldats à Abidjan. La sagesse et la prudence doivent toujours commander les émotions.

Spécial Le Président de la République travaille pour le retour des 49 soldats à Abidjan. La sagesse et la prudence doivent toujours commander les émotions.

 Face au cas de force majeure. Devant l’obstacle imprévisible. Aussi les gesticulations et propos à l’emporte-pièce sur l’affaire des 49 soldats ivoiriens au Mali, se révèlent être pour le moins ; dérisoires voire précipités. Une attitude à l’antipode de la réalité. Le silence observé par le Président Ouattara, sonne à la fois, comme de la réserve et de la maîtrise de soi. C’est-à-dire, avoir de la retenue là où (si ce n’est à cause de l’intérêt supérieur des pays frères concernés), il aurait suffi que l’on donnât de la voix, que l’on déclamât et se laissât emporter par la clameur et le chœur des lamantins. Non ! Lorsqu’on a des responsabilités d’Etat, on ne se laisse pas emporter par les réactions hérétiques ou épidermiques. Même si, elles sont, ou seraient au demeurant, de bon aloi.

La sagesse et la prudence doivent toujours commander les émotions. Aussi est-il regrettable que des comportements ‘’insufficients’’ n’en aient saisi l’importance de l’enjeu et n’en aient été habités par la sagesse.

En l’occurrence, l’affaire des 49 soldats au Mali en est une illustration grandeur nature.

 Malgré la crise, les casques bleu ivoiriens continuent leur déploiement au Mali. Dans « l’incompréhension » qui a opposé notre pays au Mali, du fait de l’affaire des 49 soldats retenus par le pays frère du Mali, l’opinion ivoirienne, s’en ait sans doute à raison, donné de la voix. Une attitude a priori normale ! Aussi a-t-on entendu toutes sortes de réprobations. Certes, pour autant ; on ne saurait se laisser aller à la polémique, aux affirmations péremptoires et autre panique. Car, dès lors qu’il s’agit de l’armée, cela devient quasi automatiquement, une question d’Etat. Cela induit, l’extrême prudence, la circonspection voire la mesure dans les prises de positions.

 Et pour l’occasion, l’on ne peut qu’être admiratif du Président Alassane Ouattara. Bien qu’il sût tout, en fils digne, ayant beaucoup reçu, appris et retenu du Président Houphouët, il use avec habileté et dans le langage et dans le comportement. Tout sauf la posture des cassandres. En homme d’Etat, il garde le silence et observe une démarche prudentielle. Et pourtant, il en sait suffisamment. Au surplus, il entend tous les murmures de ses concitoyens. Mais, lui, privilégie la démarche sacramentelle de la négociation que, depuis la nuit des temps, nos anciens s’autorisaient dans la résolution de tous conflits ou incompréhensions voire turpitudes, dans la marche de nos sociétés traditionnelles immémoriales. En l’espèce, le Président se comporte en grand Seigneur. En homme doté de sagesse. Car, savoir tout, entendre tout ou presque, mais rester digne ; n’est pas donné à tout le monde. Au reste, combien de chefs ; ici ou là, n’ont-ils échoué ; parce qu’ils n’ont su faire le bon choix entre se taire ou parler ? N’ont-ils su faire montre d’un stoïcisme autocentré même face à des situations de quadrature du cercle ? C’est-à-dire devant des situations cocasses, délicates et très sensibles.

Le Chef d'état-major est plus que confiant. En l’occurrence il s’agit moins de s’agiter, de disserter sur une question pour le moins délicate et sur laquelle le verbe se fait parcimonieux.

 En l’espèce et pour le coup, Ouattara fait la leçon. La leçon de sagesse ! En savoir beaucoup, mais travailler à la résolution du problème posé. User avec tact et discrétion à résoudre l’équation au calme ! Loin des clameurs des néo politico-influenceurs de pacotille.

 Au reste, faut-il s’en étonner ? C’est un secret de polichinelle d’affirmer que ; son modèle achevé, est et reste, le président Félix Houphouët Boigny, le mentor, le sage qui lui a communiqué les vertus ineffables de la sagesse, du don de soi, de l’amour incommensurable pour sa patrie. Ecce Homo : voici l’homme Ouattara, oint dans son magister par le père fondateur Houphouët qui était au crépuscule de sa vie. On comprend donc… Ouattara a puisé dans les enseignements légués par Houphouët pour y faire ses classes. Il en est fier et ne s’en est jamais caché puisque, cette initiation s’est faite à ciel ouvert ; devant la nation entière, alors qu’il était encore le premier (et unique) 1er ministre du Sage de Yamoussoukro.

Pour tout dire, Alassane Ouattara est un chef ! Dans la pure tradition ancestrale. Lui, mieux et plus que quiconque, sait : « qu’un chef, ne parle pas pour parler ». Le chef ne doit pas prononcer un mot de plus qu’un autre. C’est cette posture de dignité, qui dicte son comportement ainsi que ses agissements ! D’autant que, la matière considérée est délicate. Nous voulons saluer la médiation du président Faure Eyadema du Togo et de Macky Sall du Sénégal. Leurs efforts fraternels de conciliation et d’apaisement prônés, sont salutaires et font honneur à l’Afrique. C’est un bel exemple à promouvoir pour l’avenir.

A contrario, l’initiative peu amène de notre sœur Pulchérie Gbalet (bien que cela soit dans la tradition ivoirienne), n’a pas moins été à l’emporte-pièce et contraire aux usages diplomatiques consacrés en la matière. On ne va pas disserter sur l’abécédaire ès qualité. Il faut noter qu’elle a péché comme une néophyte, plus par ignorance que, sans doute, par volonté de jouer dans une cour dont l’accès se fait par codes ainsi que par des valeurs de secrets qui fondent les us et coutumes de la diplomatie secrète. Ce n’est donc pas une foire de société civile (?) ou de coterie politique. Elle ne pouvait être une interlocutrice sur un sujet d’Etat qui la dépasse !

 Les forces spéciales ont le moral au beau fixe. La société civile (?) (qui est loin d’être neutre en Afrique), n’est pas un passe-droit.

Hélas, elle semble s’être méprise sur cette réalité, la forme et le fond d’une matière par trop sensible : les questions militaires. Lorsque l’on observe les ballets diplomatiques des experts et autres spécialistes des questions stratégiques et militaires, on se pose la question de savoir, qu’est-ce qu’elle est allée y chercher. Pour quoi y faire, et quoi y espérer ? Et pourtant, à son retour de Bamako, l’épisode de la garde-à-vue puis de son passage devant les autorités judiciaires avant sa remise en liberté, aurait dû lui avoir servi de leçon. De choses à ne pas faire en pareilles circonstances. La société civile (?) (qui est loin d’être neutre en Afrique), n’est pas un passe-droit. Pas plus que sous son couvert factice et fictif, voudrait-on l’utiliser comme viatique pour accéder à certains cercles qui, pourtant ; ont leurs codes d’honneur et mots de passe.

L’Etat a autant d’hommes que de rouages de spécialités. De personnes ressources ès qualité, ainsi qu’une kyrielle de missi-dominici en interne, pour ne pas être en mesure d’apprécier déjà, quelle était la naure du problème posé qui, lui ; ne relève en définitive, que de la raison d’Etat. Personnellement, j’aurais été d’un bon conseil si, un seul instant ; j’avais subodoré ou senti d’une part, qu’elle s’en irait à Bamako sur les bords du fleuve Djoliba et, d’autre part, plutôt que d’avoir retenu la leçon, elle se répandrait sur un sujet d’Etat par trop sensible sur les réseaux sociaux. Pour la circonstance, la réaction d’autorité de quelque pays que ce soit, intervient toujours ipso facto. Il n’est donc pas surprenant que, les autorités aient réagi pour faire la leçon. Il faut espérer la mansuétude du Président de la République à son égard.

Le Président Alassane Ouattara a su faire montre de son sens élevé de la négociation et du dialogue

 Un citoyen quel qu’il soit, s’il n’en est mandaté, ne peut s’immiscer dans des affaires aussi sensibles que délicates comme celles de militaires. On n’a pas besoin d’un croquis pour le faire comprendre. Cela paraît si limpide.

Pour tout dire, Ouattara connaît ses compatriotes que nous sommes. Il sait que les Ivoiriens n’ont jamais été aussi unis et solidaires qu’en la circonstance. Pour la grandeur de la patrie. Pas un mot qui contrevienne ou qui ne serait pas à sa place. D’où la prudence qui doit habiter les uns et les autres sur cette question, qui n’est pas ; un air qui incline à danser le tango ou la valse.

Rien de ce qu’il entreprend n’est le fruit du hasard. Du reste, en maintes occasions, le Président Alassane Ouattara a su faire montre de son sens élevé de la négociation et du dialogue autant que de besoin, à l’exemple du père Houphouët. Il en a pris de la graine…

C’est un homme d’honneur qui a le sens du devoir et du patriotisme. Rien de ce qu’il entreprend n’est le fruit du hasard. C’est un homme sage ! Le pouvoir d’Etat l’en a conforté. En l’espèce, à l’instar des sages comme lui, rien n’est fait dans la précipitation. Pas un mot de plus qu’il n’en faut. Ou, une attitude de plus qui ne se justifierait.

Pour les Latins ’’Cautus esto mater salutis’’ c’est-à-dire ‘’La prudence est mère de sûreté’’. Qui va piano va sano : « il vaut mieux partir lentement et atteindre son but, plutôt que de se précipiter et prendre le risque d'aller tout droit à l'échec ».

Tôt ou tard, la fraternité triomphera !

Par ;  Bamba Alex Souleymane Journaliste professionnel Expert consultant en Stratégies Et en Relations internationales

Dernière modification lejeudi, 01 septembre 2022 07:39