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USA / L'affaire Monica Lewinsky ou le "complot de l'ultra-droite" contre Clinton

Le 26 janvier 1998, le président américain Bill Clinton, en conférence de presse avec le leader palestinien Yasser Arafat, ment devant le monde entier en déclarant n’avoir jamais eu de relation sexuelle avec la stagiaire à la Maison Blanche, Monica Lewinsky.

Trois ans auparavant, la jeune femme aurait entretenu pendant dix-huit mois une relation avec le président démocrate. Un président qui trompe sa femme, ça arrive, et la majeure partie des Américains s’en moque comme de ses premiers burgers. Mais, ce que l’on ne pardonne pas au président, c’est d’avoir menti.

Le 28 juillet 1998, les avocats de Monica Lewinsky concluent un accord : si la jeune femme accepte de témoigner publiquement, elle ne sera pas poursuivie pour parjure devant la Cour Suprême. De son côté, Bill Clinton nie toujours les faits mais ce qu’il ignore, c’est que le FBI a entre ses mains une robe bleue sur laquelle se trouve l’ADN du président. La voilà, la preuve que Bill Clinton a menti sous serment. 

Le "Monica Gate", est un véritable feuilleton avec plusieurs acteurs dont le procureur Kenneth Starr et Linda Tripp, grande ennemie de Clinton et soi-disant collègue et amie de Monica Lewinsky. Ce n'est donc pas qu'une affaire de fesse et de gaudriole, c'est une grande affaire politique et judiciaire aux États-Unis.

"Il y a eu réellement un complot de l'ultra-droite pour chasser le Président de la Maison Blanche. On est passé tout près", explique Nicole Bacharan, historienne et politologue au micro de Flavie Flament dans Jour J. Bill Clinton a été considéré comme un usurpateur Nicole Bacharan "Et c'est vrai que Bill Clinton, qui est un garçon d'un milieu vraiment populaire, qui a fait ses études avec des bourses, qui vient du Sud des États-Unis où il y a quand même une tradition de racisme notamment très profonde, il a été considéré comme un usurpateur par l'ultra-droite républicaine", poursuit l'historienne et politologue.

L'affaire Monica Lewinsky ou le "complot de l'ultra-droite" contre Clinton Considéré comme "un usurpateur" par l'ultra-droite républicaine américaine, Bill Clinton a failli être chassé de la Maison Blanche après le "Monica Gate".

Monica Lewinsky en 2015 Crédit : KENA BETANCUR / AFP Tous les jours dans Jour J , de 20h à 21h sur RTL, Flavie Flament vous fait découvrir les grands moments d’actualité qui ont marqué la mémoire collective. Bill Clinton : le jour où il a nié à la télévision toute liaison avec Monica Lewinsky

Écouter Capucine Trollion & Flavie Flament publié le 01/10/2021 à 15:12

https://www.rtl.fr/actu/international/l-affaire-monica-lewinsky-ou-le-complot-de-l-ultra-droite-contre-clinton-7900079416?fbclid=IwAR3kpH-S4IWR_StrVDH_ckqGzLKc1vQZzAmgC9W2xzHqWGDae4u_1UVJTLA

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Sidya Touré sur le discours du Col. Doumabouya: «Nous sommes parfaitement satisfaits»

A l’occasion de la prestation de serment du colonel Mamadi Doumabouya, ce vendredi 01 octobre 2021, plusieurs opposants à l’ancien régime ont pris part à cette cérémonie d’investiture. Au sortir du Palais Mohamed V, qui a abrité la cérémonie, le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR) s’est montré satisfait du discours du désormais président de la transition.

Sidya Touré se dit réconforté par le discours du président de la Cour suprême, Mamadou Syma Sylla, ainsi que les engagements pris par le nouvel homme fort de Conakry.

«C’est un sentiment de satisfaction qui m’anime. Nous avons assisté à une très belle cérémonie avec de très bons discours, mais également des engagements fermes, notamment de la part du président de la transition. Un très bon discours du président de la Cour Suprême également qui conforte tout ce que nous avons vu dans la charte de la transition. Donc nous sommes parfaitement satisfaits», a-t-il fait savoir.

Mis en ligne par Tidjane Diallo 1 octobre 2021 à 18:18 Sidya Touré sur le discours du Col. Doumabouya: «Nous sommes parfaitement satisfaits»

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  • Publié dans Afrique

Santé / Covid-19 en France : 47 décès en 24 heures et moins de 1400 patients en soins critiques

La situation continue de s’améliorer dans l’Hexagone, avec 7 410 personnes hospitalisées à cause du Covid-19, dont 1 355 malades en soins critiques. La tension hospitalière continue de diminuer à des niveaux bas en métropole.

L’épidémie poursuit sa baisse en France. Mais si les indicateurs témoignent d’une meilleure situation sanitaire, le Premier ministre Jean Castex a de nouveau appelé jeudi les personnes de plus de 65 ans à se faire administrer une troisième dose de vaccin, afin d’empêcher une reprise. « Je le dis un peu solennellement : je ne voudrais pas qu’à l’automne, avec les conditions climatiques, il y ait une nouvelle vague d’épidémie, mon rôle est d’anticiper », a expliqué le chef du gouvernement.

Dans le même esprit, le porte-parole du gouvernement a annoncé qu’un projet de loi permettant de recourir au passe sanitaire jusqu’à l’été prochain serait présenté en Conseil des ministres le 13 octobre. Le gouvernement veut « avoir la possibilité de recourir à des mesures pour protéger les Français », a justifié Gabriel Attal.

Moins de 5 000 contaminations en 24h En attendant, les chiffres publiés ce vendredi par Santé publique France confirment toujours un ralentissement du Covid-19 en métropole. Ainsi, 7 410 personnes sont hospitalisées à cause du Covid-19 contre 7 565 la veille et 8 107 il y a une semaine.

La baisse gagne également les services de soins critiques (réanimation, soins intensifs, soins continus) qui accueillent les malades les plus gravement atteints par le virus. On en compte désormais 1 355, contre 1 414 la veille et 1 586, il y a une semaine. Par ailleurs, les autorités déplorent 47 décès sur les dernières 24 heures, contre 56 la veille. Ce chiffre porte à 116 760 le nombre de morts en France du virus depuis le début de l’épidémie. 

En parallèle, le nombre de nouvelles contaminations rapporté chaque jour repasse sous le seuil des 5000 cas, une première depuis le 16 juillet. Ce vendredi, les autorités recensent ainsi 4 935 cas positifs sur les dernières 24 heures, contre 5 879 vendredi dernier. 

La vaccination se poursuit, certes à un rythme moins soutenu. Au 30 septembre, plus de 50 millions de personnes - 50 558 731 précisément - ont reçu au moins une dose, soit 75% de la population totale. En parallèle, 48 678 630 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet, ce qui correspond cette fois à 72 % de la population totale, selon les données du ministère de la Santé. Enfin, près d’un million de personnes ont reçu une dose de rappel de vaccin en un mois, soit « 25 à 30 % » de la population éligible à date.

Illustration). LP/ Faustine Léo

La tension hospitalière continue de diminuer à des niveaux bas en métropole.

(Illustration). LP/ Faustine Léo Par Le Parisien Le 1 octobre 2021 à 18h27

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Affaire du « ministre présumé violeur » KKB en Côte-d’Ivoire / Par Said Penda officiel & Tiemoko Antoine Assale Officiel

Depuis l’éclatement de cette affaire, je me suis gardé d’intervenir, malgré les appels pressants de milliers d’Ivoiriens qui me font l’honneur d’attendre mes publications pour se faire leur propre opinion sur des questions d’intérêt public. Je constate, avec beaucoup de déception, que les uns et les autres ont réagi en fonction de leurs affinités politiques. 

   Je voudrais juste convier ceux qui s’expriment sur cette affaire à rester focus sur les seules certitudes que nous avons à ce niveau d’information : 1- une personnalité publique a peut-être été, injustement, accusée de viol ; 2- une dame victime de viol est probablement abusivement présentée comme une vulgaire criminelle à la base d’une tentative d’extorsion de fonds par le chantage.

Ce sont-là les seules certitudes que nous avons à ce jour. Éventuellement, un procès pourrait nous édifier. Et même après le procès, nous risquons de ne pas être plus avancés. 

Correspondant de la BBC en Afrique du Sud, j’avais couvert le procès de Jacob Zuma, accusé de viol sur une amie de sa fille. Après plusieurs mois d’un procès qui avait tenu tout le pays en haleine, la Cour avait conclu à l’impossibilité d’établir, « sans risque de se tromper » ce qui s’est réellement passé cette nuit-là dans la résidence de M. Zuma. Celui qui, quelques mois plus tard, allait devenir président de la république fut donc acquitté, sans qu’on ait pu élucider le mystère du présumé viol. 

 Par Said Penda officiel 

 

Tiemoko Antoine Assale Officiel 

Le viol est un crime, en Côte d'Ivoire. Depuis quelques jours, une accusation de viol portée contre le ministre de la réconciliation nationale, KKB, fait grand bruit dans le pays. Selon toute vraisemblance, l'accusatrice et l'accusé, pour des raisons différentes, ont saisi la justice.

Dans ce genre d'affaire, il faut toujours prendre le temps d'avoir des éléments d'appréciation objectifs avant de se prononcer. Cependant la première attitude à avoir quand on parle de viol, est d'apporter son soutien à la présumée victime tout en précisant que dans notre pays, la présomption d'innocence est un principe constitutionnel et que le ministre, en aucune manière, ne saurait, avant une décision de justice, être traitée comme un coupable et donc vouée aux gémonies du simple fait d'une accusation non encore validée par la justice.

Il faut espérer que la justice saisie par les deux parties, fasse éclater la vérité, sans pression de quelque nature que ce soit. Cela dit, je voudrais faire noter par ceux qui se demandent pourquoi la présumée victime a attendu 5 mois avant de dénoncer ce dont elle aurait été victime, qu'en Côte d'Ivoire, le viol est un crime et un crime se prescrit dans notre pays, au bout de dix années.

Par conséquent, si une présumée victime a la preuve du viol, la loi lui donne un délai de dix ans pour porter plainte. Sachons donc raison garder, de tous les côtés.

Sur cette affaire du ministre KKB, je conseille donc la plus grande prudence. Évitons toute forme d’emballement et sachons raison garder. Surtout, faisons confiance à la nouvelle justice ivoirienne sous le président Ouattara, dont la totale indépendance est désormais une réalité. J’en veux pour preuve les nombreuses décisions de justice, dans des domaines aussi sensibles que les contentieux électoraux, qui ont souvent été rendues contre des candidats proches du pouvoir, parmi lesquels des dignitaires du régime.

Si la jeune dame a bien été violée, le ministre de la réconciliation nationale ne sera pas épargné par la justice du fait de sa qualité. Mais KKB ne sera pas non-plus condamné juste pour assouvir au fantasme collectif des opinions publiques qui s’extasient de voir tomber les puissants.

ASSALE TIEMOKO ANTOINE DÉPUTÉ DE LA NATION.

 Tiemoko Antoine Assale Officiel

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A Abidjan, Zoro veut faire de la République des hommes d’affaires la République des « hommes intègres ». / Par Jean-Pierre Béjot, fondateur de La Dépêche Diplomatique

Au temps de Félix Houphouët-Boigny, la Côte d’Ivoire était la République des planteurs. Henri Konan Bédié avait tenté d’en faire une République « ivoiritaire ». Laurent Gbagbo l’avait transformée, un temps, en République des professeurs.

Quant à Alassane D. Ouattara il en a fait, tout naturellement venant d’où il venait, la République des financiers et des hommes d’affaires. Mais, depuis la mise en route de son troisième mandat présidentiel (le premier dans le cadre de la nouvelle Constitution), c’est le problème de la corruption ordinaire qui est sa préoccupation. Problème dont la résolution a été confiée à Epiphane Zoro Bi Ballo. Le juge – qui s’est illustré en 1999 en établissant, à la veille de la chute de Bédié, un certificat de nationalité à Ouattara – veut faire de la Côte d’Ivoire la République des « hommes intègres » et de « l’administration performante ». Rude tâche !

*On ne l’avait pas revu sur le devant de la scène politique ivoirienne depuis plusieurs années. Dans le premier gouvernement sous la responsabilité de Patrick Achi (mardi 6 avril 2021), Epiphane Zoro Bi Ballo figure en 25è position comme ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du   Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption (il était déjà secrétaire d’Etat au Renforcement des capacités depuis 2019).

     Après le tourisme et les loisirs ; devant l’économie numérique, les télécommunications et l’innovation. Un intitulé de portefeuille qui ne semblait recouvrir qu’une opération de « com » d’autant plus que son titulaire se voyait là récompenser de son action menée en pleine période de tensions « ivoiritaires ». En 1999, il a pris ses responsabilités Epiphane Zoro Bi Ballo était sorti de l’ombre en 1999 – il avait alors 31 ans – alors que, « petit juge », il avait attribué un certificat de nationalité (1 parmi 12.000 signés au cours de l’année, précisera-t-il par la suite) au nom de Alassane D. Ouattara. Le 1er août 1999, Ouattara venait de quitter son job de directeur général adjoint du FMI et avait été porté à la présidence du Rassemblement des Républicains (RDR). Il était ainsi candidat à la présidentielle d’octobre 2000 face au sortant : Henri Konan Bédié. Il avait donc déposé une demande de certificat de nationalité au lieu de sa naissance : Dimbokro. Le 28 septembre 1999, Zoro Bi Ballo, qui savait la polémique qui ne cessait d’être développée autour de la nationalité de Ouattara, a « cru devoir prendre [ses] responsabilités de juge du siège pour accéder à [cette] demande ». L’hystérie, qui s’était emparée de la présidence de la République de Côte d’Ivoire et de ses séides depuis bien des mois déjà, va atteindre son paroxysme. Le pouvoir voudra faire céder Zoro Bi Ballo. Celui-ci, arguant de l’indépendance de la justice, refusera de se soumettre et quittera clandestinement, via le Mali, son pays, le 8 novembre 1999 avant de s’envoler pour Paris deux jours plus tard grâce au soutien de la Fédération internationale  des droits de l’homme.

5/ On connaît la suite : le 24 décembre 1999, Bédié sera renversé par un coup de force militaire qui portera au pouvoir le général Robert Gueï. Celui-ci, à son tour, va enfourcher le cheval boiteux et borgne de « l’ivoirité » avant de se faire confisquer sa monture par le « socialiste » Laurent Gbagbo. Les uns et les autres n’ayant qu’une seule obsession : empêcher Ouattara d’être candidat à la présidentielle !

Il dénoncera une société immorale et sans principe Epiphane Zoro Bi Ballo deviendra l’homme par lequel le scandale est arrivé. Il est né le 11 janvier 1968, à Sinfra (dont il sera le député RHDP en 2016 et en 2021) dans la région de la Marahoué (dont la « capitale » est Bouaflé, au centre de la Côte d’Ivoire) et dira avoir appartenu à la « génération sacrifiée », « celle des années 90, années de désillusion et de désespoir pour la jeunesse ». Il précisera dans un livre publié en 2004 (« Juge en Côte d’Ivoire » – éditions Karthala) : « Toutes les facilités matérielles et sociales, dont les bus de transport en commun, avaient été supprimées au fur et à mesure par le gouvernement dit de restructuration dirigé alors par le Premier ministre Alassane Ouattara ». Zoro Bi Ballo est le fils d’un instituteur père de treize enfants. Il a été, dira-t-il, fan de l’écrivain guinéen Camara Laye (auteur notamment de « L’Enfant noir »), fasciné par l’anarchiste russe Bakounine, lecteur de Jean-Jacques Rousseau, charmé par Socrate et admirateur de Martin Luther King.

Il voulait « servir Dieu » et débutera comme « pasteur de cellule » au sein de sa congrégation.

  « Je crois, écrira-t-il en 2004, avec Luther King, que la seule façon pour le chrétien d’aujourd’hui de s’opposer à  une société immorale et sans principe, comme celle au sein de laquelle nous vivons, reste de combiner spiritualité et réalisme, en établissant un compromis intelligent entre religion et politique ». A l’université, il choisira le droit plutôt que la philo, refusera l’embrigadement au sein de la Fesci, le tout puissant syndicat étudiant des années 1990 (dirigé alors par Guillaume Soro puis Charles Blé Goudé), revendiquant être « pacifiste et non violent ». C’est après avoir décroché une maîtrise de droit public que Zoro Bi Ballo va être nommé juge à Dimbokro. Mais, rapidement, il prendra conscience des limites de son action et des conditions déplorables dans lesquelles se trouvent la justice et, du même coup, les justiciables. La motivation n’est plus là ; le dégoût et la lassitude l’emportent. Il va poser sa démission. Le garde des sceaux de l’époque, ministre de la Justice et des Droits de l’homme (Jean Brou Kouakou, en poste depuis 1998) lui proposera alors d’être nommé sous-directeur de l’éducation surveillée.

Nous sommes en juillet 1999. Il est prévu que Zoro Bi Ballo rejoindra son poste, au ministère de la Justice, en octobre 1999. Il n’ira jamais à Abidjan. Quelques jours avant de quitter Dimbokro, il signera le certificat de nationalité de Alassane D. Ouattara et se retrouvera rapidement radié de l’Ordre des magistrats.

 L’exil en Europe puis l’international en RDC Echappé de Côte d’Ivoire, Epiphane Zoro Bi Ballo va s’investir dans la défense des droits de l’homme et préparera un DES sur cette problématique à Bruxelles, à l’Université Saint-Louis (université catholique), devenant le symbole de la résistance à un pouvoir qui « a cru devoir utiliser la question identitaire et religieuse pour s’assurer une assise électorale et assurer [sa]  survie politique ».

        5/Avant de regagner la Côte d’Ivoire en 2012, au lendemain de la victoire de Alassane D. Ouattara à la présidentielle, il aura mené une carrière internationale en RDC dans le cadre du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme et sera nommé expert juridique auprès de la CPI. De 2012 à 2017, il s’occupera de la francophonie dans le cadre de l’administration publique ivoirienne. En 2017, il sera nommé secrétaire national au Renforcement des capacités, politique qui vise à améliorer la gouvernance de l’administration et du secteur public. Lutter contre la corruption pour rendre l’administration efficiente Aujourd’hui, Epiphane Zoro Bi Ballo, ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption, veut « assainir » les services publics de la République de Côte d’Ivoire en multipliant les « opérations coup de poing ».

Il dénonce les « pots de vin », les « facilitateurs », les « extorsions de fonds », les « tracasseries » organisées sur les routes et dans les villes, toutes les opérations douteuses liées à l’orientation des élèves, à l’accès aux médicaments, à l’obtention des permis de conduire, « toutes formes de corruption parmi les plus pernicieuses ». Il veut une République des « hommes intègres » avec une administration intègre elle aussi mais également « performante ».

« L’Etat vous voit » dit-il en direction des corrupteurs et des corrompus. Voir est une chose ; appréhender et sanctionner c’est autre chose. C’est le job de la police et de la justice. Reste à savoir si l’une et l’autre ont la même motivation que Zoro Bi Ballo. C’est non seulement l’amélioration de l’efficience de l’administration publique qui est visée par Zoro Bi Ballo mais 6 aussi une plus grande transparence dans son action et ses décisions et, du même coup, une réelle équité. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui (et c’était déjà la situation qui prévalait hier et avant-hier !). D’où une fracture sociale qui ne cesse de s’élargir en Côte d’Ivoire (fracture d’autant plus visible que la croissance économique est forte et soutenue) et que la nécessaire numérisation des activités administratives risque fort de rendre irréparable et, du même coup, irrémissible. Il n’est jamais facile de passer de la République des hommes d’affaires à

« L’Etat vous voit » dit-il en direction des corrupteurs et des corrompus. Voir est une chose ; appréhender et sanctionner c’est autre chose.

  C’est le job de la police et de la justice. Reste à savoir si l’une et l’autre ont la même motivation que Zoro Bi Ballo. C’est non seulement l’amélioration de l’efficience de l’administration publique qui est visée par Zoro Bi Ballo mais 6 aussi une plus grande transparence dans son action et ses décisions et, du même coup, une réelle équité. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui (et c’était déjà la situation qui prévalait hier et avant-hier !). D’où une fracture sociale qui ne cesse de s’élargir en Côte d’Ivoire (fracture d’autant plus visible que la croissance économique est forte et soutenue) et que la nécessaire numérisation des activités administratives risque fort de rendre irréparable et, du même coup, irrémissible. Il n’est jamais facile de passer de la République des hommes d’affaires à la République des hommes intègres ! Et plus encore que l’intégrité ne soit pas qu’un slogan.

Par : Jean-Pierre Béjot La ferme de Malassis (France) 30 septembre 2021

 

INTÈGRES

Affaire du présumé "viol" d’une camerounaise par le ministre KKB, ce que j’en pense. Par Kouadio JEAN BONIN

 

"Lorsqu’il était président de la république, Laurent Gbagbo, lui aussi avait été accusé de viol. Une plainte avait même été déposée contre lui. Cette affaire n’a duré que le temps d’un pet de moustique, tant l’accusation semblait grossière, grotesque et mal ficelée. À l’époque, le Nouveau Réveil, s’en était fait les choux gras. C’est dire à quel point tous politiciens et hommes quelque peu nantis peuvent être exposés à ce genre de situation et se retrouver du jour au lendemain jetés en pâture...

D’abord, je tiens à préciser que je n’ai aucune affinité particulière avec le ministre. Cependant, le kkb bashing qui montre crescendo dans une certaine opinion publique m’oblige à un devoir d’honnêteté et d’impartialité. 

Dans l’optique d’affaiblir le pouvoir RHDP et partant l’image de notre pays, des quidams, tapis dans l’ombre, manœuvrent pour tenter de jeter le discrédit sur le ministre KKB. Son crime ; c’est de s’être présenté à la présidentielle de 2020 alors que toute l’opposition la boycottait à travers le CNT. Ce crime de lèse-majesté il faut coûte que coûte et vaille que vaille le lui faire payer. Qu’importe la manière, pourvu qu’il en sorte déshonoré. 

 Comment comprendre qu’une dame qui prétend avoir été violée en avril 2021 attende le mois de septembre de la même année, soit 6 mois après, pour porter plainte contre son supposé agresseur, sachant pertinemment que le éventuelles preuves se sont estompées ? Comment peut-on subir un tel acte de barbarie et ne pas se transporter illico chez un médecin assermenté pour se faire délivrer un certificat médical pour l’attester ? Comment peut-on avoir subi une telle agression et s’engager dans un marchandage pécuniaire de sa souffrance à coup de 6 puis 20 millions et plus ? 

Lorsqu’il était président de la république, Laurent Gbagbo, lui aussi avait été accusé de viol. Une plainte avait même été déposée contre lui. Cette affaire n’a duré que le temps d’un pet de moustique, tant l’accusation semblait grossière, grotesque et mal ficelée. À l’époque, le Nouveau Réveil, s’en était fait les choux gras. C’est dire à quel point tous politiciens et hommes quelque peu nantis peuvent être exposés à ce genre de situation et se retrouver du jour au lendemain jetés en pâture.

Des informations sur la dame « violée » commencent à émerger. Il semblerait que contrairement à ce qu’elle affirme dans l’audio qui circule sur la toile, elle n'est en réalité pas mariée et serait la maîtresse d'un homme marié qui lui-même vit en France, un congolais. Ainsi, celui qu’elle présente comme son mari serait un vil usurpateur. La justice étant saisie, je recommande de la retenue et de la prudence dans cette affaire afin que la lumière soit faite sur le vrai et l’ivraie. Prendre position dans un dossier dont on ignore les tenants et les aboutissants c’est faire preuve d’irresponsabilité et pour certains d’indignation sélective.

Vouloir abattre un adversaire politique ne devrait pas nous faire perdre tout sens de la raison et de l’éthique élémentaire, surtout quand cette périlleuse entreprise a pour objectif à peine caché de déconstruire à l’international l’image de notre très cher pays. Sachons raison gardée, car même à la guerre il y a des règles… qu’il faut respecter. 

Par : KOIDIO Jean BONIN 

#lacotedivoiredabord

Sur la page de Michael Gbagbo

· AFFAIRE VIOL KKB, LA RÉACTION DE Maître Roger Dakouri Diaz Djidjigbouh #Viol_KKB :

Une épaisse couche de doute...

■Au plan moral, toute agitation du non consentement, d'un rapport intime, par l'un des acteurs, rend de facto l'autre partenaire indigne.

■Au plan politique, tout acteur marqué de la vie politique devrait à jamais prendre de la graine de la malheureuse expérience vécue par le français DSK avec une ressortissante malienne, chargée du ménage dans un hôtel aux USA. Toute "jurisprudence" devant irrésistiblement incliner tout politique à contrôler fermement ses pulsions charnelles. ■

Cependant, au plan purement juridico-judiciaire, en l'espèce, le juge ne saurait, dans l'intérêt d'une bonne administration de la justice, se soustraire au questionnement substantiel suivant : ☆ Pourquoi la date du viol alléguée se situe en avril 2021, et celle de la dénonciation en septembre 2021, soit 6 mois plus tard ?

☆Par quoi la victime supposée justifierait-elle ce long silence ? ☆La victime présumée n’avait-elle pas librement répondu au rendez-vous fixé à Yopougon-Gesco ?

☆Les accusations de violences exercées par des garde de corps de KKB pour faire monter la victime à bord du véhicule à destination de Divo peuvent-elles être étayées ? ☆Sur le parcours Gesco-Divo, la présumée victime avait-elle manifesté le désir de satisfaire, par prétexte, un besoin naturel, et que ce souhait se serait-il heurté au refus du violeur ou aux menaces de ses gardes de corps ?

☆Une enquête sur place à Divo, soit à l'hôtel ou au lieu de commission du viol pourrait-elle établir la résistance de la victime aux initiatives sexuelles non consenties ? ☆En tout état de cause, quelle est la preuve matérielle de la consommation présumée de l'acte sexuel non consenti :

•Présence de sperme dans le sexe agressé ?

•Traces d'agression du sexe ? •Preuve médicales de violences physiques ? MON INTIME CONVICTION : il doit y avoir eu consommation de l’acte sexuel. Mais, bien consenti. L'entreprise actuelle de la partenaire de KKB semble visiblement intervenir dans le cadre de représailles d'un "Mougoupan", sur fond d’esprit de lucre. Rien d'autre. Nota-Bene : Je ne serai jamais un soutien d'un collabo du calibre d'un KKB. Mais, ma conscience, agressée dans ma réclusion, méritait d'être déchargée...

Djidjigbouh, La Tronçonneuse juridique des RS

Par Venance Konan· "Ivoire Novelas" pas de palabre avec Affi N’guessan, rien sur son divorce avec Simone, pas une image de Nady en train de le bichonner, rien. Opah, tu es fâché ?

Le Woudy de Mama est devenu bien silencieux ces temps-ci. Pas un bon mot, pas une phrase choc, pas de palabre avec Affi N’guessan, rien sur son divorce avec Simone, pas une image de Nady en train de le bichonner, rien. Opah, tu es fâché ?

D’accord, tu es à l’étranger pour rencontrer des gens bien, et je suppose que c’est pour cela que tu dois être très sérieux. On te comprend. Mais sache que tu nous manques beaucoup. Rassure-toi cependant, Opah. On ne s’est pas ennuyé pendant ton absence avec notre télénovelas dont tu es le producteur, scénariste et héros principal. Il continue de se développer, même quand tu n’es pas là. Résumons. 

  

Au dernier épisode, Opah avait laissé l’enveloppe du Front populaire ivoirien (FPI) à Affi N’guessan, pendant que lui, il gardait le contenu qui semblait plus consistant et plus juteux que l’enveloppe, et les deux en étaient à se lancer des noms d’oiseaux. Pendant ce temps, ceux qui étaient chargés de mettre sur pied le nouveau parti du Woudy avaient créé des commissions pour travailler sur l’affaire. Et, ils avaient mis Simone sur la liste, mais dans un rôle tellement obscur et secondaire qu’on dirait qu’on attendait d’elle qu’elle lave seulement les assiettes ou serve le café. Elle s’est donc fâchée et a demandé qu’on enlève son nom dans leur bizness. Et pour montrer à son futur ex-mari qu’elle est une femme capable, elle a lancé son propre mouvement qui ressemble fort à un parti politique. « Tu veux dire que tu es capable de créer ton propre parti politique non ? Moi aussi. Parce que tu croyais que quoi ? » Donc elle a appelé son futur parti « Mouvement des générations capables ». Ce n’est pas une affaire de « mari capable, femme capable ça ? ». Pour le moment on voit plus de femmes que d’hommes dans son mouvement. Peut-être toutes les femmes trompées du FPI, et Dieu seul sait combien elles peuvent être. La suite aux prochains épisodes.

Qu’en est-il de Blé Goudé que tout le monde prenait pour le « bon petit » de Opah ? Apparemment les deux ne se parlent plus. Si j’en crois le journal Notre Voie du lundi 27 septembre dernier, Blé Goudé aurait dit : « le président Gbagbo et moi, quand il sera nécessaire, on va se rencontrer, on va se parler. » Ce qui veut bien dire qu’ils ne se parlent pas actuellement. Pourquoi, alors qu’ils ont galéré ensemble en prison à La Haye, et que lorsque Nady envoyait l’argent à Opah, c’était Blé qui faisait les kédjénou et autres poissons braisés de chez nous pour changer de la cuisine néerlandaise qui n’est pas très loin, en qualité, de la britannique ? On dirait que c’est parce que Blé a annoncé la transformation de son mouvement en parti politique. Or Opah n’aime pas ça du tout ! En tout cas, on entend dire que telle personne a quitté Blé Goudé pour Opah, ce qui veut dire que les deux ne sont plus ensemble.

Donc, si nous devons résumer la situation au FPI, depuis que Opah est rentré au pays, ce parti s’est divisé en quatre branches : la sienne, celle de Simone, celle d’Affi, et celle de Blé. Pas mal pour un réconciliateur. 

 Pendant ce temps au Parti démocratique de Côte d’Ivoire, on est en plein complexe d’Œdipe. Dans la mythologie grecque, Œdipe est un homme, abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant et qui, devenu adulte, tue sans le savoir son père et épouse sa mère. Sigmund Freud que l’on présente comme le père de la psychanalyse en a fait une théorie psychanalytique et le complexe d’Oedipe se définit comme l’ensemble des désirs amoureux de l’enfant pour son parent du sexe opposé au sien, et sa haine de celui du même sexe que lui. En gros, à un certain âge, le petit garçon a envie de tuer son père pour épouser sa mère, et la petite fille a envie de tuer sa mère pour épouser son père. Tout cela est inconscient évidemment. C’est Freud seul qui a vu tout ça. Au PDCI, il y a en ce moment un fils qui a une furieuse envie de tuer son père pour prendre sa place. Pas inconsciemment, mais politiquement. Mais, comme on n’est plus dans la Grèce des mythes, le père regarde son fils du coin de l’œil et ne dit rien. Dans son cœur il se dit : « est-ce que ce petit-là sait pourquoi on m’appelle le Sphinx ? Qu’il essaye et il verra qui a mis l’eau dans coco. »

 Du côté de notre ami Guillaume Soro, son homme fort Alain Lobognon vient d’annoncer qu’il a politiquement « coupé igname » avec lui. Cela veut dire, pour ceux qui ne sont pas Baoulé, qu’il a décidé de ne plus lui adresser la parole, que c’est le divorce total et définitif. Il a dit que n’est pas Soro qui l’a fait, qu’il était déjà quelqu’un avant de le rencontrer, etc. On connait. On est en Côte d’Ivoire. On verra la suite aux prochains épisodes. On sait que la musique adoucit les mœurs, mais on dirait que la prison fait ça aussi. Demandez à Affi N’guessan.

Terminons par le Rassemblement des Houpouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) notre grand parti. Tout va bien là-bas évidemment. Sauf qu’on dirait que quelqu’un est en train de perdre son tabouret, mais chhhh… !

C’est juste une affaire de restructuration. Venance Konan

 

INCOMPATIBILITÉ PARLEMENTAIRE : DES DÉPUTÉS EN DIFFICULTÉ

Plusieurs députés devront céder leur fauteuil. C’est une information exclusive JDA.

Des députés ont été sommés de choisir entre leur poste administratif ou d’hommes d’affaires et celui de parlementaire. Ils devraient donner une réponse avant la fin de cette semaine.

Ils sont au total plus d’une vingtaine de députés qui cumulent une autre fonction que celle de parlementaire.

Début septembre, le député Jean Louis Billon a dénoncé ce fait au président du Parlement afin que ces derniers permettent à leurs suppléants de siéger ou, à tout le moins, qu’ils abandonnent leur poste au sein de l’administration pour certains ou les affaires pour quelques-uns d’entre eux.

Leur réponse est encore pour l’heure attendue. Pour certains députés l’on n’écarte pas la possibilité d’une reprise du scrutin dans leur circonscription électorale.

JDA a pu obtenir la liste de onze d’entre eux.

 Mais nos sources sont formelles, il s’agit de plus vingt députés. Dispositions organiques La loi organique portant Statut des parlementaires, dans son chapitre 4, fixant le « Régime des incompatibilités », consacre ses articles 9 à 18 à la question. L’article 17 précise que le député ou le sénateur qui se trouve dans un cas d’incompatibilité peut se démettre volontairement de son mandat. À défaut, le bureau de la chambre dont il est membre l’avise par lettre recommandée en indiquant les motifs qui justifient l’application de l’un des articles cités plus haut. La question de sa démission est ainsi d’office portée à l’ordre du jour de la première séance de la chambre qui suit l’expiration du délai de huit jours après cet avertissement.

Le mis en cause devra ainsi faire parvenir une opposition formulée par écrit au président de sa chambre. Dans le cas contraire, sa démission devra être actée pour laisser place à son suppléant. Choix difficile Le premier cas s’avère problématique.

Lorsque la loi sur les suppléants a été adoptée, les députés n’avaient sûrement pas prévu ce genre de cas.

Il s’agit de situations où le titulaire et le suppléant occupent tous les deux des postes incompatibles avec celui député.

C’est ce qui se passe actuellement pour le député d’Aboisso.

Élu en mars dernier, Aboubakari Cissé est le Directeur général adjoint des Impôts et son suppléant Marcelin Zinsou est Conseiller technique du ministre en charge des PME et président du Fonds national des PME. L’un deux devra donc choisir d’abandonner son poste.

À défaut, l’élection sera reprise dans la circonscription électorale d’Aboisso.

Deuxième cas, celui du député de Kouto, Alpha Yaya Touré, parallèlement dirigeant de structures privées bénéficiant de contrats avec l’État de Côte d’Ivoire. Il devra choisir entre ses affaires et son poste de député. Des suppléants oubliés Pour les autres cas, il s’agit de députés occupant des postes dans des cabinets ministériels ou dans des directions générales. Lacina Cheik Bamba, député de Kongasso et Kounahiri, est le Directeur des Ressources humaines du ministère de l’Économie et des finances, tout comme Nadine Mélanie Gneba (députée de Lauzoua et Yocoboué), Directrice des Ressources humaines du cabinet de la Première Dame.

Sidiki Boubacar Koné (député de Djibrosso, Fadiadougou et Morondo) est quant à lui Chef du cabinet du ministère de la Salubrité. C’est également le cas d’Abdoulaye Kouyaté, député de Lakota, qui est le directeur de cabinet adjoint du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères. Kouaman Kra Kouamé, député de Bondo, Laoudi-Ba, Sapli- Sepingo, Taoudi et Yezimala et Directeur général du ministère de la Construction, n’échappe pas à cette loi, de même que Noël Maizan Koffi, député de Appimandoum, Bondoukou et Pinda-Boroko, par ailleurs Directeur général du Fonds de garantie automobile. Aboulaye Méité Aboulaye, député de Kamalo, Sifie et Worofla, est également Directeur coordonnateur du Programme national de lutte contre la schistosomiase, les géo-helminthiases et la filariose lymphatique (PNL-SGF).

Enfin Lacina Ouattara, député de Korhogo, est Conseiller à la Présidence

 Ange Stéphanie DJANGONÉ  source Journal d’Abidjan - l’Hebdo JDA 

Emmanuel Macron installe une commission sur le complotisme et la désinformation FAKE NEWS

La nouvelle initiative d’Emmanuel Macron intervient à quelques mois de la campagne des élections présidentielles, propices aux manipulations et désinformations de toutes sortes

Une équipe d’une quinzaine d’universitaires et personnalités, présidée par le sociologue Gérald Bronner, a été chargée, ce mercredi par Emmanuel Macron, de faire des propositions face à l’emprise des théories complotistes et de la désinformation dans le débat public, d’ici fin décembre.

Intitulée « Les lumières à l’ère numérique », la commission « devra formuler d’ici la fin de l’année des propositions concrètes dans les champs de l’éducation, de la régulation, de la lutte contre les diffuseurs de haine et de la désinformation », indique la présidence de la République dans un communiqué, qui ajoute qu’elle recevra les membres de la Commission ce mercredi en fin d’après-midi.

Une tentative de déstabilisation attribuée à la Russie La nouvelle initiative d’Emmanuel Macron intervient à quelques mois de la campagne des élections présidentielles, période particulièrement propice aux manipulations et désinformations de toutes sortes. Victime d’une tentative de déstabilisation lors des derniers jours de la campagne électorale de 2017, qu’il a par la suite attribuée à la Russie, Emmanuel Macron a multiplié depuis avec sa majorité les initiatives pour tenter de réduire le risque.

Le Parlement a notamment adopté en 2018 une loi relative à la manipulation de l’information en période électorale, qui a attribué de nouvelles compétences au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) face aux plateformes numériques en période électorale. Le gouvernement a également créé mi-2021 Viginum, une agence rattachée au secrétariat général à la défense nationale (SGDSN) et chargée de traquer la désinformation en période électorale. 

Surprésence de fake news sur les réseaux sociaux Et l’exécutif tente de pousser les feux au niveau européen pour faire adopter rapidement la nouvelle loi européenne dite « DSA », qui doit notamment renforcer les obligations faites aux grandes plateformes Internet en matière de modération des contenus. L’enjeu de la commission lancée mercredi sera de faire des propositions pour que le débat public soit un exercice « d’intelligence collective » où la profusion d’informations est un atout, et non une menace, a expliqué Gérald Bronner. 

Aujourd’hui, la surabondance d’information s’accompagne d’une certaine « cacophonie », avec une « mise en concurrence directe de toutes les visions du monde », qu’elles relèvent « de la science, de la rationalité, de la croyance, de la magie, de la superstition », a-t-il souligné en particulier. Les études ont montré par exemple la tendance que les réseaux sociaux avaient à surpondérer les fausses informations dans leurs algorithmes de recommandation, a-t-il rappelé. En 2019, une étude sur YouTube a montré qu’une requête avec le mot « climat » menait à « plus de 50 % sur une vidéo climatosceptique », a-t-il dit.

Un « asservissement numérique » Gérald Bronner a évoqué huit thématiques de travail pour la commission, à commencer par la façon dont les algorithmes des réseaux sociaux et des grandes plateformes Internet peuvent provoquer un « asservissement numérique », en modelant la conversation au sein de la société. La commission s’intéressera aussi à la façon dont le marché publicitaire tire profit de ces fausses nouvelles, mais aussi aux moyens de développer l’esprit critique, à la liberté éditoriale des médias face à la pression des plateformes, ou encore aux ingérences étrangères, a-t-il indiqué.

La commission est composée de chercheurs comme le sociologue Laurent Cordonier, la spécialiste du cyberespace Frédérick Douzet, l’historien Jean Garrigues, l’anthropologue Rahaf Harfoush, mais aussi des personnalités comme Rudy Reichstadt (directeur de Conspiracy Watch), la professeure des écoles Rose-Marie Farinella, la journaliste Web Aude Favre ou Rachel Kahn, ancienne athlète de haut niveau devenue juriste, actrice et écrivaine. En février 2020, Emmanuel Macron avait prévenu que la Russie « allait continuer à essayer de déstabiliser » les démocraties occidentales en s’ingérant dans leurs élections et en manipulant les réseaux sociaux. « Face à ces attaques, nous avons extrêmement peu d’anti-corps », avait-il ajouté. 

POLITIQUE Présidentielle 2022 : Pourquoi les politiques cèdent-ils à la tentation du complotisme ? SOCIÉTÉ 20 Minutes avec AFP Publié le 29/09/21 à 18h00 — Mis à jour le 29/09/21 à 18h14 Francois Mori/AP/SIPA

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Affaire Bygmalion : Nicolas Sarkozy déclaré coupable de financement illégal

JUSTICE - Le tribunal correctionnel de Paris a rendu ce jeudi son jugement dans l'affaire des dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012. Nicolas Sarkozy a été déclaré coupable de financement illégal.

La rédaction de LCI - Publié aujourd’hui à 08h49 Trois mois après les réquisitions du parquet, le tribunal correctionnel a rendu son jugement ce jeudi matin dans l'affaire dite Bygmalion et a déclaré coupable Nicolas Sarkozy de financement illégal. Ce dernier n'était pas présent au tribunal ce jeudi.

Jugé que pour "financement illégal de campagne", l'ancien Président encourait un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende. En mai-juin dernier, après cinq semaines d'audience dans ce dossier concernant les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012 le parquet avait requis à l'encontre de Nicolas Sarkozy un an de prison, dont six mois avec sursis.

TOUTE L'INFO SUR L'AFFAIRE BYGMALION LIRE AUSSI

Affaire Bygmalion : six mois de prison ferme requis contre Nicolas Sarkozy Procès Bygmalion : Copé dénonce la "stratégie de défense intenable" de Sarkozy "Show à l'américaine" Pendant la campagne pour sa réélection à la tête de l'Etat en 2012, Nicolas Sarkozy a été un "candidat désinvolte", demandant "un meeting par jour", des "shows à l'américaine" et a laissé filer les dépenses sans s'en préoccuper, avait soutenu le parquet dans son réquisitoire à deux voix. 

Contrairement à ses 13 co-prévenus (anciens cadres de la campagne et de l'UMP - devenue LR - ainsi que de la société Bygmalion, qui a organisé les meetings) Nicolas Sarkozy n'était pas mis en cause pour le système de double facturation imaginé pour masquer l'explosion des dépenses de campagne autorisées. Mais il a "incontestablement" bénéficié de la fraude, disposant de moyens bien supérieurs à ceux que la loi autorisait - au moins 42,8 millions au total, soit près du double du plafond légal à l'époque. 

Nicolas Sarkozy avait lui tout nié en bloc. "Une fable !", s'était-il emporté à la barre. "Elle est où la campagne qui s'emballe ? Elle est où la campagne en or massif ?", avait-il aussi scandé, prenant tout le monde à partie.

"L'argent n'a pas été dans ma campagne" "Il y a eu des fausses factures et des conventions fictives, c'est avéré". Mais "l'argent n'a pas été dans ma campagne, sinon ça se serait vu", avait martelé l'ancien chef de l'État, estimant que Bygmalion - fondé par des très proches de son rival Jean-François Copé - s'était "goinfré" sur sa campagne. Sa défense avait plaidé la relaxe. "Il n'a signé aucun devis, il n'a signé aucune facture, il a accepté toutes les restrictions qu'on lui a demandées. Il est loin d'être un candidat hystérique, insatiable", avait mis en avant son avocate Me Gesche Le Fur.

Contrairement à ses coprévenus présents tous les jours, Nicolas Sarkozy n'était venu à l'audience que pour son interrogatoire. Une façon de se placer "au-dessus de la mêlée" qui avait ulcéré le parquet. La "totale désinvolture" de celui qui "ne regrette visiblement rien" est "à l'image de la désinvolture dans sa campagne", avait lancé la procureure Vanessa Perrée. 

Seuls quatre prévenus ont reconnu partiellement leur responsabilité. Seuls quatre prévenus - trois ex-cadres de Bygmalion et l'ancien directeur de campagne adjoint du président-candidat Jérôme Lavrilleux - ont reconnu, partiellement, leur responsabilité. Contre ce dernier - seul à l'UMP à avoir en partie admis la fraude, notamment dans une surprenante confession télévisée en 2014 - le ministère public avait requis trois ans de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende. Jérôme Lavrilleux était présent ce jeudi à l'audience pour entendre le jugement. 

Des peines allant de dix-huit mois à quatre ans de prison avec sursis et des amendes allant jusqu'à 150.000 euros ont été requises contre les autres. "Il y a quatorze prévenus et presque autant de versions". La plupart "n'ont rien vu, rien su, rien entendu, ils ont été victimes de manipulations ou ont servi de fusibles", avait moqué dans son réquisitoire le parquet, pour qui leur culpabilité ne "fait aucun doute". 

En mars dernier, Nicolas Sarkozy était devenu le premier ancien président de la Ve République à être condamné à de la prison ferme - trois ans dont un ferme -, pour corruption et trafic d'influence, dans l'affaire dite "des écoutes". Il a fait appel. 

**La rédaction de LCI Affaire Bygmalion : Nicolas Sarkozy déclaré coupable de financement illégal CHRISTOPHE Le tribunal correctionnel de Paris a rendu ce jeudi son jugement dans l'affaire des dépenses excessives de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy. Ce dernier a été déclaré coupable de financement illégal. Condamné à un an de prison ferme, l'ancien Président va faire appel, selon nos informations. / AFP ** 

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