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Mise à jour 5:55 AM UTC, Dec 1, 2025
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TRIBUNE – Monnaie unique, pouvoir exécutif et stabilité : pourquoi l’alerte de cette citoyenne sénégalaise doit être entendue

📌 TRIBUNE / SONKO–DIOMAYE : ENTRE CONFUSION INSTITUTIONNELLE ET RISQUE RÉGIONAL — L’ALERTE D’UNE CITOYENNE SÉNÉGALAISE DOIT ÊTRE ENTENDUE

Par Diomandé Adama Président de l’ADDL
La récente vidéo publiée [ https://www.facebook.com/share/v/1BhxFukTjW/?mibextid=wwXIfr] a inspiré chez moi une réflexion profonde. Non pas en tant que Sénégalais — car je respecte la souveraineté de chaque nation — mais en tant qu’Ivoirien, citoyen de la CEDEAO et acteur engagé pour la démocratie et la stabilité régionale.
Dans cette vidéo, une jeune femme sénégalaise lance un avertissement lucide et courageux : le Premier ministre Ousmane Sonko risque de fragiliser le Président Bassirou Diomaye Faye en brouillant les responsabilités régaliennes et en se plaçant politiquement au-dessus de lui.
Cet avertissement trouve aujourd’hui un écho particulier dans un épisode récent, filmé, public et extrêmement symbolique.

1. Une citoyenne rappelle l’essentiel : la monnaie est une compétence institutionnelle, pas un slogan politique
La jeune femme soulève un point capital :
« Le peuple ne met pas une monnaie en place. Ce sont les dirigeants, les institutions, les banques centrales. »
C’est une vérité fondamentale. La monnaie unique n’est ni un mot d’ordre, ni une revendication de rue. C’est une décision d’État, un processus encadré par :
• la BCEAO,
• la Conférence des Chefs d’État de l’UEMOA,
• la CEDEAO,
• les ministères des Finances,
• les banques centrales et leurs experts.
Lorsque Sonko affirme le contraire, il affaiblit non seulement l’autorité présidentielle, mais aussi les institutions économiques de la sous-région.

2. L’épisode du Forum FII 2025 : Sonko parle du FCFA devant Diomaye et déclare qu’il y a “deux présidents dans la salle”
La scène la plus grave s’est déroulée lors du Forum de l’Investissement FII Sénégal 2025.
Dans une salle remplie d’investisseurs, de diplomates et d’économistes,
➡️ Ousmane Sonko parle longuement du FCFA, de la sortie monétaire et de la future monnaie unique,
➡️ alors que le Président Bassirou Diomaye Faye est présent dans la salle, assis dans l’assistance.
Et Sonko ajoute une phrase stupéfiante :
« Aujourd’hui, il y a deux Présidents de la République dans cette salle. »
Cette déclaration est d’une portée institutionnelle immense :
1️⃣ Sonko met symboliquement Diomaye sur un pied d’égalité avec lui-même.
C’est la négation même de la hiérarchie républicaine.
2️⃣ Il affirme implicitement sa propre légitimité présidentielle
— devant le vrai Président,
— dans un cadre officiel,
— sur un dossier régalien.
3️⃣ Il s’attribue le rôle de figure centrale du pouvoir en traitant un domaine réservé (la monnaie) comme s’il en était le détenteur.
4️⃣ Il expose le Président Diomaye à une humiliation silencieuse devant des acteurs économiques internationaux.
5️⃣ Il brouille gravement l’image institutionnelle du Sénégal en laissant croire qu’il existe un double pouvoir.
Cet épisode confirme exactement l’inquiétude exprimée par la citoyenne dans la première vidéo.

3. Pourquoi un Ivoirien — et un citoyen de la CEDEAO — se sent concerné
Je le répète avec clarté :
➡️ Je ne m’ingère pas dans les affaires internes du Sénégal.
➡️ Je m’exprime en tant que citoyen de la CEDEAO, attaché à la stabilité régionale.
➡️ Je considère le Sénégal et la Côte d’Ivoire comme deux piliers politiques et économiques de l’Afrique de l’Ouest.
Les dérives institutionnelles au Sénégal ne s’arrêtent pas au Sénégal. Elles se répercutent sur :
• la crédibilité de la CEDEAO,
• l’avenir de la monnaie unique,
• la stabilité financière de l’UEMOA,
• la confiance des investisseurs,
• la cohésion démocratique régionale.
Le comportement d’un Premier ministre sur un sujet monétaire engage tout l’espace ouest-africain, pas seulement son pays.

4. Mon appel solennel au Président Bassirou Diomaye Faye
Monsieur le Président, vous devez impérativement reprendre la main sur :
• les dossiers régaliens,
• la communication sur la monnaie,
• les engagements macroéconomiques,
• l’intégration régionale,
• et la diplomatie institutionnelle.
Laisser votre Premier ministre s’avancer publiquement sur des terrains présidentiels, et encore plus en votre présence, permet aux observateurs — nationaux et étrangers — d’imaginer une dualité de pouvoir.
C’est un signal dangereux pour un État, et encore plus dangereux pour une sous-région déjà fragilisée.


CONCLUSION
Ousmane Sonko est un acteur politique brillant, déterminé, charismatique. Mais son activisme précipité, sa tendance à s’approprier des prérogatives régaliennes, et surtout sa volonté de se mettre au niveau du Président, risquent d’ouvrir une brèche institutionnelle dont le Sénégal pourrait souffrir longtemps.
L’avertissement de cette citoyenne sénégalaise est donc juste, courageux et nécessaire.
En tant qu’Ivoirien, en tant que citoyen de la CEDEAO, je considère qu’il est de ma responsabilité d’alerter :
➡️ La stabilité du Sénégal n’est pas un enjeu national.
➡️ C’est une question régionale.
➡️ Et elle doit être protégée.

Diomandé Adama
Président de l’ADDL
Association pour la Défense de la Démocratie et des Libertés

  • Publié dans Afrique

📰 TRIBUNE – Côte d’Ivoire – Cameroun : La vérité qui dérange, l’amitié qui demeure

Il existe entre la Côte d’Ivoire et le Cameroun un lien profond, un respect mutuel, presque une fraternité culturelle. Nous sommes deux peuples qui vibrent au même rythme, qui aiment le football avec passion, qui rêvent des mêmes sommets. Et, avouons-le, beaucoup d’Ivoiriens rêvaient encore d’un match Côte d’Ivoire–Cameroun à la Coupe du Monde, un duel de géants, un choc historique entre nos anciennes gloires et nos nouvelles générations. Hélas, le Cameroun a été éliminé, et ce rêve s’est éteint. Mais le football a ceci de magnifique : il rassemble les peuples, même lorsque leurs politiques les divisent. Et c’est précisément parce que nous sommes deux peuples amis qu’il faut aujourd’hui parler avec franchise.

⸻ ✘ Même amis, nous devons dire la vérité Hier, un artiste camerounais a livré un témoignage d’une rare sincérité. Il a décrit un Cameroun au bord de l’implosion, partagé entre la tentation du chaos et l’arrogance de ceux qui méprisent la souffrance du peuple. Son cri fait écho à une réflexion que j’ai formulée récemment : on ne peut pas comparer Alassane Ouattara à Paul Biya. C’est une erreur intellectuelle, politique, et morale. ⸻ ✘ Aucun parallèle possible : deux présidents, deux visions, deux destins • Alassane Ouattara a bâti son parcours sur l’exigence, la rigueur, la vision économique, la stabilité et l’ambition d’un pays moderne. Son objectif 2030 est clair : faire de la Côte d’Ivoire une nation moderne, semi-industrielle, stable et prospère. • Paul Biya, lui, n’a jamais engagé le Cameroun sur la voie du développement accéléré. Le pays reste figé, fracturé, immobilisé — et le peuple camerounais, lui-même, le constate chaque jour. Comparer Ouattara et Biya n’a donc aucun sens. C’est comme comparer deux routes : l’une construite, éclairée, bitumée, avancée ; l’autre laissée en friche.

⸻ ✘ La Côte d’Ivoire n’a jamais souhaité l’embrasement du Cameroun Qu’on soit clair : la Côte d’Ivoire n’a aucun intérêt dans une crise camerounaise. Nous aimons ce pays. Nous respectons ses citoyens. Nous avons trop de liens communs pour souhaiter sa chute. Mais l’amitié n’est pas la soumission au mensonge. Nous refusons d’être les punching-balls de certains journalistes ou intellectuels camerounais qui ont décidé de faire de la Côte d’Ivoire leur diversion préférée.

⸻ ✘ Pendant que nous construisons, d’autres préfèrent fermer les yeux En Côte d’Ivoire, nous avons choisi la voie du développement : • routes, • ponts, • énergie, • zones industrielles, • stabilité institutionnelle, • projets jeunesse. Nous avons choisi le travail. Nous avons choisi l’avenir. Et cela porte ses fruits. Pendant ce temps, une partie des élites camerounaises préfère détourner le regard, et accuser la Côte d’Ivoire pour éviter de regarder leur propre réalité : • chômage massif, • jeunesse désespérée, • désertification économique, • tensions politiques, • immobilisme d’État. Comme l’a dit l’artiste camerounais : « Les jeunes crient leur détresse, et personne ne les écoute. » Cette vérité n’est pas ivoirienne. Elle est camerounaise. Elle est filmée, documentée, partagée par les Camerounais eux-mêmes.

⸻ ✘ Deux nations sœurs, mais deux chemins différents La Côte d’Ivoire avance. Le Cameroun stagne. Ce sont des faits, pas des provocations. Et aujourd’hui, chacun doit assumer son choix. L’amitié entre nos peuples doit rester intacte. Mais la Côte d’Ivoire ne se taira plus face aux attaques injustes, infondées et souvent lâches de certains intellectuels camerounais qui préfèrent commenter Abidjan plutôt que de sauver Yaoundé.

⸻ 🔚 Conclusion : l’amitié demeure, mais la vérité s’impose La Côte d’Ivoire restera toujours une amie fidèle du Cameroun. Mais l’amitié n’est pas un mensonge. Elle n’est pas une fuite. Elle n’est pas une diversion. Et puisqu’un pays frère traverse des moments difficiles, nous ne lui souhaitons pas l’embrasement. Nous lui souhaitons le courage. Nous lui souhaitons le sursaut. Nous lui souhaitons la renaissance. Quant à nous, en Côte d’Ivoire, nous continuerons sur la voie du développement, parce que c’est le choix que nous avons fait. Et c’est le choix que nous assumons.

⸻ ✍️ Diomandé Adama Président de l’ADDL Association pour la Défense de la Démocratie et des Libertés

  • Publié dans Afrique

Les Ivoiriens d’origine burkinabè anciennement voltaïque de la Marahoué réaffirment leur enracinement ivoirien et leur fidélité à la paix, aux côtés du président Épiphane Zoro Bi Ballo

 

Une rencontre conviviale et fraternelle dans le campement du président de la Haute

Autorité pour la Bonne Gouvernance

Installés dans la Marahoué depuis avant l’indépendance, les Ivoiriens d’origine burkinabè,

anciennement voltaïques, ont rendu une visite de fraternité et de reconnaissance au président

de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), M. Épiphane Zoro Bi Ballo. La

rencontre s’est tenue dans son campement champêtre de Zorofla, au cœur de la nature, dans

une atmosphère simple et sincère, symbole de proximité et d’unité. Ce rendez-vous exceptionnel

a réuni près de 800 personnes venues de tous les villages moossés de la Marahoué — de

Koudougou à Garango, de Tenkodogo à Kayabobo — venues témoigner de leur attachement à

la paix et à la cohésion nationale.

Entre l’hommage vibrant de M. Issa Zongo, vice-gouverneur chargé de la région de la Marahoué,

et la réponse empreinte d’humanité du président Zoro Bi Ballo, cette journée a consacré l’image

d’une Côte d’Ivoire unie dans sa diversité, fidèle à l’esprit de fraternité voulu par les Pères

fondateurs de la Nation.

Une communauté enracinée dans l’histoire de la Marahoué

Les Moossés de la Marahoué constituent l’une des plus anciennes communautés établies dans

la région. Originaires du plateau voltaïque — aujourd’hui Burkina Faso — ils se sont implantés

bien avant l’indépendance, à une époque où les migrations se faisaient librement entre les

territoires de l’Afrique Occidentale Française (AOF). Leurs villages, tels que Koudougou,

Garango, Kaya, Tenkodogo, Kayabobo, portent fièrement les mêmes noms que ceux du Burkina

Faso, témoignage d’une histoire partagée et d’une intégration réussie.

L’hommage fraternel de M. Issa Zongo

Au nom de la communauté moossé, M. Issa Zongo, proviseur du lycée des jeunes filles de

Yamoussoukro et vice-gouverneur chargé de la région de la Marahoué, a pris la parole pour

exprimer toute la gratitude des siens envers le président Zoro Bi Ballo.

« Vous partagez les bienfaits de la Côte d’Ivoire avec nous. Vous êtes un

homme généreux, affable et aimable. La communauté moossé ne connaît pas

la sincérité hypocrite. Quand elle dit “je suis avec toi”, c’est jusqu’à la fin. »

Zoro Bi Ballo : “Nous sommes ici comme un remède aux tensions entre communautés”

Dans sa réponse, le président Épiphane Zoro Bi Ballo a tenu à rappeler que cette rencontre

n’était pas un événement politique, mais une réunion de famille, de fraternité et de cohésion. Il a

expliqué avoir voulu recevoir les Moossés dans son campement, au milieu de la nature, pour

signifier la sincérité du dialogue, loin des cadres officiels. « Nous sommes ici comme un remèdeaux tensions qui peuvent exister entre communautés », a-t-il déclaré, invitant les populations à

dépasser les discours de division et à renforcer la solidarité régionale.

Un double hommage aux bâtisseurs de la Nation

Le président Zoro Bi Ballo a salué la mémoire du président Félix Houphouët-Boigny, père

fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, dont la vision d’un pays hospitalier et uni demeure un

repère pour tous les Ivoiriens. Il a également rendu hommage au président Alassane Ouattara,

artisan de la stabilité et du développement, qui poursuit avec constance l’œuvre de paix, de

modernisation et de progrès social.

« Nous devons préserver l’héritage que nous avons reçu : la paix, l’entente et

la cohésion. C’est cela la vraie richesse de notre pays. »

Conclusion : la Marahoué, laboratoire du vivre-ensemble

Au-delà du symbole, cette rencontre dans le campement du président Zoro Bi Ballo restera

comme un acte fort de proximité et de cohésion nationale. Elle consacre la Marahoué comme

modèle du vivre-ensemble ivoirien, où toutes les communautés participent au même idéal : bâtir

la paix, préserver l’unité et partager le développement. Sous l’impulsion du président de la

HABG, la région démontre qu’une Côte d’Ivoire réconciliée et fraternelle n’est pas un rêve, mais

une réalité vécue chaque jour, dans les villages, les champs et les cœur

🇨🇮 **Interview exclusive de M. Diomandé Adama, Président de l’ADDL : “Il n’y a jamais eu de quatrième mandat en Côte d’Ivoire”** 🗞️ Propos recueillis par Anboise Tiétié

« Il n’existe pas de quatrième mandat, c’est un faux débat entretenu par l’opposition »

Journaliste : Laurent Gbagbo a récemment déclaré qu’il s’opposerait à un éventuel quatrième mandat du Président Alassane Ouattara. Quelle est votre réaction ?

Diomandé Adama :

Il faut être clair : il n’existe pas de quatrième mandat en Côte d’Ivoire. Ce débat relève d’une manipulation politique.

Le Président Alassane Ouattara exerce actuellement son deuxième mandat de la Troisième République, conformément à la Constitution de 2016 qui a remis les compteurs à zéro.

Laurent Gbagbo le sait, mais il entretient la confusion pour nourrir la division. Les Ivoiriens, eux, ne se laissent plus duper.

« Gbagbo a manqué l’occasion d’être un artisan de réconciliation »

Journaliste : Vous aviez, par le passé, estimé que son retour pouvait être bénéfique pour la paix. Qu’en pensez-vous aujourd’hui ?

Diomandé Adama :

J’avais espéré que son retour serait une main tendue pour la réconciliation. Mais il a manqué cette chance.

Au lieu de rassembler, il a divisé son propre camp, blessé moralement son entourage et humilié publiquement son épouse.

Je reconnais cependant la dignité de Mme Simone Gbagbo, qui assume ses choix, et le sens républicain de Charles Blé Goudé, qui place aujourd’hui la Côte d’Ivoire au-dessus des querelles partisanes.

« La candidature du Président Ouattara est un acte d’amour et de responsabilité »

Journaliste : Certains estiment qu’il n’était pas obligé de se représenter. Comment percevez-vous sa décision ?

Diomandé Adama :

Sa candidature est avant tout un acte d’amour et de responsabilité envers la Nation.

Dans un monde instable, il incarne la continuité, la stabilité et la sérénité.

Il n’agit pas par goût du pouvoir, mais pour garantir une transition apaisée et préserver les acquis.

Et son message aux militants est clair : « Ne répondez pas aux insultes. La Côte d’Ivoire est plus importante. » Voilà un vrai chef d’État.

« Il a formé une génération de leaders, mais les défis exigent sa continuité »

Journaliste : Pourquoi n’a-t-il pas désigné un successeur alors qu’il disait en avoir plusieurs ?

Diomandé Adama :

Le Président Ouattara a formé une génération de cadres compétents.

Mais ce sont eux-mêmes, conscients des défis du moment, qui lui ont demandé de poursuivre encore cinq ans, le temps de consolider l’œuvre accomplie.

Sa décision est donc collective et responsable, non personnelle. C’est cela, la gouvernance par l’exemple.

« L’opposition s’est enfermée dans la provocation institutionnelle »

Journaliste : Comment jugez-vous la stratégie de MM. Gbagbo et Tidjane Thiam, qui ont déposé leurs candidatures malgré leur inéligibilité ?

Diomandé Adama :

C’est une stratégie de provocation.

Ces candidats savaient qu’ils ne remplissaient pas les conditions légales.

En contestant ensuite la décision du Conseil constitutionnel, ils montrent leur mépris des institutions.

Or, un homme d’État ne se place jamais au-dessus de la loi.

Gbagbo n’a jamais incarné cette culture, et Thiam s’inscrit davantage dans une logique d’opportunisme politique que dans une vision nationale

« L’armée ivoirienne est républicaine et fidèle à la Constitution »

Journaliste : Certains observateurs redoutent des tensions ou un coup d’État. Partagez-vous cette crainte ?

Diomandé Adama :

Aucune inquiétude.

Notre armée est professionnelle, disciplinée et républicaine.

Sous la conduite du ministre d’État Téné Ibrahim Ouattara, elle a rompu avec les réflexes claniques pour devenir une institution moderne, respectueuse des lois et du peuple.

Le Chef de l’État l’a rappelé : « L’élection qui vient sera apaisée, inclusive et réconciliatrice. »

C’est une promesse de paix et de maturité démocratique.

« Nos voisins du Sahel savent que la stabilité de la Côte d’Ivoire est aussi la leur »

Journaliste : Quelle est votre lecture de la posture adoptée par nos voisins du Mali, du Burkina Faso et du Niger vis-à-vis de la Côte d’Ivoire ?

Diomandé Adama :

Ni le Mali, ni le Burkina Faso, ni le Niger n’ont intérêt à une déstabilisation de la Côte d’Ivoire.

Le Mali compte plus de trois millions de ressortissants, le Burkina Faso près de quatre millions, et le Niger environ un million vivant ici, travaillant et élevant leurs familles.

Ces liens humains et économiques sont indissociables.

Les déclarations d’Assimi Goïta, d’Ibrahim Traoré ou d’Abdourahamane Tiani relèvent davantage du populisme militaire que de la diplomatie d’État.

Ces officiers putschistes ne peuvent ébranler la sérénité du Président Alassane Ouattara, encore moins celle du peuple ivoirien.

Les populations du Sahel, elles, savent que la paix en Côte d’Ivoire est aussi leur paix, et elles se souviennent des souffrances qu’avait engendrées la xénophobie sous le régime Gbagbo.

Je distingue donc l’attitude des régimes putschistes de celle des peuples frères, qui restent attachés à la fraternité et à la stabilité régionale.

« Soutenir Alassane Ouattara, c’est servir la Nation »

Journaliste : Quel message souhaitez-vous adresser aux Ivoiriens ?

Diomandé Adama :

Je veux redire ma foi en la Côte d’Ivoire et en son avenir.

Le Président Alassane Ouattara n’est pas seulement un dirigeant, c’est un bâtisseur de destin.

Grâce à lui, notre pays a retrouvé la croissance, la confiance et la dignité.

Les routes, les écoles, les hôpitaux, la diplomatie — tout reflète une vision claire et une exigence de résultats.

Soutenir Alassane Ouattara, ce n’est pas faire de la politique : c’est défendre la République et la paix.

Quand l’histoire jugera notre époque, elle retiendra qu’au milieu des tempêtes, un homme a choisi la raison et le devoir :

Alassane Ouattara, le bâtisseur de la stabilité.

Diomandé Adama

Président de l’Association pour la Défense de la Démocratie et des Libertés (ADDL)

📅 Octobre 2025 – Propos recueillis par Anboise Tiétié

Renforcement de la Gouvernance en Afrique : Convergences entre la BAD et la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance de Côte d'Ivoire.

Dans un contexte marqué par des crises alimentaires et énergétiques, Epiphane Zoro Bi Ballo, Président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance de Côte d'Ivoire, a participé en tant que panéliste aux Assemblées Annuelles de la Banque Africaine de Développement (BAD). Au cours de cet événement, il a souligné les synergies entre ses actions en Côte d'Ivoire et le Rapport 2024 sur l’Indice de Fourniture de Services Publics en Afrique (PSDI).

Ce dialogue constructif a pour objectif de renforcer la prise de décision et de proposer des actions concrètes en vue d'améliorer la qualité des services publics, illustrant ainsi l'engagement commun pour un développement durable et inclusif sur le continent africain. La Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance se positionne au cœur des réflexions sur la qualité des services publics en Afrique. Le Président Zoro Bi Ballo Epiphane a pris part au lancement du Rapport 2024 sur l’Indice de Fourniture de Services Publics en Afrique (PSDI), lors des Assemblées Annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, qui se sont tenues à Abidjan. 

Epiphane Zoro Bi Ballo en tant que panéliste lors de l'événement : ### Analyse de Convergence

#### 1. **Contexte et Enjeux** Les préoccupations concernant la qualité de vie des Africains, et en particulier celles des Ivoiriens, sont au cœur des réflexions de Akinwumi Adesina, président sortant de la Banque Africaine de Développement (BAD), et de Epiphane Zoro Bi Ballo, Président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance de Côte d'Ivoire. Tous deux soulignent l'urgence d'améliorer les services publics face aux crises alimentaires et énergétiques, ainsi qu’aux conséquences du changement climatique. 

 

#### 2. **Rôle de Zoro Bi Ballo en tant que Panéliste** Lors des Assemblées Annuelles de la BAD, Epiphane Zoro Bi Ballo a été invité en tant que panéliste pour partager son avis sur le Rapport 2024 sur l’Indice de Fourniture de Services Publics en Afrique (PSDI). Il a mis en avant les convergences entre son travail en Côte d’Ivoire et les objectifs du PSDI. Son intervention a porté sur l'importance du PSDI comme outil d’aide à la décision, essentiel pour améliorer la gouvernance publique et orienter les politiques publiques. Zoro Bi Ballo a également proposé des mesures d'amélioration spécifiques, enracinées dans le contexte ivoirien, qui peuvent être généralisées à d'autres pays africains. 

#### 3. **Amélioration des Services Publics** Zoro Bi Ballo a souligné qu'une évaluation systématique et holistique des services publics est cruciale pour répondre aux attentes des citoyens. Son engagement en faveur de l'éducation et de la qualité des services publics en général est une proposition qui trouve un écho chez Akinwumi Adesina, renforçant l'idée que ces deux dirigeants sont alignés dans leurs priorités pour un développement durable et inclusif. 

#### 4. **Propositions d’Actions** Les propositions d'Amélioration formulées par Zoro Bi Ballo, telles que l’accent mis sur l'éducation, la souveraineté alimentaire, et l'accès à l’électricité, sont des axes clés qui répondent aux défis identifiés lors du lancement du rapport. Ces initiatives visent à surmonter les obstacles à la transformation économique et sociale de la Côte d’Ivoire, et peuvent également servir de modèle pour d'autres pays africains confrontés à des défis similaires.

#### 5. **Engagements pour l’Avenir** La Côte d'Ivoire, classée 10ᵉ sur 52 pays en matière de performance de gouvernance, illustre les progrès réalisés tout en mettant en lumière les défis à relever. La coopération entre la BAD et la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance est essentielle pour définir des priorités stratégiques et favoriser une mise en œuvre efficace et adaptée des solutions proposées. 

### Conclusion L'analyse de convergence entre Akinwumi Adesina, président sortant de la BAD, et Epiphane Zoro Bi Ballo, Président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance de Côte d'Ivoire, met en lumière des objectifs et des approches alignés sur la nécessité de reformer les services publics. Le rôle de Zoro Bi Ballo en tant que panéliste lors des Assemblées Annuelles de la BAD a permis d'éclairer les convergences entre son travail en Côte d'Ivoire et les initiatives de la BAD, tout en proposant des recommandations concrètes pour l'amélioration des services. Cette collaboration pourrait être déterminante pour l'avenir de la Côte d'Ivoire et pour l'ensemble du continent africain dans sa quête de développement durable et inclusif.  https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid0om3Lsn1ubcKU5DR1ZXJLKka6zJAuhSxoX45MXrT3zy8dtecLsbZApofXynRoUsjFl&id=100050212791645

SONKO À ABIDJAN : LA RÉALITÉ REPREND SES DROITS. Le timing est parfait, presque chirurgical.

Le Premier ministre sénégalais Ousmane SONKO foule le sol ivoirien ce jeudi 29 mai, pour une visite officielle qui, derrière les sourires diplomatiques, résonne comme une leçon de géopolitique appliquée. Ce n’est pas une visite de courtoisie. C’est un réalignement stratégique, une reprise de contact avec le centre de gravité ouest-africain : Abidjan. Ousmane Sonko arrive à Abidjan avec un discours souverainiste dans la valise, mais les poches pleines de contraintes : déficit budgétaire explosif, pressions sociales en gestation, chute de confiance des bailleurs, et un environnement économique rendu toxique par des postures idéologiques irréalistes.

L’homme fort de Ziguinchor se heurte au mur du réel : les slogans ne paient pas les fonctionnaires, les tweets ne construisent pas les routes, les incantations n’attirent pas les investisseurs. Pendant que le Sénégal balbutie sa stratégie régionale, hésitant entre AES et CEDEAO, la Côte d’Ivoire trace sa route. Solide, structurée, calibrée. Elle n’improvise pas, elle anticipe. L’élection à la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD) fut un révélateur brutal. Dakar proposait son candidat. Abidjan, sans bruit, choisit de soutenir la Mauritanie. Résultat : KO diplomatique pour le Sénégal. Ce n’était pas un accident. C’était un signal. La Côte d’Ivoire, en pleine montée en puissance régionale, rappelle aux autres capitales que le leadership ne se décrète pas. Il se mérite, il se construit, il se consolide. La BAD a son siège à Abidjan. Elle est une vitrine de stabilité, de stratégie, d’ancrage international. Ce que Dakar voulait incarner, Abidjan le réalise déjà. Pendant ce temps, les apprentis stratèges de l’AES s’essoufflent. Bamako tangue. Ouagadougou s’enlise. Niamey vacille. La rhétorique anti-française a atteint ses limites : elle n’a ni réduit la pauvreté, ni renforcé la souveraineté, ni stoppé l’insécurité. La Côte d’Ivoire, elle, a avancé sans fracas.

Elle ne s’est pas retirée du système. Elle l’a dominé. Elle n’a pas crié “à bas la France” ; elle a parlé d’égal à égal à Bruxelles, Washington, Pékin. Aujourd’hui, même les plus rebelles commencent à revenir dans les rangs. Et pendant qu’à Bamako on organise des concerts de propagande, à Abidjan on signe des accords bilatéraux. Le jumelage entre Bouaké et Ziguinchor a une portée fraternelle. Certes. Mais ne nous y trompons pas : la vraie signature de cette visite se joue dans les couloirs feutrés de la Primature, pas sur les places publiques. Ce n’est pas une rencontre entre deux villes. C’est une tentative de réancrage du Sénégal dans la réalité ouest-africaine. Une réalité qui se définit de plus en plus… sans lui. Pendant que d’autres rêvaient de renverser la table, Alassane Ouattara a redessiné la carte du pouvoir ouest-africain. Il a transformé Abidjan en centre nerveux du continent : Bourse, BAD, multinationales, start-up, infrastructures…

Il a soutenu des transitions maîtrisées, sans hystérie populiste. Il a vu les “enfants turbulents” de l’AES s’isoler… et il a attendu. Et aujourd’hui, ils reviennent. Un à un. Tête basse. Sonko ne vient pas en chef. Il vient en élève. Lucide. Prudent. Moins vindicatif. Plus réaliste. Il a compris que l’Afrique ne se construit pas sur YouTube, ni sur les chaînes russes, mais dans les centres de décision économiques. À tous les pseudo-panafricanistes qui rêvaient d’un renversement de l’ordre ouest-africain, à tous les trolls pro-russes qui pensaient faire tomber Abidjan comme un château de cartes : il est temps de se réveiller. Abidjan n’a pas fléchi. Elle a absorbé les chocs, renforcé ses alliances, et imposé sa vision. Les autres s’agitent. Elle avance. Les autres crient. Elle bâtit. Les autres rêvent. Elle gouverne. La visite de Sonko, c’est une page nouvelle.

Non pas une reddition, mais une reconnaissance implicite des équilibres géostratégiques en place. Le Sénégal cherche à retrouver sa crédibilité. Et pour cela, il vient s’inspirer… à la source. Et pendant que les apprentis révolutionnaires tournent en rond dans leurs alliances creuses, la Côte d’Ivoire, elle, attire, apaise, influence. La vraie puissance, c’est celle qu’on consulte. Sonko a compris. Il est venu voir le maître du jeu. Pas pour lui faire la morale, mais pour comprendre la partition.

Signé : MO Hamed, patriote intransigeant au service de la vérité affranchi des dogmes…

Sidi Ould Tah élu neuvième président du Groupe de la Banque africaine de développement

Sidi Ould Tah a été élu aujourd’hui président du Groupe de la Banque africaine de développement lors des Assemblées annuelles de la Banque qui se tiennent à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

M. Tah, de nationalité mauritanienne, a été élu par le Conseil des gouverneurs de la Banque, composé des ministres des Finances et de l’Économie ou des gouverneurs des banques centrales des 81 pays membres régionaux et non régionaux du Groupe de la Banque. Ce Conseil est la plus haute instance décisionnelle du Groupe de la Banque.

Les résultats ont été annoncés par Nialé Kaba, ministre de l'Économie, du plan et du développement de la Côte d’Ivoire et présidente du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque, le candidat élu devant obtenir au moins 50,01 % à la fois des voix régionales et non régionales.

 S'adressant aux gouverneurs de la Banque et aux médias peu après l'annonce des résultats, M. Tah a lancé: "Au travail maintenant! Je suis prêt."

 M. Tah possède plus de 35 ans d’expérience en finance africaine et internationale. Il a présidé la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) pendant dix ans à partir de 2015, où il a mené une transformation complète qui a quadruplé le bilan de la banque, lui a valu une notation AAA et l’a positionnée parmi les banques de développement les mieux notées en Afrique.

 S'adressant aux gouverneurs de la Banque et aux médias peu après l'annonce des résultats, M. Tah a lancé: "Au travail maintenant! Je suis prêt."

Ancien ministre de l’Économie et des Finances de la Mauritanie, M. Tah a occupé des postes de haut niveau dans des institutions multilatérales et a dirigé des opérations de réponse à des crises, de réforme financière et de mobilisation innovante de ressources pour l’Afrique.

 Le comité directeur du Conseil des gouverneurs a reçu et approuvé un total de cinq candidats avant la date de clôture du 31 janvier 2025. La liste des candidats a été officiellement annoncée le 21 février 2025.

Les autres candidats à l’élection étaient :

Amadou Hott (Sénégal) Samuel Maimbo (Zambie) Mahamat Abbas Tolli (Tchad) Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud) M. Tah prendra ses fonctions le 1er septembre 2025, pour un mandat de cinq ans, au terme du deuxième mandat du président actuel, M. Akinwumi Adesina.

 Les anciens dirigeants de la Banque africaine de développement depuis sa création en 1964 sont :

Mamoun Beheiry (Soudan), 1964-1970 Abdelwahab Labidi (Tunisie), 1970-1976 Kwame Donkor Fordwor (Ghana), 1976-1980 Willa Mung'Omba (Zambie), 1980-1985 Babacar N’diaye (Sénégal), 1985-1995 Omar Kabbaj (Maroc), 1995-2005 Donald Kaberuka (Rwanda), 2005-2015 Akinwumi Adesina (Nigéria), 2015-2025. L’élection d’un nouveau président intervient à un moment crucial des six décennies d’existence du Groupe de la Banque. L’Afrique a su rester résiliente malgré les chocs climatiques, les perturbations économiques et l’évolution du paysage géopolitique, mais elle doit accélérer ses efforts, sous peine de prendre du retard dans la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et des Objectifs de développement durable, résumés dans les « High 5 » du Groupe de la Banque.

 Les Assemblées annuelles 2025 du Groupe de la Banque africaine de développement se déroulent du 26 au 30 mai à Abidjan, en Côte d’Ivoire, sous le thème « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ».

 Le Groupe de la Banque africaine de développement comprend trois entités : la Banque africaine de développement, le Fonds africain de développement et le Fonds spécial du Nigéria. Ses pays actionnaires comprennent 54 pays africains, encore appelés pays membres régionaux, et 27 pays non africains, également appelés pays membres non régionaux.

Ouattara, Thiam, Gbagbo… Les mystères d’Abidjan – par Marwane Ben Yahmed "J A"

L’affiche de l’élection présidentielle d’octobre demeure incertaine, mais il ne fait aucun doute que l’opposition ivoirienne devra faire son aggiornamento si elle compte peser face au RHDP d’Alassane Ouattara. Et le temps est déjà compté.

À seulement cinq mois de la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire, rarement l’horizon politique aura été aussi nébuleux, soulevant plus d’interrogations qu’apportant de certitudes. Le chef de l’État sortant sera-t-il candidat ? Qui, dans les rangs de l’opposition, contestera au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) son hégémonie ? Le scrutin sera-t-il apaisé ou, au contraire, faut-il s’attendre à des tensions, comme en 2020 ? Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, n’a pas encore annoncé sa candidature pour un quatrième mandat. Il n’empêche, le RHDP le considère comme son « candidat naturel », et le congrès du parti, à la fin de juin, devrait entériner ce choix qui n’en est pas vraiment un puisqu’il n’y a pas de plan B. Sauf coup de théâtre, Alassane Ouattara devrait ensuite se déclarer officiellement à la mi-juillet, probablement le 15. Il ne pourra guère entretenir le suspense plus longtemps, la campagne des parrainages débutant le 20.

Pour l’instant, sans Tidjane Thiam Si le pouvoir avance comme un bloc apparemment soudé autour d’un chef unique et incontesté, dont la succession n’est toujours pas à l’ordre du jour, l’opposition, elle, offre le spectacle d’une mosaïque éclatée, traversée de rivalités anciennes, de fractures idéologiques, de rancunes personnelles et souffrant d’une absence de coordination stratégique. La pluralité s’y confond avec la dispersion, et les projets avec les ego. Elle semble être le théâtre d’une triple guerre de succession : celle du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), celle du Front populaire ivoirien (FPI) et celle, plus large, de la mouvance des anciens du pouvoir déchu en 2011. Après la mort d’Henri Konan Bédié, en 2023, l’ancien parti unique s’est retrouvé à un carrefour. L’espoir d’un renouveau s’est un temps cristallisé autour de Tidjane Thiam, l’ancien patron de Crédit Suisse, revenu sur la scène politique avec le prestige d’un outsider à la stature internationale, s’emparant de la présidence du PDCI à la surprise générale et de manière éclatante. Mais sa candidature a été empêchée par la justice : Thiam est radié des listes électorales au motif qu’il a perdu la nationalité ivoirienne en obtenant, en 1987, la nationalité française. Une décision perçue comme un règlement de comptes par l’intéressé comme par ses partisans. Privé de son champion, le PDCI semble vaciller.

Jean-Louis Billon, autre prétendant, s’est lancé dans la course, mais sans bénéficier d’une véritable dynamique. Le parti paie aujourd’hui le prix d’une transition menée sans doute trop rapidement et de manière guère consensuelle, malgré les apparences. Il reste une force politique structurée, dotée de nombreux cadres, d’un ancrage historique et d’une symbolique puissante. Lui manque une vision, qui fédérerait ses troupes. Gbagbo joue la carte de la victimisation Acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) et de retour au pays depuis 2021, Laurent Gbagbo demeure une figure polarisante. Pour ses partisans, il incarne la résistance, la souveraineté, la rupture avec le néolibéralisme prôné par Alassane Ouattara. Ses détracteurs, eux, n’ont pas oublié le règne des Refondateurs à l’époque où le FPI était au pouvoir, et la tragique crise postélectorale de 2011. L’ancien président se heurte surtout à une condamnation à vingt années de prison dans l’affaire du casse de la BCEAO, ce qui bloque juridiquement sa candidature.

Gbagbo le sait, et joue la carte de la victimisation. Il dénonce une « justice instrumentalisée » et une « confiscation du pouvoir ». Son Parti des peuples africains –Côte d’Ivoire (PPA-CI), fondé après qu’il a abandonné le FPI à Pascal Affi N’Guessan, mobilise, organise des meetings qui attirent les foules, comme à Dabou le 12 avril. Il reste cependant dans une étrange posture, à mi-chemin entre le boycott et les starting- blocks. Sa stratégie est incertaine, son horizon obscurci par les institutions qu’il conteste. Dans un autre registre, Simone Gbagbo, devenue présidente du Mouvement des générations capables (MGC), brigue également la magistrature suprême. L’ex- première dame veut incarner la rupture avec le passé, y compris avec son ex-mari. Elle dénonce le verrouillage du système électoral, mais pâtit d’un certain isolement. Sa base militante, réelle, est cependant restreinte, et sa candidature divise plus qu’elle ne rassemble.

Épée de Damoclès judiciaire sur Soro et Blé Goudé Face à cette dispersion, une tentative de front uni a vu le jour : la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI). Elle regroupe 25 partis et organisations politiques, dont le PDCI, le FPI, le MGC et d’autres formations de moindre importance. Cette coalition, créée en mars, entend présenter une candidature commune et obtenir des réformes urgentes du processus électoral. Mais le PPA-CI de Gbagbo refuse d’en faire partie tant que les règles du jeu lui sembleront biaisées. Résultat : la CAP-CI apparaît comme une plateforme sans colonne vertébrale. Son succès dépendra de sa capacité à désigner un candidat unique, crédible et fédérateur, ce qui semble pour l’instant peu probable. Un autre facteur handicape lourdement l’opposition : l’épée de Damoclès judiciaire qui pèse sur certains de ses leaders. Outre Gbagbo, plusieurs figures ont été écartées par la justice ou sont poursuivies pour incitation à la révolte ou pour diffamation. Il en va notamment ainsi de Guillaume Soro ou de Charles Blé Goudé. L’opposition y voit une stratégie d’asphyxie légale, qui vise à décourager toute contestation et à disqualifier des adversaires. Cela nourrit un sentiment de colère dans certains quartiers et dans certains fiefs politiques, mais ne débouche pas sur une mobilisation à plus grande échelle.

Plus inquiétant, et au-delà des personnes, l’opposition souffre d’un manque d’idées. Aucun aggiornamento intellectuel n’est en vue… Hormis des slogans sur la réforme de la commission électorale ou des promesses de « rupture », peu de projets structurés ont été proposés. Aucun programme économique n’a émergé. Aucun projet de gouvernance n’a été avancé ni même esquissé. Il faut conquérir le pouvoir, certes, mais pour quoi faire ? Mystère. Face à un RHDP qui, lui, peut se prévaloir d’un bilan – fût-il contesté – et d’une organisation disciplinée, l’opposition peine, faute de narratif puissant, à toucher l’imaginaire collectif. Elle parle à une base et à une élite militantes déjà conquises, mais rarement à la jeunesse, qui aspire à autre chose qu’à de sempiternelles querelles byzantines. Entre les invalidations de candidatures, les rivalités intestines, les blocages institutionnels et l’absence de figure centrale consensuelle, l’opposition ivoirienne entre dans la campagne présidentielle affaiblie et en ordre dispersé. Son seul espoir réside dans une prise de conscience collective : l’alternance n’est pas un trophée individuel, mais un projet de société.

 

OUATTARA, LE STRATÈGE DE L’OMBRE : QUAND LA CÔTE D’IVOIRE RÉÉCRIT LA GÉOPOLITIQUE DU SAHEL !

De l’isolement à l’influence : comment Abidjan a fait plier Niamey et prépare le grand retour du Niger dans le camp de la raison !

“L’art de la paix… par la guerre des nerfs” Sous le soleil brûlant d’Abidjan, une rencontre secrète s’est jouée. Une rencontre aux allures d’échecs géopolitiques où chaque pion, chaque cavalier, chaque fou a été placé méthodiquement. Ce 26 mai 2025, dans les coulisses du pouvoir, le Président Alassane Ouattara, fin stratège, héritier des tactiques diplomatiques d’Houphouet-Boigny Félix, a frappé un coup de maître : il a reçu Ali Zeidine, Premier ministre du Niger sous Tiani… mais seulement après avoir écrit les règles de la rencontre. L’Alliance des États du Sahel (AES) est aujourd’hui une coque vide. Les coups de menton ne masquent plus la détresse économique des juntes du Mali, du Burkina et du Niger. Leurs caisses sont vides, leurs alliés russes sont défaillants, et leur peuple, épuisé. Le Niger, isolé, affamé financièrement et diplomatiquement, sait que le temps joue contre lui. C’est dans cette impasse stratégique que Mahamadou Issoufou, ex-président nigérien fin négociateur et encore influent à Niamey avec des amis à Paris, Washington, active ses réseaux. Il joue les émissaires de l’ombre, manœuvrant discrètement entre coulisses africaines et salons feutrés du FMI.

Le deal était clair, net, à la ivoirienne : Condition sine qua non posée par Alassane Ouattara : La libération immédiate de Mohamed Bazoum, président légitime du Niger, en échange d’un feu vert diplomatique auprès du FMI, BAD, Banque mondiale et autres institutions de Bretton Woods.

 Un “non négociable” qui a fait transpirer le camp Tiani. Mais l’étau économique se resserrait. Les comptes nigériens sont presque vides. Les sanctions de la Ecowas - Cedeao n’ont pas été levées. Le Niger a plié. Avec une finesse d’esprit rarement saluée à sa juste valeur, OUATTARA n’a ni vociféré, ni menacé. Il a joué le temps, les leviers économiques, l’isolement stratégique du Niger. Il a agi comme dans L’Art de la Guerre de Sun Tzu : « Le plus grand des stratèges est celui qui gagne sans combattre. » En refusant tout contact officiel avec la junte tant que BAZOUM était en détention, il a renvoyé le Niger dans ses contradictions, forçant Tiani à revenir discrètement par la porte de derrière, par un Premier ministre qui n’est là que pour sauver les meubles. Préparez-vous à un revirement historique. Dans les semaines à venir : Bazoum sera libéré discrètement, sous prétexte « humanitaire » ou « d’apaisement ». Le Niger va se détacher progressivement de l’AES, abandonnant Goïta (Mali) et Traoré (Burkina Faso) à leurs illusions de souveraineté de façade. L’axe Abidjan - Niamey - Conakry va se solidifier, réaffirmant la centralité ivoirienne dans la nouvelle architecture ouest-africaine. Contrairement à ses collègues, Mamadi Doumbouya toujours refusé de plonger dans l’idéologie AES. Discret, calculateur, il consulte Ouattara régulièrement, demandant conseil, s’inspirant des modèles économiques et sécuritaires ivoiriens.

Aujourd’hui, des entreprises ivoiriennes participent activement à la reconstruction économique de la Guinée : BTP, Sécurité, Transport, Finances. La « Côte d’Ivoire Inc. » devient un hub d’influence douce. La Guinée n’est pas un vassal, mais un allié pragmatique. Ce coup diplomatique enterre les chimères des influenceurs de salon. Guillaume Soro, qui s’était réfugié au Niger, voit son tapis rouge se transformer en piège à ours. KEMI SEBA, Nathalie Yamb, Franklyn et autres Tiktokeurs de merde d panafriconnisme spectacle devront bientôt se chercher un nouveau port d’attache. Il faut rendre hommage au président OUATTARA, discret mais implacable, fin tacticien qui : A isolé l’AES sans déclarer une seule guerre. A renforcé son influence sous-régionale par le poids de l’économie, du crédit, du bon sens stratégique. Et s’apprête à ramener BAZOUM, humiliant au passage les apprentis putschistes qui croyaient jouer aux révolutionnaires.

À voir le visage défait du Premier ministre nigérien, on croirait contempler la statue brisée d’un général qui vient de découvrir, trop tard, que la bataille avait déjà été jouée la veille et perdue dans le silence. L’homme ne parle plus. Il rumine. Il digère mal l’évidence : la partie est finie. Ce n’était pas un bras de fer, c’était une danse. Et ADO, fidèle à lui-même, y est entré non comme un adversaire, mais comme un chorégraphe. Souriant, détendu, presque paternel, il avançait ses pièces avec la lenteur du sage et la légèreté du prophète. Ironie du sort : ceux qui pensaient le piéger se sont retrouvés enfermés dans leur propre stratagème. Ils ont cru à un affrontement frontal ; ils ont reçu une leçon de stratégie byzantine. Ils ont espéré un duel ; ils ont assisté à une démonstration. L’histoire retiendra moins la chute de leurs illusions que le calme olympien avec lequel ADO, tel un vieux roi stoïcien, a refermé la trappe sous leurs pieds.

 Échec et mat. Non pas dans le bruit, mais dans la pure élégance du geste. L’orgueil blessé du Premier ministre nigérien devient alors un symbole : celui de ceux qui confondent agitation et puissance, diplomatie et spectacle, politique et théâtre d’ombres. Car pendant que d’autres jouaient aux révolutionnaires de pacotille, ADO écrivait la partition à l’encre invisible. En conclusion : Le Niger va recracher ce qu’il a vomi, renouer avec ses partenaires historiques, sortir de l’obscurité AES.

 Et tout cela, grâce à une rencontre préparée depuis des semaines par des émissaires discrets, sous l’impulsion d’un homme qui sait quand parler et quand se taire. OUATTARA n’a pas besoin de frapper pour se faire entendre. Il gouverne avec l’arme la plus puissante d’Afrique aujourd’hui : la stabilité.

Signé : MO Hamed, patriote intransigeant au service de la vérité affranchi des dogmes.

Les déguerpissements de CISSE BACONGO ont, fort heureusement, entraîné ZERO morts et ZERO blessés, et ces personnes demeurent encore en vie.

Le lendemain des éboulements de terrain au quartier Mossikro, le Ministre Gouverneur du Grand Abidjan a exprimé, à travers une photo et des mots, son état d'esprit : "Franchement, je ne suis pas très causant ce matin. Prompt rétablissement à tous les blessés. J’exprime toute ma compassion aux familles endeuillées."

Je partage son indignation légitime. Un enjeu majeur réside dans l'opération de déguerpissement récemment suspendue en raison d'interventions malveillantes de certains acteurs. En tant que ministre-gouverneur, Cissé Ibrahima Bacongo a reçu pour mandat du Président de la République de mener cette opération afin de garantir la sécurité des populations vulnérables. Cependant, les manigances de certains politiciens mettent en péril cette nécessité cruciale de sécurité, dévoilant ainsi un contraste frappant entre les intérêts personnels et les responsabilités publiques.

Ces politiciens se prétendent défenseurs des droits des plus démunis, mais ils alimentent en réalité une vision déformée et clientéliste qui replonge les populations dans l’ignorance et la dépendance. En proposant des solutions temporaires et des promesses illusoires, ils conditionnent la société dans une dynamique négative où le court terme l'emporte sur la durabilité.

Le manque d’éducation et de sensibilisation face aux dangers inhérents et à la nécessité d'abandonner les zones à risque est une conséquence directe de cette manipulation.

La récente tragédie survenue à Mossikro, où des pluies torrentielles ont causé un éboulement entraînant 5 morts et 7 blessés, met tragiquement en lumière cette réalité alarmante.