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Affaire Bygmalion : Nicolas Sarkozy déclaré coupable de financement illégal

JUSTICE - Le tribunal correctionnel de Paris a rendu ce jeudi son jugement dans l'affaire des dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012. Nicolas Sarkozy a été déclaré coupable de financement illégal.

La rédaction de LCI - Publié aujourd’hui à 08h49 Trois mois après les réquisitions du parquet, le tribunal correctionnel a rendu son jugement ce jeudi matin dans l'affaire dite Bygmalion et a déclaré coupable Nicolas Sarkozy de financement illégal. Ce dernier n'était pas présent au tribunal ce jeudi.

Jugé que pour "financement illégal de campagne", l'ancien Président encourait un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende. En mai-juin dernier, après cinq semaines d'audience dans ce dossier concernant les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012 le parquet avait requis à l'encontre de Nicolas Sarkozy un an de prison, dont six mois avec sursis.

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Affaire Bygmalion : six mois de prison ferme requis contre Nicolas Sarkozy Procès Bygmalion : Copé dénonce la "stratégie de défense intenable" de Sarkozy "Show à l'américaine" Pendant la campagne pour sa réélection à la tête de l'Etat en 2012, Nicolas Sarkozy a été un "candidat désinvolte", demandant "un meeting par jour", des "shows à l'américaine" et a laissé filer les dépenses sans s'en préoccuper, avait soutenu le parquet dans son réquisitoire à deux voix. 

Contrairement à ses 13 co-prévenus (anciens cadres de la campagne et de l'UMP - devenue LR - ainsi que de la société Bygmalion, qui a organisé les meetings) Nicolas Sarkozy n'était pas mis en cause pour le système de double facturation imaginé pour masquer l'explosion des dépenses de campagne autorisées. Mais il a "incontestablement" bénéficié de la fraude, disposant de moyens bien supérieurs à ceux que la loi autorisait - au moins 42,8 millions au total, soit près du double du plafond légal à l'époque. 

Nicolas Sarkozy avait lui tout nié en bloc. "Une fable !", s'était-il emporté à la barre. "Elle est où la campagne qui s'emballe ? Elle est où la campagne en or massif ?", avait-il aussi scandé, prenant tout le monde à partie.

"L'argent n'a pas été dans ma campagne" "Il y a eu des fausses factures et des conventions fictives, c'est avéré". Mais "l'argent n'a pas été dans ma campagne, sinon ça se serait vu", avait martelé l'ancien chef de l'État, estimant que Bygmalion - fondé par des très proches de son rival Jean-François Copé - s'était "goinfré" sur sa campagne. Sa défense avait plaidé la relaxe. "Il n'a signé aucun devis, il n'a signé aucune facture, il a accepté toutes les restrictions qu'on lui a demandées. Il est loin d'être un candidat hystérique, insatiable", avait mis en avant son avocate Me Gesche Le Fur.

Contrairement à ses coprévenus présents tous les jours, Nicolas Sarkozy n'était venu à l'audience que pour son interrogatoire. Une façon de se placer "au-dessus de la mêlée" qui avait ulcéré le parquet. La "totale désinvolture" de celui qui "ne regrette visiblement rien" est "à l'image de la désinvolture dans sa campagne", avait lancé la procureure Vanessa Perrée. 

Seuls quatre prévenus ont reconnu partiellement leur responsabilité. Seuls quatre prévenus - trois ex-cadres de Bygmalion et l'ancien directeur de campagne adjoint du président-candidat Jérôme Lavrilleux - ont reconnu, partiellement, leur responsabilité. Contre ce dernier - seul à l'UMP à avoir en partie admis la fraude, notamment dans une surprenante confession télévisée en 2014 - le ministère public avait requis trois ans de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende. Jérôme Lavrilleux était présent ce jeudi à l'audience pour entendre le jugement. 

Des peines allant de dix-huit mois à quatre ans de prison avec sursis et des amendes allant jusqu'à 150.000 euros ont été requises contre les autres. "Il y a quatorze prévenus et presque autant de versions". La plupart "n'ont rien vu, rien su, rien entendu, ils ont été victimes de manipulations ou ont servi de fusibles", avait moqué dans son réquisitoire le parquet, pour qui leur culpabilité ne "fait aucun doute". 

En mars dernier, Nicolas Sarkozy était devenu le premier ancien président de la Ve République à être condamné à de la prison ferme - trois ans dont un ferme -, pour corruption et trafic d'influence, dans l'affaire dite "des écoutes". Il a fait appel. 

**La rédaction de LCI Affaire Bygmalion : Nicolas Sarkozy déclaré coupable de financement illégal CHRISTOPHE Le tribunal correctionnel de Paris a rendu ce jeudi son jugement dans l'affaire des dépenses excessives de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy. Ce dernier a été déclaré coupable de financement illégal. Condamné à un an de prison ferme, l'ancien Président va faire appel, selon nos informations. / AFP ** 

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«Les colères terrifiantes» de Trump dénoncées par son ex porte-parole

Dans un livre, l’ancienne porte-parole de la Maison Blanche Stephanie Grisham, décrit un Donald Trump caractériel, menteur, dissimulateur et sexiste. Dont les colères n’étaient calmées que par la diffusion de ses chansons préférées. Elle l’a couvert pendant des mois. Elle déballe tout aujourd’hui sur son ex patron Donald Trump qu’elle décrit comme caractériel, menteur, dissimulateur et sexiste.

Dans un ouvrage ironiquement intitulé «I’ll Take Your Questions Now» («Je vais maintenant prendre vos questions»), l’ancienne porte-parole de la Maison Blanche - qui ne s’est jamais pliée à l’exercice quotidien de la conférence de presse avec les journalistes couvrant la Maison Blanche - témoigne des accès de colère «terrifiants» de l’ex-président, qui ne se calmaient qu’en lui diffusant ses chansons préférées, selon des extraits publiés mardi par la presse américaine.

Music Man Porte-parole de la Maison Blanche entre juillet 2019 et avril 2020, Stephanie Grisham qui avait qualifié de «mascarade» l’enquête pour destitution visant son ex-patron, avait ensuite été nommée directrice de cabinet de l’ancienne Première dame Melania Trump. Dans son bouquin elle affirme que pour calmer les accès rageux du milliardaire, qui dispose toujours d’un soutien massif au sein de l’électorat républicain, une personne avait même été désignée à la Maison Blanche pour lui diffuser ses chansons préférées, dont «Memory», extrait de la comédie musicale «Cats», rapporte le New York Times. Cet homme était surnommé «Music Man». L’ancienne porte-parole rapporte aussi que l’ancien président a fait venir dans sa cabine d’Air Force One une employée afin de regarder ses fesses, lit-on dans le Washington Post. 

 Faux dur avec Poutine Le quotidien rapporte un autre passage, sur une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en marge du sommet du G20, il y a deux ans. Selon Stephanie Grisham, l’ancien président américain a dit à son homologue russe, en l’absence des journalistes: «Ok, je vais jouer les durs avec vous quelques minutes. Mais c’est pour les caméras, et une fois qu’ils seront partis, nous parlerons.»

L’ancienne porte-parole, qui a démissionné le 6 janvier 2020 au moment de l’assaut du Capitole, raconte également que l’ancien président a caché au public avoir subi en 2019 une coloscopie. 

Stephanie Grisham décrit par ailleurs, toujours selon les extraits publiés par le Washington Post et le New York Times, une Melania Trump de plus en plus hostile à son mari après des révélations sur sa liaison avec une actrice porno. Selon son ancienne directrice de cabinet, l’ancienne Première dame a demandé après ce scandale à être accompagnée lors de ses apparitions publiques d’un séduisant militaire, pour faire enrager son époux. A propos de son propre rôle au sein d’une Maison Blanche dans laquelle «la malhonnêteté circulait comme si elle était diffusée dans le système de climatisation», Stephanie Grisham se contente d’écrire, selon le New York Times: «J’aurais dû me faire davantage entendre.» Un peu court. Donald Trump

La porte-parole de la Maison Blanche Stephanie Grisham et Donald Trumpv à bord de l'avion Air Force One, le 7 août 2019. (SAUL LOEB/AFP) par LIBERATION et AFP publié le 28 septembre 2021 à 21h04

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Mali - Paris menace de retirer ses troupes si le pays signe un accord avec la société privée russe Wagner

Jean-Yves Le Drian, devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Une implication de la société privée russe Wagner au Mali serait "incompatible" avec le maintien d'une force française, a averti selon l’AFP mardi le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Les autorités françaises se sont ouvertement inquiétées mardi des discussions entre Bamako et la société privée russe Wagner, avertissant qu'un déploiement de ces paramilitaires au Mali pourrait entraîner un retrait des troupes françaises, qui y combattent depuis huit ans les groupes jihadistes, a rapporté l’AFP.

Une implication de la société privée russe Wagner au Mali serait "incompatible" avec le maintien d'une force française, a averti selon l’AFP mardi le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. "C'est absolument inconciliable avec notre présence" et "incompatible avec l'action des partenaires sahéliens et internationaux du Mali", a-t-il martelé, en soulignant que les paramilitaires de Wagner "se sont illustrés dans le passé singulièrement en Syrie, en Centrafrique beaucoup avec des exactions, des prédations, des violations en tous genres (et) ne peuvent pas correspondre à une solution quelconque".

La conclusion éventuelle d'un accord entre la junte au pouvoir à Bamako et la société russe privée Wagner "serait extrêmement préoccupante et contradictoire" avec l'engagement militaire de la France au Sahel, a estimé la ministre des armées, Florence Parly et rapporté par TV5 Afrique.

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