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Infos Ivoiriennes (190)

Par Venance KONAN / Que lui avions-nous fait pour que, pendant plus de vingt ans, il nous ignore, nous ses compatriotes et son pays, aussi cavalièrement ?

Simples questions

Il y a des questions concernant le nouveau messie de nos amis du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) qui ont le don d’irriter ses adorateurs, mais qu’ils ne peuvent pas éluder, parce qu’il s’agit de confier le sort de notre pays à un individu. M. Tidjane Thiam alias Tithi et ses thuriféraires nous ressassent, à longueur d’articles dans les journaux qui leur sont proches, qu’il est un génie, aussi bien de la finance que de la politique, qu’il connaît tous ceux qui ont du pouvoir et dirigent les plus grandes entreprises dans ce monde, que Barack Obama lui écrit des lettres d’admiration, qu’il fait des selfies avec les géants de la Silicon Valley qui viendront bientôt s’installer en Côte d’Ivoire, bref, qu’avec lui, notre pays fera des pas de géant sur la voie de son développement. Je veux bien croire à tout cela, mais j’aimerais cependant qu’ils répondent, sans insulter, à ces simples questions.

 Que lui avions-nous fait pour que, pendant plus de vingt ans, il nous ignore, nous ses compatriotes et son pays, aussi cavalièrement ?

 Je comprends bien qu’après le coup d’Etat qui avait renversé le pouvoir dont il était un des ministres, il ait été fâché avec la Côte d’Ivoire et qu’il ait été se chercher ailleurs. Je comprends qu’il ait été très occupé à faire la carrière que nous lui connaissons dans quelques-unes des plus grandes institutions financières du monde.

 Mais, se fâcher avec son pays pendant plus de vingt ans ?

 Ce pays dont il veut qu’on lui confie la destinée aujourd’hui ?

En 2000, peu de temps après son départ, il y eut les élections calamiteuses qui portèrent Gbagbo au pouvoir dans le sang. Des femmes furent arrêtées, battues, violées. Il n’en dit pas un seul mot. En 2002, le pays fut coupé en deux par une rébellion. Pendant huit ans il y eut des morts des atrocités, des escadrons de la mort, des personnes enfermées dans des conteneurs jusqu’à ce que mort s’ensuive. En 2004 Laurent Gbagbo fit tuer au moins une centaine de militants (selon l’ONU) de son opposition composée essentiellement du PDCI et du RDR d’alors, parce qu’ils réclamaient l’application des accords censés sortir le pays de sa crise. Aucune compassion de la part de Tithi. Toutes les bonnes volontés ivoiriennes et tous ceux qui s’intéressaient de près ou de loin à notre pays s’investirent pour l’aider à se sortir de cette très mauvaise passe.

 A aucun moment on n’entendit la voix de Tithi. Ni pour proposer des solutions, ni pour compatir, ni pour encourager les Ivoiriens, rien. Il n’était pas concerné par cette histoire. En 2010 il y eut des élections dont la suite fut encore plus calamiteuse qu’en 2000. Gbagbo, battu dans les urnes, refusa de céder le pouvoir. Il y eut ceux qui le soutenaient, et ceux qui soutenaient le vrai vainqueur. Tithi ne se sentit toujours pas concerné. A partir de 2011, la Côte d’Ivoire changea de visage. Elle commença à se reconstruire, à se doter de nouvelles infrastructures, à retrouver sa place de leader régional, à faire rêver, à se faire envier. Rien de tout cela ne sembla concerner Tithi. Pendant ses vingt ans d’absence, il nous arriva bien de malheurs. Pas un seul mot de condoléances. Il nous arriva des bonheurs aussi. Tels que la Coupe d’Afrique de football en 2015. Pas un seul mot de félicitations. Ne me parlez pas de devoir de réserve. Disons simplement qu’il avait tiré un trait sur la Côte d’Ivoire. Plus rien concernant ce pays ne l’intéressait désormais.

Que s’est-il donc passé pour qu’à partir de 2023 Tithi estime qu’on devrait maintenant lui confier les rênes de notre pays ?

 Le fait qu’il ait perdu son poste au Crédit Suisse qui a fait faillite après lui et qu’on ne lui ait pas fait d’offre du même calibre ?

 Le fait qu’il n’ait pas pu entrer dans le gouvernement de M. Macron ?

 Le fait que le décès de M. Bédié lui a offert une opportunité de se hisser au plus haut sommet de son parti et, partant, de ce pays ?

Mission commandée ? Je suis désolé, mais des gens comme Jean Louis Billon ont raison de se rebiffer. Ils étaient ici, eux. Ils ont mouillé le maillot et souffert pour leur parti, pour empêcher qu’il ne sombre, eux. Billon aspirait aussi à diriger ce pays et s’y préparait depuis des années. Certains, comme Guikahué, ont goûté de la prison en 2020, à la suite de l’appel à la désobéissance civile lancée par le président Bédié et qui a coûté la vie à des dizaines de personnes. Ils ont vécu les malheurs et bonheurs de ce pays pendant ces vingt ans. Ils ont participé à sa marche, en y travaillant, en y investissant, en y transpirant, en y payant des impôts, en donnant du travail à des Ivoiriens. Nos amis du PDCI ne trouvent-ils pas insultant pour eux qui ont versé leur sang pour que leur parti survive, que quelqu’un qui l’a aussi royalement ignoré, de même que son propre pays durant toutes ces années, vienne se positionner de cette manière à sa tête, en en enjambant les textes, en méprisant ceux qui ont tenu ce parti à bout de bras ?

 Je pense pour ma part que si Tithi a découvert qu’il a un autre pays qui s’appelle la Côte d’Ivoire et qu’il veut le servir à nouveau, il devrait se faire humble, expliquer pourquoi il s’en était détourné, se faire pardonner, se mettre dans les rangs et attendre son heure. Qu’il se donne le temps de bien connaître à nouveau son pays et ses compatriotes qui ont bien changé pendant son absence. Il a encore du temps devant lui.

 Venance Konan

𝐀𝐑𝐂𝐇𝐈𝐕𝐄𝐒 LA VAR / 𝐐𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐆𝐛𝐚𝐠𝐛𝐨 𝐨𝐟𝐟𝐫𝐚𝐢𝐭 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐚𝐯𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐯𝐚𝐥𝐢𝐬𝐞𝐬 𝐝'𝐚𝐫𝐠𝐞𝐧𝐭 𝐚̀ 𝐝'𝐨𝐛𝐬𝐜𝐮𝐫𝐬 𝐦𝐞𝐫𝐜𝐞𝐧𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐟𝐫𝐚𝐧𝐜̧𝐚𝐢𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬 𝐭𝐞𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐫𝐭𝐞́𝐞

 

Christian Chesnot et Georges Malbrunot accueillis sur le tarmac de l’aéroport d’Abidjan par un Laurent Gbagbo tout sourires, avant d’être remis aux représentants de la France : ce happy end, scénarisé sur le modèle des otages de Jolo libérés par Mouammar Kadhafi, n’a pas eu lieu. Telle était pourtant l’issue triomphale escomptée par le président ivoirien lorsqu’il a, début septembre, accepté de mettre l’un de ses avions officiels à la disposition de l’« équipe parallèle » constituée par le député français Didier Julia afin d’arracher les deux journalistes des griffes de leurs ravisseurs irakiens. Une mission qui, on le sait, a sombré dans la confusion. Comment et pourquoi Laurent Gbagbo s’est-il laissé entraîner dans une telle galère ?

À l’origine de l’implication ivoirienne dans cette étrange équipée figure un personnage à la fois secret et sulfureux, comme on en rencontre beaucoup ces temps-ci à Abidjan : Mustapha Aziz. Ce Libanais, détenteur de plusieurs passeports (marocain, saoudien et… diplomatique ivoirien), résidant à Paris, navigua un moment dans l’entourage du feu maréchal Mobutu, sans pouvoir réellement s’y implanter. « Il s’intéressait à Savimbi et aux diamants de l’Unita », se souvient un ex-dignitaire zaïrois. Spécialisé dans le commerce des armes, Mustapha Aziz réapparaît à Luanda, du côté du président Dos Santos, puis à Abidjan lorsque le gouvernement Gbagbo cherche désespérément, à partir de la fin 2002, à se procurer du matériel militaire.

Le nom de ce proche du secrétaire général du Congrès juif européen Serge Cwajgenbaum est ainsi cité au coeur du réseau de fourniture d’armes israéliennes à la Côte d’Ivoire, via l’Angola. Rapidement ami de Gbagbo, Aziz persuade ce dernier de le nommer conseiller diplomatique au sein de la délégation ivoirienne à l’Unesco, dont le siège se trouve à Paris. Les Français, qui ne veulent pas d’une nouvelle affaire Falcone, renâclent. Mais le président ivoirien insiste personnellement. C’est sur ces entrefaites – nous sommes alors fin août 2004 – qu’éclate l’affaire des otages français en Irak.

Mustapha Aziz, qui a quelques relations du côté des chefs tribaux du triangle sunnite, entre en contact avec un certain Philippe Evano. Ce professeur d’histoire à la Sorbonne, très à droite, ancien membre de la galaxie de Jacques Foccart et qui tenta un moment de se faire coopter au sein du cabinet de Xavier Darcos, à l’époque où ce dernier était ministre délégué à l’Enseignement scolaire, est un proche du député UMP Didier Julia. Agrégé de philosophie et élu de Fontainebleau depuis… 1967 (une sorte de record), Julia est l’une des figures de proue du lobby pro-irakien en France. Aziz et lui se rejoignent dans un projet commun : libérer les otages en dehors des canaux officiels. Chacun en tirera ensuite les bénéfices qui lui conviennent.

Reste à trouver la logistique, c’est-à-dire l’argent et l’avion. Mustapha Aziz, dont l’interface à Abidjan n’est autre que le pasteur évangéliste Moïse Koré, un Bété de 42 ans, conseiller spirituel et homme de confiance de Laurent Gbagbo, grand acheteur d’armes devant l’Éternel, pense immédiatement au président ivoirien. Lors d’une rencontre à Abidjan, tout début septembre, Aziz et Koré lui mettent le marché entre les mains : un avion en échange des substantiels dividendes que lui procurera, en termes d’image et de relations avec la France, sa participation à la libération des journalistes otages.

Qualifiant son geste d’« humanitaire », Laurent Gbagbo dira plus tard avoir simplement voulu « rendre service à la France ». Faut-il le croire ? À peine méfiant, Gbagbo demande tout de même à ses interlocuteurs si « l’Élysée est au courant ». « Oui », lui répond-on. Lui a-t-on assuré ce que l’on raconte dans le sillage d’Aziz – et qui est faux -, à savoir que ce dernier est un proche de Claude Chirac et de Michèle Alliot-Marie ? Peut-être. 𝗧𝗼𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗲𝘀𝘁-𝗶𝗹 𝗾𝘂’𝗮𝘃𝗲𝗰 𝘂𝗻𝗲 𝗲́𝘁𝗼𝗻𝗻𝗮𝗻𝘁𝗲 𝗻𝗮𝗶̈𝘃𝗲𝘁𝗲́, 𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗚𝗯𝗮𝗴𝗯𝗼 𝗻𝗲 𝘃𝗲́𝗿𝗶𝗳𝗶𝗲 𝗿𝗶𝗲𝗻. 𝗡𝗶 𝗹’𝗮𝗺𝗯𝗮𝘀𝘀𝗮𝗱𝗲𝘂𝗿 𝗱𝗲 𝗙𝗿𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮̀ 𝗔𝗯𝗶𝗱𝗷𝗮𝗻, 𝗻𝗶 𝗹’𝗘́𝗹𝘆𝘀𝗲́𝗲, 𝗻𝗶 𝗹𝗲 𝗤𝘂𝗮𝗶 𝗱’𝗢𝗿𝘀𝗮𝘆 𝗻𝗲 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗺𝗶𝘀 𝗮̀ 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗶𝗯𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗼𝗿𝗿𝗼𝗯𝗼𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗱𝗶𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗠𝘂𝘀𝘁𝗮𝗽𝗵𝗮 𝗔𝘇𝗶𝘇.

« Certes, le président ivoirien est tout sauf méthodique, il n’a ni carnet ni stylo, mais là, tout de même… », soupire l’un des pivots de la politique africaine de la France. Le « coup » est vendu. 𝗔𝘂𝘀𝘀𝗶𝘁𝗼̂𝘁, 𝗹’𝘂𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝘁𝗿𝗼𝗶𝘀 𝗷𝗲𝘁𝘀 𝗚𝗿𝘂𝗺𝗺𝗮𝗻 𝗚𝟯 𝗱𝘂 𝗽𝗮𝗿𝗰 𝗮𝗲́𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗶𝗲𝗹 𝗶𝘃𝗼𝗶𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗲𝘀𝘁 𝗺𝗶𝘀 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗱𝗶𝘀𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗗𝗶𝗱𝗶𝗲𝗿 𝗝𝘂𝗹𝗶𝗮 (𝗾𝘂𝗶 𝗹𝗲 𝘀𝘂𝗿𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲𝗿𝗮 𝗽𝗼𝗲́𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 « 𝗺𝗼𝗻 𝘁𝗮𝗽𝗶𝘀 𝘃𝗼𝗹𝗮𝗻𝘁 »), 𝗱𝗲 𝗠𝘂𝘀𝘁𝗮𝗽𝗵𝗮 𝗔𝘇𝗶𝘇 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝗴𝗻𝗼𝗻𝘀. 𝗨𝗻 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝘃𝗼𝘆𝗮𝗴𝗲 𝗔𝗯𝗶𝗱𝗷𝗮𝗻-𝗟𝗲 𝗕𝗼𝘂𝗿𝗴𝗲𝘁-𝗟𝗲 𝗖𝗮𝗶𝗿𝗲-𝗔𝗺𝗺𝗮𝗻 𝗮 𝗹𝗶𝗲𝘂 𝗱𝗲̀𝘀 𝗹𝗲 𝟱 𝘀𝗲𝗽𝘁𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲, 𝘂𝗻 𝘀𝗲𝗰𝗼𝗻𝗱 𝗹𝗲 𝟭𝟬, 𝘂𝗻 𝘁𝗿𝗼𝗶𝘀𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗹𝗲 𝟮𝟮. 𝗟𝗲 𝗺𝗮𝗿𝗱𝗶 𝟮𝟴 𝘀𝗲𝗽𝘁𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲, 𝗮𝗶𝗻𝘀𝗶 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗿𝗮𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲 𝗹’𝗲𝗻𝗾𝘂𝗲̂𝘁𝗲 𝗱𝘂 𝗾𝘂𝗼𝘁𝗶𝗱𝗶𝗲𝗻 𝗟𝗲 𝗠𝗼𝗻𝗱𝗲, 𝗱𝗲 𝘃𝗶𝗼𝗹𝗲𝗻𝘁𝗲𝘀 𝗱𝗶𝘀𝘀𝗲𝗻𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲́𝗰𝗹𝗮𝘁𝗲𝗻𝘁 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗔𝘇𝗶𝘇 𝗲𝘁 𝗝𝘂𝗹𝗶𝗮.

Reste à savoir pourquoi. 𝗨𝗻𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝘃𝗲𝗿𝘀𝗶𝗼𝗻 𝘃𝗲𝘂𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗹’𝗼𝗻 𝘀𝗲 𝘀𝗼𝗶𝘁 𝗱𝗶𝘀𝗽𝘂𝘁𝗲́ 𝗹𝗲𝘀 « 𝘃𝗮𝗹𝗶𝘀𝗲𝘀 𝗱’𝗮𝗿𝗴𝗲𝗻𝘁 » (𝗹’𝗲𝘅𝗽𝗿𝗲𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲 𝗗𝗶𝗱𝗶𝗲𝗿 𝗝𝘂𝗹𝗶𝗮) 𝗾𝘂𝗲 𝗠𝘂𝘀𝘁𝗮𝗽𝗵𝗮 𝗔𝘇𝗶𝘇 𝗮𝘂𝗿𝗮𝗶𝘁 𝗲𝗺𝗯𝗮𝗿𝗾𝘂𝗲́𝗲𝘀 𝗮̀ 𝗯𝗼𝗿𝗱 𝗮𝗳𝗶𝗻 𝗱𝗲 𝗽𝗮𝘆𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗰𝗮𝗿𝗯𝘂𝗿𝗮𝗻𝘁, 𝗹𝗮 𝗹𝗼𝗴𝗶𝘀𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝗲́𝘃𝗲𝗻𝘁𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗿𝗮𝗻𝗰̧𝗼𝗻. Une autre, plus plausible, fait état d’un désaccord à propos de l’escale d’Abidjan, la partie française souhaitant un retour direct sur Paris avec les otages libérés en évitant le détour par la Côte d’Ivoire. Affolé, l’un des membres de l’expédition, Philippe Evano, cherche depuis Damas à joindre les autorités françaises, afin qu’à leur tour elles interviennent auprès de Laurent Gbagbo pour qu’il calme Mustapha Aziz. Mais il n’a de contacts ni avec Michel de Bonnecorse, le « monsieur Afrique » de l’Élysée, ni avec Nathalie Delapalme, la « madame Afrique » du Quai d’Orsay.

Evano joint donc un ami commun, l’ancien sénateur des Bouches-du-Rhône Jean-Pierre Camoin, 62 ans, membre du Conseil économique et social. Franc-maçon, médecin dermatologue et missi dominici en Afrique d’un grand laboratoire pharmaceutique, Camoin a ses entrées à Bangui et à Abidjan. Il a l’avantage d’être proche à la fois de Laurent Gbagbo – dont il est l’un des lobbyistes – et de Jacques Chirac. Il transmet, donc, le message d’Evano auprès de Bonnecorse et de Delapalme, lesquels découvrent l’implication ivoirienne dans cette affaire à l’occasion de son coup de fil.

Aussi étonnant que cela puisse paraître en effet, si l’on en croit les principaux intéressés, la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) n’aurait établi aucune « note blanche » informant l’exécutif des passages par Le Bourget de l’avion présidentiel ivoirien.

La suite est connue. La mission Julia échoue – tout au moins dans l’immédiat -, et le député rentre à Paris, le 4 octobre au soir, sans les otages. Aucune explication n’aura lieu entre les présidences française et ivoirienne avant le 8 octobre. Ce jour-là, le directeur de cabinet de Laurent Gbagbo, Paul David N’Zi, était reçu dans une annexe du « château » et, l’après-midi même, le chef de l’État ivoirien recevait un appel de l’Élysée. Pour s’entendre dire avec un brin d’ironie que, contrairement à son camarade socialiste François Hollande, son homologue français ne le jugeait pas, lui, « infréquentable ». Mais qu’il fallait tout de même qu’à l’avenir il se méfie un peu plus des marchands d’illusions et des faux missionnaires.

𝐉𝐞𝐮𝐧𝐞 𝐀𝐟𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞

𝐏𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞́ 𝐥𝐞 𝟏𝟏 𝐨𝐜𝐭𝐨𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟎𝟒

𝐋𝐞𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 : 𝟓 𝐦𝐢𝐧𝐮𝐭𝐞𝐬.

©️ Jeune Afrique 2024, tous droits réservés

@à l

𝐃𝐢𝐚𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞 𝐂𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐢𝐟 𝐚𝐮 𝐂œ𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐥’𝐄́𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞 ! 𝐔𝐧 𝐏𝐚𝐫𝐭𝐞𝐧𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭 𝐈𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐟.

🌟 𝐃𝐢𝐚𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞 𝐂𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐢𝐟 𝐚𝐮 𝐂œ𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐥’𝐄́𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞 !

Ce jeudi 24 octobre 2024, la Ministre de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, Professeur Mariatou Koné, a ouvert un atelier à Grand-Bassam, réunissant les 11 faîtières syndicales du secteur éducatif et divers acteurs de la chaîne éducative, dont des associations de parents d’élèves.

🤝𝐔𝐧 𝐏𝐚𝐫𝐭𝐞𝐧𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭 𝐈𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐟

Cet événement, qui se déroule sur trois jours, vise à examiner les revendications des syndicats et à élaborer des propositions concrètes pour le comité consultatif de la fonction publique. La Ministre a souligné l'importance d’un dialogue transparent et inclusif, permettant d'améliorer le système éducatif ivoirien, sous le leadership du Président Alassane Ouattara.

📈 𝐔𝐧 𝐒𝐲𝐬𝐭𝐞̀𝐦𝐞 𝐞𝐧 𝐄́𝐯𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧

Mariatou Koné a rappelé que l’éducation est un pilier de l’excellence et a encouragé une collaboration franche pour mettre en œuvre les recommandations issues des discussions. « Votre engagement est essentiel pour transformer le système éducatif et garantir une école de qualité », a-t-elle affirmé.

🗣️ 𝐕𝐨𝐢𝐱 𝐒𝐲𝐧𝐝𝐢𝐜𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐌𝐨𝐛𝐢𝐥𝐢𝐬𝐞́𝐞𝐬

Les représentants des syndicats, tels que Bli Blé David et Andjou Andjou, ont salué l’initiative de la Ministre, affirmant leur volonté de contribuer activement à la recherche de solutions. « La présence de la Ministre est un signal fort », a déclaré Bli Blé, tandis qu’Andjou a rappelé que « c’est au cours des discussions que nous trouverons la formule ».

🙏🏾𝐄𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥’𝐀𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐝𝐞 𝐥’𝐄́𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

Cet atelier est une étape cruciale le processus de traitement des difficultés rencontrées par les enseignants, notamment la question de la prime. En unissant nos forces, nous pouvons surmonter les défis et construire un avenir éducatif prometteur pour nos enfants.

Yacouba DOUMBIA
Journaliste / Observateur averti
@à la une

𝐀𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐝𝐞́𝐯𝐨𝐢𝐥𝐞́ 𝐥'𝐚𝐜𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐫𝐫𝐮𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐆𝐛𝐚𝐠𝐛𝐨 / 𝐁𝐨𝐮𝐫𝐠𝐢 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐥𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞 𝐚̀ 𝐬𝐨𝐧 𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞𝐧 𝐜𝐚𝐦𝐚𝐫𝐚𝐝e

𝐴̀ 𝑙'𝑎𝑝𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑎𝑝𝑟𝑒̀𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑑𝑒́𝑣𝑜𝑖𝑙𝑒́ « 𝑙’𝑎𝑐𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑟𝑟𝑢𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛 » 𝑑𝑒 𝐺𝑏𝑎𝑔𝑏𝑜 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑙𝑖𝑣𝑟𝑒, 𝑅𝑜𝑏𝑒𝑟𝑡 𝐵𝑜𝑢𝑟𝑔𝑖 𝑎 𝑎𝑑𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒́ 𝑢𝑛𝑒 𝑙𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 𝑎̀ 𝑠𝑜𝑛 𝑎𝑛𝑐𝑖𝑒𝑛 𝑐𝑎𝑚𝑎𝑟𝑎𝑑𝑒. 𝐼𝑙 𝑙𝑢𝑖 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑏𝑜𝑛𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟𝑠 𝑒𝑡 𝑙𝑢𝑖 𝑡𝑒𝑛𝑑 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑛.

*** Bonjour, mon frère Laurent.

J’ai écouté, avec intérêt, plaisir et beaucoup d’attention ton interview avec le pertinent Alain Foka. J’ai apprécié. Te regardant, j’ai retrouvé le Laurent que j’ai bien connu, du temps passé lointain.

Nous nous voyions régulièrement à Abidjan. Tu étais professeur d’histoire à la faculté des Lettres. J’étais professeur de droit à la faculté de Droit. Quelque chose que je n’oublierai jamais, frangin, c’est la conférence-débat que nous avons donnée dans l’amphithéâtre de la faculté de Droit sur De Gaulle et la conférence de Brazzaville. Rappelle-toi, l’auditoire était conquis, une adhésion complète à tes propos et à ta personne. Mais je n’étais pas la brebis galeuse. J’avais aussi mon petit succès.

Et au cours du débat, je t’avais dit, te regardant, et regardant la centaine d’auditeurs, que tu étais aussi un admirateur du Général De Gaulle. Et rappelle-toi comme nous avons fêté l’après-conférence à la maison, à la Riviera, chez moi, force Champagne et Vodka.

Les années ont passé. Tu as été emprisonné par le vieux. Et je t’ai manifesté ma fidélité et mon soutien. Tu m’avais même envoyé une gentille lettre de reconnaissance.

Les années ont passé. Et le bon et le mauvais se sont mêlés. Et aussi l’obscure, et ton séjour à la Haye. Tu avais toutes les raisons de m’en vouloir. Mais je n’étais pas bien loin, Laurent. Je ne t’ai jamais trahi. Je ne t’ai jamais manqué. Il fallait s’appeler Robert Bourgi pour tenir les propos que j’ai tenus à Monsieur Chirac, à Dominique de Villepin, puis au Président Sarkozy. N’est-ce pas moi qui ai organisé ta première rencontre avec Sarkozy à New York ? N’est-ce pas moi qui ai organisé ta rencontre avec Sarkozy à Lisbonne ? J’ai tout fait pour vous rapprocher. Mais je n’ai rien pu faire contre certaines forces que je qualifierai d’obscures.

Dans ma famille, le reproche m’a été fait de ne pas être allé te rendre visite à la Haye, où j’allais voir Jean-Pierre Bemba, emprisonné dans la même prison. Mais je savais que mon frère Albert allait te voir, et je craignais d’aller te voir, Laurent, parce qu’on avait dit tellement de choses inexactes sur moi. Que je t’avais trahi. Que je t’avais trompé. C’est mal me connaître, Laurent. C’est mal me connaître. La fidélité est en moi, mais quand on me manque, je foudroie. Certaines personnes en France en savent quelque chose.

Mais aujourd’hui, le temps est venu de se retrouver, de se parler à nouveau. Moi, l’aîné, je suis ton aîné d’un mois, je te tends la main et je te demande pardon pour toutes les actions que tu as pu me reprocher mais parfois à tort.

Tu es historien, Laurent. Rappelle-toi la rencontre, en septembre 1958, à Colombey-les-Deux-Églises, entre le Général De Gaulle et le Chancelier allemand Konrad Adenauer. La France et l’Allemagne s’étaient fait la guerre, des centaines de milliers de morts. Et, les deux géants de l’Histoire se sont retrouvés à Colombey-les-Deux-Églises, et Adenauer a été le seul Chef d’Etat au monde à avoir été reçu à Colombey.

Je te tends la main. Accepte-la.

Nous allons bientôt vers nos quatre-vingts ans, et nous avons encore des choses à faire. Je sens, dans ton pays, un appel profond dans ta direction.

Accepte la main que je te tends.

Je t’embrasse, vieux frère.

À très bientôt, je l’espère.

Ton frère Robert BOURGI

Source : https://afriqueconfidentielle.com/continent/cote-d-ivoire/robert-bourgi-envoie-un-message-a-laurent-gbagbo-je-te-tends-la-main-accepte-la/

**"Alassane Ouattara : Pilote d'une Transformation Urbaine Durable pour Abidjan"**

### Abidjan : Vers une Résilience Urbaine face aux Inondations
Le développement humain dans les zones urbaines comme Abidjan exige une approche concrète et holistique face aux défis émergents. Il est inacceptable de maintenir les citoyens dans la précarité et la misère tout en se contentant de solutions temporaires. Sous la présidence d'Alassane Ouattara, des efforts significatifs ont été déployés pour améliorer la gestion des inondations et renforcer les infrastructures de la ville, répondant ainsi aux menaces posées par le changement climatique et l'urbanisation rapide.

#### Initiatives Notables
1. **Infrastructures de Drainage**
Les projets ambitieux visant à moderniser et étendre le réseau de drainage sont au cœur de cette initiative. Cela comprend la construction de nouveaux ouvrages et l'entretien minutieux des canaux et fossés existants. Ces infrastructures améliorées sont essentielles pour prévenir l'accumulation d'eau qui peut causer des dommages matériels et humains considérables.
2. **Projets d'Aménagement Urbain**
L'État a mis en œuvre des initiatives de planification urbaine visant à rendre la ville plus efficace et résiliente. La création d'espaces verts constitue un élément central de ces projets, favorisant l'infiltration des eaux de pluie et réduisant ainsi le ruissellement. Une ville plus durable est également une ville plus agréable à vivre.
3. **Sensibilisation et Éducation**
Des campagnes de sensibilisation ont été menées pour informer la population sur les risques d'inondation et expliquer les meilleures pratiques à adopter lors des périodes de pluie. L'éducation est cruciale pour permettre aux citoyens de prendre des mesures proactives afin de protéger leurs habitations et leurs familles.
4. **Collaboration avec des Partenaires Internationaux**
Des partenariats fructueux ont été établis avec des organisations internationales pour financer et supporter des projets d'infrastructure liés à la gestion des eaux. Grâce à cette synergie, la Côte d'Ivoire peut bénéficier de l'expertise mondiale en matière de résilience urbaine, et d'adaptation aux changements climatiques.
5. **Systèmes d'Alerte Précoce**
La mise en place de systèmes d'alerte et de surveillance météorologique a été renforcée pour mieux anticiper les événements climatiques extrêmes. Cela englobe non seulement la prévision des pluies, mais également la diffusion rapide des informations, permettant ainsi de minimiser les risques et les dommages.
#### Des Défis Persistants
Malgré ces efforts significatifs, Abidjan continue de faire face à un défi complexe en matière d'inondations, principalement en raison de la croissance urbaine rapide et des effets dévastateurs du changement climatique. Les résultats d'interventions peuvent varier selon les périodes et les conditions météorologiques, soulignant ainsi la nécessité d'une observation continue et d'une adaptation des stratégies en place.
En conclusion, bien que des avancées notables aient été réalisées sous la présidence d'Alassane Ouattara, la lutte contre les inondations à Abidjan nécessite des efforts soutenus et une approche multifacette. Seule une action concertée et durable permettra de garantir un avenir plus résilient pour tous les habitants de cette grande métropole.

Voici quelques-unes des pires inondations qui ont touché Abidjan, en Côte d'Ivoire :
1. **Septembre 2001** : Une violente intempérie a causé de sérieux dégâts, avec des routes et infrastructures inondées, perturbant la vie quotidienne de milliers d’habitants.
2. **Juin 2008** : Cette inondation a touché plusieurs quartiers d'Abidjan, laissant de nombreuses familles déplacées et engendrant des pertes matérielles importantes, avec des conséquences durables sur la communauté.
3. **Mai 2012** : De fortes pluies ont provoqué de graves inondations, causant des destructions dans divers quartiers, mettant en lumière le besoin urgent d’une meilleure gestion des eaux.
4. **Juin 2014** : Des pluies torrentielles ont inondé plusieurs zones, perturbant non seulement les activités économiques, mais aussi le quotidien des habitants.
5. **Mai 2021** : Une autre série de fortes pluies a conduit à des inondations, affectant les infrastructures routières et les habitations. Ces événements mettent en évidence les défis relatifs à la gestion des eaux pluviales et à l’urbanisation à Abidjan.

L'affabulateur et ses réseaux de propagande et de désinformation: la résilience cynique d'une tradition d'imposture politique.

 Par Alexis DIETH

Naturellement mr Laurent Gbagbo "dit tout" à partir de son point de vue, de son caractère et de ses lubies de dictateur électoralement éconduit par le peuple.

Enfermé dans le monde obsidional qui est le sien, cet homme ne continue-t-il pas d'affabuler, de tenter de réécrire l'histoire et de trafiquer le réel dans une vaine résistance au changement historique en son pays ?

Interrogeons point par point ses impostures.

Qu'eut de socialiste et de républicanisme égalitaire de gauche, la gouvernance de cet homme qui fut notoirement, une gouvernance ségrégationniste d'extrême droite identitaire par ses thématiques, par son discours et ses actions ?

Qu'eut de patriotique, sa gouvernance fondée sur la redéfinition ethnique de la nationalité, sur la récusation de la citoyenneté, sur la priorisation de la fidélité aux coutumes et aux chefferies ethniques au détriment de la fidélité à l'État et au droit positif ?

Qu'eut de révolutionnaire, cette gouvernance d'extrême-droite identitaire qui fut notoirement conservatrice et même régressiste, fondée sur la promotion du village contre la citadinité et la mixité des appartenances, contre l'hétérogénéité du peuple ?

Qu'eut de panafricaniste, cette gouvernance qui fut notoirement xénophobe, qui stigmatisa les étrangers, considéra comme envahisseurs indésirables en Côte d'Ivoire, les ressortissants africains, les Sénégalais, les Camerounais, les Maliens, les Guinéens, les Burkinabès ? Qu'eut de panafricaniste cette gouvernance xénophobe qui accusa ces derniers d'être les suppôts des "rebelles" c'est à dire des ressortissants ivoiriens du nord que ce régime considérait comme des étrangers envahisseurs ?

Qu'eut d'anticolonialiste, la gouvernance de mr Laurent Gbagbo qui se caractérisa par sa propension à aliéner l'économie ivoirienne aux réseaux affairistes du capitalisme international (cf par exemple le bradage du port d'Abidjan au groupe Bolloré entre d'autres cessions toutes aussi scandaleuses) au gré de ses intérêts particuliers politiques, c'est à dire de son désir de conserver le pouvoir d'État ?

Qu'eut de démocratique, la gouvernance de mr Laurent Gbagbo qui fut notoirement celle d'une dictature fondée sur l'arbitraire du pouvoir, sur la répression sanglante des contestations et des oppositions, sur la récusation de l'élection et sur le refus du résultat des urnes qui conduisit à la crise post-électorale et à la guerre civile en Côte d'Ivoire ?

Ces impostures écarlates et évidentes qui sont les marques du populisme,  prospèrent toujours sur le terreau de la vacance du débat public et de l'argumentation réflexive dans un pays.

Au lieu de mobiliser ses réseaux propagandistes dans une logique victimaire  pour continuer à revendiquer le pouvoir  dans l'impudeur en Côte d'Ivoire, mr Laurent Gbagbo ne devrait-il pas avoir la sagesse de se retirer de la vie publique ivoirienne pour payer sa dette envers le peuple ivoirien qu'il trompa et divisa intérieurement durant une sanglante décennie d'impostures politiques aux conséquences meurtrières ?

Méritant le sort de Charles Taylor l'ex-tyran sanguinaire  libérien et du dictateur serbe Slobodan Milosecic à la CPI ou celui plus expéditif de Samuel Doe, de Nicolas Ceausescu ou de Mussolini  par la furie populaire dans les rues, l'autocrate ivoirien qui dut sa salut judiciaire, à un vice de forme dans la rédaction de l'accusation et à l'expertise des réseaux affairistes et idéologiques dont il était le client, qui le soutinrent dans une logique de complicité, ne devrait-il pas avoir l'humilité et la prudence de se faire oublier ?

 

 

 

 

  

Le Burkina Faso rappelle tous ses ambassadeurs en Côte d’Ivoire

Le gouvernement burkinabè a rappelé tous ses ambassadeurs en poste en Côte d’Ivoire. Selon Jeune Afrique, cette décision n’a pas encore été portée à l’attention des autorités ivoiriennes.

Les tensions diplomatiques entre les deux pays ont atteint un nouveau niveau, avec le ministère burkinabè des Affaires étrangères ordonnant le retour à Ouagadougou de tous les ambassadeurs en poste en Côte d’Ivoire. Ces derniers sont actuellement dans l’attente de leur billet d’avion pour regagner leur pays.

Le média panafricain précise que cette démarche n’a pas été annoncée aux autorités ivoiriennes, ce qui est contraire aux normes diplomatiques. En effet, le Burkina Faso accuse la Côte d’Ivoire d’orchestrer des manœuvres pour déstabiliser son gouvernement, des accusations que les autorités ivoiriennes réfutent, affirmant qu’elles n’ont aucun intérêt à nuire à leur voisin.

Les relations entre les deux pays se sont fortement détériorées, au point qu’ils n’ont plus d’ambassadeurs en fonction depuis la fin de la mission de l’ambassadeur ivoirien Kapieletien Soro à Ouagadougou en septembre 2021, et le départ de l’ambassadeur burkinabé, Mahamadou Zongo, d’Abidjan en novembre 2022, selon Jeune Afrique.

 Le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir suite à un second coup d’État, a explicitement mentionné le Bénin et la Côte d’Ivoire, les accusant de constituer des bases pour la déstabilisation de son pays.

A TITRE EXCEPTIONNEL, LA COTE D'IVOIRE DIT "MERCI A ADO"

C'est avec une profonde gratitude que je m'immisce dans les lignes de ce coffret unique rassemblant des précieuses reliques photographiques et des témoignages vidéo poignants qui dévoilent la lutte politique menée avec détermination par Son Excellence, le Président Alassane OUATTARA.

L'opportunité qui m'a été offerte de participer à cet événement emblématique aux côtés du Président de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance le 6 Août 2024 reste gravée dans ma mémoire comme un honneur inestimable. Des personnalités éminentes se sont réunies pour rendre hommage et témoigner de la remarquable reconstruction de notre cher pays orchestrée par le Président Alassane OUATTARA.

Lors de ces hommages et témoignages, l'accent a été mis sur le rôle déterminant de la justice, incarnée par le jeune juge de l'époque Eplphane Zoro Bi Ballo à Dimbokro, ville natale du Président de la République. Ce précieux coffret de souvenirs est magnifiquement préfacé par la Présidente du Sénat, Madame Kandia Kamara Kamissoko, et j'ai eu le privilège infini de recevoir sa dédicace, une marque d'honneur qui restera précieusement dans ma collection. À travers les pages de ce livre, se dévoile toute la vision positive et les avancées notables de la politique sociale et économique, qui nous vaudront une victoire éclatante dès le premier tour des élections de 2025, avec un score impressionnant.

Je vous convie à découvrir avec moi un extrait émouvant de la vidéo témoignage qui illustre de manière éloquente le dynamisme et la détermination qui ont marqué cette période charnière de notre histoire politique nationale. Ce coffret, témoignage vivant de nos succès et de notre ambition collective, demeure un symbole indélébile de notre résilience en tant que nation et de notre engagement envers un avenir meilleur pour tous.

Ensemble, tissons les fils de notre histoire et célébrons les jalons qui ont marqué notre parcours vers la prospérité et la stabilité, guidés par le leadership éclairé de notre cher Président Alassane OUATTARA. Que ce témoignage vibrant demeure ancré dans nos cœurs et nous inspire à continuer sur la voie du progrès et de l'unité, dans un élan de solidarité et de respect mutuel.

Merci ADO pour tout ce que vous avez accompli et pour l'espoir que vous avez insufflé à notre nation. Notre gratitude est infinie et notre engagement envers notre beau pays est inébranlable. Vive la Côte d'Ivoire, terre de paix et de prospérité, et que notre avenir rayonne de mille feux, porté par la force de notre unité et de notre volonté collective.

Interview Téné Birahima Ouattara: « La Côte d’Ivoire n’a jamais cherché à déstabiliser le Burkina Faso »

Lutte contre le terrorisme, relations avec ses voisins burkinabè, Ibrahim Traoré, et malien, Assimi Goïta, élection présidentielle de 2025... Le ministre de la Défense ivoirien, dont la parole est rare, répond aux questions de Jeune Afrique.

En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara compte sur son discret mais incontournable ministre de la Défense, qui est aussi son frère, Téné Birahima Ouattara, pour sécuriser le pays. Et en particulier le septentrion, où le dispositif militaire a été considérablement renforcé, en plus du déploiement d’un vaste programme socio économique.

Si la violence des groupes armés s’est calmée depuis 2022, la vigilance reste totale pour celui que l’on surnomme « Photocopie » en raison de sa ressemblance physique avec son aîné. Interview.

Jeune Afrique : Malgré un contexte difficile, alors que les groupes jihadistes présents au Sahel se sont déplacés vers le sud, la Côte d’Ivoire n’a pas subi d’attaques d’ampleur depuis 2022. Aujourd’hui, comment évaluez-vous la menace terroriste qui pèse sur le pays ?

Téné Birahima Ouattara : La menace existe bel et bien, mais la situation est mieux maîtrisée, si on la compare à celle d’il y a deux ou trois ans. Nous effectuons une veille au quotidien pour nous assurer que les choses ne dégénèrent pas. Nous avons une frontière commune avec deux pays qui sont en proie au terrorisme, le Burkina Faso et le Mali. Ces frontières sont difficilement tenables, mais nous résistons. Ces pays sont engagés dans la lutte contre le terrorisme au sud de leurs territoires, près de notre frontière, ce qui signifie que nous sommes, en quelque sorte, obligés de nous barricader afin que ces terroristes mis en difficulté, principalement au Burkina Faso, ne puissent pas s’installer sur notre sol et commettre de nouveaux attentats. Tout est fait pour éviter que les événements survenus à Kafolo ou Grand-Bassam ne se reproduisent.

La frontière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso est floue et très poreuse. La question de sa délimitation est centrale dans votre politique de lutte contre le terrorisme. Comment avance ce dossier ?

 C’est en cours. Nous avons un traité d’amitié et de coopération avec le Burkina Faso depuis 2016. Cette année-là, nous nous étions mis d’accord avec le gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré pour mettre en place une commission bipartite afin d’essayer de gérer cette question très sensible.

Au début du mois de juillet 2024, ses membres se sont une nouvelle fois réunis à Abidjan. Cela évolue donc, mais pas aussi rapidement que nous l’aurions souhaité, malheureusement. Mais je reste convaincu de la volonté, de part et d’autre, d’arriver à une démarcation de cette frontière. Nous attendons très prochainement des retours de la part de Ouagadougou.

Avez-vous eu l’occasion d’en parler avec votre homologue, le général Kassoum Coulibaly, lors de votre rencontre, le 19 avril, dans une localité burkinabè près de la frontière ?

Nous en avons parlé, en effet. Nous nous sommes même convenus de nous en tenir à la démarcation actuelle jusqu’à ce que la commission bipartite puisse en proposer une nouvelle.Malheureusement, nous avons pris des engagements dans ce sens qui ne sont pas toujours respectés. Des Volontaires pour la défense et la patrie [VDP, supplétifs de l’armée] font en effet des incursions en Côte d’Ivoire en prétextant que ce sont des localités qui appartiennent au territoire burkinabè. Nous aurions souhaité d’abord remettre les choses à plat.

Cette porosité de la frontière a notamment conduit à l’arrestation de deux gendarmes ivoiriens en territoire burkinabè, en septembre 2023. Ils sont toujours détenus à Ouagadougou. Des négociations sont-elles en cours ?

» Lors de ma rencontre avec le ministre burkinabè de la Défense, nous avons en effet évoqué la question. C’est toujours à l’ordre du jour, nous continuons d’en parler.

La Côte d’Ivoire détient également un soldat et un VDP, arrêtés en mars dernier dans le nord, dans le département de Téhini...

C’est le cas. Nous pensons que nous pourrons régler tout cela de manière intelligente.

Le pays a organisé, en début d’année, la Coupe d’Afrique des nations.L’événement s’est déroulé sans aucun incident sécuritaire. Est-ce une source de satisfaction, voire de soulagement ?

Oui, et il faut remercier et féliciter les partenaires étrangers, que ce soit la France, le Maroc ou les États-Unis, qui ont apporté leur savoir-faire pour sécuriser la compétition.

Ce sont les mêmes partenaires qui vous appuient dans la lutte contre le terrorisme ?

Bien sûr, ce sont des pays présents à nos côtés en termes de formation, de renseignement et d’équipements. )

La politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire a été récemment adoptée en Conseil des ministres. Pouvez-vous nous détailler ce plan d’action qui s’inscrit sur dix ans ?

Lorsque nous avons connu les premières attaques dans le nord, en 2020, nous avons essayé d’en analyser les raisons. Nous en sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait très rapidement sortir les localités frontalières de leur précarité, afin d’éviter que des bandes terroristes ne viennent les charmer avec des propositions qui ne les mèneraient nulle part. Le président Alassane Ouattara a donc décidé de réaliser des investissements massifs dans ces zones sensibles, en termes de profilages des routes, d’infrastructures, de dispensaires ou encore d’écoles, avec un accent sur la scolarisation des enfants et la création d’emploi pour les jeunes. Nous avons été soutenus par l’Union européenne, mais aussi par l’Agence française de développement. Dans le même temps, il faut bien entendu apporter un maximum de sécurité dans ces zones fragiles, où se concentrent par ailleurs beaucoup de trafics. C’est une veille permanente. Ce plan s’articule également autour de la saine appréciation des limites frontalières. L’objectif est de trouver des solutions, sur dix ans, à un ensemble de problèmes afin de répondre aux besoins immédiats des habitants de ces localités.

Quelle est votre stratégie pour lutter contre le fléau de l’orpaillage clandestin dans le Nord, qui constitue une source de financement pour les groupes terroristes ?

Nous avons mis en place en 2021 le Groupement spécial de lutte contre l’orpaillage illégal, le GSLOI, composé d’éléments de la gendarmerie qui essaient de lutter efficacement contre ce phénomène. C’est un travail très difficile et de longue haleine. Ensuite, nous mettons un accent particulier sur le bétail, dont le vol et la vente permettent également de financer le terrorisme. Ils se débrouillent pour vendre le bétail et envoyer de l’argent à ceux qui sont restés au pays.

Parvenez-vous à contrôler les déplacements du bétail ?

Difficilement, mais nous y arrivons. Nous connaissons les points de passage, où nous essayons d’exercer une surveillance accrue, ce qui nous permet de limiter le phénomène.

Les opérations militaires conjointes et le partage de renseignements avec le Burkina Faso se poursuivent-ils depuis l’arrivée au pouvoir d’Ibrahim Traoré ?

Non, malheureusement. Nous avons sollicité à plusieurs reprises nos collègues burkinabè et nous devions tenir une réunion en juillet 2023, mais elle a été annulée au dernier moment. Nous avons toujours demandé à ce que l’on mène des opérations communes afin de nettoyer le nord de la Côte d’Ivoire et le sud du Burkina Faso. Cela donnerait l’occasion à l’armée burkinabè de se concentrer sur d’autres de ses régions, dans l’Est ou dans le Nord. En vain pour le moment, malheureusement.

Le président de la transition burkinabè a récemment accusé votre pays d’abriter un projet de déstabilisation visant son pays. Quelle est votre réaction ?

»» Rien ne justifie cela. La Côte d’Ivoire n’a jamais cherché à déstabiliser le Burkina, ça n’a pas de sens. Si nous faisions cela, ce serait des milliers et des milliers de Burkinabè qui se retrouveraient ici. Ce sont des incompréhensions et j’espère qu’avec le temps, elles seront levées.

» La relation avec le Mali a été marquée par une crise en 2022, à la suite de l’arrestation de 49 soldats ivoiriens à Bamako, accusés d’être des mercenaires. Ils ont été libérés six mois plus tard. Le contact est-il rétabli avec Assimi Goïta ?

Les choses se sont beaucoup apaisées, nous allons de l’avant de part et d’autre. Le président Ouattara a même invité Assimi Goïta à Abidjan pour montrer à l’opinion nationale et internationale qu’en réalité, cette affaire est un malentendu. Nous attendons toujours qu’il puisse effectuer cette visite.

Par ailleurs, le président du Conseil islamique malien était de passage la semaine dernière en Côte d’Ivoire. Non seulement il a été accueilli en grande pompe, mais il a aussi tenu un meeting au stade Houphouët-Boigny, avec 25 000 personnes, preuve que les relations sont revenues à la normale. Pour ma part, je discute avec mon collègue malien [le ministre de la Défense, Sadio Camara].

Sur le plan sécuritaire, que change la création de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel, entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali ?

Ces trois pays ont décidé de sortir de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest [Cedeao], afin de créer une alliance initialement basée sur la défense de leur territoire contre le terrorisme. Je suis dans la même dynamique que les membres de la Cedeao, qui demandent leur retour. Je pense qu’on est plus forts ensemble qu’en étant isolés et que ces trois pays pourraient trouver, en réalité, des réponses à leurs préoccupations au sein de l’organisation sous-régionale.

Comment se prépare le départ des militaires français basés à Abidjan, où seuls une centaine de postes devraient être conservés ?

Tout se passe très bien. Nous avons des experts français et ivoiriens qui se penchent sur la question. Nous devrions arriver à une solution définitive d’ici à la fin de l’année, sur cette transformation du 43e BIMA, pour que nous puissions occuper ce camp et l’organiser à notre guise. Nous allons y affecter au moins cinq bataillons. Nous allons créer des centres d’aguerrissement, de formation et de communication. Nous pensons déjà à un certain nombre de choses.

 Est-il exact que des négociations sont en cours pour un redéploiement de l’armée américaine en Côte d’Ivoire après son départ du Niger, et notamment à Odienné ?

 Je ne suis pas au courant de négociations en cours sur cette affaire. Peut-être à un autre niveau, mais pas au mien.

L’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, condamné à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’État », serait impliqué dans des opérations de déstabilisation de la Côte d’Ivoire depuis le Burkina Faso. Que pouvez-vous nous dire de cette affaire ?

Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment. Dans votre lutte contre le terrorisme, vous avez dernièrement créé une juridiction spécialisée. En effet, nous nous sommes rendu compte très rapidement que cette question nécessitait la création d’une juridiction spéciale. La Côte d’Ivoire dispose d’une Académie internationale de lutte contre le terrorisme, située à Jacqueville, ce qui nous permet d’avoir sur notre sol des magistrats qui ont la qualité et la formation requise pour ce type d’affaires. Des personnes interpellées ont déjà été déférées devant cette nouvelle juridiction.

Vous accueillez de nombreux réfugiés burkinabè. Font-ils l’objet d’une vigilance particulière ?

Ils sont recensés de façon biométrique à leur entrée sur le territoire et les forces de l’ordre veillent à leur sécurité et s’assurent de savoir qui fait quoi. Dans cette mission de renseignement, ils peuvent compter sur le soutien des populations locales. Ce serait grave que des terroristes viennent se mélanger à des familles venues chercher refuge dans notre pays.

Depuis votre arrivée à la tête du ministère de la Défense, en 2021, vous avez procédé à une restructuration des forces armées. Quel bilan en faites-vous ?

J’ai une très bonne équipe, que ce soit le chef d’état-major des armées, le général Lassina Doumbia ou le commandant supérieur de la gendarmerie, le général Alexandre Apalo Touré. Ce sont des personnes de grande qualité qui ont une très bonne vision de ce que l’armée devrait être dans les cinq ou dix années à venir. Nous souhaitons créer une armée professionnelle. C’est important pour ne pas se retrouver dans une situation similaire à celle de certains pays confrontés à des coups d’État en raison de l’oisiveté et d’un certain nombre de lacunes dans la chaîne de commandement ou à la base.

Que manque-t-il aujourd’hui à l’armée ivoirienne pour se professionnaliser ?

Nous avons encore beaucoup de choses à faire. Il faut d’abord la rajeunir. Depuis cette année, nous faisons aussi des recrutements de spécialistes, comme des informaticiens, des électriciens ou encore des mécaniciens. Notre objectif est de recruter 10 000 soldats, ce qui permettra de renouveler l’armée d’au moins 45 % de ses effectifs.

 L’élection présidentielle se tiendra en octobre 2025. Le président Alassane Ouattara n’a pas dit s’il souhaitait, ou non, briguer un quatrième mandat. S’il ne devait pas se présenter, certains appellent à votre candidature, notamment dans votre région, le Tchologo. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Je ne suis ni preneur ni demandeur ! J’ai une mission, qui est celle d’accompagner mon frère. S’il souhaite continuer, je l’accompagnerai. S’il souhaite arrêter, peut-être que je n’arrêterai pas et qu’à sa demande, j’accompagnerai éventuellement celui qui lui succédera. Je suis un homme de missions.

Lors d’un grand meeting, le 18 mai à Korhogo, la grande ville nordiste, vous avez appelé à ce qu’il se présente. C’est donc votre souhait ?

Tout dépend de lui. S’il est partant, nous sommes partants.

Sur le plan sécuritaire, avez-vous des inquiétudes particulières en lien avec cette élection ?

 Il n’y aucune raison qu’elle ne se déroule pas bien. On entend dire que l’ancien président Laurent Gbagbo n’est pas sur les listes électorales et qu’il faut l’inscrire, je laisse le soin aux juristes de trancher cette question. Sinon, tous ceux qui veulent candidater le pourront.

𝐂𝐨𝐧𝐟𝐞́𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐚̀ 𝐥'𝐔𝐧𝐢𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐭𝐞́ 𝐏𝐨𝐥𝐲𝐭𝐞𝐜𝐡𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐌𝐚𝐧 : 𝐋𝐞 𝐏𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐙𝐨𝐫𝐨 𝐁𝐢 𝐁𝐚𝐥𝐥𝐨 𝐄𝐩𝐢𝐩𝐡𝐚𝐧𝐞 𝐬𝐞𝐧𝐬𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐬𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐥𝐮𝐭𝐭𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐫𝐫𝐮𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧

Dans le cadre de sa fonction en tant que Président de Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), le Président Zorro Bi Ballo Épiphane a pris la parole lors de sa conférence à l'Université Polytechnique de Man pour mettre en lumière son engagement indéfectible envers la lutte contre la corruption et en faveur d'une gouvernance équitable.

En tant que porte-étendard de la lutte contre les malversations et les pratiques déviantes, le Président Bi Ballo Épiphane insiste sur l'impérieuse nécessité de mettre l'accent sur l'éducation afin de sensibiliser les citoyens aux enjeux cruciaux de la probité et de la transparence. À travers son discours, il souligne que la lutte contre la corruption ne saurait être efficace sans un changement profond des mentalités, exhortant chacun à prendre conscience de l'impact délétère de ce fléau sur la cohésion sociale. En mettant en avant la nécessité d'une prise de conscience collective, le Président Bi Ballo Épiphane oeuvre inlassablement pour instaurer un climat de confiance, de respect des normes éthiques et de responsabilité au sein de la société.

Ainsi, la présentation du slam ou du poème par l'étudiant lors de cette conférence, sous l'égide du Président de la HABG, offre une dimension artistique et émotionnelle à cette leçon de conscience contre la corruption. Cette initiative renforce l'impact du message du Président et illustre de façon poignante l'importance capitale de cette cause pour l'avenir de notre nation.

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