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Bernard Tapie est mort, emporté par le cancer Bernard Tapie incarne les années 80, celles de l’argent facile et de la réussite, en devenant un homme d’affaires plusieurs fois millionnaire

"S’il y a une chose que je sais faire, c’est du blé" lance celui qui est surnommé par la presse le "Zorro des entreprises" après son énième coup de maître en 1988 : la revente pour 260 millions de francs de l'équipementier de vélos Look Cycle, cinq ans après son rachat pour 1 franc symbolique.

Bernard Tapie incarne les années 80, celles de l’argent facile et de la réussite, en devenant un homme d’affaires plusieurs fois millionnaire reprenant des entreprises en faillite pour les revendre une fois redressées. Il s'achète un yacht de luxe, le Phocéa, roule en Lamborghini et affiche son teint hâlé sur les plateaux télé. Il est sacré "personnalité de l'année" en 1984.

Il fait aussi la Une des journaux pour de nombreux procès, le dernier en date concernant l’affaire de l’arbitrage du Crédit Lyonnais. Il était convoqué encore en mai 2021 par les juges du Tribunal de Paris dans ce dossier fleuve commencé en 2008, alors qu’il est atteint par un nouveau cancer qui aura finalement raison de lui. Des origines modestes

 Bernard Tapie naît le 26 janvier 1943 dans un quartier populaire du XXème arrondissement de Paris, d’un père ouvrier-chauffagiste qui créera plus tard sa propre entreprise et d’une mère aide-soignante. "Il passe son enfance et sa jeunesse dans un gourbi de dix-sept mètres carrés et demi avec son frère cadet et ses deux parents, près du stade municipal du Bourget, dans la banlieue nord de Paris" raconte le journaliste Franz Olivier Giesbert dans Leçons de vie et de mort, son livre consacré à Tapie.

Avec un diplôme de technicien en électronique en poche, Bernard Tapie se lance dans une carrière, très éphémère, de chanteur signant deux 45 tours en 1966, transformant son nom en Bernard Tapy. Il entreprend toutefois cette carrière sérieusement, ayant une vraie connaissance de la musique. Bernard Tapie a découvert le violon à 6 ans, au rythme de deux leçons par semaine. Il apprendra assez vite pour jouer à la messe de l'église Saint Nicolas du Bourget, puis pour présenter le concours Nerini à la Salle Gaveau à Paris.

J’étais le seul fils de prolo, dit-il, et j’étais très nerveux en attendant mon tour. J’avais tellement tripoté ma partition qu’elle était chiffonnée et ne tenait pas sur mon pupitre.Bernard Tapie /

Le premier 45 tours de Bernard Tapie en 1966, il américanise son nom de famille en Tapy.

  Il a 23 ans. Il épouse sa première femme, Michèle Layec avec qui il aura deux enfants, Nathalie et Stéphane.

 Il s'essaye à la course automobile et participe à des courses en Formule 3 mais après un grave accident, qui le laisse dans le coma plusieurs jours, il renonce à sa carrière de pilote. Il en garde le goût des voitures rapides, comme les Lamborghini.

Le "golden boy"  En 1967, il se lance avec succès dans la vente d’appareils de télévision, à tel point qu’en quelques années il monte son propre magasin, un vaste dépôt d’électroménager près de la gare de l’Est. Il y rencontre celle qui deviendra sa deuxième femme, Dominique qu’il épousera en 1987. De super vendeur, il devient entrepreneur. L’entrepôt fait faillite. Qu’importe, Bernard Tapie rebondit et en 1977 commence sa deuxième vie de repreneur d’entreprises en dépôt de bilan.

 Au début des années 80 il rachète Terraillon et Testut (les célèbres balances), Look (le fabriquant d'attaches de skis), La Vie Claire (chaîne de magasins bio), et Wonder (les piles salines, acheté 1 franc symbolique en 1984 et revendu 470 millions de francs en 1988 à l'Américain Ralston), pour ne citer que les plus connues.

L’homme a un sens inné de la mise en scène. Il n’hésite pas à incarner la marque des fameuses piles électriques dans un spot publicitaire devenu célèbre, "Je marche à la Wonder". ////// Personnalité médiatique

Il incarne le gagnant que rien ne peut arrêter, un personnage qu’il forge au fur et à mesure de ses apparitions télévisées, d’abord dans des émissions culturelles ou politiques comme Le Grand échiquier ou 7 sur 7.

Puis, face aux succès d’audience (la France n’a que trois chaînes de télévision publiques au début des années 80, Canal+ apparaît en 1984 et M6 en 1987) il est invité dans des émissions grand public comme Gym Tonic, Le Jeu de la vérité, Champs-Élysées, Les Grosses Têtes ...

 En février 1986 la chaîne TF1 lui confie une émission mensuelle, le vendredi soir à 20.35, Ambitions. Le principe : un jeune de moins de vingt-cinq ans, soutenu par Tapie, vient présenter son projet de création d’entreprise devant un jury d’économistes, de managers, de journalistes, etc. Si son idée est retenue, il pourra la concrétiser. Le tout en direct devant une assemblée d'un millier de spectateurs. L'émission durera un an.

 Il devient ainsi une personnalité médiatique qu’il amplifiera en s’impliquant dans le sport.

La passion du sport /Pratiquant le vélo, Bernard Tapie investit une partie de sa fortune en formant une équipe de cyclisme autour du quadruple vainqueur du Tour de France, Bernard Hinault, en 1984. Elle prendra les couleurs de son enseigne d’aliments bio "La Vie Claire". Bernard Hinault y remporte son 5ème Tour de France en 1985 et l'année suivante c’est l'Américain Greg LeMond qui remporte la course. C'est également une aventure industrielle car il transformera l'entreprise Look de fabriquant de fixations de ski à celui de pédales automatiques. "J’ai demandé à son bureau d’études d’utiliser son savoir-faire pour imaginer des pédales de vélo qui se déchausseraient facilement quand tu tombes, sur le modèle des fixations de ski. Hinault vient voir les gars sur place, à Nevers. Il fait les essais, leur dit ce qui va, ce qui ne fonctionne pas. Porte-drapeau de La Vie Claire sur le Tour de France, il devient l’ambassadeur de Look. " explique Tapie à Franz Olivier Giesbert. Bernard Tapie en directeur de l'équipe du Tour de France La Vie Claire tient le vélo de Bernard Hinault à Paris le 31 janvier 1985.

Edmonde Charles-Roux, la femme du maire de Marseille Gaston Deferre, lui demande alors de reprendre le club de football de la ville en 1986. L’Olympique de Marseille n’a plus remporté de titres depuis 1976 et n'est revenu en Ligue 1 que depuis deux ans.

Tapie rachète le club pour 1 franc symbolique. Il le remanie profondément en recrutant des joueurs expérimentés comme Alain Giresse, Jean Tigana, Manuel Amoros, ou Enzo Francescoli. Son grand regret c'est de ne pas avoir réussi à débaucher l'Argentin Diego Maradona joueur star du Naples. En revanche, il fait venir de jeunes espoirs et futur champions français comme Jean-Pierre Papin, Éric Cantona, Basile Boli, Didier Deschamps, Marcel Desailly, Fabien Barthez, mais aussi le Ghanéen Abedi Pelé, l'Anglais Chris Waddle, le Croate Alen Bokšić et enfin le Brésilien Sonny Anderson.

L'Olympique de Marseille remporte quatre titres de Champion de France consécutifs de 1989 à 1992, joue quatre finales de Coupe de France dont une gagnée en 1989, deux demi-finales de Coupe d'Europe (Coupe des coupes 1988, Coupe des clubs champions 1990) et deux finales de Ligue des champions, dont une gagnée en 1993 face au Milan AC, qui reste la seule remportée par un club français à ce jour.

Rien ne semble résister à Tapie qui est approché - via un ami commun, Jacques Séguela - par François Mitterrand. L'entrée en politique

Préparant sa campagne de 1988, l’ancien
président de la République cherche de nouvelles personnalités non-politiques pour rejoindre son parti. Il propose à Bernard Tapie de se présenter dans la 6ème circonscription des Bouches du Rhône, dans le 9ème arrondissement de Marseille, qui est traditionnellement un fief de la droite. Face à Guy Teissier (UDF), il perd d’une poignée de voix. L’élection est invalidée pour irrégularités et le siège est à nouveau en jeu l’année suivante en 1989 : il remporte l’élection au 2ème tour avec 50,9% des voix.

Lors de la campagne électorale, il fait face au président du Front National Jean-Marie Le Pen lors d’un débat sur l’immigration organisé par la chaîne TF1. Bernard Tapie intervient à partir de la 2ème minute de cet enregistrement, à l'invitation de Patrick Poivre d'Arvor. Le duel marque l'opinion publique.

 Il y acquiert une haine féroce du FN et n’hésite pas à confronter les électeurs frontistes quelques années plus tard, en 1992 quand il fait campagne pour les régionales, en se déplaçant à Orange lors d’un meeting de Bruno Gollnisch et traitant ses électeurs de "salauds".

C'est à ce moment que l'émission satyrique "Les Guignols de l’info" de la chaîne cryptée Canal + créé le personnage de "Nanard". Sa marionnette ne cesse d’expliquer à quel point il est "sévèrement burné", c'est à dire viril en argot. C

François Mitterrand lui propose la même année de rejoindre le gouvernement de Pierre Bérégovoy. Il créé un ministère sur mesure pour lui, le ministère de la Ville. Tapie se retire de toutes ses affaires afin d’occuper ses nouvelles fonctions. Il charge le Crédit Lyonnais de revendre Adidas, l'équipementier sportif allemand, vente qui sera conclue pour la somme de 2,085 milliards de francs (soit 472 millions d'euros aujourd'hui) le 15 février 1993.

 Et voilà que commence le parcours politique qui va me conduire à la mort, oui, il n’y a pas d’autre mot, à ma mort. Bernard Tapie

Les affaires judiciaires

 Mais la machine Tapie commence à connaître quelques ratés, le premier étant le scandale du match truqué Valenciennes-OM en 1983.

 Le club de Valenciennes révèle qu'un de ses défenseurs a été approché par un joueur de Marseille qui lui a promis une somme d'argent pour arranger le match. L'affaire a une couverture médiatique massive, malgré cela la cote de popularité de Tapie est intacte. Il remporte les cantonales à Marseille en 1994 et sa liste Energie radicale fait un score de 12,03% aux élections européennes. Mais pour ce match truqué, il va être condamné à deux ans de prison dont 8 mois fermes en 1996. Il est incarcéré dans la prison de Luynes où il restera 165 jours.

C’est la fin de "l'ère Tapie". A sa sortie de prison, une libération conditionnelle en juillet 1997, le destin frappe à sa porte sous la forme d'un coup de fil.

 "Là encore, c’est le hasard qui a décidé pour moi comme chaque fois dans ma vie : un coup de téléphone de Claude Lelouch qui veut que je tourne dans son prochain film. Déjà, dans les années 1970, après m’avoir vu dans une conférence à son Club 13 pour des associations familiales, il m’avait invité à déjeuner pour me proposer l’un des rôles principaux de "L’aventure, c’est l’aventure" (...). J’avais refusé. Six mois de tournage, c’était impossible. “T’es dingue ou quoi ? il avait protesté. Je veux faire de toi une star de cinéma et tu dis non ! — Ben oui, je ne veux pas être une star de cinéma, j’ai dit. "Bernard Tapie

La rencontre avec Lelouch

 Le réalisateur français Claude Lelouch lui propose de tourner dans un film "Hommes, Femmes : Mode d’emploi" où il incarne un homme d'affaires sans scrupules qui croise le chemin de Fabrice Luchini, un comédien au chômage, dans le cabinet d'un médecin.

 Ironie du sort, le personnage qu'incarne Bernard Tapie consulte pour des douleurs abdominales persistantes. Dans une scène du film, on le voit subir une endoscopie qui révèle un cancer de l'estomac. Or c'est exactement ce cancer qu'il développe en 2017. La presse (cf. L'Express) glose sur son contrat qui lui fait toucher 2,50 francs par billet vendu. Le film a fait plus d'un million d'entrées.

 Tapie, l'acteur / Au début des années 2000, l'homme se réinvente en acteur. Il joue au théâtre le personnage incarné par Jack Nicholson dans la pièce tirée du film Vol au dessus d'un nid de coucou au Théâtre de Paris. Il enchaînera avec d'autres rôles dans Oscar ou Les Montagnes russes. Il présente des émissions de télévision de 2000 à 2004 comme Rien à cacher sur RTL9. De 2001 à 2008, il tient le rôle principal de téléfilms policiers sur TF1 : Cazas en 2001, puis douze épisodes de la série Commissaire Valence diffusés entre 2003 et 2008.

Le vent tourne pour l'ancien patron qui bénéficie d'un retentissant retournement de situation dans l'affaire de la vente d'Adidas. En juillet 2008, le tribunal arbitral rend une sentence favorable à Bernard Tapie. Il condamne le Consortium national (le Crédit Lyonnais) à verser 285 millions d'euros à l'homme d'affaires (plus de 400 millions avec les intérêts), dont 45 millions pour "préjudice moral". Mais au terme d'une longue procédure d'appel, le Tribunal de Paris condamne à nouveau Bernard Tapie à rembourser la somme perçue lors de l'arbitage le 3 décembre 2015.

Nouveau recours de Bernard Tapie en 2019 : il est finalement relaxé. Mais le jugement est une nouvelle fois cassé, et l'ancien homme d'affaire va être jugé en appel en octobre 2020.

 Entre temps, Bernard Tapie décide de revenir aux affaires en 2009 en tentant de racheter 1% des actions du groupe Club Med mais ça ne fonctionnera pas, il revendra ses parts. Il devient actionnaire à 50% du groupe de presse de Philippe Hersant en 2012 et s'investit dans le quotidien régional La Provence. La lutte contre le cancer

 En 2017, il apprend qu'il souffre d'un cancer de l'estomac et de l'oesophage. Commence désormais une autre étape de sa vie : le combat contre la maladie, qu'il entreprend comme tout ce qu'il a fait, sans se laisser abattre.  31 octobre 2019, le quotidien le Monde annonce par erreur sa mort sur son site internet ! "La nouvelle de ma mort est, comme disait Mark Twain, très exagérée", commenta aussitôt Tapie. "Vous ne me croirez pas mais je ne l’ai pas cru. Je me suis dit que je m’en serais quand même aperçu…" plaisante-t-il avec le journaliste Franz Olivier Giesbert. L'ultime combat de Bernard Tapie, qui toute sa vie n'a jamais cessé de se battre aura été avec le cancer. Il a témoigné jusqu'au bout de la nécessité de ne jamais laisser tomber : "ce n'est pas Tapie qu'il faut plaindre, c'est son cancer, parce que son cancer va en baver."

 Fin mai 2021, son fils Laurent annonce que son père est hospitalisé et qu'il a des tumeurs de petite taille "un peu partout".

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Débat Mélenchon / Zemmour -Qu'on soit mélenchoniste ou zemmourien, il semble évident que les "animateurs" de ce plateau appauvrissent le débat dès que cela devient intéressant.

Par JEAN-LUC MÉLENCHON / Le jeudi 23 septembre 2021, Jean-Luc Mélenchon débattait contre Éric Zemmour. Il a expliqué que ce débat était l’occasion de mettre sur le devant de la scène les vrais problèmes de notre pays : lutte contre le changement climatique, pauvreté, crise sociale, et de sortir des thèmes stériles de M. Zemmour. 

 Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a dénoncé le « danger pour la France » que représente Éric Zemmour, notamment pour les droits des femmes. Il a aussi démontré la fausseté des chiffres extravagants du polémiste d’extrême droite sur l’immigration. À l’inverse, Jean-Luc Mélenchon a défendu la « religion républicaine » du peuple français uni autour de sa devise : « Liberté, Égalité, Fraternité ». 

Concernant la sécurité, face à un Éric Zemmour qui ne proposait pas grand chose, Jean-Luc Mélenchon a déployé son programme : dissolution des BAC et des BRAV, arrêt de l’utilisation par la police des flashball et des grenades dans le maintien de l’ordre. Il a défendu une police républicaine, respectueuse des gens, entraînée et disciplinée. Il a également affirmé vouloir casser pour de bon les trafics d’armes, de drogue et d’êtres humains et lutter contre le blanchiment de l’argent sale. 

Le débat portait ensuite sur l’indépendance de la France et sa souveraineté. Jean-Luc Mélenchon a défendu la sortie de l’OTAN. Mais il a également parlé du rayonnement de notre pays, évoquant notamment notre territoire maritime (le deuxième du monde) et notre contribution à la recherche spatiale. Il a par ailleurs proposé que la francophonie devienne un espace politique de coopération entre les peuples partageant la langue commune qu’est le français.

Jean-Luc Mélenchon a ensuite développé son programme social : SMIC à 1400 euros nets, retraite à 60 ans pour 40 annuités, blocage de certains prix et notamment de l’énergie (électricité, gaz, essence) et de l’alimentation. Il a expliqué que ces mesures étaient aussi des mesures écologiques puisqu’un meilleur salaire signifie aussi souvent une meilleure consommation alimentaire. Sur tous ces sujets, Éric Zemmour est resté muet.

Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a aussi défendu son programme en matière écologique. Il a expliqué qu’il voulait mettre en place un protectionnisme écologique pour interdire l’entrée sur notre territoire de produits contenant du glyphosate puisqu’il l’interdirait lui-même en France. Il a aussi dit qu’il fallait sortir du nucléaire et a expliqué comment un plan permettrait de le faire en développant les énergies renouvelables et en créant des dizaines de milliers d’emplois. 

Concernant les traités européens, Jean-Luc Mélenchon a pris l’engagement absolu d’appliquer son programme quoi qu’il arrive, expliquant que si des traités européens s’y opposaient, il appliquerait un droit « d’opt-out » sur ces traités, c'est-à-dire de non application. Défendant la souveraineté du peuple dans toutes ses dimensions, il a aussi plaidé de nouveau pour une 6e République, un référendum d’initiative citoyenne et le droit de révoquer les élus.

Enfin, Jean-Luc Mélenchon a conclu l’émission en rappelant que le défi numéro 1 à relever était de faire face au changement climatique. Il a souligné l’urgence de ce défi en précisant que sans action de notre part, en 2050, plusieurs zones de la France seront sous l’eau et 1 million de personnes inondées chaque année. Pour y faire face, il a proposé d’appliquer la “règle verte”, mesure présente dans son programme qui consiste à ne pas prendre à la nature plus que ce qu’elle ne peut reconstituer.

Le candidat à l’élection présidentielle de 2022 a aussi appelé, à l’heure du changement climatique, à agir tous ensemble, dans la solidarité et sans discrimination.

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Un chiffre qui permet à Zemmour de se retrouver à un point seulement du second tour. Soit une progression de +7 points depuis le précédent baromètre, il y a un mois.

Sondage / Présidentielle : Eric Zemmour à 1 point du second tour ! Un récent sondage fait sur la Présidentielle française vient de démentir toutes les prévisions. En effet, une enquête réalisée par Ipsos et publiée ce vendredi a accrédité Eric Zemmour de 15% des intentions de vote. Un chiffre qui permet à Zemmour de se retrouver à un point seulement du second tour.    

Soit une progression de +7 points depuis le précédent baromètre, il y a un mois. Ce, alors que le polémiste n’est toujours pas officiellement candidat à l’élection présidentielle. Ce score place désormais, le polémiste français en troisième position, derrière le chef de l’État Emmanuel Macron (25%) et Marine Le Pen, mais devant tous les prétendants issus du parti Les Républicains.

Qu’il s’agisse des ex-LR Xavier Bertrand (14%), Valérie Pécresse (12%) ou du LR Michel Barnier (11%).

d’intentions

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Au rapport Vaccins contre le Covid et cycles menstruels : pas de lien établi à ce jour mais l’ANSM reste vigilante

La pandémie de Covid-19 en Francedossier L’Agence nationale de sécurité du médicament avait classé cet été les perturbations des cycles menstruels comme «signal potentiel» après une vaccination. Dans de nouveaux rapports, l’agence indique poursuivre ses études, mais pointe la difficulté d’établir une corrélation entre les deux.

L’ensemble des perturbations des cycles menstruelles après une vaccination restent notifiés non graves dans 90% des cas a précisé l’ANSM.

  Les témoignages avaient essaimé sur les réseaux sociaux dans le monde entier : cet été, de nombreuses femmes racontaient avoir vu leur cycle menstruel perturbé après avoir reçu leurs injections de vaccin contre le Covid-19. Elles décrivaient notamment, et décrivent toujours aujourd’hui, des cycles décalés, des règles plus douloureuses que d’habitude, ou des flux plus intenses.

Le 30 juillet, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) faisait remonter dans son enquête de pharmacovigilance des centaines de cas observés suite à une vaccination avec Pfizer et Moderna. Des dossiers classés comme «signal potentiel» – faisant donc l’objet d’une attention particulière. Le 24 septembre, un nouveau point de situation sur ces deux mêmes vaccins confirmait le maintien de ce signal, sans pour autant relever de situations inquiétantes ni de lien direct prouvé entre vaccination et troubles menstruels. 

Ces enquêtes, réalisées «à partir des déclarations réalisées par les professionnels de santé, les personnes vaccinées ou leur entourage», sur le site signalement-sante.gouv.fr, indique l’ANSM à Libération, ont permis de faire remonter au 31 juillet 261 cas «notifiés et validés» pour le vaccin Pfizer, dont 30 graves, ainsi que 238 cas, dont 19 graves, pour le sérum Moderna au 9 septembre. 

Le spectre des effets étudiés est large : retards ou avancées du cycle, ainsi que des ménorragies (règles anormalement abondantes) et des métrorragies (saignements en dehors des règles). Par ailleurs, certaines femmes pourtant ménopausées ou préménopausées ont témoigné avoir présenté des saignements après avoir reçu une dose de vaccin. Mais l’ensemble de ces perturbations restent, dans 90% des cas, notifiés non graves, précise l’ANSM.

«Seuls des essais cliniques pourraient le vérifier» «Il y a sujet à vigilance, mais pas d’inquiétude, résume Sophie Gautier, responsable du Centre régional de pharmacovigilance de Lille et autrice d’une partie des rapports. Pour l’heure, aucun lien n’a pu être établi entre la vaccination et les perturbations de cycles. Seuls des essais cliniques pourraient le vérifier. Le seul élément qui nous interpelle et nous surprend, c’est la chronologie des cas rapportés : la plupart des troubles se déclarent dans les trois jours à la suite des injections.» ::::::::: Le nombre de ces déclarations a aussi retenu l’attention des centres de pharmacologie. «Ce nombre de cas a augmenté, mais cela fait suite à nos rapports sur le sujet cet été, ajoute-t-elle. Par acquit de conscience, certaines femmes ont signalé des perturbations, mais cela ne veut pas dire que le phénomène s’est accéléré.»

D’autant que les rapports soulignent le fait que les perturbations se résorbent rapidement : «On assiste souvent au décalage d’un seul cycle», commente Sophie Gauthier. Même si, dans le cas du vaccin Moderna notamment, des modifications du cycle ou des flux sont apparus à nouveau après la seconde dose. Par ailleurs, «rien dans les données de pharmacovigilance dont nous disposons à ce jour» ne permet de penser une incidence du vaccin sur la fécondité des femmes concernées. Dans tous les cas, «si ces troubles menstruels persistent, nous invitons les personnes vaccinées à consulter leur médecin», recommande l’ANSM. Interrogé sur France Inter à ce sujet ce mercredi, le ministre de la Santé, Olivier Véran, tentait de rassurer : «Le mécanisme inflammatoire en soi peut décaler ou perturber le cycle hormonal qui va suivre. Mais à ce stade je n’ai aucune information de gravité.» 

«Ce sont les limites du déclaratif utilisé en pharmacologie» Les difficultés à établir un lien entre vaccination et troubles menstruels s’expliquent notamment par la présence d’autres facteurs qui peuvent aussi perturber un cycle, comme le stress, la fatigue, des inflammations ou la prise d’une contraception. «Comme nous ne travaillons qu’avec des observations déclarées spontanément, il est difficile d’évaluer ces autres facteurs et d’obtenir des éléments sur la régularité du cycle habituel, détaille la pharmacologue. Ce sont les limites du déclaratif utilisé en pharmacologie : il a pour but d’alerter, d’attirer le regard sur un événement potentiellement en lien avec le vaccin, mais on ne peut réaliser un “avant /après” qui permettrait d’objectiver le trouble avec précision.»

Si les rapports pointent des données de littérature scientifique pour l’heure «très pauvres» sur le sujet, ils citent le questionnaire en ligne lancé par Kathryn Clancy, anthropologue américaine à l’université de l’Illinois, qui a recueilli plus de 140 000 réponses.

«Cette étude est menée précisément dans le domaine de spécialité de cette chercheuse, je ne suis pas sûre que de telles études seront forcément menées en France, car le phénomène des troubles menstruels est déjà très complexe, certains ne sont toujours pas expliqués aujourd’hui en dehors de toute vaccination», estime Sophie Gautier. Les auteurs des rapports appellent toutefois à «une discussion» avec les sociétés savantes du Collège national des gynécologues et obstétriciens français et la Société française d’endocrinologie. 

Les instituts de santé américains ont d’ailleurs annoncé mi-septembre qu’ils financeraient des recherches menées par cinq universités sur toute une année, en étudiant le cycle de participantes de tous âges et de tous profils qui n’ont pas encore été vaccinées, pour mesurer les conséquences des injections sur leur cycle. 

Parallèlement, «certaines données existent par contre concernant l’impact de la maladie Covid sur le cycle menstruel chez les femmes, indique le rapport sur le vaccin Pfizer. Des troubles de la menstruation sont rapportés sans qu’il soit possible de savoir s’il s’agit de l’infection, du stress ou de modifications du comportement.» Mais «plusieurs éléments méritent d’être analysés de manière plus approfondie», poursuivent les auteurs.

Source www.liberation.fr /   (Photo d'illustration) 

par Maëlane Loaec publié le 1er octobre 2021 à 12h14

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USA / L'affaire Monica Lewinsky ou le "complot de l'ultra-droite" contre Clinton

Le 26 janvier 1998, le président américain Bill Clinton, en conférence de presse avec le leader palestinien Yasser Arafat, ment devant le monde entier en déclarant n’avoir jamais eu de relation sexuelle avec la stagiaire à la Maison Blanche, Monica Lewinsky.

Trois ans auparavant, la jeune femme aurait entretenu pendant dix-huit mois une relation avec le président démocrate. Un président qui trompe sa femme, ça arrive, et la majeure partie des Américains s’en moque comme de ses premiers burgers. Mais, ce que l’on ne pardonne pas au président, c’est d’avoir menti.

Le 28 juillet 1998, les avocats de Monica Lewinsky concluent un accord : si la jeune femme accepte de témoigner publiquement, elle ne sera pas poursuivie pour parjure devant la Cour Suprême. De son côté, Bill Clinton nie toujours les faits mais ce qu’il ignore, c’est que le FBI a entre ses mains une robe bleue sur laquelle se trouve l’ADN du président. La voilà, la preuve que Bill Clinton a menti sous serment. 

Le "Monica Gate", est un véritable feuilleton avec plusieurs acteurs dont le procureur Kenneth Starr et Linda Tripp, grande ennemie de Clinton et soi-disant collègue et amie de Monica Lewinsky. Ce n'est donc pas qu'une affaire de fesse et de gaudriole, c'est une grande affaire politique et judiciaire aux États-Unis.

"Il y a eu réellement un complot de l'ultra-droite pour chasser le Président de la Maison Blanche. On est passé tout près", explique Nicole Bacharan, historienne et politologue au micro de Flavie Flament dans Jour J. Bill Clinton a été considéré comme un usurpateur Nicole Bacharan "Et c'est vrai que Bill Clinton, qui est un garçon d'un milieu vraiment populaire, qui a fait ses études avec des bourses, qui vient du Sud des États-Unis où il y a quand même une tradition de racisme notamment très profonde, il a été considéré comme un usurpateur par l'ultra-droite républicaine", poursuit l'historienne et politologue.

L'affaire Monica Lewinsky ou le "complot de l'ultra-droite" contre Clinton Considéré comme "un usurpateur" par l'ultra-droite républicaine américaine, Bill Clinton a failli être chassé de la Maison Blanche après le "Monica Gate".

Monica Lewinsky en 2015 Crédit : KENA BETANCUR / AFP Tous les jours dans Jour J , de 20h à 21h sur RTL, Flavie Flament vous fait découvrir les grands moments d’actualité qui ont marqué la mémoire collective. Bill Clinton : le jour où il a nié à la télévision toute liaison avec Monica Lewinsky

Écouter Capucine Trollion & Flavie Flament publié le 01/10/2021 à 15:12

https://www.rtl.fr/actu/international/l-affaire-monica-lewinsky-ou-le-complot-de-l-ultra-droite-contre-clinton-7900079416?fbclid=IwAR3kpH-S4IWR_StrVDH_ckqGzLKc1vQZzAmgC9W2xzHqWGDae4u_1UVJTLA

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Sidya Touré sur le discours du Col. Doumabouya: «Nous sommes parfaitement satisfaits»

A l’occasion de la prestation de serment du colonel Mamadi Doumabouya, ce vendredi 01 octobre 2021, plusieurs opposants à l’ancien régime ont pris part à cette cérémonie d’investiture. Au sortir du Palais Mohamed V, qui a abrité la cérémonie, le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR) s’est montré satisfait du discours du désormais président de la transition.

Sidya Touré se dit réconforté par le discours du président de la Cour suprême, Mamadou Syma Sylla, ainsi que les engagements pris par le nouvel homme fort de Conakry.

«C’est un sentiment de satisfaction qui m’anime. Nous avons assisté à une très belle cérémonie avec de très bons discours, mais également des engagements fermes, notamment de la part du président de la transition. Un très bon discours du président de la Cour Suprême également qui conforte tout ce que nous avons vu dans la charte de la transition. Donc nous sommes parfaitement satisfaits», a-t-il fait savoir.

Mis en ligne par Tidjane Diallo 1 octobre 2021 à 18:18 Sidya Touré sur le discours du Col. Doumabouya: «Nous sommes parfaitement satisfaits»

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Santé / Covid-19 en France : 47 décès en 24 heures et moins de 1400 patients en soins critiques

La situation continue de s’améliorer dans l’Hexagone, avec 7 410 personnes hospitalisées à cause du Covid-19, dont 1 355 malades en soins critiques. La tension hospitalière continue de diminuer à des niveaux bas en métropole.

L’épidémie poursuit sa baisse en France. Mais si les indicateurs témoignent d’une meilleure situation sanitaire, le Premier ministre Jean Castex a de nouveau appelé jeudi les personnes de plus de 65 ans à se faire administrer une troisième dose de vaccin, afin d’empêcher une reprise. « Je le dis un peu solennellement : je ne voudrais pas qu’à l’automne, avec les conditions climatiques, il y ait une nouvelle vague d’épidémie, mon rôle est d’anticiper », a expliqué le chef du gouvernement.

Dans le même esprit, le porte-parole du gouvernement a annoncé qu’un projet de loi permettant de recourir au passe sanitaire jusqu’à l’été prochain serait présenté en Conseil des ministres le 13 octobre. Le gouvernement veut « avoir la possibilité de recourir à des mesures pour protéger les Français », a justifié Gabriel Attal.

Moins de 5 000 contaminations en 24h En attendant, les chiffres publiés ce vendredi par Santé publique France confirment toujours un ralentissement du Covid-19 en métropole. Ainsi, 7 410 personnes sont hospitalisées à cause du Covid-19 contre 7 565 la veille et 8 107 il y a une semaine.

La baisse gagne également les services de soins critiques (réanimation, soins intensifs, soins continus) qui accueillent les malades les plus gravement atteints par le virus. On en compte désormais 1 355, contre 1 414 la veille et 1 586, il y a une semaine. Par ailleurs, les autorités déplorent 47 décès sur les dernières 24 heures, contre 56 la veille. Ce chiffre porte à 116 760 le nombre de morts en France du virus depuis le début de l’épidémie. 

En parallèle, le nombre de nouvelles contaminations rapporté chaque jour repasse sous le seuil des 5000 cas, une première depuis le 16 juillet. Ce vendredi, les autorités recensent ainsi 4 935 cas positifs sur les dernières 24 heures, contre 5 879 vendredi dernier. 

La vaccination se poursuit, certes à un rythme moins soutenu. Au 30 septembre, plus de 50 millions de personnes - 50 558 731 précisément - ont reçu au moins une dose, soit 75% de la population totale. En parallèle, 48 678 630 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet, ce qui correspond cette fois à 72 % de la population totale, selon les données du ministère de la Santé. Enfin, près d’un million de personnes ont reçu une dose de rappel de vaccin en un mois, soit « 25 à 30 % » de la population éligible à date.

Illustration). LP/ Faustine Léo

La tension hospitalière continue de diminuer à des niveaux bas en métropole.

(Illustration). LP/ Faustine Léo Par Le Parisien Le 1 octobre 2021 à 18h27

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Affaire du « ministre présumé violeur » KKB en Côte-d’Ivoire / Par Said Penda officiel & Tiemoko Antoine Assale Officiel

Depuis l’éclatement de cette affaire, je me suis gardé d’intervenir, malgré les appels pressants de milliers d’Ivoiriens qui me font l’honneur d’attendre mes publications pour se faire leur propre opinion sur des questions d’intérêt public. Je constate, avec beaucoup de déception, que les uns et les autres ont réagi en fonction de leurs affinités politiques. 

   Je voudrais juste convier ceux qui s’expriment sur cette affaire à rester focus sur les seules certitudes que nous avons à ce niveau d’information : 1- une personnalité publique a peut-être été, injustement, accusée de viol ; 2- une dame victime de viol est probablement abusivement présentée comme une vulgaire criminelle à la base d’une tentative d’extorsion de fonds par le chantage.

Ce sont-là les seules certitudes que nous avons à ce jour. Éventuellement, un procès pourrait nous édifier. Et même après le procès, nous risquons de ne pas être plus avancés. 

Correspondant de la BBC en Afrique du Sud, j’avais couvert le procès de Jacob Zuma, accusé de viol sur une amie de sa fille. Après plusieurs mois d’un procès qui avait tenu tout le pays en haleine, la Cour avait conclu à l’impossibilité d’établir, « sans risque de se tromper » ce qui s’est réellement passé cette nuit-là dans la résidence de M. Zuma. Celui qui, quelques mois plus tard, allait devenir président de la république fut donc acquitté, sans qu’on ait pu élucider le mystère du présumé viol. 

 Par Said Penda officiel 

 

Tiemoko Antoine Assale Officiel 

Le viol est un crime, en Côte d'Ivoire. Depuis quelques jours, une accusation de viol portée contre le ministre de la réconciliation nationale, KKB, fait grand bruit dans le pays. Selon toute vraisemblance, l'accusatrice et l'accusé, pour des raisons différentes, ont saisi la justice.

Dans ce genre d'affaire, il faut toujours prendre le temps d'avoir des éléments d'appréciation objectifs avant de se prononcer. Cependant la première attitude à avoir quand on parle de viol, est d'apporter son soutien à la présumée victime tout en précisant que dans notre pays, la présomption d'innocence est un principe constitutionnel et que le ministre, en aucune manière, ne saurait, avant une décision de justice, être traitée comme un coupable et donc vouée aux gémonies du simple fait d'une accusation non encore validée par la justice.

Il faut espérer que la justice saisie par les deux parties, fasse éclater la vérité, sans pression de quelque nature que ce soit. Cela dit, je voudrais faire noter par ceux qui se demandent pourquoi la présumée victime a attendu 5 mois avant de dénoncer ce dont elle aurait été victime, qu'en Côte d'Ivoire, le viol est un crime et un crime se prescrit dans notre pays, au bout de dix années.

Par conséquent, si une présumée victime a la preuve du viol, la loi lui donne un délai de dix ans pour porter plainte. Sachons donc raison garder, de tous les côtés.

Sur cette affaire du ministre KKB, je conseille donc la plus grande prudence. Évitons toute forme d’emballement et sachons raison garder. Surtout, faisons confiance à la nouvelle justice ivoirienne sous le président Ouattara, dont la totale indépendance est désormais une réalité. J’en veux pour preuve les nombreuses décisions de justice, dans des domaines aussi sensibles que les contentieux électoraux, qui ont souvent été rendues contre des candidats proches du pouvoir, parmi lesquels des dignitaires du régime.

Si la jeune dame a bien été violée, le ministre de la réconciliation nationale ne sera pas épargné par la justice du fait de sa qualité. Mais KKB ne sera pas non-plus condamné juste pour assouvir au fantasme collectif des opinions publiques qui s’extasient de voir tomber les puissants.

ASSALE TIEMOKO ANTOINE DÉPUTÉ DE LA NATION.

 Tiemoko Antoine Assale Officiel

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A Abidjan, Zoro veut faire de la République des hommes d’affaires la République des « hommes intègres ». / Par Jean-Pierre Béjot, fondateur de La Dépêche Diplomatique

Au temps de Félix Houphouët-Boigny, la Côte d’Ivoire était la République des planteurs. Henri Konan Bédié avait tenté d’en faire une République « ivoiritaire ». Laurent Gbagbo l’avait transformée, un temps, en République des professeurs.

Quant à Alassane D. Ouattara il en a fait, tout naturellement venant d’où il venait, la République des financiers et des hommes d’affaires. Mais, depuis la mise en route de son troisième mandat présidentiel (le premier dans le cadre de la nouvelle Constitution), c’est le problème de la corruption ordinaire qui est sa préoccupation. Problème dont la résolution a été confiée à Epiphane Zoro Bi Ballo. Le juge – qui s’est illustré en 1999 en établissant, à la veille de la chute de Bédié, un certificat de nationalité à Ouattara – veut faire de la Côte d’Ivoire la République des « hommes intègres » et de « l’administration performante ». Rude tâche !

*On ne l’avait pas revu sur le devant de la scène politique ivoirienne depuis plusieurs années. Dans le premier gouvernement sous la responsabilité de Patrick Achi (mardi 6 avril 2021), Epiphane Zoro Bi Ballo figure en 25è position comme ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du   Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption (il était déjà secrétaire d’Etat au Renforcement des capacités depuis 2019).

     Après le tourisme et les loisirs ; devant l’économie numérique, les télécommunications et l’innovation. Un intitulé de portefeuille qui ne semblait recouvrir qu’une opération de « com » d’autant plus que son titulaire se voyait là récompenser de son action menée en pleine période de tensions « ivoiritaires ». En 1999, il a pris ses responsabilités Epiphane Zoro Bi Ballo était sorti de l’ombre en 1999 – il avait alors 31 ans – alors que, « petit juge », il avait attribué un certificat de nationalité (1 parmi 12.000 signés au cours de l’année, précisera-t-il par la suite) au nom de Alassane D. Ouattara. Le 1er août 1999, Ouattara venait de quitter son job de directeur général adjoint du FMI et avait été porté à la présidence du Rassemblement des Républicains (RDR). Il était ainsi candidat à la présidentielle d’octobre 2000 face au sortant : Henri Konan Bédié. Il avait donc déposé une demande de certificat de nationalité au lieu de sa naissance : Dimbokro. Le 28 septembre 1999, Zoro Bi Ballo, qui savait la polémique qui ne cessait d’être développée autour de la nationalité de Ouattara, a « cru devoir prendre [ses] responsabilités de juge du siège pour accéder à [cette] demande ». L’hystérie, qui s’était emparée de la présidence de la République de Côte d’Ivoire et de ses séides depuis bien des mois déjà, va atteindre son paroxysme. Le pouvoir voudra faire céder Zoro Bi Ballo. Celui-ci, arguant de l’indépendance de la justice, refusera de se soumettre et quittera clandestinement, via le Mali, son pays, le 8 novembre 1999 avant de s’envoler pour Paris deux jours plus tard grâce au soutien de la Fédération internationale  des droits de l’homme.

5/ On connaît la suite : le 24 décembre 1999, Bédié sera renversé par un coup de force militaire qui portera au pouvoir le général Robert Gueï. Celui-ci, à son tour, va enfourcher le cheval boiteux et borgne de « l’ivoirité » avant de se faire confisquer sa monture par le « socialiste » Laurent Gbagbo. Les uns et les autres n’ayant qu’une seule obsession : empêcher Ouattara d’être candidat à la présidentielle !

Il dénoncera une société immorale et sans principe Epiphane Zoro Bi Ballo deviendra l’homme par lequel le scandale est arrivé. Il est né le 11 janvier 1968, à Sinfra (dont il sera le député RHDP en 2016 et en 2021) dans la région de la Marahoué (dont la « capitale » est Bouaflé, au centre de la Côte d’Ivoire) et dira avoir appartenu à la « génération sacrifiée », « celle des années 90, années de désillusion et de désespoir pour la jeunesse ». Il précisera dans un livre publié en 2004 (« Juge en Côte d’Ivoire » – éditions Karthala) : « Toutes les facilités matérielles et sociales, dont les bus de transport en commun, avaient été supprimées au fur et à mesure par le gouvernement dit de restructuration dirigé alors par le Premier ministre Alassane Ouattara ». Zoro Bi Ballo est le fils d’un instituteur père de treize enfants. Il a été, dira-t-il, fan de l’écrivain guinéen Camara Laye (auteur notamment de « L’Enfant noir »), fasciné par l’anarchiste russe Bakounine, lecteur de Jean-Jacques Rousseau, charmé par Socrate et admirateur de Martin Luther King.

Il voulait « servir Dieu » et débutera comme « pasteur de cellule » au sein de sa congrégation.

  « Je crois, écrira-t-il en 2004, avec Luther King, que la seule façon pour le chrétien d’aujourd’hui de s’opposer à  une société immorale et sans principe, comme celle au sein de laquelle nous vivons, reste de combiner spiritualité et réalisme, en établissant un compromis intelligent entre religion et politique ». A l’université, il choisira le droit plutôt que la philo, refusera l’embrigadement au sein de la Fesci, le tout puissant syndicat étudiant des années 1990 (dirigé alors par Guillaume Soro puis Charles Blé Goudé), revendiquant être « pacifiste et non violent ». C’est après avoir décroché une maîtrise de droit public que Zoro Bi Ballo va être nommé juge à Dimbokro. Mais, rapidement, il prendra conscience des limites de son action et des conditions déplorables dans lesquelles se trouvent la justice et, du même coup, les justiciables. La motivation n’est plus là ; le dégoût et la lassitude l’emportent. Il va poser sa démission. Le garde des sceaux de l’époque, ministre de la Justice et des Droits de l’homme (Jean Brou Kouakou, en poste depuis 1998) lui proposera alors d’être nommé sous-directeur de l’éducation surveillée.

Nous sommes en juillet 1999. Il est prévu que Zoro Bi Ballo rejoindra son poste, au ministère de la Justice, en octobre 1999. Il n’ira jamais à Abidjan. Quelques jours avant de quitter Dimbokro, il signera le certificat de nationalité de Alassane D. Ouattara et se retrouvera rapidement radié de l’Ordre des magistrats.

 L’exil en Europe puis l’international en RDC Echappé de Côte d’Ivoire, Epiphane Zoro Bi Ballo va s’investir dans la défense des droits de l’homme et préparera un DES sur cette problématique à Bruxelles, à l’Université Saint-Louis (université catholique), devenant le symbole de la résistance à un pouvoir qui « a cru devoir utiliser la question identitaire et religieuse pour s’assurer une assise électorale et assurer [sa]  survie politique ».

        5/Avant de regagner la Côte d’Ivoire en 2012, au lendemain de la victoire de Alassane D. Ouattara à la présidentielle, il aura mené une carrière internationale en RDC dans le cadre du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme et sera nommé expert juridique auprès de la CPI. De 2012 à 2017, il s’occupera de la francophonie dans le cadre de l’administration publique ivoirienne. En 2017, il sera nommé secrétaire national au Renforcement des capacités, politique qui vise à améliorer la gouvernance de l’administration et du secteur public. Lutter contre la corruption pour rendre l’administration efficiente Aujourd’hui, Epiphane Zoro Bi Ballo, ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption, veut « assainir » les services publics de la République de Côte d’Ivoire en multipliant les « opérations coup de poing ».

Il dénonce les « pots de vin », les « facilitateurs », les « extorsions de fonds », les « tracasseries » organisées sur les routes et dans les villes, toutes les opérations douteuses liées à l’orientation des élèves, à l’accès aux médicaments, à l’obtention des permis de conduire, « toutes formes de corruption parmi les plus pernicieuses ». Il veut une République des « hommes intègres » avec une administration intègre elle aussi mais également « performante ».

« L’Etat vous voit » dit-il en direction des corrupteurs et des corrompus. Voir est une chose ; appréhender et sanctionner c’est autre chose. C’est le job de la police et de la justice. Reste à savoir si l’une et l’autre ont la même motivation que Zoro Bi Ballo. C’est non seulement l’amélioration de l’efficience de l’administration publique qui est visée par Zoro Bi Ballo mais 6 aussi une plus grande transparence dans son action et ses décisions et, du même coup, une réelle équité. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui (et c’était déjà la situation qui prévalait hier et avant-hier !). D’où une fracture sociale qui ne cesse de s’élargir en Côte d’Ivoire (fracture d’autant plus visible que la croissance économique est forte et soutenue) et que la nécessaire numérisation des activités administratives risque fort de rendre irréparable et, du même coup, irrémissible. Il n’est jamais facile de passer de la République des hommes d’affaires à

« L’Etat vous voit » dit-il en direction des corrupteurs et des corrompus. Voir est une chose ; appréhender et sanctionner c’est autre chose.

  C’est le job de la police et de la justice. Reste à savoir si l’une et l’autre ont la même motivation que Zoro Bi Ballo. C’est non seulement l’amélioration de l’efficience de l’administration publique qui est visée par Zoro Bi Ballo mais 6 aussi une plus grande transparence dans son action et ses décisions et, du même coup, une réelle équité. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui (et c’était déjà la situation qui prévalait hier et avant-hier !). D’où une fracture sociale qui ne cesse de s’élargir en Côte d’Ivoire (fracture d’autant plus visible que la croissance économique est forte et soutenue) et que la nécessaire numérisation des activités administratives risque fort de rendre irréparable et, du même coup, irrémissible. Il n’est jamais facile de passer de la République des hommes d’affaires à la République des hommes intègres ! Et plus encore que l’intégrité ne soit pas qu’un slogan.

Par : Jean-Pierre Béjot La ferme de Malassis (France) 30 septembre 2021

 

INTÈGRES

Affaire du présumé "viol" d’une camerounaise par le ministre KKB, ce que j’en pense. Par Kouadio JEAN BONIN

 

"Lorsqu’il était président de la république, Laurent Gbagbo, lui aussi avait été accusé de viol. Une plainte avait même été déposée contre lui. Cette affaire n’a duré que le temps d’un pet de moustique, tant l’accusation semblait grossière, grotesque et mal ficelée. À l’époque, le Nouveau Réveil, s’en était fait les choux gras. C’est dire à quel point tous politiciens et hommes quelque peu nantis peuvent être exposés à ce genre de situation et se retrouver du jour au lendemain jetés en pâture...

D’abord, je tiens à préciser que je n’ai aucune affinité particulière avec le ministre. Cependant, le kkb bashing qui montre crescendo dans une certaine opinion publique m’oblige à un devoir d’honnêteté et d’impartialité. 

Dans l’optique d’affaiblir le pouvoir RHDP et partant l’image de notre pays, des quidams, tapis dans l’ombre, manœuvrent pour tenter de jeter le discrédit sur le ministre KKB. Son crime ; c’est de s’être présenté à la présidentielle de 2020 alors que toute l’opposition la boycottait à travers le CNT. Ce crime de lèse-majesté il faut coûte que coûte et vaille que vaille le lui faire payer. Qu’importe la manière, pourvu qu’il en sorte déshonoré. 

 Comment comprendre qu’une dame qui prétend avoir été violée en avril 2021 attende le mois de septembre de la même année, soit 6 mois après, pour porter plainte contre son supposé agresseur, sachant pertinemment que le éventuelles preuves se sont estompées ? Comment peut-on subir un tel acte de barbarie et ne pas se transporter illico chez un médecin assermenté pour se faire délivrer un certificat médical pour l’attester ? Comment peut-on avoir subi une telle agression et s’engager dans un marchandage pécuniaire de sa souffrance à coup de 6 puis 20 millions et plus ? 

Lorsqu’il était président de la république, Laurent Gbagbo, lui aussi avait été accusé de viol. Une plainte avait même été déposée contre lui. Cette affaire n’a duré que le temps d’un pet de moustique, tant l’accusation semblait grossière, grotesque et mal ficelée. À l’époque, le Nouveau Réveil, s’en était fait les choux gras. C’est dire à quel point tous politiciens et hommes quelque peu nantis peuvent être exposés à ce genre de situation et se retrouver du jour au lendemain jetés en pâture.

Des informations sur la dame « violée » commencent à émerger. Il semblerait que contrairement à ce qu’elle affirme dans l’audio qui circule sur la toile, elle n'est en réalité pas mariée et serait la maîtresse d'un homme marié qui lui-même vit en France, un congolais. Ainsi, celui qu’elle présente comme son mari serait un vil usurpateur. La justice étant saisie, je recommande de la retenue et de la prudence dans cette affaire afin que la lumière soit faite sur le vrai et l’ivraie. Prendre position dans un dossier dont on ignore les tenants et les aboutissants c’est faire preuve d’irresponsabilité et pour certains d’indignation sélective.

Vouloir abattre un adversaire politique ne devrait pas nous faire perdre tout sens de la raison et de l’éthique élémentaire, surtout quand cette périlleuse entreprise a pour objectif à peine caché de déconstruire à l’international l’image de notre très cher pays. Sachons raison gardée, car même à la guerre il y a des règles… qu’il faut respecter. 

Par : KOIDIO Jean BONIN 

#lacotedivoiredabord

Sur la page de Michael Gbagbo

· AFFAIRE VIOL KKB, LA RÉACTION DE Maître Roger Dakouri Diaz Djidjigbouh #Viol_KKB :

Une épaisse couche de doute...

■Au plan moral, toute agitation du non consentement, d'un rapport intime, par l'un des acteurs, rend de facto l'autre partenaire indigne.

■Au plan politique, tout acteur marqué de la vie politique devrait à jamais prendre de la graine de la malheureuse expérience vécue par le français DSK avec une ressortissante malienne, chargée du ménage dans un hôtel aux USA. Toute "jurisprudence" devant irrésistiblement incliner tout politique à contrôler fermement ses pulsions charnelles. ■

Cependant, au plan purement juridico-judiciaire, en l'espèce, le juge ne saurait, dans l'intérêt d'une bonne administration de la justice, se soustraire au questionnement substantiel suivant : ☆ Pourquoi la date du viol alléguée se situe en avril 2021, et celle de la dénonciation en septembre 2021, soit 6 mois plus tard ?

☆Par quoi la victime supposée justifierait-elle ce long silence ? ☆La victime présumée n’avait-elle pas librement répondu au rendez-vous fixé à Yopougon-Gesco ?

☆Les accusations de violences exercées par des garde de corps de KKB pour faire monter la victime à bord du véhicule à destination de Divo peuvent-elles être étayées ? ☆Sur le parcours Gesco-Divo, la présumée victime avait-elle manifesté le désir de satisfaire, par prétexte, un besoin naturel, et que ce souhait se serait-il heurté au refus du violeur ou aux menaces de ses gardes de corps ?

☆Une enquête sur place à Divo, soit à l'hôtel ou au lieu de commission du viol pourrait-elle établir la résistance de la victime aux initiatives sexuelles non consenties ? ☆En tout état de cause, quelle est la preuve matérielle de la consommation présumée de l'acte sexuel non consenti :

•Présence de sperme dans le sexe agressé ?

•Traces d'agression du sexe ? •Preuve médicales de violences physiques ? MON INTIME CONVICTION : il doit y avoir eu consommation de l’acte sexuel. Mais, bien consenti. L'entreprise actuelle de la partenaire de KKB semble visiblement intervenir dans le cadre de représailles d'un "Mougoupan", sur fond d’esprit de lucre. Rien d'autre. Nota-Bene : Je ne serai jamais un soutien d'un collabo du calibre d'un KKB. Mais, ma conscience, agressée dans ma réclusion, méritait d'être déchargée...

Djidjigbouh, La Tronçonneuse juridique des RS